La Presse Bisontine 67 - Juin 2006
BESANÇON
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S TATIONNEMENT Depuis le 1 er avril
En bref
La ville confie la clé des parkings à S.A.G.S.
Arbitre Michel Vautrot publie “Mi- temps” aux éditions du Bel- védère. À l’occasion du 20 ème anniversaire de France Bleu Besançon, l’ancien arbitre inter- national amis par écrit le conte- nu des chroniques qu’il a assu- rées pendant des années sur la radio locale. Urbanisme L’opération de rénovation urbai- ne de l’îlot Bouloie, quartier de Montrapon, a été lancée. Elle comportera 80 logements loca- tifs collectifs ou individuels, des locaux d’activités pour commerces et bureaux et la nouvelle agence locative S.A.F.C. de Montrapon. Bijoux Dans la cour du musée du Temps à Besançon, exposi- tion-vente de bijoux de créa- tion, du fantaisie au haut de gamme, les 20 et 21mai. Entrée libre et gratuite. Rens. 03 81 48 93 90. Collines Un dépliant présentant les cir- cuits pédestres proposés sur les collines de Chaudanne et de Rosemont est disponible dans les lieux publics (mairie, office de tourisme…).
C’est une entreprise de Macôn qui a désormais en char- ge la gestion du stationnement municipal à Besançon, et ce pour les cinq prochaines années.
D ébut avril, suite à la pro- cédure d’appels d’offres, la ville de Besançon a désigné un nouveau délégataire pour assurer la ges- tion des quatre parkings muni- cipaux (Saint-Paul, Petit Cha- mars, Mairie, Marché Beaux-Arts), de la fourrière et du stationnement sur voi-
systèmes de surveillance, sont les missions quotidiennes de ce prestataire. Au-delà de ces tâches, il est prévu que S.A.G.S. réalise des enquêtes de satis- faction et présente à la muni- cipalité des statistiques affi- nées sur le stationnement à Besançon. Ces études pour- raient servir de support à une communication adaptée pour assurer la promotion de ces parkings. Pour l’ensemble de cette pres- tation, la Ville verse un forfait de 1,6 million d’euros par an à S.A.G.S., qui s’est avérée être la société la mieux-disante et la moins chère lors des appels d’offres. Cette somme repré- sente près de la moitié des recettes de stationnement per- çues par lamunicipalité chaque année. En effet, les recettes du stationnement payant s’élè- vent à près de 4 millions d’eu- ros à Besançon. Un chiffre qui reste stable selon le service voirie. La connaissance de cet- te somme courrouce parfois les usagers des parkings qui accu- sent la collectivité de s’enri- chir sur leur dos. Un argument
Jean-Claude Roy, adjoint à la voirie. Ce qui a guidé le choix des élus, c’est la capacité de cette entre- prise à faire “des propositions de service innovantes. Par exemple, S.A.G.S. s’engage à prêter des vélos aux personnes qui stationnent aux parkings de la Mairie et Marché Beaux-
Arts.” Au total, dix bicyclettes par site sont mises à dispo- sition du public pour qu’il puisse se déplacer en ville une fois la voiture garée. Ce service est finalement com- plémentaire à celui
rie.Cela repré- sente en nombre d’emplacements payant 2 200 places de parking sur voirie, et 2 830 places en parking clos. Jusqu’à pré- sent, c’est la socié- té Via Stationne-
“Ces 4 millions d’euros couvrent le budget stationnement.”
de la C.T.B. Faut-il rappeler que la société de transport pro- pose également à titre gra- cieux, vélo et parapluie aux usagers sur présentation d’un ticket de bus. Dans le cahier des charges, S.A.G.S. et la vingtaine de sala- riés qu’elle emploie à Besan- çon, va assurer l’entretien cou- rant des parkings. Nettoyage, contrôle des horodateurs, col- lecte des fonds, entretien des
ment (devenue Effia en juillet 2005) qui assurait cet- te prestation. Désormais, c’est l’entreprise S.A.G.S. de Mâcon qui détient la clé des parkings pour les cinq prochaines années. Elle a été retenue par- mi les quatre candidats qui postulaient pour ce marché. “Il y a eu concurrence et c’est tant mieux. La collectivité a pu choisir la société qui assure la meilleure prestation” commente
S.A.G.S. perçoit un forfait de 1,6 million d’euros de la part de la Ville pour gérer le stationnement payant municipal à Besançon.
qui ne tient pas aux yeux du service voirie. “Lorsqu’on intègre les remboursements d’emprunt pour le parking Beaux-Arts par exemple qui a coûté 12 millions d’euros, les investissements et le forfait attribué au presta- taire, ces 4millions d’euros cou-
vrent le budget de stationne- ment.” D’ailleurs, la ville s’ap- prête à investir 800 000 euros dans le parkingAlliende à Pla- noise (500 places gratuites) pour sa rénovation. T.C.
