La Presse Bisontine 67 - Juin 2006

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 67

Juin 2006

1,80 € Le troisième lundi du mois Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

Remontée de l’hôpital Saint-Jacques à Minjoz : LE CHANTIER SUR LA SELLETTE

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Mais que fait Besançon de ses symboles ? Besançon n’a jamais rendu l’hom- mage qu’ils méritent aux per- sonnages illustres qui sont nés dans murs. Cependant, les choses semblent évoluer avec l’idée de consacrer enfin une maison à Victor Hugo. p. 19 Les parkings rapportent 4 millions par an La ville de Besançon vient de désigner une nouvelle société pour gérer les parkings munici- paux. Chaque année, les par- kings rapportent à la ville 4 mil- lions d’euros. p. 5 L’Entente cycliste est en déroute Le club de vélo de Chemaudin est en redressement judiciaire. Il accuse un déficit de 50 000 euros depuis l’organisation d’un festi- val qui s’est soldé en bouillon. p. 29

LE CALENDRIER DU PROJET LES PLANS DU NOUVEL HÔPITAL LES DÉPENSES CACHÉES UN CALENDRIER INCERTAIN

Lire le dossier p. 10 à 14

L’argent par les fenêtres… Pôle V.T.T. : 630 000 euros dépensés… pour rien Les explications d’un gros gâchis financier Lire p. 6 et 7

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’ INTERVI EW DU MOIS

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Éditorial

P OLITIQUE

Les années Chirac à la loupe

Franz-Olivier Giesbert : “Le rôle de Villepin est trouble dans l’affaire Clearstream”

Sage Sagesse, lucidité, raison, abnégation, appréhension… Qu’importe le motif de la décision prise par le maire de Besançon de ne pas briguer un nou- veau mandat de député l’an prochain, elle est tout à son honneur. Sur le plan de la communication, elle tombe à point nommé alors que la fonction du politique est de plus en plus discré- ditée aux yeux d’une opinion plus que jamais dégoûtée par les abus des diri- geants nationaux. Jean-Louis Fous- seret souhaite certainement montrer que le fondement de la fonction d’élu réside dans son souci de proximité. Naturellement, si le maire de Besan- çon était quasiment certain de battre à plates coutures la députée sortan- te Françoise Branget, il n’aurait peut- être pas pris cette décision. Aussi craint-il peut-être de devoir ferrailler dur pour décrocher un deuxième man- dat de maire de Besançon, lui qui a peiné quelque temps avant de prendre de l’ampleur dans cette fonction. Mal- gré cela, on ne peut que saluer cette sage décision qui tranche - pour une fois - avec la course à la fonction à laquelle se livrent les membres de la classe politique, toutes couleurs confon- dues. “L’avenir de Besançon et du Grand Besançon se construit chaque jour et nécessite une implication tota- le” estime Jean-Louis Fousseret pour justifier sa décision. Cette dernière est à mettre en perspective avec l’attitu- de d’un Raymond Forni, certainement nostalgique des ors parisiens, qui se bat encore comme un beau diable pour que lui soit attribuée une cir- conscription en 2007. Enfin, le dis- cours de M. Fousseret vient donner un net démenti à l’excuse souvent sor- tie du chapeau des cumulards de la politique qui estiment être meilleur pour une ville que son maire ait aus- si une attache parisienne en étant député. Les liens Paris-Besançon seront aussi aisément tissés par Pau- lette Guinchard, laquelle doit consti- tuer avec le maire le vrai ticket gagnant pour Besançon. Là encore, le raison- nement suivi par M. Fousseret est louable. On applaudira totalement le choix qu’il a fait de ne pas s’aligner à la course aux législatives si le maire de Besançon ne revient pas sur cet- te décision et si, d’aventure, il ne lui venait pas l’idée de briguer un plus sûr fauteuil aux prochaines élections sénatoriales… J ean-François Hauser

“La tragédie du président”, son récit décapant des vingt dernières années de la carrière de Jacques Chirac, vient de s’arracher en quelques semaines à plus de 300 000 exemplaires. Pour Franz-Olivier Giesbert, journaliste et directeur du magazine “Le Point”, l’affaire Clearstream n’a pas profondément bouleversé la classe politique française.

L a Presse Bisontine : Vous attendiez-vous au succès de votre livre, “La tragédie du président” ? Franz-Olivier Giesbert : Non, hon- nêtement, je ne m’y attendais pas. J’ai été dépassé par l’am- pleur que cela a pris. Le livre s’est arrachédans lespremières semaines à tel point qu’on ne pouvait plus le trouver nulle part. Mon éditeur a été obligé de lancer une réimpression en urgence. Ce succès n’était pas programmé.Mais celamontre que contrairement à ce que l’on pense, les Français s’intéres- sent à lapolitique.Avec ce livre, c’estune sortedebilandurègne qui s’achève. Faire le point sur ce qu’ont été ces 20 dernières années, à travers les person- nages qui ont compté, c’est ce que j’essaie de faire. Et c’est ce qui explique le succès de ce livre, je pense. absurde qu’il le fasse. Je pen- se en tout cas qu’il est assez lucide pour savoir que ce serait une erreur monumentale de sapart. Désormais, il a fait son temps et il le sait. L.P.B. : Vous décrivez ses deuxman- dats de façon assez critique. Que retiendra-t-on de lui ? F.-O.G. : Ce quimarque sonpas- sageà l’Élysée, c’est toutd’abord lediscoursduVel d’Hiven1995 sur la reconnaissance de l’im- plicationde l’État françaisdans la déportation des juifs pen- dant la seconde guerre mon- diale. Il y a aussi la fin du ser- vice militaire. Et bien sûr ses propositions et sa position sur la guerre en Irak récemment. Et on a fait le tour. Je ne pen- se pas que ce soit un bilan qui soit très étoffé. En douze ans, cela fait un peu pâlichon. L.P.B. : Vous avez particulièrement la dent dure vis-à-vis de Dominique de Villepin. Quel avenir lui voyez- vous ? F.-O.G. : Je ne lui vois pas un très grandavenir. Il n’apas fait L.P.B. : Justement, dans votre livre, vous décrivez l’Élysée sous une atmo- sphèredefinderègneavec unprésidentfatiguéetusé. Pour vous, il ne se repré- sentera pas en 2007 ? F.-O.G. : Ça paraîtrait

avec le président de la République ? F.-O.G. : Comme tous leshommes politiques auxquels je m’inté- resse, je l’ai suivi de très près. J’écris sur lui depuis 1982, cela fait près de 25 ans que j’étu- die le casChirac. Nos relations ont été celles de journaliste et d’homme politique. Avec des hauts et des bas, mais souvent cordiales. L.P.B. : Avez-vous percé totalement sa personnalité au cours de ces 25 ans ? F.-O.G. : Je suis obligé de recon- naître que non. Il reste encore beaucoup de mystère autour de sa personnalité. Il y a des partiesde lui-mêmeauxquelles on n’accède pas. Tous les hommes politiques comparti- mentent leur vie.Mais Jacques Chirac est certainement celui qui pousse l’exercice leplus loin.

