La Presse Bisontine 79 - Juillet-Août 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°79 - Juillet-août 2007

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EN BREF

POUILLEY-LES-VIGNES Arnaque à la pub ? Une démarche commerciale plutôt agressive

Percussions Stage de percussions enfants-ados dans les locaux du C.A.E.M. de Planoise du 5 au 7 juillet. Renseignements au 03 81 51 21 36. Carte scolaire Les premières demandes de dérogation de secteur en collège et en lycée peuvent déjà faire l’objet d’un réexamen de la part de l’inspection académique. Cette procédure est ouverte jusqu’au 30 juin. Rens. 03 81 65 48 50. Animations L’association DEV’ART, en partenariat avec le comité des fêtes de la ville de Besançon, développe les spectacles d’été dans le cadre du concept “Nuit de…” Le principe consiste à offrir les conditions professionnelles d’une scène aux musiciens amateurs afin qu’ils se produisent. Après la Nuit du piano dont la 4ème édition aura lieu au Grand Kursaal samedi 7 juillet à 21 heures, voici la Nuit des musiques actuelles dont la première édition aura lieu dans la cour du musée du temps à Besançon vendredi 13 juillet à 21 heures.

Un artisan a été démarché par une société de communication parisienne qui lui proposait d’acheter un espace publicitaire dans un support qui lui a mis le doute à l’esprit.

R aphaël Decuypère s’est méfié lorsqu’il a été contac- té par une société de com- munication parisienne qui lui proposait d’acheter un espace publicitaire à prix cassé dans Info Presse. Le nom de ce support ne lui évoquait rien et puis la démarche commerciale lui est apparue comme cavalière. “Une personne m’a appelé. Suite à la défection d’un annonceur, elle m’offrait l’espace publicitaire. Je n’avais à régler que les frais de distribution, soit 502 euros pour quatre parutions par an. Elle vou- lait que je lui donne une répon- se immédiate car le bouclage était proche. Je ne l’ai jamais rencon- trée” explique-t-il. L’artisan de Pouilley-les-Vignes, qui a créé sa société Sodec T.P. en avril, a reçu le bon de commande par mail . Il n’avait qu’à le signer et à le retour- ner sans délai. Au lieu de cela, il l’a transmis à laChambre deMétiers duDoubs qui a l’habitude de ce genre de dossiers. “C’est très difficile de faire la part des choses. D’un côté, on peut en effet avoir des socié- tés de communication qui com- mercialisent des espaces publi- citaires pour des supports

existants. De l’autre, il y a celles qui escroquent les artisans.” La cible : ce sont justement les jeunes sociétés qui démarrent. Elles ont besoin de se faire connaître sur lemarché, alors la publicité peut les intéresser. Des proies faciles. Il y a quelques années, une affai- re s’est déroulée à Colmar. Des commerciaux se faisaient passer pour les Pages Jaunes pour vendre des pubs dans un annuai- re professionnel. Une arnaque qui s’est terminée devant le tri- bunal. Est-ce une raison pour jeter la pierre à Info Presse dont lamai- son-mère parisienne estMBCom- munications ? Contactée par nos soins, la responsable commer- ciale qui a prospecté sur Besan- çon a accepté de nous répondre et surtout d’en dire un peu plus sur ce “magazine” dont les seules traces que l’on trouve sur Inter- net sont des forums comme “lesar- naques.com”. C’est dire ! “Nous sommes en procès avec eux” lâche d’emblée notre interlocuteur qui embraie sur la présentation du support. “Info Presse est un gui- de dans lequel sont répertoriés des annonceurs. Il est diffusé dans toutes les boîtes aux lettres tous

les trimestres S’il y a un annon- ceur dans une région et bien, on le distribue.” Pour cette com- merciale, il n’y a pas d’ambiguï- té. “Ça n’engage à rien.” À pro- pos de l’offre faite aux artisans elle complète : “Il n’y a pas de vice caché. Quand un annonceur se désiste, on propose alors l’es- pace publicitaire à des conditions intéressantes. On agit vite pour réserver l’espace commercial et ensuite une équipe marketing prend contact avec la société, lui demande les éléments nécessaires pour fabriquer la publicité et on transmet au final un bon à tirer.” La direction de la répression des fraudes connaît lamusique. Pour l’organisme de contrôle, la démarche est ambiguëmais “pas critiquable” indique un expert qui ajoute : “Le problème est que l’offre s’adresse à des profession- nels. La question du démarcha- ge n’entre donc pas en ligne de compte comme c’est le cas pour les particuliers qui ont 7 jours pour se rétracter. Reste à savoir au final si la prestation corres- pond aux coûts.” Et si celui qui s’engage décide finalement de pas honorer le contrat ? La Chambre deMétiers a déjà eu le

L’exemple du contrat.

cas de figure. “Il y a toute une organisation qui se met en place avec des procédures et des injonc- tions de payer. La pression est

énorme jusqu’à ce que la person- ne cède.” Alors prudence.

T.C.

Horaires d’ouvertures : lundi 10h/12h - 14h/19h et du mardi au samedi 9h/12h - 14h/19h

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