La Presse Pontissalienne 202 - Août 2016

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

UnPont ?

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AOÛT 2016 N° 202

Mensuel d’information du Haut-Doubs www.presse-pontissalienne.fr

En l’air, dans l’eau ou sur terre…

Le plein d’activités insolites pour l’été LE HAUT-DOUBS À SENSATIONS

le dossier en p. 16 à 21

Le cahier vacances p. 29 à 34 LES ANIMATIONS DE L’ÉTÉ À NE PAS MANQUER Le programme des manifestations incontournables du Haut-Doubs.

Château de Joux : L’étude qui remet en cause l’avenir du site exclusivité p. 6 à 8

ABI FACE KI ARLIER PONT

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

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La Presse Pontissalienne n° 202 - Août 2016

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Retour à l’emploi au volant d’un autocar

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Gouffre Avec le château de Joux, la Communauté de communes duGrand Pontarlier (C.C.G.P.) a la chance de disposer d’une pépite sur son territoire, en même temps qu’elle doit traîner un boulet. Car le château de Joux combine ces deux caractéristiques d’être un formidable levier touristique et écono- mique, pour peu qu’on sache exploiter son potentiel, et un gouffre financier. Le pro- blème, c’est que jusqu’à maintenant, cette difficile équation n’a pas trouvé de réponse complètement satisfaisante, ce qui justi- fie l’étude en cours, dont La Presse Pon- tissalienne révèle en exclusivité le contenu dans ce numéro estival. Se cantonner à entretenir ce patrimoine hors norme revien- drait à jeter de l’argent dans un puits sans fond. Pour que le fort de Joux devienne une manne comme le sont par exemple les châteaux de Bavière, véritable tiroir- caisse pour cette région Sud de l’Alle- magne, voire dans un autre registre, le chantier médiéval de Guédelon dans l’Yonne, un site qui réalise désormais plus de 300 000 entrées payantes par an (six fois plus que le château de Joux), il est impératif pour la Communauté de com- munes qu’elle sorte de son simple rôle de chef de chantier. Des tentatives intéres- santes ont été initiées, comme les fêtes médiévales, mais trop vite abandonnées car organisées avec des budgets trop contraints. Se pose sans doute la ques- tion de la gouvernance d’un site comme celui-ci. Avec ses 30 000 habitants et son budget étriqué, la C.C.G.P. n’a pas les moyens de ses ambitions pour ce château. On le constate partout : si de tels sites n’appartiennent pas à l’Etat, ou alors à l’in- verse, ne sont pas financés par le privé, ils ne peuvent que végéter. Quels que soient les efforts - louables - consentis par la collectivité locale pour entretenir et dyna- miser le château, il ne pourra sans doute pas devenir le site majeur du tourisme de Bourgogne-Franche-Comté qu’il pourrait prétendre devenir. L’exemple proche de la saline royale d’Arc-et-Senans est peut- être à méditer. Bien que classée au patri- moine de l’Unesco, l’œuvre de Lecoux n’in- téressait jusque là qu’une poignée d’initiés. Le Conseil départemental a décidé cette année de retenir ce site comme straté- gique dans son plan de développement touristique. Pour cela, une programma- tion à la fois exigeante et populaire a été concoctée. Intelligemment, il a été décidé de s’appuyer sur un site d’exception pour lui donner de l’attractivité par l’animation. Si cet exemple s’avère payant cet été, les gestionnaires du château de Joux auront un bel exemple à méditer. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juillet 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.F.D., P. Coignard, C.R.T. Franche-Comté, Y. Binot, J.-P. Gurtner, E. Mitchell/UniNE, O.T.S.I. et organisateurs.

l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Le tribunal autorise les sangles d’importation pour le mont d’or

viennent de Pologne” ajoute la requérante. Les principaux faiseurs ont recours à ces sangles d’importation dont le prix est moins cher de 10 à 15 centimes par rapport aux sangles ven- dues sur le marché local. Selon nos informa- tions, cet argument économique pèse dans le choix des producteurs qui ont à négocier avec la grande distribution la vente des monts d’or. Mais il est irrecevable pour Agnès Ambert. “À mon sens, le consommateur est prêt à sup- porter cette différence de quelques centimes s’il a la garantie d’un produit 100 % local.” Rien n’interdit cependant les producteurs à s’approvisionner à l’étranger puisque la san- gle ne fait pas partie du cahier des charges de l’A.O.C. mont d’or. Pourtant, c’est bien cette petite bande d’épicéa qui donne son goût au fromage en diffusant son tanin à la pâte pen- dant la période d’affinage. Elle est donc essen- tielle à l’identité du produit. D’ailleurs, les Suisses ont intégré la sangle dans l’A.O.C. qui réglemente la fabrication de leur vacherin. Mais les fromagers helvètes ne produisent que 500 tonnes, c’est dix fois moins que le mont d’or du Haut-Doubs. Les enjeux ne sont pas les mêmes. Avec de tels volumes, les producteurs français n’ont pas intérêt à prendre le risque d’intégrer la sangle dans l’A.O.C. mont d’or. Une telle mesure les obligerait à s’approvi- sionner auprès des artisans du Haut-Doubs qui auraient alors toute la latitude pour impo- ser leurs prix. Selon nos informations, ils ne veulent pas de cette dépendance, tout comme ils n’ont pas la certitude que les sangles pour- raient être produites chaque année en quan- tité suffisante sur le Haut-Doubs pour répon- dre aux besoins d’un marché qui ne cesse de croître. “Il faut 50 000 mètres cubes d’épicéa pour les sangles à mont d’or. Je pense qu’on les trouve sur le secteur” ironise Agnès Ambert qui ne baisse pas les bras dans son combat. Elle compte sur les consommateurs pour boy- cotter les producteurs qui utilisent des san- gles d’importation. Elle espère ainsi faire bou- ger les lignes. n

L e 16 juin, la Cour d’Appel de Besançon a autorisé les producteurs de mont d’or à utiliser des sangles d’importation dans la fabrication du fromage, ce que la plupart d’en- tre eux faisaient déjà depuis plus de 15 ans. Cette décision est un coup dur pour Agnès Ambert qui est à l’origine de cette action judi- ciaire. Elle défend depuis longtemps les inté- rêts des artisans sangliers du Haut-Doubs, un métier en voie de disparition. La profession est malmenée par une concurrence venue des pays de l’Est qui se nourrit des commandes des fromagers d’ici. “Le problème n’est pas notre incapacité à fournir les producteurs de mont d’or en sangles, mais notre incapacité à vendre ! Je le regrette car on pourrait créer des emplois, former des jeunes” s’indigne Agnès Ambert. Elle déplore que le marché des 5 000 tonnes de mont d’or produites chaque année échappe en grande partie aux artisans san- gliers locaux. Sur les 11 producteurs de mont d’or, ils ne seraient que cinq (les plus petits) à utiliser des sangles prélevées sur les épicéas du Haut- Doubs et à commercialiser ainsi un mont d’or 100 % franc-comtois. “Alors que le mont d’or est un produit A.O.C., je trouve que l’on trompe le consommateur en utilisant des sangles qui

Sitôt formés, sitôt embauchés, les neuf conducteurs de voyageurs ont déjà retrouvé un emploi.