le cursus nécessaire pour deve- nir un homme politique. Il a plus la stature d’un directeur de cabinet. D’où son incapaci- té à négocier, comme on a pu le voir récemment avec la cri- seduC.P.E., et ses déclarations péremptoires. Il faudrait qu’il fasseencoreunlongstageavant de prétendre le devenir. Il a du talent, peut-être, mais il n’a pas la manière. L.P.B. : Sarkozy, au contraire, a vos faveurs… F.-O.G. : Je pense qu’il s’impo- se comme l’homme de la droi- te, tout comme François Bay- rou à l’U.D.F. sur lequel il faudra compter en 2007. Car même si je ne pense pas que Bayrou puisse arriver en tête, il peut très bien réaliser un bon score et créer la surprise. En tout cas, c’est un homme avec lequel Nicolas Sarkozy devra composer. Maismis àpart Sar- kozy, à l’U.M.P. il y a aussi d’autres figuresqui émergent et qui peuvent être amenées à jouer un rôle. Je pense notamment àFran- çoisFillon,mais aussi audépu- té Laurent Wauquiez. L.P.B. : L’actualité politique en ce moment est dominée par l’affaire Clearstream. Est-ce que ce scanda- le est de nature à bouleverser pro- fondément la classe politique ? F.-O.G. : Je ne pense pas en fait que Clearstream va tout bou- leverser. Parce que tout est déjà presque réglé. Ce scan- dale ne fait que précipiter un peu les événements et accélè- re la décomposition du systè- me qui est en place. Mais il ne change pas la donne. Avant l’affaire, Dominique de Ville- pin était déjà au plus bas des sondages. Clearstreamest une mauvaise affaire de plus pour lui, ça ne fait qu’accentuer sa dégringolade. @Je n’ai pas envie d’épiloguer encore sur cette affaire. Mais c’est évident, lorsqu’on regar- de le déroulé de cette affaire, que son rôle est pour le moins trouble.

Avec la “Tragédie du président”, Franz-Olivier Giesbert raconte les coulisses de l’Élysée et certains aspects de la vie intime du président. “Je crois savoir qu’il est furieux. Mais je ne fais que mon travail de journaliste”, dit-il.

dent livreque je lui avais consa- cré, on est resté brouillé pen- dant troismois. Sonattaché de pressem’avait fait comprendre que je ferais mieux d’éviter de croiserChiracpendantquelques mois parce qu’il voulait me tordre le cou. Et puis au bout de troismois, j’ai reçuune invi- tation de sa part. Propos recueillis par S.D.

L.P.B. :Vousnevousêtesjamaisfâché avec vos amis politiques ? F.-O.G. : Officiellement pour ce livre, je n’ai pas eu de réaction officielle. Je crois savoir qu’il est furieux.Mais je ne fais que mon travail de journaliste, de façon sérieuse. Certes, le livre n’est pas très câlin, je donne des coups.Mais ce n’est pas un livre combatif, ni unpamphlet pour autant. Juste un récit et des faits. Lors de mon précé-

“Villepin n’a pas un très grand avenir.”

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est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

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E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Solène Davesne,

L.P.B. : Quelles ont été vos relations

Biographie D irecteur du magazine “Le Point” depuis 2000, le journa- liste Franz-Olivier Giesbert vient de publier “La Tragé- die du président”, un livre d’anecdotes sur les coulisses des dernières années Chirac. Il avait déjà consacré en 1987 une première biographie à Jacques Chirac et une autre à Fran- çois Mitterrand, “Le président”. Il est également écrivain et a rédigé une dizaine de romans, dont “La Souille”, prix interal- lié en 1995 ou “L’Américain” en 2004.

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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2006 Commission paritaire : 1102I80130

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Crédits photos : La Presse Bisontine, AGC architectes, Astro Voyager, Le Point, Micropolis, M.J.C. Palente, Saria Industrie, Unitone.

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Jean-Louis Fousseret choisit Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Non, la “Porte Ouverte” n’est pas une secte

L e maire de Besançon l’a annoncé dans un sobre communiqué same- di 6 mai au soir : “Je pense désor- mais que la victoire des socialistes et de la gauche est possible sans que ce soit moi qui en porte les couleurs. Je ne serai pas candidat aux élections législa- tives de 2007.” Le duel annoncé Jean- Louis Fousseret-Françoise Branget sur la première circonscription du Doubs n’au- ra donc pas lieu au printemps prochain. Le maire de Besançon justifie son choix : “Ce n’est pas un renoncement dit-il, c’est un choix que j’envisageais déjà depuis quelques mois. Pour moi, l’important est que la gauche reconquiert la circonscrip- tion. J’estime qu’au vu de la situation catastrophique de la France actuellement,

dont je ne me réjouis absolument pas, les choses s’éclaircissent pour la gauche. Nous sommes en train de bâtir un vrai projet socialiste. À Besançon, le nombre d’adhérents est passé de 246 à 430. D’autres que moi peuvent ramener cette circonscription à la gauche.” Jean-Louis Fousseret avoue avoir pris sa décision “il y a environ un mois.” Le maire émet cepen- dant une réserve à sa décision. “Si je vois que ça se passe mal et que des batailles internes mettent en péril nos chances de reconquérir la circonscription, je me réser- ve le droit de revenir sur ma décision.” Pour cette première circonscription du Doubs, tenue par Françoise Branget sui- te au décès de Claude Girard, la bataille a toujours été serrée entre droite et

gauche. Claude Girard avait battu Robert Schwint en 1993. Ce même Girard avait à son tour été battu par Jean-Louis Fous- seret, porté par la vague rose de 1997, avant de reconquérir son siège en 2002 face à Jean-Louis Fousseret. “En 2007, la gauche peut et doit gagner” estime le maire de Besançon qui, implicitement, annonce qu’il briguera bien un deuxiè- me mandat de maire lors des prochaines municipales, dont la date n’est toujours pas arrêtée (octobre 2007 ou mars 2008). En attendant, le candidat de gauche aux législatives de 2007 sera connu mi-juin. Jean-Louis Fousseret quant à lui, se consacrera à 100 % à Besançon et à l’ag- glomération. “Le métier de maire me va bien” conclut-il.

