La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr DÉCEMBRE 2013 N° 149
D’ABBANS-DESSOUS À VORGES-LES-PINS EN PASSANT PAR BESANÇON LE PALMARÈS DES TAXES FONCIÈRES DANS LE GRAND BESANÇON IMPÔTS LOCAUX, HISTOIRE D’UNE INJUSTICE
LE DOSSIER en p. 23 à 27
BESANÇON 2014 p. 14 Le P.S. se divise suite à la récente commission électorale
L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8 Hôpital - Sécurité civile La guerre des hélicos aura-t-elle lieu ?
…
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013
Denis Baud renonce
“Dédale” doit être installée dans la cour de la médiathèque l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
Immobilisme On prend les mêmes, et on recommence. Dans trois des principales villes du dépar- tement, Besançon, Pontarlier et Mor- teau, c’est une nouvelle fois les mêmes têtes, les mêmes équipes, les mêmes élus qu’on devrait retrouver aux com- mandes des municipalités. À Besançon, c’est Jean-Louis Fousseret qui, avec ses alliés presque historiques - communistes et écologistes - espère rempiler pour un troisième mandat, soit au bout du compte, près de vingt ans passés aux manettes de la ville socialiste. À Pon- tarlier, c’est Patrick Genre qui a annon- cé son souhait de poursuivre le travail engagé depuis 14 ans qu’il est maire. Et comme là-bas la gauche est insigni- fiante, il sera réélu dans un fauteuil. À Morteau, alors qu’il avait laissé entendre qu’il tournait la page de la politique après trente ans d’engagement public, l’ancien maire et député Jean-Marie Binétruy réfléchit à revenir sur la scè- ne des municipales en mars prochain. Aux côtés d’Annie Genevard qui se repré- sentera, c’est reparti pour un tour. Pour le renouvellement de la classe politique et des idées, vous repasserez. La défian- ce grandissante envers la classe poli- tique s’explique sans doute en grande partie par la lassitude née de cette sor- te d’immobilisme démocratique. Mais il ne faut pas pour autant en imputer la faute aux politiques eux-mêmes. En l’absence de confrontation d’idées, de personnalités et d’engagement, ils conti- nuent, c’est logique, à vouloir enchaî- ner les mandats. La loi du 17 avril 2013 relative à l’élection des conseillers muni- cipaux apporte un changement de taille pour les communes de plus de 1 000 habitants : l’instauration de listes blo- quées qui introduit en particulier la pari- té hommes-femmes. À ce propos, la députée bisontine Barbara Romagnan a pris une initiative remarquable en organisant le 18 novembre dernier à Boussières une rencontre intitulée “Élues, pourquoi pas vous ?” où intervenaient des élus, maires, adjointes ou conseillères municipales. L’idée sous-jacente était de faire réfléchir les femmes aux freins liés notamment, au-delà des questions d’organisation professionnelle et fami- liale, à l’estime de soi ou à la percep- tion de ses capacités et de ses connais- sances. Ce raisonnement vaut aussi pour les hommes. Alors avant de vitupérer sans cesse contre l’immobilisme poli- tique, il serait bon que chacun réflé- chisse auparavant à son propre enga- gement citoyen. Jean-François Hauser Éditorial
Cʼ est de bonne guerre. En période préélec- torale, lʼopposition municipale fait feu de tous bois pour tenter de prendre à défaut la majorité sortan- te. Dans un récent commu- niqué, elle a voulu épingler lʼéquipe de Jean-Louis Fous- seret sur la culture avec cet- te question “Mais où est pas- sée Dédale ?” Vous savez, le labyrinthe de Gilles Picouet, une œuvre acquise par la Vil- le au Pavé dans la Mare pour 50 000 euros, et qui fut un temps exposée dans la cour du Palais Granvelle. Si lʼopposition avait
gratté un peu, elle aurait décou- vert sans peine que la création de lʼartiste était stockée pour lʼinstant aux ateliers munici- paux. Elle ne croupira pas là. “Dédale” est destinée à être installée en 2014 dans la gran- de cour de la médiathèque Pier- re-Bayle. Mais pour cela, un certain nombre de contraintes tech- niques doivent être levées. Lʼœuvre composée de 90 pan- neaux coulissants qui forment le labyrinthe dans lequel circu- le le public, est une pièce monu- mentale. Sa base mesure 16,50 m par 13 m, trop grande
pour être installée en lʼétat car elle poserait un problème de sécurité. En effet, en cas dʼincendie, la grande échelle des pompiers ne pourrait plus manœuvrer dans la cour de la médiathèque. Il a donc été décidé de réduire les dimensions du labyrinthe dans des proportions que nous ne connaissons pas pour lʼinstant. Avec son auteur, “Déda- le” reprendra donc le chemin des ateliers de lʼentreprise Man- tion où elle est née dans le cadre dʼun partenariat, pour être modi- fiée.