F ace à la pénurie de conducteurs de voya- geurs sur le Haut-Doubs, les professionnels du trans- port en partenariat avec Pôle emploi Pontarlier avaient lancé au printemps dernier une vaste campagne de recrutement. “200 deman- deurs d’emploi avaient été informés. Une trentaine ont répondu favorablement et après entretien et tests, neuf candidats ont finalement été retenus pour participer à l’ac- tion de formation “Permis D et Fimo voyageurs” , explique Aurélia Marichy, conseillère emploi à Pontarlier en charge du dossier. Deux organismes ont apporté leur compétence technique, à savoir l’auto- école “Conduite 3D” sur la partie permis et la société Forget Formation pour le Fimo voyageurs ou Forma- tion Initiale Minimum Obli- gatoire, requise pour exer- cer dans la profession. “En dehors des grandes villes, c’est très difficile d’exercer dans le transport de voya- geurs à temps complet” ,

explique Stéphane Nageotte, directeur de Pôle emploi Pon- tarlier, en pointant les diffi- cultés de recrutement dans une région où les conduc- teurs n’hésitent donc pas à saisir d’autres opportunités professionnelles. On pense à la Suisse bien sûr. “À la R.D.T.D., 80 % des conduc- teurs sont à temps partiel. Il y a beaucoup de turn-over, d’où l’intérêt de cette action de formation collective pour répondre aux besoins” , confirme Michel Amadry, res- ponsable d’exploitation à la R.D.T.D. Tous demandeurs d’emploi, les neufs candidats âgés de 24 à 59 ans proviennent d’horizons très variés : ambu- lancier, comptable… “Cette action de formation était prise à charge à 100 % par Pôle emploi” précise Aurélia Mari- chy. Au terme d’un parcours de 10 semaines, tous ont décroché leur diplôme avec un contrat d’embauche à la clef à la R.D.T.D. ou chez Keolis Monts-Jura. Effi- cace. n

La sangle est essentielle au mont d’or. Sans elle, ce fromage n’aurait pas ce goût.

Ils disent non au projet éolien de la montagne de Buttes

L’ opposition au projet de parc éolien de la montagne de Buttes en Suisse prend une dimension transfrontalière. Créée en mai, l’as- sociation “Vent des Monts” des Ver- rières-de-Joux rejoint la fronde menée par l’association “Les Travers du Vent” du Val-de-Travers contre les intentions du Groupe E et de sa filiale Green- watt. La société qui distribue, entre autres, l’électricité dans le canton de Neuchâtel envisage d’implanter 19 machines de 180 mètres de haut sur cette crête, à deux pas de la frontière. Un projet inconcevable pour ses détracteurs. “Ce sont des conquista- dores. Ils proposent aux collectivités des bimbeloteries en échange de l’or, de l’argent contre le patrimoine” résume Fabienne Chapuis-Hini, pré- sidente des “Travers du Vent”. Elle

refuse que cette partie du canton de Neuchâtel devienne la “poubelle éolienne” de la Suisse romande. Bien organisés, les opposants parviennent à mettre des bâtons dans les roues au promoteur. Ils ont lancé une oppo- sition collective qui a réuni 1 350 signa- tures. Le 4 juillet, dans la foulée de l’enquête publique, ils ont donc pu déposer un recours devant le Conseil d’État qui bloque le projet pour l’ins- tant. L’opposition s’organise également en France à l’initiative de Laurence Pilloud. Les éoliennes s’élèveront à quelques centaines de mètres de sa maison située aux Prises, un hameau des Ver- rières-de-Joux. “Nous ne pouvons pas accepter un tel projet, si près des habi- tations, avec tout ce que cela com- porte en termes de nuisances et de

Laurence Pilloud et Fabienne

Chapuis-Hini, une Française et une Suissesse mobilisées contre le projet éolien du Val-de- Travers.

risques pour la santé” insiste Laurence Pilloud. Elle a alerté le préfet du Doubs sur la situation, lequel a décidé en réponse de lancer une enquête publique relative au projet du Groupe E. Une convention internationale l’y

autorise du fait de la proximité de la frontière du parc éolien. Elle aura lieu en septembre, pour 30 jours, sur les communes des Alliés, La Cluse-et- Mijoux, Les Fourgs, Pontarlier et Les Verrières-de-Joux. Affaire à suivre. n

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L’INTERVIEW DU MOIS

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TOURISME

Le nouveau Comité régional du tourisme Bourgogne-Franche-Comté “Un collectif puissant avec de belles individualités”

Loïc Niepceron, le président du Comité régional du tourisme (C.R.T.) nouvellement fusionné entre Bourgogne et Franche-Comté utilise la métaphore footballistique pour comparer les potentialités touristiques de la nouvelle grande région. Interview.

L a Presse Pontissalienne : Avant d’en- trer dans le vif du sujet, merci de lever un petit doute. Un nouveau magazine financé par le C.R.T. Bourgogne- Franche-Comté et intitulé “Designed by Bour- gogne” vient de sortir, entièrement dédié aux richesses touristiques de l’ex-Bourgogne. On croyait bêtement que la fusion des régions était une réalité ? Loïc Niepceron : C’est juste une mauvaise coïncidence de dates. Ce magazine était prévu depuis longtemps au sein du C.R.T. Bourgogne, avant la fusion. Il a été imprimé et est sorti en effet après que la fusion des C.R.T. soit effective. On ne pouvait pas mettre ces exem- plaires au pilon et ne pas les diffuser. Le numéro 1 de ce magazine en appel- lera d’autres, mais qui seront bien évi- demment “fusionnels” entre les deux ex-régions qui n’en forment plus qu’une. L.P.P. : Les deux C.R.T. Bourgogne et Franche- Comté ont été les premiers de France à fusion- ner. Que doit apporter concrètement cette fusion ? L.N. : D’abord et ce n’est pas rien, déjà une économie de fonctionnement de 200 000 euros par rapport à la situa- tion précédente, et ce, dès cette année. Nous n’avons par exemple plus qu’une directrice en la personne de Sophie Ollier-Daumas. Mon rôle est de faire fonctionner les deux équipes, des sites de Besançon et de Dijon, de façon concer- tée pour en dégager le meilleur. Avec cette nouvelle organisation, premiè- rement on évalue ce qui a été fait dans