Ancien cinéma Vox : H et M ne viendra pas

L’ association la “Porte Ouverte” s’est installée dans un local discret au centre-ville. “Souvent, les per- sonnes reconnaissent passer plu- sieurs fois devant chez nous avant d’oser d’entrer. Téléphoner à une association d’écoute, cela peut être compulsif. Pour venir à l’as- sociation, il faut au contraire sou- vent une maturation, une envie plus mure. Cela demande une démarche, un travail sur soi déjà” , explique Chantal Charnoz, la pré- sidente de l’association Porte Ouverte. Depuis 1993, l’association reçoit tous ceux qui se sentent seuls, ou ont besoin de parler à des personnes extérieures, en tête- à-tête. Pour les écouter tout sim- plement, discuter. Et contraire- ment à la Porte Ouverte chrétienne de Mulhouse, un mou- vement religieux considéré com- me sectaire dans le rapport par- lementaire sur les sectes, l’association La Porte Ouverte, à Besançon, n’est pas une sec-

te et n’a aucun lien avec son homonyme mulhousienne. Nom- breux sont nos lecteurs à avoir fait la confusion… Ouverte tous les après-midi, l’association, qui compte 27 bénévoles et a aus- si ouvert une permanence à Pla- noise, cherche à “recréer du lien social.” “On est juste là pour écouter les gens, qu’ils prennent conscience de leur problème en profondeur en l’exprimant. On ne les conseille pas. Une femme venait nous parlait souvent de sa solitude. Au bout d’un certain temps, elle a raconté sa rupture avec son fils unique. Elle a mis un mot sur son manque” , reprend Marceline Favre, une des béné- voles. En 2005, l’association a réalisé 870 accueils de personnes dans ses locaux. Des personnes iso- lées, touchées par la misère sociale. Et l’association a aussi ses habitués. Cinq ou six per- sonnes qui viennent plusieurs fois par semaine. “On est leur point de repère.”

I l y a deux mois, nous révélions qu’une grande enseigne d’ha- billement s’était positionnée pour occuper les locaux désaf- fectés de l’ancien cinéma Vox, Grande rue à Besançon. Un compromis de vente était sur le point d’être signé fin mars, entre la célèbre marque qui possède déjà 74 points de vente en Fran- ce et Jean-Pierre Lemoine, propriétaire des lieux et respon- sable du multiplex cinématographique le Mégarama à Valen- tin. Seulement, l’arrivée de H et M dans la capitale comtoise semble compromise pour l’instant pour une regrettable histoi- re de mésentente entre la Ville de Besançon et M. Lemoine qui a finalement refusé de signer la vente de ses locaux du Vox à H et M. L’origine de la brouille est à chercher dans le refus que la Ville a opposé au propriétaire du Mégarama qui souhaitait augmenter le nombre de salles dans son complexe cinéma de Valentin. L’affaire était même remontée en com- mission nationale d’équipement commercial devant laquelle l’adjoint bisontin Jacques Mariot avait plaidé contre l’exten- sion du Mégarama. Motif invoqué : avec l’existence du ciné- ma Marché-Beaux Arts au centre-ville, l’offre cinéma serait “largement suffisante” à Besançon aux yeux de la Ville qui souhaite, en filigrane, préserver les intérêts du centre-ville. En riposte, Jean-Pierre Lemoine a donc refusé l’arrivée de H et M. Un épisode de plus dans le feuilleton politico-com- mercial du centre-ville, hélas, sur fond de règlement de comptes. Pour s’habiller H et M, la solution actuelle pour un Bisontin est toujours de se rendre à Dijon…

Prochaine sortie de

le 27 juin NUMÉRO SPÉCIAL ÉTÉ

BESANÇON

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S TATIONNEMENT Depuis le 1 er avril

En bref

La ville confie la clé des parkings à S.A.G.S.

Arbitre Michel Vautrot publie “Mi- temps” aux éditions du Bel- védère. À l’occasion du 20 ème anniversaire de France Bleu Besançon, l’ancien arbitre inter- national amis par écrit le conte- nu des chroniques qu’il a assu- rées pendant des années sur la radio locale. Urbanisme L’opération de rénovation urbai- ne de l’îlot Bouloie, quartier de Montrapon, a été lancée. Elle comportera 80 logements loca- tifs collectifs ou individuels, des locaux d’activités pour commerces et bureaux et la nouvelle agence locative S.A.F.C. de Montrapon. Bijoux Dans la cour du musée du Temps à Besançon, exposi- tion-vente de bijoux de créa- tion, du fantaisie au haut de gamme, les 20 et 21mai. Entrée libre et gratuite. Rens. 03 81 48 93 90. Collines Un dépliant présentant les cir- cuits pédestres proposés sur les collines de Chaudanne et de Rosemont est disponible dans les lieux publics (mairie, office de tourisme…).

C’est une entreprise de Macôn qui a désormais en char- ge la gestion du stationnement municipal à Besançon, et ce pour les cinq prochaines années.

