La Presse Pontissalienne 202 - Août 2016

FRASNE - LEVIER

23 La Presse Pontissalienne n°202 - Août 2016

EN BREF

LEVIER

Dépôts sauvages Le solidage du Canada à la conquête de la forêt de Joux Face au développement de cette plante invasive, l’O.N.F. engage des actions de lutte pour tenter de la contenir. L’occasion d’alerter sur les dépôts sauvages de déchets végétaux.

Train La S.N.C.F. va procéder à une mesure commerciale des abonnés T.E.R. à la demande de la Région Bourgogne-Franche- Comté compte tenu des perturbations de ces dernières semaines sur le trafic ferroviaire (mouvements sociaux, intempéries…). Cette mesure exceptionnelle s’applique à l’ensemble des clients T.E.R. qui disposent d’un abonnement mensuel ou annuel. En septembre, une réduction de 25 % sera appliquée au guichet pour tout achat d’un abonnement mensuel. Les clients n’auront aucun justificatif à présenter. Pour les clients qui disposent d’un abonnement annuel, la S.N.C.F. appliquera automatiquement un abattement de 25 % sur le prélèvement du mois de septembre. Tourisme La 18 ème édition du Guide 2016 des “Plus Réalisé avec l’expertise de Michelin, il comporte 176 pages en couleurs et présente les “Beaux détours”. Pontarlier en fait partie. beaux détours de France” est parue.

L’ environnement, c’est l’affaire de tous sauf quand il s’agit de changer ses propres habitudes. Ce n’est pas parce que l’on dépo- sait ses déchets de tonte n’importe où qu’il faut persévérer et croire que cela n’aura aucun impact. “Dans l’inconscient collectif, les déchets verts ne détruisent rien, mais c’est faux” , confirme Bernard Lachat, agent à l’O.N.F. Et de montrer ces tas de branchages déposés sur une aire de stationnement à l’entrée de la route des Sapins. Plus loin, des restes de tonte, des branches de thuyas. Sans oublier les sacs de canettes, la trentai- ne de pneus abandonnés en pleine forêt. Jusqu’à ce sac de poubelle destiné à la collecte des ordures ménagères dans l’état vaudois. Chez nos voisins suisses. “On l’a vidé sans trouver le moindre indi- ce pour identifier le fautif.” De chaque côté de la frontière, la natu- re reste un exutoire commode et gratuit car les agents notent une recrudescen- ce des dépôts depuis la mise en vigueur de la collecte incitative. “C’est navrant car on trouve aujourd’hui des déchette-

ries un peu partout avec des plateformes de collecte des déchets verts. On a l’im- pression que certains ne veulent pas fai- re l’effort d’y aller ou sont incapables d’attendre un jour ou deux l’ouverture du site” , déplore Jean-Luc Felder, le res- ponsable de l’unité territoriale de Levier qui gère également la forêt domaniale. Sauf à prendre les coupables sur le fait, difficile d’intervenir. Les agents préfè- rent d’ailleurs plutôt sensibiliser en sou- lignant quandmême que ce type de dépôt

Chaque pied de solidage du Canada développe de nombreux rhizomes souterrains.

À défaut d’attraper les pollueurs, l’O.N.F. a pris certaines dispositions pas toujours bien comprises.Toutes les poubelles sont la route des Sapins ont été supprimées. “Les déchets appellent les déchets” , jus- tifie Jean-Luc Felder. L’office a égale- ment fermé à la circulation automobile plusieurs routes forestières. L’impact de ces dépôts susceptibles de contenir toute sorte de graines se véri- fie aussi par la propagation d’espèces dites envahissantes. Comme la renouée du Japon, le solidage du Canada coloni- se depuis plusieurs années les bords de route du Haut-Doubs. Cette plante qu’on voit souvent dans les jardins est origi-

naire d’Amérique du Nord. Elle se recon- naît assez facilement avec sa grande tige très feuillée et des fleurs de couleur jau- ne vif. Très prolifique, elle ne laisse bien- tôt aucune place aux espèces endémiques. “C’est une plante d’ornement, mellifère qui anéantit tout le cycle de revégétali- sation classique d’unmilieu. Chaque pied développe de nombreux rhizomes sou- terrains. Cette année, on va consacrer entre 7 000 et 10 000 euros pour lutter contre l’invasion du solidage en forêt domaniale.” La méthode consiste à fau- cher les aires concernées avant la flo- raison de la plante. Affaire à suivre. n F.C.

relève d’une contraven- tion de 5 ème catégorie avec une amende pouvant atteindre 1 500 euros. “On soupçonne aussi des entre- prises de nettoyage ou tra- vaux paysagers qui inter- viendraient ponctuellement dans la région sans aucun respect. Les conséquences sont beaucoup plus graves quand il s’agit de profes- sionnels car il s’agit alors d’un délit.”

La trentaine de pneus abandonnés.

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