votre stratégie alors qu’il était déjà compli- qué de mettre de la cohésion entre les quatre départements francs-comtois ? L.N. : Dans nos orientations straté- giques, nous avons ciblé trois desti- nations identitaires, comme trois emblèmes qui existent pour l’instant : la marque “Bourgogne” qui parle aus- si bien en France qu’à l’étranger, le label “Montagnes du Jura” que le C.R.T. Franche-Comté avait développé et la destination “Vosges du Sud”. L.P.P. : Comment articuler ensuite la straté- gie touristique de la région ? L.N. : Aujourd’hui, que ce soit le visi- teur français ou étranger, tout le mon- de a le numérique dans sa poche pour savoir où il va manger, où il va dormir et ce qu’il va faire. C’est le client qui fait déjà et qui fera de plus en plus l’offre en disant qu’il a testé tel héber- gement ou tel restaurant et que ça lui a plu. Dans ces nouveaux modes de fonctionnement, le C.R.T. a justement un rôle d’organisation et de fédération autour des projets, en créant des thé- matiques. Exemple : en Bourgogne, il y a les canaux, en Franche-Comté, on a la Saône et le Doubs. Cette théma- tique fluviale est un relais de déve- loppement à conforter. Le tourisme aujourd’hui est multi-facettes. La ran- donnée peut se décliner aussi avec des points forts sur ce territoire, comme les Mille Étangs, le Haut-Doubs, les véloroutes…Les gens recherchent des formules simples, mais avec du confort, de la déco, des horaires souples. Dans une société hyper stressée et pressée, qui marche aux mails, aux S.M.S. et à Twitter, on veut promouvoir au C.R.T. Bourgogne-Franche-Comté des acti- vités pratiques de repos découverte, paisibles, et pour cela, cette région a tous les atouts : patrimoniaux, œno- logiques, culturels, art de vivre… La durée de séjour moyenne pour un visi- teur est ici de 4,2 jours, contre 5,1 jours en moyenne sur l’ensemble des régions françaises. Notre objectif est d’atteindre les 5 jours. Il faut désormais trans- former l’essai. L.P.P. : Notre région attire les étrangers ? L.N. : Notre région arrive au 6ème rang des régions françaises accueillant les touristes néerlandais par exemple, au 9ème rang pour lesAllemands. La clien- tèle britannique, et désormais chinoi-

Loïc Niepceron, président du nouveau Comité régional du tourisme, est aussi conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, élu de Haute-Saône.

les deux régions, deuxièmement on prend le meilleur pour l’étendre sur l’ensemble de ce nou- veau territoire et troi- sièmement on regar- de comment démultiplier toutes ces actions à l’échel- le d’une région qui pèse aujourd’hui 4,1 milliards d’euros de consommation tou- ristique par an, soit 5,7 % du P.I.B. régio- nal et 4,2 % de l’em- ploi total. L.P.P. : Pour rendre cohé- rent cet ensemble de huit départements, quelle est

se monte de plus en plus. Nous avons reçu 341 600 touristes chinois l’an der- nier. Je suis bien conscient qu’ils vien- nent avant tout dans le vignoble bour- guignon, mais il pourra désormais tout aussi bien venir jusqu’à Arbois. Tout cela est complémentaire. Tout comme nous savons que les touristes chinois qui veulent s’initier au ski cherchent des stations où les pentes sont plus douces. Pour un ski plus tranquille, les montagnes jurassiennes peuvent tout à fait convenir. Le rôle du C.R.T. dans tout cela est de travailler en lien avec Atout France, le service du ministère des Affaires étrangères chargé de la promotion touristique en dehors de nos frontières. L.P.P. : Comment la région Bourgogne-Franche- Comté, même unifiée, peut-elle rivaliser avec les voisins mastodontes que sont l’Ile-de- France, l’Alsace ou Auvergne-Rhône-Alpes ? L.N. : On n’a surtout pas à avoir de com- plexes par rapport à ces régions-là. Les points forts, nous les avons aus- si ! Des sites Unesco comme Besançon ou Vézelay sont des diamants et tout cela doit désormais fonctionner ensemble. La Bourgogne-Franche-Com- té compte 430 lieux de visite. Notre job est maintenant d’avoir un rôle transversal. Il faut jouer avec les cartes qu’on a dans les mains. L.P.P. : Reconnaissez-vous que notre région manque cruellement de cette culture du tou- risme qui fait les vraies régions d’accueil ? L.N. : Les choses se mettent en place et vont mieux qu’avant. Quand on met les gens autour de lamême table,même des gens apparemment concurrents, ils commencent à comprendre que

Zoom Les chiffres-clés du tourisme en Bourgogne-Franche-Comté

“La Bourgogne- Franche-Comté compte 430 lieux de visite.”

l 3,7 % des nuitées des Français en France l 35,7 millions de nuitées françaises l 3,9 % des nuitées étrangères en France l 4,13 milliards d’euros de consommation touristique l 100 emplois liés aux activités touristiques l 4,1 % de l’emploi total en Bourgogne-Franche-Comté l 939 hôtels, 313 campings, 3 068 meublés labellisés, 1 158 chambres d’hôtes labellisées

mation des acteurs touristiques est à renforcer encore plus. C’est d’ailleurs une mission de la Région. Quand on est acteur du tourisme, on ne peut pas gagner seul. Notre région a un collec- tif puissant et de belles individualités qui peuvent ainsi se mettre en valeur. Un collectif puissant avec de belles individualités, ça vaut pour toutes les équipes qui gagnent. Notre rôle est bien là. C’est en s’appuyant sur les ter- ritoires qu’on peut gagner ensemble. L.P.P. : Et le Haut-Doubs dans tout cela ? L.N. : Le Haut-Doubs a une difficulté, que l’on connaît et qui est liée à la bon- ne santé du travail frontalier, c’est que beaucoup de structures touristiques ont été transformées en appartements, parce que le choix est parfois plus faci- le. Je pense que pour le Haut-Doubs, nous devons travailler plus encore avec les acteurs locaux pour redonner de l’impulsion à l’accueil hôtelier dans son ensemble. n Propos recueillis par J.-F.H.