D ébut avril, suite à la pro- cédure d’appels d’offres, la ville de Besançon a désigné un nouveau délégataire pour assurer la ges- tion des quatre parkings muni- cipaux (Saint-Paul, Petit Cha- mars, Mairie, Marché Beaux-Arts), de la fourrière et du stationnement sur voi-

systèmes de surveillance, sont les missions quotidiennes de ce prestataire. Au-delà de ces tâches, il est prévu que S.A.G.S. réalise des enquêtes de satis- faction et présente à la muni- cipalité des statistiques affi- nées sur le stationnement à Besançon. Ces études pour- raient servir de support à une communication adaptée pour assurer la promotion de ces parkings. Pour l’ensemble de cette pres- tation, la Ville verse un forfait de 1,6 million d’euros par an à S.A.G.S., qui s’est avérée être la société la mieux-disante et la moins chère lors des appels d’offres. Cette somme repré- sente près de la moitié des recettes de stationnement per- çues par lamunicipalité chaque année. En effet, les recettes du stationnement payant s’élè- vent à près de 4 millions d’eu- ros à Besançon. Un chiffre qui reste stable selon le service voirie. La connaissance de cet- te somme courrouce parfois les usagers des parkings qui accu- sent la collectivité de s’enri- chir sur leur dos. Un argument

Jean-Claude Roy, adjoint à la voirie. Ce qui a guidé le choix des élus, c’est la capacité de cette entre- prise à faire “des propositions de service innovantes. Par exemple, S.A.G.S. s’engage à prêter des vélos aux personnes qui stationnent aux parkings de la Mairie et Marché Beaux-

Arts.” Au total, dix bicyclettes par site sont mises à dispo- sition du public pour qu’il puisse se déplacer en ville une fois la voiture garée. Ce service est finalement com- plémentaire à celui

rie.Cela repré- sente en nombre d’emplacements payant 2 200 places de parking sur voirie, et 2 830 places en parking clos. Jusqu’à pré- sent, c’est la socié- té Via Stationne-

“Ces 4 millions d’euros couvrent le budget stationnement.”

de la C.T.B. Faut-il rappeler que la société de transport pro- pose également à titre gra- cieux, vélo et parapluie aux usagers sur présentation d’un ticket de bus. Dans le cahier des charges, S.A.G.S. et la vingtaine de sala- riés qu’elle emploie à Besan- çon, va assurer l’entretien cou- rant des parkings. Nettoyage, contrôle des horodateurs, col- lecte des fonds, entretien des

ment (devenue Effia en juillet 2005) qui assurait cet- te prestation. Désormais, c’est l’entreprise S.A.G.S. de Mâcon qui détient la clé des parkings pour les cinq prochaines années. Elle a été retenue par- mi les quatre candidats qui postulaient pour ce marché. “Il y a eu concurrence et c’est tant mieux. La collectivité a pu choisir la société qui assure la meilleure prestation” commente

S.A.G.S. perçoit un forfait de 1,6 million d’euros de la part de la Ville pour gérer le stationnement payant municipal à Besançon.

qui ne tient pas aux yeux du service voirie. “Lorsqu’on intègre les remboursements d’emprunt pour le parking Beaux-Arts par exemple qui a coûté 12 millions d’euros, les investissements et le forfait attribué au presta- taire, ces 4millions d’euros cou-

vrent le budget de stationne- ment.” D’ailleurs, la ville s’ap- prête à investir 800 000 euros dans le parkingAlliende à Pla- noise (500 places gratuites) pour sa rénovation. T.C.

R ÉACTION

Débat politique Municipales : les hostilités sont ouvertes

J ean-Louis Fousseret a surpris l’en- semble de la classe politique à gauche comme à droite en décla- rant qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections législatives. Soulager de ne pas avoir à mener cet- te campagne électorale, il va pouvoir se concentrer sur la gestion de la vil-

thème “l’absentéisme des élus.” Jean Rosselot s’en explique d’ailleurs. “Si je pouvais y assister, j’irais ne serait- ce que par respect pour ceux qui rédi- gent les rapports. Mais la politique, c’est faire des choix pour soi-même et son propre agenda. Je précise aussi que participer aux commissions quand on fait partie de l’opposition, c’est dévoi- ler des arguments qu’il vaut mieux ser- vir “frais” au conseil municipal” affir- me-t-il. L’élu qui fait preuve au contraire d’as-

le, et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour briguer un second mandat de maire. La bataille des élections municipales est donc ouverte. L’opposition est elle- même surprise de la déclaration de Jean-Louis Fousseret qui a pris tout le monde de court. “Je suis étonné. On s’attendait tous à ce qu’il reparte pour unmandat de député” commente sim- plement JeanRosselot, le leader U.M.P. de l’opposition locale. Il ajoute : “ Ceci étant, cela conforte Françoise Branget

Jean Rosselot, le leader de l’opposition munici- pale pose le jeu après la récente déclaration de Jean-Louis Fousseret qui a ouvert une brèche dans la bataille des futures élections municipales.

siduité au conseil muni- cipal a fait le choix d’oc- cuper le terrain en étant présent sur les “événe- ments stratégiques. J’ai suivi par exemple les réunions sur les Vaîtes, le

(U.M.P.) qui, si elle est réélue aux législatives, peut avoir un rôle important à jouer aux municipales.” Sans que ce soit une gran- de surprise, la droite aura donc à affronter à gauche

“Mon rôle est de faire valoir un autre regard.”

le maire sortant. À la différence que celui-ci est renforcé dans ses positions après sa récente déclaration publique qui fut du meilleur effet. La droite n’a pas encore désigné le lieutenant qui s’opposera au leader du P.S. Le jeu est ouvert. Mais l’élu devra être suffisamment fin stratège et charismatique pour espérer faire basculer la mairie. En misant sur un mauvais cheval, la droite pourrait bien se prendre les doigts dans la porte en 2008 (ou fin 2007) à Besançon. Des noms circulent comme Jean-Fran- çois Humbert ou pourquoi pas à nou- veau Jean Rosselot, un homme qui se dit de conviction, de terrain et de cam- pagne. On peut lui reprocher d’être absent aux commissions municipales dont il est membre comme La Presse Bisontine l’a indiqué dans le dossier de sa précédente édition qui avait pour

débat sur Besançon 2020. C’est lors de ces rencontres que je prends le pouls de la population.” Cet investissement personnel dans la vie publique relè- ve presque du bénévolat puisqu’un élu de l’opposition perçoit un peu plus de 200 euros d’indemnités par mois. Une broutille. “Je ne peux donc pas amputer mon activité professionnel- le.” Il est professeur d’Université. C’est tout le débat autour du statut de l’élu qui est relancé. Malgré tout, Jean Ros- selot veut tenir sa place d’opposant. “Mon rôle est de faire valoir un autre regard sur la ville.” Des convictions qui lui ont valu d’obtenir 46,7 % des voix aux électionsmunicipales de 2001. Dans le duel face à Jean-Louis Fous- seret, sera-t-il l’homme de la situa- tion ? Les instances de l’U.M.P. en jugeront. T.C.