Denis Baud : “Je me suis rendu compte que je n’avais plus envie.”
P our notre édition du mois de novembre, nous avons rencon- tré Denis Baud dans un café bisontin afin dʼévoquer avec lui le rôle quʼil joue- rait dans la campagne élec- torale de Jean-Louis Fous- seret. En effet, le maire sortant venait de rappeler à ses côtés celui qui fut son adjoint lors de son pre- mier mandat, pour le nom- mer coordinateur de cam- pagne. Une mission que Denis Baud a accepté dʼendosser et qui sonnait comme un retour du mili- tant socialiste dans la vie municipale bisontine, puisque Jean-Louis Fous- seret espérait bien de retrouver sur sa liste. Mais voilà, après avoir témoi- gné de son engagement dans nos colonnes (L.P.B. 148), Denis Baud a décidé finale- ment de tout laisser tomber. Il nʼa pas déposé sa candi-
dature pour figurer sur la lis- te M. Fousseret et a indiqué au maire quʼil nʼassumerait pas la mission quʼil lui avait confiée un peu plus tôt. “Depuis, Denis Baud a dis- paru des écrans radars” observe un militant socialis- te. Lʼintéressé ne souhaite pas sʼexpliquer en détail sur sa volte-face inattendue. “Cʼest une décision person- nelle. Je me suis rendu comp- te que je nʼavais plus envie” confie-t-il simplement. Sa décision est aussi honnête que courageuse. En renon- çant, Denis Baud laisse le champ libre à ceux qui voyaient dʼun mauvais œil son retour, car il était un suc- cesseur possible à Jean-Louis Fousseret. Cʼest désormais Nicolas Bodin, secrétaire de section du parti socialiste et conseiller municipal délégué au budget, qui est coordina- teur de la campagne du mai- re sortant.
Les dimensions de “Dédale” seront réduites dans le cadre du projet.
Pavés chinois sur le tram : la polémique s’étend
C’ est le conseiller municipal d’oppositionMichel Omou- ri qui a balancé le fameux pavé dont le Grand Besançon se serait bien passé. On savait que le tracé du tram bisontin accueille- rait en partie des pierres chinoises, notamment place de la Révolu- tion, pour assurer une continuité visuelle. Rien de nouveau donc puisque l’exécutif en place avait promis que ce serait le seul endroit. Ailleurs, on retrouverait du pavé “Made in Europe”. Or, les pavés Made in China semblent s’être mul- tipliés. Le Grand Besançon n’a donc pas tout dit puisque place Flore à Besançon, le conseiller municipal d’opposition a récupé- ré des bordereaux de livraison des palettes importées de Chine. D’autres ont été retrouvées quai
Veil-Picard mais aussi sur la par- tie est. “Ce qui est gênant, c’est le manque de transparence qui a été fait à ce sujet, martèleM. Omou- ri. Je ne remets pas en cause les appels d’offres mais bien le fait que l’on fasse un tram low cost sans faire profiter l’économie locale. Dans une aucune réunion publique il n’a été dit que les pavés chinois seraient placés sur le tracé et que des poseurs portugais les instal- leraient ! Quelles sont leur durée de vie ?” La société Égis, maître d’œuvre, explique que sur les 8 000 m 3 de pavés installés, “deux tiers pro- viennent du Portugal et le tiers res- tant de Chine notamment les petits pavés (10 x 10 cm). Ils sont tech- niquement aussi bons que les por- tugais” dit-elle. L’avenir le dira.
est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Novembre 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, A.R.S., Compagnie des 3 Sœurs.