toutes les activités et les destinations sont complémentaires et qu’il vaut mieux mul- tiplier l’offre sur un même espace. Je ne dis pas qu’il faut faire une galerie marchande du tourisme, mais il faut offrir aux gens l’occa- sion de démultiplier les possibilités. Le nouveau schéma touristique régional qui sortira en fin d’année reprendra ces idées. Le touriste se moque de qui l’accueille, si c’est une région, un

Zoom Les lieux de visites les plus fréquentés sont en Bourgogne Basilique Sainte-Marie-Madeleine Vézelay 856 435 visiteurs Hospices Beaune 439 512 visiteurs Basilique du Sacré-Cœur Paray-le-Monial 425 000 visiteurs Chantier médiéval de Guédelon Treigny 304 189 visiteurs Citadelle Besançon 286 412 visiteurs Touroparc Romanèche-Thorins 213 379 visiteurs Abbaye Saint-Philibert Tournus 200 000 visiteurs Grand site de Solutré Pouilly-Vergisson 200 000 visiteurs Parc des Combes Le Creusot 194 000 visiteurs Musée des Beaux-arts Dijon 163 381 visiteurs Dino-Zoo et Gouffre de Poudrey Charbonnières-les-Sapins 160 183 visiteurs Espace Sainte-Bernadette Nevers 144 021 visiteurs

“La formation des acteurs touristiques est à renforcer.”

département ou une ville. Pour lui fai- re envie, personne ne doit tirer la cou- verture à soi. J’ai l’impression que les acteurs du tourisme savent qu’ils doi- vent bouger et travailler ensemble. Plutôt que de dire juste “Je suis com- plet”, dire “Allez voir à telle adresse, c’est très bien aussi.” À ce titre, la for-

HAUT-DOUBS

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MONTBENOÎT Six panneaux thématiques La République du Saugeais se dote d’un musée À l’étude depuis quelques années, ce projet va se concrétiser en août avec un espace muséographique consacré à l’histoire de cette République unique en son genre.

Ce musée mobilise les bénévoles des deux associations et le syndicat du Pays de Montbenoît.

G abrielle Pourchet en rêvait et c’est finalement sa fille Georgette Pour- chet qui inaugurera ce musée à l’automne prochain, probablement avant la journée

dait s’il avait un laissez-passer pour circuler en République du Saugeais. “À une République, il faut un président. Et bien, je vous nomme président de la République libre du Saugeais !” Georges Pourchet exercera jusqu’à son décès en 1968. Son épouse Gabrielle lui succédera en 1972 suite à un repas où elle fut élue à l’applaudimètre. C’est elle qui donnera ses lettres de noblesse à cette sympathique République qui compte aujour- d’hui 497 citoyens d’honneur. Parmi eux, plusieurs ministres français ou étrangers, de mul- tiples généraux, représentants de l’État et personnalités diverses. Sous son mandat qui se poursuivra jusqu’en 2005, Gabrielle va accumuler d’in- nombrables cadeaux et sollici- tations médiatiques. Hymne en patois sauget, drapeau, timbre, billet, journée nationale, doua- niers, la République a tout d’une vraie, le folklore en plus. À la disparition de Gabrielle,

des citoyens d’honneur. Aucu- ne date n’est encore fixée. Il s’en est passé des choses depuis que le préfet Ottaviani avait répli- qué en 1947 à l’aubergiste Georges Pourchet qui lui deman-

Une mission partagée avec Annick Robbe, professeur d’his- toire et présidente des Amis de l’abbaye. “Ce musée abritera plu- sieurs tableaux thématiques axés sur les origines du Saugeais et de la République, le travail mené par Gabrielle Pourchet et l’ab- bé Jeantet dans la restauration de l’abbaye, les citoyens d’hon- neur, les composantes de cette République…On y trouvera aus- si quelques vitrines présentant une sélection d’objets assez sym- boliques.” Les deux conservatrices œuvrent depuis plusieurs mois, aidées par d’autres bénévoles. Cemusée s’intégrera dans la visite de l’ab- baye, ce qui implique quelques modifications. Ouverture espé- rée au mois d’août. n F.C.

position d’outils paysans”, explique Gilles Magnin-Feysot, le maire de Montbenoît et pré- sident dudit syndicat. Lequel a versé 10 000 euros dans l’amé- nagement de cette salle de 23m 2 : nettoyage, peinture, électrici- té, chauffage… Le projet mobi- lise aussi les membres de deux associations, à savoir la Répu- blique du Saugeais et les Amis de l’abbaye qui s’occupent

pas besoin de référendum, sa fille Georgette prend le relais sans que personne n’y trouve à redire. “Je suis passée du statut de chauffeur à celui de prési- dente” , indique celle qui n’a jamais rechigné pour accompa- gner sa mère et qui assume ses fonctions avec le même dévoue- ment. Pour faire un musée, il faut un local, quelques subsides pour l’aménagement et des bénévoles. Propriétaire de l’abbaye, du cime- tière, du monument aux morts, de l’école de La Longeville et du gymnase attenant, le syndicat du Pays de Montbenoît a accep- té de mettre à disposition une pièce de l’abbaye. Celle située tout près de l’office de touris- me. “C’est l’ancien garage des sœurs qui servait de salle d’ex-

La République compte 497 citoyens d’honneur.

notamment des visites du monu- ment. Archiviste de métier, Annie Brischoux qui vit à Montbenoît apporte son savoir-faire pour lamuséographie.

Personnage incontournable de la République : le douanier.