Jean Rosselot veut apporter l’équilibre démocratique au conseil par ses interventions “nourries”.

6 L’ÉVÉNEMENT ’

PÔLE V.T.T. : l’histoire d’un gâchis financier

630 000 euros ! C’est la somme que le Conseil régional, l’État et le Conseil général ont investie dans la création d’un pôle V.T.T. à Méta- bief inauguré en grande pompe en 2004. Ce centre a été conçu pour permettre aux cyclistes du pôle espoir des Montboucons à Besan- çon de venir s’entraîner à diffé- rentes périodes de l’année dans le Haut-Doubs où ils disposent ainsi d’un pied-à-terre. Le projet en lui- même était louable. Mais voilà depuis deux ans, ce bâtiment de 400 m 2 qui a finalement été don- né à la mairie de Métabief pour qu’elle en assure l’entretien n’a jamais servi. Jamais l’ombre d’un vététiste n’a pas passé la porte de ce pôle situé au pied des pistes de ce qui fut au début des années quatre-vingt-dix La Mecque du V.T.T. Le point dans ces pages.

S PORT

630 000 euros dans la nature ! Un pôle V.T.T. qui sert à rien

Inauguré en novembre 2004, le pôle V.T.T. de Métabief qui a coûté la baga- telle de 630 000 euros sert à tout… sauf à son objectif de départ.

Un centre sous-exploité, mais ça devrait changer L e Conseil régional a donné le bâtiment à la mairie de Méta- bief qui l’a intégré à son patrimoine. “Nous l’avons cédé à la municipalité à la seule condition qu’il y ait une convention entre la mairie et le Comité régional du cyclisme (C.R.C.) pour que le pôle espoir de Besançon puisse l’occuper gracieusement à des périodes définies au préalable” indiquent les services du Conseil régional qui ne peuvent pas être plus clair.

L’ hiver, le pôle V.T.T. de Métabief sert de crèche et de salle de réunion.Au sous-sol, Handisport ran- ge sonmatériel de ski et le vélo- club V.T.T. Mont d’Or utilise la structure pour ses “assemblées générales. On a un garage pour les vélos. Pour les 40 jeunes de l’école de cyclisme, c’est un outil formidable” admet son prési- dent Michel Pèpe. Bref, depuis deux ans, le pôle V.T.T. inauguré le 22 novembre 2004 en grande pompe par un parterre d’élus, le président de Région Raymond Forni en tête, sert à tout sauf à son objectif de départ. À l’origine, ce bâtiment de 400 m 2 était censé accueillir les sportifs en formation au pôle espoir de V.T.T. des Montbou- cons de Besançon. À l’époque, le Conseil régional justifie l’im- plantation du centre au coeur e la station par le fait “que les

équipé de douches et d’une peti- te cuisine était annoncé comme le nouveau support qui allait contribuer à l’essor du V.T.T. local. On est loin du compte ! Pour le coup, c’est un vrai gadin politique et une gabegie finan- cière ! C’est cher payé pour des espoirs du cyclisme basés à Besançon à 90 km de là qui auraient pu se passer d’une tel- le structure pour des entraîne- ments à la journée. D’ailleurs, ils s’en passent. Renseignements pris auprès de lamairie deMétabief qui a héri- té du bâtiment et qui le gère, il semble qu’elle n’ait eu depuis deux ans aucun contact, ni avec le comité régional de cyclisme, ni avec une équipe nationale, et encore moins avec la fédéra- tion nationale. “Ça n’intéresse personne. Nous n’avons jamais vu d’équipe, alors qu’il existe une convention avec le comité

régional du cyclisme. Ce bâti- ment ne sert à rien” peut-on entendre du côté de la munici- palité qui met donc gracieuse- ment ces locaux à disposition du club de V.T.T. local. Selon nos sources, le maire de Métabief Gérard Dèque se serait inquié- té de la situation auprès des ins- tances du cyclisme régional. La démarche n’est pour l’ins- tant pas suivie de faits. Le pôle est toujours au point mort. Ce ne sont pas les associations spor- tives du massif du Mont d’Or qui s’en plaindront. Cela ne signifie pas que les vété- tistes de tout bord délaissent Métabief. Lorsqu’ils viennent en formation, ils s’installent à l’hôtel. Le pôle n’offre pas le cou- chage. Une dernière lacune qui confirme définitivement son inutilité. T.C.

spécialistes de vélo tout terrain ne disposaient pas de pistes d’en- traînement pour la préparation du haut niveau aussi adaptées que celles que leur offre Méta- bief. Il a donc été décidé de construire un équipement tech- nique et fonctionnel pour des entraînements à la journée, au piedde lapistededescente.” Après tout les kayakistes avaient leur centre d’accueil àGoumois alors pourquoi pas les vététistes. Coût de l’opération : 630 000 euros ! L’investissement est supporté pour moitié par le Conseil régional, l’État (228 673 euros) et le Conseil général (72 260 euros) se partagent le res- te. Pour couronner le tout, MiguelMartinez, l’ancien cham- pion de V.T.T. qui après avoir brillé dans cette discipline s’est frotté au vélo de route, était dési- gné comme parrain du pôle. Sur le papier, l’établissement

À ce jour, la convention sur l’utilisation du pôle n’est pas arrêtée. La structure n’a toujours pas vu l’ombre d’un cycliste bisontin. Sans en faire une affaire d’État pour autant, les autorités publiques se préoccupent peu de la situation. “Il a été remarqué en effet que le centre était sous-exploité. Mais il fait en sorte que ça chan-

“Ça tarde à se mettre en route.”

ge et que le planning d’occupation du pôle se mette en place l’an- née prochaine. Ça tarde à se mettre en route car il y a eu entre autres un changement de président à la tête du Comité régional de cyclisme” poursuit la Région. Tout devrait donc rentrer dans l’ordre dans les mois à venir. Gilles Da Costa, président du C.R.C. et Gérard Dèque, maire de Méta- bief, se sont rapprochés récemment pour finaliser la convention.