Les pavés chinois de la place de la Révolution font tache d’huile.
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L’INTERVIEW DU MOIS
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POLITIQUE
La position des communistes bisontins “On ne se soumettra pas aux consignes de Jean-Louis Fousseret” Christophe Lime, adjoint au maire depuis 2001, est le porte-parole de la
L a Presse Bisontine : Les communistes bisontins ont voté massive- ment en faveur d’une liste d’union alors que précédemment vous aviez préparé un protocole d’accord pour que le Front de Gauche dont vous faites partie présente une liste autonome. Cela mérite sans doute quelques explications sur votre démarche… Christophe Lime : Nous avons justement pris tout le temps de construire une démarche qui est le fruit de près d’un an de réflexions et de rencontres. Notre raisonnement de base a été le suivant : “qu’est-ce qui peut ressortir de bon pour les Bisontins ?” et d’emblée on a affirmé notre volonté de battre la droite et l’extrême droite. En décembre 2012, nous avons entamé la réflexion sur le bilan des élus communistes au sein de la municipalité bisontine. Nous avons estimé qu’il y avait une vraie reconnais- sance de leur travail dans plusieurs domaines : C.C.A.S., eau, assainissement, centre de tri, etc., et donc que ces élus avaient servi à faire avancer les choses. On en a conclu qu’il fallait être dans la majorité pour peser sur ses choix. Puis on a travaillé avec nos partenaires du Front de Gauche et toutes ses entités, et paral- lèlement nous avons travaillé sur un programme avec des pro- positions. L’idée, jusqu’en septembre, était de partir avec eux sur une liste autonome. Nous avons également rencontré nos actuels alliés de la municipalité, écologistes et socialistes pour connaître leur position. Puis certaines organisations du Front de Gauche ont un peu traîné à nous répondre alors que nous avions fixé l’assemblée générale du P.C.F. bisontin au 18 octobre. Et ce jour- là, nous avons voté. L.P.B. : Pour rejoindre la liste de Jean-Louis Fousseret dès le premier tour… C.L. : Pas exactement. Sur le bulletin de vote, il y avait plusieurs questions. La première était de savoir si les militants approu- vaient l’idée d’une liste autonome selon le protocole que nous avions proposé à nos partenaires du Front de Gauche. La secon- de consistait à savoir si les militants étaient également partants pour une liste autonome même dans le cas où toutes les compo- santes du Front de Gauche ne se positionnaient pas. À la pre- mière question sur l’idée d’une liste autonome, 94,6 % des 83 votants se sont prononcés pour. Mais au deuxième vote, ils n’ont été que 11,25 % à se prononcer en faveur d’une liste autonome au cas où le protocole préparé avec les autres composantes du Front de Gauche n’était pas adopté, ce qui a été le cas. Et dans cette hypothèse de la non-ratification du protocole, ils ont donc été 88,75 % à se prononcer pour l’adhésion à une liste d’union avec le maire sortant. L.P.B. : Ce n’est pas paradoxal à vos yeux ? C.L. : Non, car les communistes avaient besoin d’une lisibilité. On était prêt à s’engager dans une liste Front de Gauche mais avec des choix bien précis. Comme le Parti de Gauche ne s’était pas délégation communiste pour les prochaines élections municipales. Il justifie le choix du P.C. de rejoindre dès le premier tour la liste de Jean-Louis Fousseret, tout en gardant sa liberté de parole.
