La Presse Pontissalienne 202 - Août 2016

LE DOSSIER 18

La Presse Pontissalienne n°202 - Août 2016

l Vol libre

Le serpent de la luge d’été de Métabief vu d’en haut.

Parapente

Le Mont d’Or vu du ciel Amateur de sensations aériennes, le parapente vous tend les ailes avec des possibilités de vol ou de baptêmes très agréables au-dessus du Mont d’Or, de Métabief et de la haute vallée du Doubs. Décollage immédiat.

Les deux moniteurs Yoann et Serge tra- vaillent ensemble depuis une dizai- ne d’an- nées à École Mont d’Or Parapente.

S oleil généreux assorti de quelques turbulences, les condi- tions sont largement réunies pour goûter aux sensations d’un vol encadré par Yoann ou Serge, les deux moniteurs brevetés à l’origine de Mont d’Or parapente. Pisteurs secou- ristes respectivement à Lélex et Méta- bief, ils ont converti il y a une dizaine d’années leur passion du parapente pour en faire leur profession d’été. “On a une double activité axée sur la for- mation : initiation, perfectionnement et le vol découverte en bi-place. École Mont d’Or Parapente fonctionne de mai à septembre. Pour cette activité, on est forcément tributaire des conditions météorologiques” , explique Serge. Le sens du vent est une donnée essen- tielle. Il détermine les aires d’envol à privilégier, les possibilités d’atterris- sage. Le vol découverte en biplace est

adapté à tous, petits et grands, sans limite d’âge et ne nécessite aucune pré- disposition. Pas question non plus pour les moniteurs de prendre des risques inconsidérés. L’idée étant plutôt de vous mettre dans les meilleures dispositions pour apprécier la discipline et pour- quoi pas prolonger l’expérience par une initiation. Le parapente surprend par sa facilité de mise en œuvre. Pour le baptisé, cela ne requiert pratiquement aucun effort si ce n’est de bien écouter les consignes de son commandant de vol. À savoir rester debout et se tenir prêt à courir au moment de l’envol ou du retour sur le plancher des vaches. ÉcoleMont d’Or Parapente fournit bien sûr tout lematé- riel : casque, harnachement. Pour ce baptême, décision est prise de décoller de l’aire de décollage Ouest des Longevilles-Mont d’Or d’où l’on

tion à poser, quelques pas d’élan dans la pente et nous voilà suspendus en l’air. Comme un oiseau voire un oisillon peu habitué à cette liberté. Première impression, même en biplace, la posi- tion est très confortable pour le pas- sager qui est aux premières loges pour profiter du paysage. C’est grandiose. Avec un peu d’altitude, on perçoit enco- re mieux l’alternance des monts sou- vent recouverts de forêt ou d’alpage et des vallées agricoles où se trouvent les villages. Deuxième sensation, cela peut secouer quand les conditions de vent sont variables, ce qui est le cas. Le plus simple, c’est de suivre les mouvements du regard, sinon gare aux ballonne- ments. La haute vallée du Doubs s’éta- le sous nos pieds de Rochejean à Méta- bief en passant par Les Longevilles-Mont d’Or. On aperçoit aussi un bout du lac de Remoray. Profitant d’un courant ascendant, le parapente s’élève et son pilote le diri-

ge au-dessus de Morond avec une jolie vue sur la retenue collinaire. “On ne pourra pas aller plus loin vers la falai- se au risque de plus pouvoir revenir sur Métabief” , juge Yoann. Qu’à cela ne tienne, il y a largement de quoi en prendre plein les mirettes. Les som- mets alpins se font assez discrets. On plane au-dessus de la Renversée, du serpent de la luge d’été. Il est temps de songer à redescendre. Tout en douceur, le pilote amorce son plan d’approche pour se poser face au vent. Atterrissage sans l’ombre d’une secousse. Comme un papillon. Souve- nir inoubliable. n F.C.

domine Métabief et la haute vallée du Doubs. Pas de falaise vertigineuse, ni de saut spectaculaire. Rassurant.Yoann et Serge assurent les préparatifs. Pour eux, de la routine. Tranquillement, ils ouvrent les voiles. “En bi-place, elles font 42 m 2 contre 30 m 2 en vol indivi- duel” , précise Yoann. En parapente, le décollage reste toujours l’étape la plus délicate. Mieux vaut éviter les bour- rasques de vent. Quand la voile est gonflée, plus de ques-

Le décollage reste l’étape la plus délicate en parapente.

École Mont d’Or Parapente 6 place Xavier-Authier Métabief - 06 09 11 88 63

On domine toute la haute vallée du Doubs avec le lac de Remoray en arrière-plan.

Vol au-dessus de la station de Métabief.

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