7 L’ÉVÉNEMENT

B ESANÇON

Pôle espoir de cyclisme Les vététistes s’entraînent… mais pas à Métabief

Trop loin, mal adapté, les cyclistes du pôle espoir de Besançon boudent le centre d’accueil de Métabief qui a pourtant été construit pour eux.

L e Pôle Espoir Cyclisme desMontboucons accueille actuellement 12 sportifs dont 5 vététistes, 1 cyclo- crossman et 6 routiers. Tous évoluent au plus haut niveau dans leur discipline respective comme Céline Gros, numéro unmondial en descente ouNico- las Boisson qui est en équipe de France junior sur route. D’origine franc-comtoise pour la plupart, ils intègrent cette structure pour un an enmoyen- ne. Elle leur offre les meilleures conditions pour qu’ils puissent s’entraîner tout en suivant en parallèle des études. C’est une des règles de base du pôle espoir. Pour prétendre y entrer, il faut à la fois avoir de bons résultats scolaires et de bons résultats sportifs. C’est un peu le même principe qu’une formation sport- études classique, le haut niveau en plus. Car ces jeunes cham- pions triés sur le volet, incar-

Gageons qu’ils pourraient au moins se rendre dans ce qui fût La Mecque du V.T.T. au début des années quatre-vingt-dix, pour leur période de stage. Mais là encore, ça ne colle pas. Les représentants s’accordent à dire qu’il manque à ce bâtiment l’hé- bergement. “C’est juste un local à vélos. On ne peut pas y dor-

nent l’élite de demain. Leur quotidien est studieux. Lematin ils étudient et l’après-midi tout le monde est en selle. Dans cette organisation, les vététistes sont censés aller s’en- traîner par période àMétabief, où la Région a construit un centre spécialement pour eux inauguré en 2004. Pour l’ins-

tant, il n’en est rien. “En V.T.T., on s’en- traîne sur Besan- çon, car nous sommes basés là. On emprunte le cir- cuit des forts, où

mir, ni faire la cui- sine” résume un représentant du comité régional du cyclisme. 630 000 euros investis dans un

“En V.T.T., on s’entraîne sur Besançon.”

Les jeunes cyclistes qui ont intégré le pôle espoir des Montboucons.

ner. Mais toujours pas à Méta- bief ! Rien d’étonnant puisque le pôle V.T.T., propriété de la mairie deMétabief, sert en par- tie de crèche pendant la sai- son. Finalement, dans cette affai- re, on se demande s’il y a vrai- ment eu concertation entre les financeurs de la structure implantée dans le Haut-Doubs et les instances du cyclisme pour définir les besoins.

traîneur. L’hiver, les jeunes élites ne peu- vent pas non plus accéder à la structure. Normal direz-vous puisqu’à cette époque de l’an- née, la neige compromet la pra- tique du vélo. Les entraîne- ments ne s’arrêtent pas pour autant. Le ski de fond est une discipline complémentaire au cyclisme. D’ailleurs en février 2005, les athlètes sont allés à Jougne pour s’entraî-

juillet 2005, nous avons fait un stage à Ornans dans le cadre de la préparation aux cham- pionnats de France” explique Matthieu Nadal. Les cyclistes se sont tournés vers la cité de Courbet car ils y ont trouvé des conditions d’hébergement à tarif plus avantageux qu’àMéta- bief qui reste cependant une “bonne base pour la descente. Il n’y a pas d’équivalent en Franche-Comté” estime l’en-

local à vélos pour cinq vété- tistes du pôle espoir et le staff d’encadrement qui en plus le délaissent, voilà un sacré gâchis ! “Le pôle fait un stage à Vallon Pont-d’Arc (Ardèche) en février. De toute manière à cette saison, on ne peut pas faire de V.T.T. à Métabief. Par contre, en

alors nous allons en forêt de Chailluz” indique Mathieu Nadal, l’entraîneur-coordina- teur du Pôle Espoir de Besan- çon. Pourquoi aller chercher un terrain d’entraînement à 90 km de là, alors que les col- lines qui entourent Besançon suffisent au travail quotidien des sportifs ?

C OMMENTAIRE

Le centre va-t-il enfin servir ? M ÉTABIEF Le maire réagit La municipalité de Métabief est prête à changer la destination de ce pôle V.T.T. si les instances du cyclisme continuent à ne pas l’utiliser.

À propos du pôle V.T.T.

Gilles Da Costa : “Il y a un partage des responsabilités”

L a Presse Bisontine : Le comité régional du cyclisme était propriétaire du centre à l’origine. Pourquoi l’avoir cédé à la mai- rie de Métabief ? Gilles Da Costa : Nous ne pouvions pas assu- rer les conditions de fonctionnement d’un site comme celui-ci. Ce n’est pas notre compétence. C’est la raison pour laquel- le nous nous sommes orientés vers un partenaire local capable d’en assurer la gestion. La mairie de Métabief a accep- té à condition que, pour des raisons d’équi- libre financier, elle puisse utiliser cette structure en dehors du temps d’occupa- tion par les vététistes, en particulier l’hi- ver. L.P.B. : Des représentants du cyclisme régional indiquent que depuis deux ans la mairie s’est totalement accaparée la structure. De son côté, la municipalité affirme que vous n’êtes jamais venus ! G.D.C. : Je crois qu’il y a un partage des responsabilités. Il est vrai que nous n’avons jamais été spécialement demandeurs ces deux dernières années. Nous ne nous sen- tions pas non plus chez nous car la conven- tion qui nous lie à la municipalité n’est pas aboutie. C’est en train de changer. Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce, Le président du comité régio- nal de cyclisme affirme s’être rapproché de la mairie de Métabief pour finaliser une convention sur l’utilisation du pôle V.T.T.