R ÉACTION
Débat politique Municipales : les hostilités sont ouvertes
J ean-Louis Fousseret a surpris l’en- semble de la classe politique à gauche comme à droite en décla- rant qu’il ne serait pas candidat aux prochaines élections législatives. Soulager de ne pas avoir à mener cet- te campagne électorale, il va pouvoir se concentrer sur la gestion de la vil-
thème “l’absentéisme des élus.” Jean Rosselot s’en explique d’ailleurs. “Si je pouvais y assister, j’irais ne serait- ce que par respect pour ceux qui rédi- gent les rapports. Mais la politique, c’est faire des choix pour soi-même et son propre agenda. Je précise aussi que participer aux commissions quand on fait partie de l’opposition, c’est dévoi- ler des arguments qu’il vaut mieux ser- vir “frais” au conseil municipal” affir- me-t-il. L’élu qui fait preuve au contraire d’as-
le, et mettre ainsi toutes les chances de son côté pour briguer un second mandat de maire. La bataille des élections municipales est donc ouverte. L’opposition est elle- même surprise de la déclaration de Jean-Louis Fousseret qui a pris tout le monde de court. “Je suis étonné. On s’attendait tous à ce qu’il reparte pour unmandat de député” commente sim- plement JeanRosselot, le leader U.M.P. de l’opposition locale. Il ajoute : “ Ceci étant, cela conforte Françoise Branget
Jean Rosselot, le leader de l’opposition munici- pale pose le jeu après la récente déclaration de Jean-Louis Fousseret qui a ouvert une brèche dans la bataille des futures élections municipales.
siduité au conseil muni- cipal a fait le choix d’oc- cuper le terrain en étant présent sur les “événe- ments stratégiques. J’ai suivi par exemple les réunions sur les Vaîtes, le
(U.M.P.) qui, si elle est réélue aux législatives, peut avoir un rôle important à jouer aux municipales.” Sans que ce soit une gran- de surprise, la droite aura donc à affronter à gauche
“Mon rôle est de faire valoir un autre regard.”
le maire sortant. À la différence que celui-ci est renforcé dans ses positions après sa récente déclaration publique qui fut du meilleur effet. La droite n’a pas encore désigné le lieutenant qui s’opposera au leader du P.S. Le jeu est ouvert. Mais l’élu devra être suffisamment fin stratège et charismatique pour espérer faire basculer la mairie. En misant sur un mauvais cheval, la droite pourrait bien se prendre les doigts dans la porte en 2008 (ou fin 2007) à Besançon. Des noms circulent comme Jean-Fran- çois Humbert ou pourquoi pas à nou- veau Jean Rosselot, un homme qui se dit de conviction, de terrain et de cam- pagne. On peut lui reprocher d’être absent aux commissions municipales dont il est membre comme La Presse Bisontine l’a indiqué dans le dossier de sa précédente édition qui avait pour
débat sur Besançon 2020. C’est lors de ces rencontres que je prends le pouls de la population.” Cet investissement personnel dans la vie publique relè- ve presque du bénévolat puisqu’un élu de l’opposition perçoit un peu plus de 200 euros d’indemnités par mois. Une broutille. “Je ne peux donc pas amputer mon activité professionnel- le.” Il est professeur d’Université. C’est tout le débat autour du statut de l’élu qui est relancé. Malgré tout, Jean Ros- selot veut tenir sa place d’opposant. “Mon rôle est de faire valoir un autre regard sur la ville.” Des convictions qui lui ont valu d’obtenir 46,7 % des voix aux électionsmunicipales de 2001. Dans le duel face à Jean-Louis Fous- seret, sera-t-il l’homme de la situa- tion ? Les instances de l’U.M.P. en jugeront. T.C.
Jean Rosselot veut apporter l’équilibre démocratique au conseil par ses interventions “nourries”.
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