L’ÉVÉNEMENT

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L’ÉTUDE QUI REMET EN CAUSE L’AVENIR DU CHÂTEAU

une telle collection qui vient de faire l’objet de toutes les attentions de la part du musée de Pon- tarlier. Ce projet de valorisation culturelle et touristique qui vise à porter à 100 000 le nombre de visiteurs par an (contre 56 000 aujourd’hui) a un coût. Les estimations de chacun des deux scénarios affi- chent un montant supérieur à 9 millions d’euros •Route des abolitions autour de la figure emblé- matique de Toussaint Louverture. Le réseau de la Route des abolitions pourrait être davantage valo- risé avec des manifestations itinérantes Les points forts et les points faibles du Château 1 - Les points faibles du Château • Un manque de savoir scientifique sur le site (pas d’étude scientifique du site) • Un contenu des visites qui n’a pas évolué depuis 20 ans • La saison estivale événementielle du Château est riche de nombreuses animations. Cependant, celles-ci ne sont pas inscrites dans une politique culturelle définie. • Le Château ne présente pas d’espace scéno- graphié ni aménagé. Le visiteur voit peu d’espa- ce intérieur, hormis quelques prisons dont la mise en scène est réduite. • Une équipe en sous-effectif • Des équipements vétustes et inadaptés aux besoins d’exploitation touristique et culturelle du site (signalétique extérieure insuffisante, accueil des publics et boutique peu visibles et sombres, pas d’espace de repos ou d’attente pour les visi- teurs en partance pour une visite guidée, trop peu de sanitaires - 1 toilette pour 150 personnes -, pas de lieu de restauration) • Aucun dispositif de contrôle des billets d’accès n’est prévu. La fraude présente environ 10 % de la fréquentation, soit 5 000 personnes environ et un manque à gagner de 30 000 euros • Des missions entières ne sont pas assurées. Par exemple l’événementiel : aucun chargé de projet événementiel pour construire une saison des spec- tacles cohérente, innovante et coordonnée 2 - Les points forts • Une collection d’armes anciennes de qualité, composée de pièces rarissimes labellisée “Musée de France” • Une collection de peinture haïtienne • L’implication des associations locales dans la valorisation du Château • Le festival des Nuits de Joux organisé par le C.A.H.D. identifié sur le territoire • Vauban : patrimoine mondial de l’Unesco. Il pour- rait être envisagé un partenariat (avec la Citadel- le de Besançon et celle de Belfort) pour capter les visiteurs, pour bénéficier de conseils, de savoir- faire. Une politique tarifaire pourrait être commu- ne : pass Vauban avec Citadelles de Besançon et Belfort.

La Presse Pontissalienne a eu accès à deux documents d’analyse qui fixent les intentions de la communauté de communes du Grand Pontarlier pour la valorisation touristique et culturelle du Château de Joux. Ces pistes de réflexion feront bientôt l’objet d’un débat. Objectif : donner un nouvel élan au site touristique.

l Patrimoine Valorisation du fort Un projet à plus de 9 millions d’euros pour le Château de Joux La Presse Pontissalienne a eu accès aux documents relatifs au projet de valorisation touristique et culturelle que porte la Communauté de communes du Grand Pontarlier pour le Château de Joux. Explications.

Ces deux scénarios ont en commun les aména- gements de la première (donjon et cachot de Berthe de Joux) et de la cinquième enceinte (entrée du fort). En détail, la première enceinte accueillerait des salles d’exposition pour présenter la collec- tion de peintures haïtiennes dont va hériter en septembre la communauté de communes. Cette partie du château serait également dédiée à “Tous- saint Louverture et aux différents “locataires” de cette prison d’État.” La cinquième enceinte où se trouve le casernement Joffre, deviendrait quand à elle, “l’ensemble architectural d’entrée et de ser- vice, avec l’accueil, la boutique, les salles de sémi- naire, les activités pédagogiques et une partie de la logistique scientifique.” Les propositions les plus inattendues concernent l’affectation des locaux de l’enceinte 3. Un des scénarios prévoit l’installation d’un hôtel-res- taurant dans le casernement Vauban. Ce bâti- ment servirait aussi de support logistique aux manifestations estivales organisées dans la Cour d’Honneur du château. Dans l’autre scénario, l’hô- tel disparaît et le restaurant s’installe dans le pavillon du gouverneur et dans la poudrière. Cet ensemble de locaux aurait également la fonction de lieu de réception. L’autre changement indiqué dans l’étude concerne le musée d’armes qui doit revenir au château après en avoir été enlevé car les conditions de conservation des pièces n’étaient pas respectées. En fonction du scénario, le musée d’armes “labellisé Musée de France”, dont la col- lection est estimée à plus d’1,5 million d’euros, trouve sa place soit dans le pavillon du gouver- neur soit dans le casernement Vauban. Le casernement Joffre est donc écarté alors que ce lieu avait été pressenti pour accueillir cette collection exceptionnelle. Pourquoi ce recul ? Le document de travail interne à C.C.G.P. apporte des réponses. “Si le bâtiment présente d’indé- niables atouts (…), il montre aussi quelques fai- blesses à contourner : étanchéité difficile à obte- nir, taux d’humidité relative important, gestion des flux des visiteurs difficile, réverbération acous- tique importante. (…) Les aménagements qu’il res- te à mener pour un coût estimé à 1,6 million d’eu- ros sont actuellement suspendus à la maîtrise des infiltrations d’eau.Au vu de ce constat, il convient de revoir la programmation des espaces du caser- nement Joffre” souligne le rapport interne. Bref, en l’état,le casernement Joffre ne peut pas accueillir

L a communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.) réfléchit à un projet de valorisation touristique et culturelle du Château de Joux, un édifice qui lui appartient depuis 1999. L’objectif de la collecti- vité est de positionner le fort “sur la scène natio- nale et internationale pour augmenter son rayon- nement et renforcer l’attractivité du territoire” lit-on dans un document de travail récent, inter- ne à la C.C.G.P., auquel nous avons eu accès. À l’évidence, la communauté de communes devra

déployer les moyens techniques et financiers à la hauteur de cette ambition. Pour cerner les enjeux de ses intentions, elle s’est appuyée sur le cabi- net d’études Jacques Lichnerowicz de la région parisienne qui a formulé un certain nombre de préconisations pour valoriser ce symbole du patri- moine architectural et historique duHaut-Doubs. Les experts ont défini deux scénarios possibles pour ce site. Ils ont été détaillés dans un pré-pro- gramme architectural et technique que nous avons pu consulter.