G érard Dèque, le mai- re de Métabief, n’est pas du genre à appré- cier que l’on dilapide l’argent public. Alors il l’a dit tout net au comité régional de cyclisme : “Si ça continue comme ça, si rien ne bouge, nous allons changer la des- tination de ces locaux et les réadapter pour d’autres acti- vités. Des garages, ça sert tou- jours pour une commune.” Les cyclistes sont prévenus. S’ils n’utilisent pas l’outil qui

régional réagissent à ces pro- pos. Il n’est jamais trop tard pour le faire. Gilles Da Cos- ta, président du comité régio- nal, vient de se rapprocher de Gérard Dèque. Il est en passe de lui transmettre un projet de convention d’utili- sation du pôle V.T.T. qui devrait entrer en vigueur dès la saison 2007. La commune attend égale- ment un retour de la Fédé- ration Française de Cyclis- me, organisme auquel elle a

aussi proposé une convention d’uti- lisation approuvée en conseil munici- pal. Mais c’est tou- jours le silence radio du côté de la F.F.C. qui a pour- tant poussé pour la valorisation d’un pôle V.T.T. à

a été créé pour eux par le Conseil régional, la mai- rie de Métabief saura en faire bon usage d’autant qu’elle est pro- priétaire de ce bâtiment. Elle en assure l’en- tretien depuis

“Des garages, ça sert

Gilles Da Costa : “Nous allons mieux valoriser ce lieu et ce dès cet été.”

toujours pour une commune.”

Besançon, seule discipline encore dépour- vue de ce genre de structure. L.P.B. : Beaucoup de critiques fusent à propos de la fonctionnalité de ce centre de Métabief. Quel est votre avis ? G.D.C. : Un élément était connu depuis le début, c’est qu’il n’y a pas d’hébergement. Par contre, il dispose de tous les autres équipements. Il est vrai que lorsque l’on fait venir des clubs de l’autre bout de la région, il faut trouver les moyens de les héberger. Nous allons régler cela en pre- nant en charge l’hébergement des cyclistes en stage à Métabief, qui dormiront dans établissements du secteur.

dès cet été.

L.P.B. : Cela signifie que vous vous rapprochez de la mairie pour finaliser une convention pour utiliser le centre ? G.D.C. : La convention est cours de finali- sation pour déterminer avec précision quelles seront les plages d’accès au centre qui nous seront réservées, sachant que l’été nous sommes prioritaires. Je sou- haite aussi que ce centre soit ouvert pas seulement au pôle espoir des Montbou- cons, mais également aux clubs de Franche-Comté et à l’équipe de France. D’autant que nous sommes en réflexion pour créer un pôle France jeune V.T.T. à

Métabief. Mais le “jouet” dési- ré n’attire personne. Il est prévu aussi que ce pôle accueille des équipes étran- gères, “qui le loueraient, alors que c’est gratuit pour la fédé- ration et le comité régional .” La gratuité ne motive pas davantage les sportifs à venir à Métabief.

deux ans et commence à le mettre à disposition des asso- ciations locales. “Il faut le faire vivre ce centre” lâche l’élu. Plus le temps passe et plus le pôle V.T.T. conçu pour recevoir les sportifs à la jour- née - et c’est bien là problè- me - n’a de V.T.T. que le nom. Les instances du cyclisme

BESANÇON

8

B ESANÇON 230 000 euros pour rénover L’église de la Madeleine encore en travaux Avant d’engager l’opération de réno- vation des Bains-Douches en 2007, la ville va terminer de restaurer la Cha- pelle de semaine de l’édifice religieux.

P ATRIMOINE

Les collectivités ensembles

Rivotte, les Prés-de-Vaux : la future entrée de ville culturelle

L a Ville, la communauté d’agglo- mération et le Conseil régional ont lancé une réflexion commune sur l’aménagement du port fluvial de Besançon. Ce projet s’inscrit dans la pers- pective de la mise en place d’un vaste campus culturel et de loisirs qui devrait inclure de part et d’autre du Doubs : une salle de musiques actuelles (S.M.A.C.), le Fond Régional d’Art Contemporain et le Conservatoire National de Région situé du côté de l’ancien port fluvial. Ainsi l’en- trée de Besançon côté Rivotte aura une couleur culturelle alors qu’aujourd’hui elle est dominée par les terrains vagues qui courent le long du Doubs. C’est le cas en bordure de l’avenue Gaulard, où le terrain est resté en friche depuis que le bâtiment des Sanitaires Comtois a été Entre le projet de salle des musiques actuelles, l’amé- nagement du port fluvial et la construction du Conser- vatoire National de Région, cette entrée de Besançon, côté Rivotte aura une cou- leur culturelle.

L e patrimoine religieux est un des traits de caractère de Besançon. Mais voilà, l’entretien des églises, aussi belles soient-elles, coûte cher à la collectivité. L’église Sainte- Madeleine en est l’illustra-

travaux de rénovation de la Chapelle de semaine en éten- dant le ravalement des façades de celle-ci à la faça- de basse de l’église qui sur- plombe les toitures des bâti- ments des Bains-Douches. Le coût de cette opération est estimé à

tion. L’édifice a subi différentes opérations de rénovation depuis le début des années 2000. La toiture de la nef centrale a été entièrement

L’État pourrait supporter 50 % de l’investissement.

230 000 euros. Un montant qui pourrait être sub- ventionné pour moitié par l’État. Selon la ville, cet- te organisation dans les travaux

éviterait d’avoir ensuite à intervenir au-dessus des Bains-Douches occupés par le public, s’ils étaient réno- vés avant la Chapelle. D’ailleurs, le choix de ce scé- nario induirait des contraintes importantes en termes d’organisation de chantier et probablement des surcoûts.

refaite, ainsi que la toiture des bas-côtés et la façade princi- pale. Le résultat est indiscu- table. L’église emblématique du quartier Battant a retrou- vé tout son éclat. Avant d’engager le chantier de restauration des Bains- Douches prévus en 2007, le conseil municipal de Besan- çon prévoit de terminer les

Le site du port fluvial avait commencé à être “nettoyé”, juste avant le passage du Tour de France en 2004.

serelle piétonne. Les trois collectivités ont décidé de réaliser ensemble ce grand aménagement avec pour objectif de consti- tuer une entrée de ville emblématique à vocation culturelle.

démoli pour le passage du Tour de Fran- ce. C’est la même chose sur l’autre rive, où les bus de tourisme stationnent sur un parking qui n’est pas aménagé. Dans le projet, les deux rives de ce cam- pus culturel seront reliées par une pas-

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10 DOSSIER

Remontée de Saint-Jacques à Minjoz : les incertitudes du programme

L’ambitieux chantier consistant au transfert des ser- vices hospitaliers situés sur le site de Saint-Jacques vers le site de Minjoz est sur le point d’entrer dans sa phase active après plusieurs années d’études. La Presse Bisontine se propose de faire un état des lieux complet de ce lourd chantier dont le coût énorme varie encore beaucoup selon les estima- tions des uns et des autres. Entre les premières esquisses architecturales présentées dans ce numé- ro, le coût du projet, le calendrier de la remontée, les sérieux doutes émis par une partie du person- nel sur le respect intégral du chantier et les néces- saires travaux que le C.H.U. devra engager en paral- lèle de la remontée, le dossier du mois décortique toutes les facettes d’un gigantesque programme d’investissement. Check-up général de la remon- tée de Saint-Jacques à Minjoz.

