La Presse Pontissalienne 202 - Août 2016

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 202 - Août 2016

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Piscine intercommunale : cap sur la plaine Pourny ÉQUIPEMENT 10 millions d’euros, pas plus Les élus de la C.C.G.P. ont validé le principe de construction d’un nouveau complexe aquatique dans le champ en face du stade d’athlétisme. L’option des Ouillons est abandonnée.

Le nouvel équipement aquatique sera construit dans la plaine Pourny.

E nvisager la construction d’une piscine en zone inon- dable peut sembler cocas- se, sauf que c’est juste- ment cette contrainte qui a conduit la commission “pros- pective et mutualisation” de la C.C.G.P. à étudier un nouveau site. En effet, la refonte du plan de prévention des risques d’inon- dation (ou P.P.R.I.) complique le projet d’implantation initia- lement prévu aux Ouillons. En raison de son caractère inon- dable, le site serait alors clas- sé en zone rouge et un passage en zone bleue impliquerait une révision du P.L.U. Autrement dit de quoi voir encore beaucoup d’eau couler sous les ponts. Il faudrait également reculer le bâtiment vis-à-vis du Doubs en empiétant sur la piste d’athlé- tisme du lycée, ce qui génére- rait encore des surcoûts. Les autres potentialités d’im- plantation convergent assez vite vers la plaine Pourny qui n’est pas soumise aux contraintes du P.P.R.I. “On a missionné le cabi- netH2Opour qu’il étudie lesatouts et faiblesses de chaque site. Il en L e ring est la discipline la plus complète de l’éduca- tion canine. Organisé dans un espace clos, ce type de concours consiste en une série d’épreuves de dressage où le chien est jugé sur ses aptitudes naturelles au saut d’obstacle, l’obéissance, la combativité, appe- lée aussi mordant et le pistage. Le pistage et l’obéissance sont des disciplines à part entière. La première comprend diffé- rentes épreuves testant la capa- cité du chien à retrouver des objets et la personne qui les a déposés. “L’obéissance suppose une éducation plus poussée. Le chien doit réagir sur ordre, se déplacer à différentes allures…” , résume Alexandre Maillot, pré- sident du club canin pontissa- lien. Le spectateur, et c’est logique, suit toujours avec atten- tion les épreuves de combativi- té où l’on teste les facultés au mordant du chien sur attaque lancée, défense du maître, pourrait s’apparenter au décathlon du chien. Spectaculaire. Le club organise les 3 et 4 septembre son concours annuel ring, pré-sélectif aux championnats de France. Cette discipline

président de la C.C.G.P. pointe une exposition aux vents domi- nants pas toujours agréable à vivre. Se pose également la ques- tion de l’intégration paysagère entre l’aire d’accueil des gens du voyage, l’espace Pourny,Arm- strong… Sans oublier la coha- bitation entre les différents publics qui fréquenteront la zone. Tous les élus communau- taires approuvent le choix du site à l’exception de Karine Gros- jean plus favorable aux Ouillons. “Cela me semble plus intégré en termes d’équilibre des quartiers” , explique l’élue socialiste qui craint qu’avec une enveloppe bloquée à 10 millions d’euros, on soit dans un projet low-cost . Et PatrickGenre de lui répondre. “On parle ici d’une piscine inter- communale, donc il ne faut pas penser uniquement aux quar- tiers de la ville. La plupart des écoles de Pontarlier font déjà le déplacement en bus donc cela ne pose pas de souci d’accessi- bilité d’autant plus qu’il y aura une piste cyclable.” Sur l’enve- loppe, l’élu tique bien sûr sur l’idée d’un projet tiré par les

résulte que c’est bien la plaine Pourny qui offre le plus d’intérêt” , résume Patrick Genre. Premier avantage est non des moindres, l’accessibilité sur un espace qui laisse la possibilité d’un grand parking à deux pas de la Rocade. Quand on voit le succès du multiplexe de cinéma, on mesure déjà le gain d’attrac- tivité d’une piscine sans souci de stationnement. La facilité d’ac- cès rime aussi avec une plus gran- de visibilité.Soit la certitude d’en- trées supplémentairesmême s’il n’est pas question ici de réaliser un grand complexe ludo-aqua- tique. La plaine Pourny offre aus- si la possibilité de construire d’autres salles sportives dans le programmede l’équipement aqua- tique. “On pourrait y transférer les clubs encore logés au centre sportif Lafontaine.Avec le tennis, les stades de foot,de rugby et d’ath- létisme, le cinéma, la future sal- le de concert, on aurait ainsi un vrai pôle ludique et de loisirs” , complète PatrickGenre ajoutant que laVille de Pontarlier est aus- si propriétaire du terrain. Au rayon des inconvénients, le

cheveux. “On a des exemples comme à Saint-Gervais de réa- lisations de très belle facture à des prix inférieurs. On ne peut pas mettre 10 millions d’euros

et dire que c’est du low-cost …” Sans commentaire. Régis Marceau, le maire de Doubs abonde dans son sens. “On vient d’augmenter la fisca-

lité de 12 points. Dans ces cir- constances, on se doit de main- tenir un projet de piscine à prix raisonnable.” n F.C.

ARCHIVES

Anecdote

L’étonnant destin du manuscrit de Pontarlier Ce document qui avait été trouvé fortuitement dans le fonds Xavier-Marmier vient de faire l’objet d’une publication par Jean-Marie Thiébaud à l’origine cette découverte.