Les grandes lignes du projet de valorisation du Château 1- Positionner le Château de Joux comme un équipement structurant le territoire autour de la défen- se des libertés. Toussaint Louverture est le personnage emblématique du dispositif. 2- Améliorer et élargir l’offre touristique pour renouveler et fidéliser le public local et touristique. L’offre culturelle construite autour des libertés sera adaptée à différents publics cibles. 3 - Améliorer les conditions d’accueil de visite du Château pour tous les publics (accueil spacieux, espace d’attente et de repos, sanitaires supplémentaires…) 4- Mettre en place une offre différenciée de parcours de visites axés sur les libertés (offrir plusieurs axes de lecture du site). 5- Une offre de visites guidées pour enrichir la visite libre 6- Proposer une offre commerciale étoffée 7- Mener une politique événementielle en cohérence avec l’identité voulue pour le site 8- Doter le site d’équipements adaptés à son exploitation et poursuivre la préservation du monu- ment historique (salles d’exposition, restaurant…) 9- Renforcer l’équipe du Château au fur et à mesure de son développement 10- Construire un plan de communication adapté au nouveau positionnement du Château. La com- munication dématérialisée sera particulièrement étudiée

(travaux et équipements). Un inves- tissement lourd pour la Communauté de communes du Grand Pontarlier qui a déjà injecté 10 millions d’euros ces 15 dernières années dans la réno- vation de cet édifice à l’architecture fragile. “Nous avons déjà beaucoup investi. Avec ce projet, on repart en quelque sorte à zéro, même si cela s’inscrit dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’à présent” confie-t-on à la C.C.G.P. S’il est validé un jour, ce projet de valorisation touristique et culturel- le se déroulera sur une dizaine d’an- nées. Mais avant cela, selon nos infor- mations, il devra être présenté aux financeurs potentiels et faire l’objet de discussions entre les élus dès cet automne. n T.C.

Ce projet vise à porter à 100 000 le nombre de visiteurs.

La Presse Pontissalienne n° 202 - Août 2016

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l Aménagement

1,3 million d’euros d’investissement

Un hôtel et un restaurant dans le casernement Vauban Peut-être qu’un jour on pourra dormir au Château de Joux. La proposition est faite d’aménager dans le casernement Vauban un hôtel de 12 chambres spacieuses et de qualité, et un restaurant.

L e casernement Vauban qui fer- me la cour d’honneur du châ- teau de Joux ne se visite pas. Ce long bâtiment de la troi- sième enceinte est utilisé pour l’ins- tant comme un local technique. Mais son changement de destination est prévu dans le cadre du projet de déve- loppement touristique et culturel du fort. Le cabinet d’études Lichnerowicz situé en région parisienne préconise, dans l’un des deux scénarios qu’il a soumis à la Communauté de communes du Grand Pontarlier, d’y installer un hôtel et un restaurant. L’hôtel “isolé dans un site exceptionnel” lit-on dans le document, comptera une “douzaine

200 euros pour l’hôtel et 493 425 euros pour le restaurant). Le cas échéant, si elle retient ce scénario, la communauté de communes du Grand Pontarlier devra déterminer le mode de gestion à mettre en place pour ces deux éta- blissements sachant qu’elle a l’expé- rience de la délégation de service public (D.S.P.) pour le restaurant le Goune- fay, qui s’est révélée peu concluante. Dans le scénario 2, l’hôtel disparaît, mais le restaurant et la salle de récep- tion sont conservés. En revanche, ils changent de place. Le cabinet d’études propose de l’installer dans l’ensemble “pavillon des gouverneurs et poudriè- re”. n

de chambres de grandes qualités (N.D.L.R. : 6 chambres de 20 m 2 et 6 autres de 30m 2 ). Il disposera des locaux des séminaires, de salle de réception et

de restaurant.” Le res- taurant justement aura “une partie gas- tronomie associée à l’hôtel et une partie brasserie grand public.” L’hôtel s’étendrait sur 360m 2 et le restaurant sur 215 m 2 . L’inves- tissement pour amé- nager ces deux espaces est évalué à 1,3 mil- lion d’euros (826

“Un hôtel isolé dans un site exceptionnel.”

Le casernement Vauban accueillerait l’hôtel et le restaurant sur 575 m 2 .

l Culture Exposition permanente Joux, futur château de

Le projet en chiffres Estimation des coûts et de la fréquentation Nouvel espace d’accueil, une boutique agrandie, des salles pédagogiques, des salles de séminaires en location, un local traiteur, des sanitaires, des bureaux et espaces de vie pour les personnels. l 2019 : Sécurisation et aménagement des parcours de visites libres 1,3 million d’euros Des visites libres, une sécurité des visiteurs garantie. 1 - 9,9 millions d’euros sur 7 ans l 2018 : Casernement Joffre + pavillon des Officiers 2,3 millions d’euros

la peinture haïtienne

E n septembre, le Musée de Pon- tarlier va réceptionner 75 œuvres, peintures et dessins, réalisées par des artistes haï- tiens. L’Institut Français propriétaire de cette collection unique dite “Haïti - 500 ans d’histoire” réalisée en 1992, la cède à titre gratuit à la Commu- nauté de Communes du Grand Pon- tarlier. En échange, la collectivité s’en- gage à exposer ces œuvres au Château de Joux, le fort dans lequel le général haïtien Toussaint Louverture est mort après y avoir été détenu. Selon les L’Institut Français fait un don de 75 peintures et dessins d’artistes haïtiens à la Communauté de Communes du Grand Pontarlier. Grâce à cette collection, la collectivité veut asseoir l’image du Château de Joux comme “symbole de la lutte pour les libertés”.

Ces œuvres qui témoi-

gnent de l’art naïf

l 2020 : Casernement Vauban + pavillon des Gouverneurs 3,3 millions d’euros Un musée d’armes anciennes, un restaurant. l 2021 : Tour du fer à cheval et Donjon 1,3 million d’euros Exposition de peintures haïtiennes et salles d’exposition temporaire l 2022 et 2023 : Restauration des fortifi- cations éboulées 3 ème , 4 ème et 5 ème enceintes 1,7 million d’euros. 2 - Évolution des coûts de fonctionnement l 2015 Charges + coûts de production variable :

contempo- rain haïtien ont été créées pour célébrer le 500 ème anni- versaire de la découverte de Haïti par Christophe Colomb.

Total : 9,9 millions d’euros. La Communauté de communes du Grand Pontarlier estime qu’elle devra supporter 20 % de cette somme, soit 2 millions d’euros (285 000 euros par an sur sept ans).