Christophe Lime, à droite, et de gauche à droite, Thibaut Respingue, collaborateur des élus communistes à la Ville, Thibaut Bize, secrétaire départemental du P.C. et Gérard Monnier, militant communiste.
scolaires et que sur les gros dossiers comme Saint-Jacques, les Prés-de-Vaux ou laViotte, on associe la population avant de prendre les décisions. On a demandé aussi qu’à mi-mandat, les élus aillent devant la population pour expliquer ce qu’ils ont pu ou pas pu mettre en œuvre. Et qu’enfin le C.C.A.S. soit doté d’un budget plus important. L.P.B. : Et sur le plan de l’urbanisme, de la culture ?… C.L. : En matière d’urbanisme, on souhaite que les efforts soient concentrés sur la Grette, que l’opération de renouvellement urbain réalisée sur Planoise soit étendue à la Grette. L’autre quartier qui doit être privilégié, c’est Palente-Orchamps. Sur le plan culturel, il faudra trouver un événement annuel inno- vant mais qui devra se baser sur les compétences locales. L.P.B. : Combien d’élus communistes avez-vous négocié avec Jean-Louis Fousseret ? C.L. : Six personnes en position éligible, plus deux autres, et ces personnes ne seront pas forcément toutes encartées au P.C. Ma principale préoccupation sera l’utilité de ces élus communistes. Il y aura des élus d’expérience et un rajeunissement. L.P.B. : Qu’est-ce que signifie être communiste au XXIème siècle ? C.L. : Être communiste, c’est penser à l’avenir des humains et de la planète. Le communisme, c’est une culture. Si le parti com- muniste s’est beaucoup interrogé suite à la chute du mur de Ber- lin, on a su recréer en France une vraie dynamique, mais qui est encore insuffisante. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on a été un des membres fondateurs du Front de Gauche et on consi- dère aujourd’hui que le Front de Gauche doit encore s’élargir avec de nouvelles forces, et notamment avec des personnes encar- tées dans aucun parti. Nous sommes une gauche alternative de construction. L.P.B. : On dit que la droite n’a jamais eu autant de chance de faire basculer cette Ville de Besançon. Vous partagez cet avis ? C.L. : Complètement, il y a un vrai risque. Et il existe un vrai risque aussi de voir le F.N. progresser. Et j’estime que la montée du F.N., c’est aussi l’échec de la gauche. La droite est une vraie menace car le contexte national va certainement jouer sur une démobilisation d’une partie de la gauche. J’estime néanmoins que sur le plan local, la majorité avec toutes ses composantes présente un bilan qui est plutôt positif. Propos recueillis par J.-F.H.
sants les uns envers les autres. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous avons des diver- gences à l’intérieur du Front de Gauche. Et ce n’est pas parce que nous serons dans la liste Fous- seret que nous ne continuerons pas à coller des affiches “Non à l’austérité budgétaire imposée par le gouvernement”. L.P.B. : Cela ne vous gêne donc pas de cautionner la poli- tique des socialistes ? C.L. : Tous les maires en France, y compris les maires communistes, vont subir l’austérité de l’État. On considère que sur le plan local, on peut avoir des élus communistes qui soient utiles. On l’a encore prouvé récemment au conseil munici- pal de Besançon quand on a poussé la majorité à adopter la taxe d’habitation sur les logements vacants. Un deuxième exemple prochain ? La communauté d’agglomération va prendre la déci- sion en décembre de revenir en régie concernant la collecte du verre. Ce qui prouve bien notre uti- lité sur des vraies valeurs de gauche. L.P.B. : Dans les discussions avec Jean-Louis Fousseret, quels engagements avez-vous obtenu qu’il prenne lors d’un éventuel troisième mandat ?
“La montée du F.N., c’est l’échec de la gauche.”