L e docteur-généalogiste bien connu à Pontarlier était alors adjoint à la cul- ture en 1987 quand il s’inté- resse au fonds Xavier-Mar- mier. Il y trouve ce manuscrit où sont listés des émigrés devant être amnistiés par le Consul Bonaparte. “Il s’agit même d’une pièce unique com- plètement ignorée” , souligne Jean-Marie Thiébaud. Ce document manuscrit a été réalisé sous la houlette du ministre de l’Intérieur de l’époque, le célèbre Fouché. Il recense 364 personnages qui font chacun l’objet d’une fiche de police circonstanciée avec des notes de Bonaparte. Com- ment un document de portée nationale a-t-il pu se retrou- ver à Pontarlier ? “Après la promulgation du décret qui amnistiait ceux qui étaient partis à l’étranger, il est pro- bable qu’un chef de service ait confié ce manuscrit à son ami XavierMarmier.Avant de décé- der, ce dernier a préféré rendre d’une certaine manière ce tré- sor à la Nation.” Rappel des faits historiques. Après la prise de la Bastille, le comte d’Artois, futur Charles X est le premier à passer à l’étranger. Il sera suivi par beaucoup d’autres grands du royaume et notamment de nombreux ecclésiastiques ayant refusé de se soumettre à la Constitution Civile du Clergé. Entre 1789 et 1792, on estime à 30 000 le nombre de personnes ayant choisi de quitter le pays en sachant que leurs biens seraient proba- blement vendus comme biens nationaux. Beaucoup sont par- tis se réfugier en Angleterre ou dans les îles anglo-nor- mandes. “Les exilés cherchent toujours à se ménager une por- te de retour” , note le généalo- giste. S’il n’était pas question de ren-

trer après l’acception de la Convention sous peine d’une condamnation à mort, les choses vont s’améliorer sous le Directoire même s’il est faux de dire que tous les émigrés seront amnistiés par le Consul Bonaparte. La preuve avec ce manuscrit où les prélats et ecclésiastiques qui ont refusé le Concordat furent biffés par

l’image de l’écrivain François- René de Chateaubriand, de Charles-François Dumouriez, l’homme de Valmy. Plus loca- lement, on trouve Pierre Constant, comte de Suzannet. Ce chef chouans a laissé une trace dans les annales du châ- teau de Joux où il avait été enfermé sous le Consulat pour sa complicité avec Cadoudal. Il s’évadera de façon specta- culaire avec le marquis d’An- digné, le 16 août 1802, grâce à la complicité de gardiens qui leur fournirent des limes pour scier leurs barreaux. Depuis plusieurs mois, Jean- Marie Thiébaud travaille à la mise à jour de cette liste en y apportant des compléments d’informations. L’idée étant de préciser où vivaient ces émigrés, que sont-ils deve- nus… Cette publication a récemment fait l’objet d’une conférence à l’Académie des sciences set des belles-lettres de Besançon. n

Le club caninmonte sur le ring CONCOURS 80 adhérents

Bonaparte en tant que “traîtres à l’État et à l’Égli- se.” Il se montra en revanche plus clé- ment envers les nobles les plus titrés ou les révol- tés Chouans, pres- sentant en eux des alliés susceptibles de favoriser son dessein politique et militaire. Dans le manuscrit de Pontarlier figu- rent quelques per- sonnages de gran- de notoriété à

Un document de portée nationale.

Au ring, les chiens doivent franchir des haies à 1,2 m de haut.

attaque fuyante. Que dire du saut si ce n’est que c’est une affaire d’athlète avec des chiens capables de franchir des palissades de 2,3 m de haut, des “fosses” de 4,5 m de large et de sauter des haies de 1,2 m ? Des performances qui ne sont pas à la portée de n’importe quel toutou. “Seules les races habili- tées au mordant peuvent faire du ring” , poursuit Alexandre Maillot. Le berger belge et notamment le malinois excel- lent dans cette discipline ouver- te à toutes les races de bergers et de bouviers ainsi que certains molossoïdes comme le rottwei- ler. “Pour participer au ring, le chien doit aussi avoir plus de 12 mois, être inscrit au L.O.F. et doit passer avec succès le certificat de sociabilité et d’aptitude à l’uti- lisation.” Certificat qui figure- ra d’ailleurs au menu du

concours organisé les 2 et 3 sep- tembre. Une quarantaine de chiens sont attendus pour cet événement qui se tiendra sur le site du club près de l’Espace Pourny. Avec 80 adhérents inscrits en 2016, le club canin pontissalien se porte plutôt bien. “Le gros de l’effectif vient avant tout pour les cours d’éducation canine. Il faut compter une bonne année pour être à l’aise dans l’exerci- ce. Les séances se déroulent tous les dimanches matin. Certains se prennent ensuite au jeu et s’es- saient ensuite en concours.” Seule zone d’ombre au tableau, le chalet d’accueil vétuste et trop petit que le club hésite à rem- placer. “On aurait les moyens d’investir mais on est toujours dans l’attente de savoir ce que deviendra ce terrain qui appar- tient à la Ville.” n

Parmi les émigrés, on retrouve Pierre Constant, comte de Suzannet, évadé du

château de Joux.

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