523 000 € 356 000 € - 166 000 €

termes de la convention éta- blie entre les deux parte- naires, la C.C.G.P. est cen- sée présenter cette collection au public au plus tard à la fin de l’année 2018. “Pour le Château de Joux, elle constituera un atout touristique indéniable annonce la C.C.G.P. L’ex- position donnera du conte- nu et du sens à la décou- verte du château enmettant l’accent sur un pan histo- rique exceptionnel. Elle per-

lectivité a enmains une partie des don- nées techniques et financières du pro- jet, elle ne l’a pas encore voté. Cepen- dant, l’attente de sa décision ne retarde l’arrivée prochaine des œuvres haï- tiennes à Pontarlier où elles seront stockées. Avant de pouvoir visiter l’exposition “Haïti - 500 ans d’histoire” au Château de Joux dans les prochaines années, le public pourra découvrir temporai- rement les tableaux et les dessins dans des lieux culturels de la ville tels que la Chapelle des Annonciades où ils seront présentés. n

mettra également de promouvoir une démarche citoyenne de lutte contre le racisme.” La communauté de communes dispo- se donc de deux ans pour aménager des salles d’exposition dans le Châ- teau de Joux. L’étude pour la valori- sation du site préconise d’installer la collection de peintures haïtiennes dans le donjon du fort, à proximité de la cel- lule de Toussaint Louverture. Dans cette hypothèse, l’exposition s’étendra sur 260m 2 . La somme de 631 000 euros est annoncée pour aménager l’espace qui accueillera les œuvres. Si la col-

Produit billetterie + boutique : Déficit supporté par la C.C.G.P. :

260 m 2 , 631 000 euros.

l 2021 Charges + coûts de production variable :

1,057 million d’€ Produit billetterie + boutique + location d’espace : 858 000 € Subventions sur coûts de production variable : 64 000 € Déficit supporté par la C.C.G.P. : - 135 000 euros

3 - Personnel et fréquentation

2015

2021

l

l

Équipe permanente : 6 E.T.P. Nombre de visiteurs : 56 000

Équipe permanente : 12 E.T.P. Nombre de visiteurs : 96 000 (estimation très raisonnable)

L’ÉVÉNEMENT 8 l Perspective

La Presse Pontissalienne n° 202 - Août 2016

Scénario 1 avec hôtel

1

Une valorisation possible du château

2 3 4 5 6 7 8 9

18

17

Cachot - Visite cachot Berthe de Joux

Casernement Joffre Accueil - Boutique - Ateliers pédagogiques - Stockage Logistique scientifique

1 2 3 4 5

11

16

Enceinte 1

15

Donjon - Exposition Haïti Enceinte 2 Poudrière Exposition permanente Pavillon des gouverneurs Musée des armes Tour du fer à cheval Exposition permanente Casernement Vauban Loges - Hôtel - Restaurant Exposition permanente Réserves - transit

Enceinte 5

12

14

Casemate Séré de Rivières 1880 Plan relief - Visite Prestataires Pavillon des officiers Bureaux (étage) PC logistique (RDC)

13

10 11

6

14

7

13

12

Entrée du fort Enceinte 4 Bastion Ouest Enceinte 3

15

8

16

l Bâtiment Un expert de la sécurité attendu sur place La Porte d’Honneur est fragile Ci-dessus, répartition des équipements dans les murs du Château proposée par le cabinet d’études. Ce scénario prévoit un hôtel dans le casernement Vauban. Dans le scénario 2, l’hôtel disparaît, le restaurant s’installe dans le pavillon des gouverneurs et dans la poudrière. Le musée d’armes est transféré dans le casernement Vauban.

17

Porte d’honneur Louis XIV Bastion Est Locaux personnel

9

18

10

l Sécurité

Des visites débordées

L a capacité d’accueil du Château de Joux est arrivée “à satura- tion” révèle l’ébauche du projet ne peut être relié au réseau dans toutes les parties du château), ni tal- kie-walkie. Le guide doit laisser son groupe, seul dans le château, et la personne en difficulté, pour prévenir et accueillir les secours” alerte le document.Enfin,la taille des groupes empêche le guide de le “surveiller efficacement. Certains visiteurs se perdent, ou accèdent à des parties du Château interdites pour cause de danger. Le parcours de visite n’est pas suffisamment sécurisé par des barrières interdisant l’accès aux espaces dangereux.” Le document de travail ajoute encore que les guides saisonniers qui accompagnent les visiteurs ne sont pas “formés aux premiers secours.” n Le Château victime de son succès En été, il arrive que les guides accompagnent des groupes d’une centaine de personnes dans le Château, ce qui peut poser des problèmes de sécurité. répondre à la demande. “Des visi- teurs doivent être refoulés. De nom- breuses écoles ne peuvent pas visiter le site : leurs demandes sont refusées, faute de personnel disponible et de locaux” indique le document. Une situation qui pose la question de la sécurité du public au sein du bâti- ment. L’étude interne met le doigt sur ce point. Le guide n’a pas de moyens pour prévenir rapidement les secours en cas de besoin puis- qu’il n’est équipé “d’aucun outil de communication. Ni téléphone (qui

M algré les importants travaux réalisés par la communauté de communes du Grand Pon- tarlier pour rénover le Châ- teau de Joux, le fort est vul- nérable. Il y a quelques semaines, l’accès au grand puits a été temporairement fermé pour des raisons de sécurité. Ce n’est pas la seu- le partie de l’édifice qui montre ses signes de fragi- lité. Dans un document de travail interne à la collec- tivité, on apprend que “la Porte d’Honneur menace de s’écrouler” , que le pavillon des officiers a besoin d’être

étayé,que le donjon est “sou- mis aux infiltrations d’eau à cause de la toiture enmau- vais état” et que la “galerie souterraine doit être purgée régulièrement.” L’état de ces parties du château néces-

d’Honneur par laquelle le public accède au château. Renseignements pris auprès de la C.C.G.P., “elle mon- trerait quelques signes de fatigue.” Pour évaluer pré- cisément la dangerosité de ces points identifiés comme critiques, il faudra attendre l’avis d’un spécialiste. La communauté de com- munes duGrand Pontarlier doit accueillir sous peu un expert en monuments his- toriques, spécialiste de la sécurité. Il est attendu au Château pour faire le tour de l’édifice qui accueille 56 000 visiteurs par an. n

siterait une “nouvelle pha- se de travaux de restaura- tion à envisa- ger rapide- ment.” Le constat ne serait pas aus- si alarmant en ce qui concer- ne la Porte

NAISSANCES 24/06/16 – Maël de Mikaël NICO- LAS, ingénieur et de Marie-Agnès DUPRÉ, vendeuse. 24/06/16 – Jean de Anthony LON- CHAMPT, ouvrier travaux publics et de Manon CHANEY, secrétaire de mairie. 24/06/16 – Hugo de Romain FAIVRE, chauffeur routier et de Laura ROGNON, vendeuse. 25/06/16 – Antoine de Baptiste MIN- GUET, ouvrier et de Delphine MEZIERES, analyste financière. 26/06/16 – Romane de Benoît LEBRUN, informaticien et de Cindy STAQUET, assistante maternelle. 26/06/16 – Timéo de Julien ROY, fro- mager et de Elise VALLET, profes- seur des écoles. 25/06/16 – Romane de Jérôme LEPE- ME, agent direction des routes et infrastructures et de Laura BRIQUEZ, horlogère. 26/06/16 – Loëvan de Michaël VER- MENOT, intérimaire et de Audrey ROYET, sans profession. 27/06/16 – Lina de Michel CONVE- NANT, cuisinier et de Aline CHAR- BONNIER, femme de chambre. de valorisation touristique et cultu- relle interne à la communauté de communes duGrand Pontarlier.Une des raisons est qu’il est impossible de visiter le fort en autonomie.Résul- tat : “ Les visites guidées sont engor- gées. Les groupes en période estiva- le peuvent atteindre 100 personnes, ce qui nuit à l’écoute et à la compré- hension de la visite.” Le Château n’est pas en capacité de

Plusieurs points critiques.

