La Presse Bisontine 67 - Juin 2006

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Jean-Louis Fousseret choisit Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Non, la “Porte Ouverte” n’est pas une secte

L e maire de Besançon l’a annoncé dans un sobre communiqué same- di 6 mai au soir : “Je pense désor- mais que la victoire des socialistes et de la gauche est possible sans que ce soit moi qui en porte les couleurs. Je ne serai pas candidat aux élections législa- tives de 2007.” Le duel annoncé Jean- Louis Fousseret-Françoise Branget sur la première circonscription du Doubs n’au- ra donc pas lieu au printemps prochain. Le maire de Besançon justifie son choix : “Ce n’est pas un renoncement dit-il, c’est un choix que j’envisageais déjà depuis quelques mois. Pour moi, l’important est que la gauche reconquiert la circonscrip- tion. J’estime qu’au vu de la situation catastrophique de la France actuellement,

dont je ne me réjouis absolument pas, les choses s’éclaircissent pour la gauche. Nous sommes en train de bâtir un vrai projet socialiste. À Besançon, le nombre d’adhérents est passé de 246 à 430. D’autres que moi peuvent ramener cette circonscription à la gauche.” Jean-Louis Fousseret avoue avoir pris sa décision “il y a environ un mois.” Le maire émet cepen- dant une réserve à sa décision. “Si je vois que ça se passe mal et que des batailles internes mettent en péril nos chances de reconquérir la circonscription, je me réser- ve le droit de revenir sur ma décision.” Pour cette première circonscription du Doubs, tenue par Françoise Branget sui- te au décès de Claude Girard, la bataille a toujours été serrée entre droite et

gauche. Claude Girard avait battu Robert Schwint en 1993. Ce même Girard avait à son tour été battu par Jean-Louis Fous- seret, porté par la vague rose de 1997, avant de reconquérir son siège en 2002 face à Jean-Louis Fousseret. “En 2007, la gauche peut et doit gagner” estime le maire de Besançon qui, implicitement, annonce qu’il briguera bien un deuxiè- me mandat de maire lors des prochaines municipales, dont la date n’est toujours pas arrêtée (octobre 2007 ou mars 2008). En attendant, le candidat de gauche aux législatives de 2007 sera connu mi-juin. Jean-Louis Fousseret quant à lui, se consacrera à 100 % à Besançon et à l’ag- glomération. “Le métier de maire me va bien” conclut-il.

Ancien cinéma Vox : H et M ne viendra pas

L’ association la “Porte Ouverte” s’est installée dans un local discret au centre-ville. “Souvent, les per- sonnes reconnaissent passer plu- sieurs fois devant chez nous avant d’oser d’entrer. Téléphoner à une association d’écoute, cela peut être compulsif. Pour venir à l’as- sociation, il faut au contraire sou- vent une maturation, une envie plus mure. Cela demande une démarche, un travail sur soi déjà” , explique Chantal Charnoz, la pré- sidente de l’association Porte Ouverte. Depuis 1993, l’association reçoit tous ceux qui se sentent seuls, ou ont besoin de parler à des personnes extérieures, en tête- à-tête. Pour les écouter tout sim- plement, discuter. Et contraire- ment à la Porte Ouverte chrétienne de Mulhouse, un mou- vement religieux considéré com- me sectaire dans le rapport par- lementaire sur les sectes, l’association La Porte Ouverte, à Besançon, n’est pas une sec-

te et n’a aucun lien avec son homonyme mulhousienne. Nom- breux sont nos lecteurs à avoir fait la confusion… Ouverte tous les après-midi, l’association, qui compte 27 bénévoles et a aus- si ouvert une permanence à Pla- noise, cherche à “recréer du lien social.” “On est juste là pour écouter les gens, qu’ils prennent conscience de leur problème en profondeur en l’exprimant. On ne les conseille pas. Une femme venait nous parlait souvent de sa solitude. Au bout d’un certain temps, elle a raconté sa rupture avec son fils unique. Elle a mis un mot sur son manque” , reprend Marceline Favre, une des béné- voles. En 2005, l’association a réalisé 870 accueils de personnes dans ses locaux. Des personnes iso- lées, touchées par la misère sociale. Et l’association a aussi ses habitués. Cinq ou six per- sonnes qui viennent plusieurs fois par semaine. “On est leur point de repère.”

I l y a deux mois, nous révélions qu’une grande enseigne d’ha- billement s’était positionnée pour occuper les locaux désaf- fectés de l’ancien cinéma Vox, Grande rue à Besançon. Un compromis de vente était sur le point d’être signé fin mars, entre la célèbre marque qui possède déjà 74 points de vente en Fran- ce et Jean-Pierre Lemoine, propriétaire des lieux et respon- sable du multiplex cinématographique le Mégarama à Valen- tin. Seulement, l’arrivée de H et M dans la capitale comtoise semble compromise pour l’instant pour une regrettable histoi- re de mésentente entre la Ville de Besançon et M. Lemoine qui a finalement refusé de signer la vente de ses locaux du Vox à H et M. L’origine de la brouille est à chercher dans le refus que la Ville a opposé au propriétaire du Mégarama qui souhaitait augmenter le nombre de salles dans son complexe cinéma de Valentin. L’affaire était même remontée en com- mission nationale d’équipement commercial devant laquelle l’adjoint bisontin Jacques Mariot avait plaidé contre l’exten- sion du Mégarama. Motif invoqué : avec l’existence du ciné- ma Marché-Beaux Arts au centre-ville, l’offre cinéma serait “largement suffisante” à Besançon aux yeux de la Ville qui souhaite, en filigrane, préserver les intérêts du centre-ville. En riposte, Jean-Pierre Lemoine a donc refusé l’arrivée de H et M. Un épisode de plus dans le feuilleton politico-com- mercial du centre-ville, hélas, sur fond de règlement de comptes. Pour s’habiller H et M, la solution actuelle pour un Bisontin est toujours de se rendre à Dijon…

Prochaine sortie de

le 27 juin NUMÉRO SPÉCIAL ÉTÉ

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