C HANTIER

1 300 lits au total La remontée de Saint-Jacques va démarrer

Le vaste chantier consistant à déménager la plupart des services du vieil hôpital Saint- Jacques, avec construction d’un nouvel bâtiment sur le site de Minjoz, est sur le point de démarrer. En avant-première, visite guidée étage par étage.

- Le pôle mère-enfant, comprenant la maternité avec son servi- ce obstétrique et gynécologie (Pr Maillet), la néonatologie, la réanimation néonatale et pédiatrique, la chirurgie pédiatrique (Pr Aubert), la biologie de la reproduction et la génétique ainsi que la pédiatrie 1 et 2 (Pr Plouvier et Manget) dans les bâtiments Massonnat et Marfan. - Les services d’adultes et d’adolescents : urologie (Pr Bittard) et néphrologie (Pr Chalopin), dermatologie (Pr Humbert), servi- ce des maladies infectieuses (Dr Estavoyer). - Les deux services de psychiatrie, enfant et adolescent (Pr Bizouard), et adulte (Pr Sechter). - Le service de médecine légale et de victimologie (Pr Chopard). - Le service d’audiophonologie (service ambulatoire). Au total, 430 lits et places d’hospitalisation de jour sont concer- nés par la remontée de Saint-Jacques à Minjoz. À côté de ces activités cliniques, des services administratifs sont concernés par le déménagement : une partie de la direction des ressources humaines, une antenne du trésor public, le bureau des entrées de Saint-Jacques ainsi que la médecine du travail dont tous les services seront groupés à Minjoz. Les services qui ne sont pas concernés par l’actuel projet de remontée : le département d’information médicale, le registre des tumeurs du Doubs, le réseau d’hygiène hospitalière et la plupart des services adminis Les services concernés par la remontée à Minjoz :

C’ est le plus gros chan- tier hospitalier depuis la construction en 1982 de l’hôpital Jean-Minjoz à Planoise. Il s’agit, au cours des prochaines années, de transférer toutes les acti- vités cliniques actuellement en activité au centre-ville sur le site de Saint-Jacques, vers un nouvel établissement qui sera construit à côté de l’ac- tuel hôpital Minjoz (voir les plans en page 13). Les appels d’offres concernant cette futu- re construction d’une surface

peu plus modeste en taille que celui de Minjoz, présentera une configuration en R + 4 (contre R + 9 pour Minjoz). Les deux bâtiments ne seront pas com- plètement séparés l’un de l’autre puisque le futur Saint- Jacques communiquera avec l’actuel Jean-Minjoz par les niveaux R - 3 (espace logis- tique), 0 et R -1 où sera construit “le plateau chaud”, c’est-à-dire “tout ce qui tient à l’urgence, aux soins intensifs, aux blocs d’accouchement et de gynécologie, à l’unité de soins

avoisinant les 60 000 m2 ont été lancés le 8 mars dernier. Les entreprises ont jusqu’à la mi-juin pour répondre à l’ap- pel d’offres. Si ces appels d’offres ne s’avèrent pas infructueux, les premiers coups de pioche pourraient être donnés dès la fin de l’année. Selon les pré- visions les plus optimistes… Le “nouveau Saint-Jacques” sera construit à quelques dizaines de mètres de l’hôpi- tal Minjoz, à la place de l’ac- tuel parking utilisé par le per- sonnel. Ce nouvel hôpital, un

intensifs pour adultes. Tout cela communiquera avec le pla- teau chaud de Minjoz, c’est-à- dire les urgences adultes, la réanimationmédicale, la réani- mation chirurgicale et les blocs opératoires. En même temps que la construction du nouveau bâtiment, nous en profitons pour restructurer totalement les blocs opératoires de Min- joz” indique Philippe Flam- marion, directeur des projets au C.H.U. L’objectif de l’opé- ration est d’augmenter le nombre et la taille des salles d’opération dont le nombre total doit être porté à 31. Au rez-de-chaussée, le hall actuel de Minjoz sera mainte- nu mais l’accueil ne s’y fera plus. “Le bureau d’accueil sera fait à l’interface des deux bâti- ments” préciseM. Flammarion. Les niveaux rez-de-chaussée et R + 1 du nouveau Saint- Jacques seront “les niveaux d’ambulatoires avec les services de consultation et d’hospitali- sation de jour.” Seuls trois étages des deux bâtiments com- muniqueront donc : les niveaux - 3, - 1 et 0. Les niveaux supérieurs du nou- veau Saint-Jacques (de + 2 à + 4) accueilleront les lits d’hos- pitalisation. L’étage “chaud” avec les blocs opératoires sera entièrement climatisé. Les autres étages seront seulement “rafraîchis”. Clairement, en cas de canicule, les chambres pourront être refroidies de

tionnement liés à l’éclatement du C.H.U. sur deux sites. Un seul exemple des économies à réaliser : les frais de taxi et de transport pour véhiculer les examens et les poches de sang d’un site à l’autre coûtent chaque année au C.H.U. la bagatelle de 248 000 euros. Mais ce déménagement de Saint-Jacques à Minjoz a évi- demment un coût. Énorme. J.-F.H.

quelques degrés seulement. La climatisation générale coûte- rait trop cher. La remontée de Saint-Jacques à Minjoz se fera “à capacité constante” , c’est-à-dire que le nombre de lits reste identique au cumul actuel des deux sites, soit 1 300 lits au total. L’ob- jectif poursuivi par l’ambitieuse opération de remontée de Saint- Jacques à Minjoz, c’est d’abord de rationaliser les coûts de fonc-

Selon Philippe Flammarion, directeur des projets au C.H.U., les travaux de remontée de Saint-Jacques pourraient concrètement démarrer avant la fin de l’année.

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