État civil de juin-juillet 2016

02/07/16 – Jacqueline GENTIT, 89 ans, retraitée, domiciliée à Bonnéta- ge (Doubs), veuve deMarcelin CHOU- LET. 02/07/16 – Marie LANQUETIN, 84 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs), veuve de Fernand LOCA- TELLI. 04/07/16 – Charles ALLEMANDET, 61 ans, retraité, domicilié à Les Fins (Doubs). 04/07/16 – Robert GODARD, 83 ans, retraité, domicilié à Villeneuve d’Amont (Doubs), époux de Christiane CRE- VOISIER. 05/07/16 – Germaine QUINET, 93 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Claude VIEILLE- MESSET. 04/07/16 – Matteo TOTARO, 74 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Rosa BRIGIDA. 04/07/16 – René OUDET, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Huguette ROMAND. 06/07/16 – Andrée FACCHIN, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Bruno FACCHIN. 06/07/16 – Abdallah SOLTANI, 77 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Rachida SAISI.

24/06/16 – Daniel RAMEL, 71 ans, retraité, domicilié à Dommartin (Doubs), époux de Christiane GRAND- VUILLEMIN. 25/06/16 – Marcel GASNER, 81 ans, retraité, domicilié à Charmoille (Doubs), veuf de Jacqueline MINVIELLE. 27/06/16 – Daniel FAIVRE, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Arlette FEREMBACH. 28/06/16 – Henri ALPY, 83 ans, retrai- té, domicilié à Communailles-en- Montagne (Jura), époux de Andrée CHAPEAU. 28/06/16 – Josianne GIMENEZ, 80 ans, retraitée, domiciliée à Somba- cour (Doubs), veuf de Albert RICHARD. 29/06/16 – Gisèle MAISIER, 71 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 29/06/16 – Lucien HÉDOUIN, 91 ans, retraité, domicilié à Morteau (Doubs), veuf de Madeleine FRANEL. 02/07/16 – Laure SALEUR, 91 ans, retraitée, domiciliée à La Rivière Dru- geon (Doubs), veuf de René PATOZ. 02/07/16 – Claude JEANNERET-DE- LA-COUDRE, 86 ans, retraité, domi- cilié à Montlebon (Doubs), époux de Renée CUENOT.

04/07/16 – Emine de Samet SENOL, conducteurs d’engins en travaux publics et de Fatma SAHIN, sans profession. 05/07/16 – Açelya de Muhammed AYKÖSE, cariste et de Merve SAHIN- BAS, sans profession. 05/07/16 – Hawa de Boubacar N’DIAYE, ouvrier et de Fatoumata N’DIAYE, sans profession. 05/07/16 – Anaïs de David PÉQUI- GNOT GAVIGNET, technicien en infor- matique et de Silvia DA ROCHA SOARES, ouvrière. 05/07/16 – Armand de Francis ROS- SIGNOL, horloger et de Jessica BRACCO, avocat. 06/07/16 – Anastasia de Julien BOILLOT, travailleur indépendant et de Aurélie DROZ-BARTHOLET, tra- vailleuse indépendante. MARIAGES 09/07/16 – Tony BERRARD, distri- buteur et Mélissa TOGNOL, agent de services hospitaliers. DéCèS 24/06/16 – Pierre JEAN, 47 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs), célibataire.

30/06/16 – Emy de Laurent CASTI- ÇO, gérant de sociétés et de Anaïs PANISSET, réceptionniste. 30/06/16 – Salomé de Nicolas SAL- VI, charpentier et de Séverine LON- CHAMP, enseignante. 30/06/16 – Charlie de Cyril GAIFFE, mécanicien poids lourds et de Emi- lie BOISSENIN, hôtesse d’accueil. 01/07/16 – Aloys de Sylvain BOLLE- REDDAT, technicien informatique et de Justine PAUSET, vendeuse. 01/07/16 – Edona de Agron MIHA- LICA, responsable d’équipe et de Audrey FAIVRE, ouvrière en horlo- gerie. 01/07/16 – Lény de Nicolas DUQUET, adjoint territorial et de Justine BAVE- REL, bijoutière. 02/07/16 – Anahé de Benjamin PAGET, salarié agricole et de Floriane MATHIEU, infirmière. 03/07/16 – Jade de Pierre VIEILLE, paysagiste et de Flavie ROBBE-DADY, sertisseuse. 04/07/16 – Arsène de Mathieu HER- BIN, aide mécanicien et de Pauline GAUTHIER, auxiliaire de vie.

27/06/16 – Jade de Alan ARDIET, comptable et de Marie CALLA- CHAND, agent des services hospi- taliers. 28/06/16 – Cara de Rudy FANDARD, technicien de maintenance et de Farah MATHRES, comptable. 28/06/16 – Maxence de Jonathan GUYON, agriculteur et de Anaïs CLAUDET, aide soignante. 28/06/16 – Lily-Rose de Jérome PEY- LABOUD, régleur et de Justine POÊ- TE, coiffeuse. 28/06/16 – Martin de Julien JEAN- GIRARD, entraîneur en natation et de Julie CORBET, commercial. 28/06/16 – Chaimaâ Sérine de Elya- kine HOUMOUR NOR, sans profes- sion et de Karima CHERKAOUI BELA- KHAL, pâtissière. 29/06/16 – Léane de Dylan VUILLE, technicien qualifié et de Chloé SAL- DAVINI, ouvrière qualifiée. 29/06/16 – Simon de Jérémy CART- COLTAT, cuniculteur et de Gaëlle MONNIER, responsable de secteur. 30/06/16 – Constant de Christophe SIGVART, technicien monteur et de Laëtitia FELEZ, assistante mater- nelle.

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