prononcé pour ce protocole commun, les com- munistes n’ont pas voulu s’embarquer dans l’inconnue, ils ont fait un choix cohérent qui cor- respond à la position de départ : être utiles et avoir des élus. Nous avons pris la solution d’efficacité. L.P.B. : Mais au fond, qu’est-ce qui vous différencie vrai- ment de vos partenaires du Front de Gauche ? C.L. : La seule chose qui nous différencie, c’est le soir du premier tour où eux ne se sont pas pro- noncés franchement sur leur soutien à la liste de gauche qui arriverait en tête. De notre côté, c’était tout à fait clair. L.P.B. : Les membres du Parti de Gauche notamment ne sont pas tendres avec vous depuis votre ralliement à la future liste Fousseret. Vous n’avez pas le sentiment que le beau Front de Gauche est mort à Besançon ? C.L. : Je ne le pense pas. Les composantes du Front de Gauche restent nos partenaires. Après la parenthèse des municipales il y a d’autres échéances, les Européennes notamment. De notre côté en tout cas, nous ferons tout pour fai- re vivre le Front de Gauche. Il faut surtout évi- ter de tomber dans des propos excessifs ou bles-
“Les communistes n’ont pas voulu s’embarquer dans l’inconnue.”
C.L. : Nous avons obtenu une dizaine de points sur lesquels nous ne voulions pas transiger. D’abord dans l’accord avec lui sera marqué noir sur blanc que les communistes garderont leur liber- té de parole et de vote au sein du conseil. On ne se soumettra pas aux consignes de Jean-Louis Fousseret. Ensuite, il y aura au cours du mandat des expressions du P.C.F. seul. Nous ferons aus- si des réunions spécifiques dans les quartiers. Le troisième point est qu’il ne devra y avoir aucune alliance avec le centre-droit. L.P.B. : Et des mesures sur la vie quotidienne des Bisontins ? C.L. : Nous avons obtenu qu’il n’y ait aucune augmentation des impôts locaux à l’initiative de la Ville durant tout le mandat. Ensuite qu’il y ait le maintien, voire le renforcement des services publics dans cette ville. Nous avons obtenu également que soient lancées deux études, l’une sur le transport public pour un éven- tuel passage en régie publique, l’autre sur le réseau de chaleur de Planoise. Sur les relations avec la population, nous avons exigé un comité de mise en œuvre et de suivi de la réforme des rythmes
BESANÇON
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SANTÉ
Contamination dans un bloc opératoire Hôpital : un mystérieux champignon fait fermer un bloc opératoire L’îlot B du bloc opératoire du service urologie-gynécologie de l’hôpital Minjoz a été condamné durant une semaine après la découverte d’une forme microscopique de cham- pignon. Une entreprise est venue décontaminer l’espace.
L es combinaisons des personnes engagées pour décontaminer le bloc opératoire d’urologie-gynécologie ont laissé place aux blouses des médecins. À l’hôpital Minjoz de Besançon, tout est rentré dans l’ordre… ou presque. Si rien n’a filtré de la part de l’instance dirigeante, la direc- tion du C.H.R.U. de Besançon s’est vue contrainte d’engager, entre le 19 et le 27 octobre, une grande opération de nettoyage du bloc d’urologie-gynécologie en s’adjoignant les services d’une entreprise spécialisée. Un fait rarissime. Dans ce bloc de quatre pièces, professeurs et médecins opè- rent les malades atteints de problèmes urinaires, cancers, et tout ce qui concerne la gyné-
cile de répondre. La direction de l’établissement que nous avons contactée se veut rassu- rante : “Il s’agit d’une forme microscopique de champignon. Les risques pour le patient sont connus, extrêmement limités et contrôlés” affirme le C.H.R.U. Néanmoins, la cavalerie lour- de a été engagée pour éradi- quer ce “mystérieux” contami- nant. “Face à la présence de ce micro-organisme, par précau- tion et dans un objectif de sécu- rité maximale pour l’usager, la décision a été prise de réaliser une désinfection par voie aérien- ne par le peroxyde d’hydrogène sur l’ensemble de l’îlot” ajoute l’hôpital. Durant cette semai- ne, les urologues et les gynéco- logues ont pris en charge les urgences dans un autre îlot. Les activités programmées ont repris
cologie. Un lieu qui, dans les faits, doit être totalement asep- tisé pour éviter un risque de contamination du patient. Mais lors de la dernière campagne de prélèvements réalisée par le service d’hygiène hospitalière, une présence résiduelle de
Quelques cas d’infections superficielles U n praticien bisontin, spécialisé dans la surveillance de lʼépidémiologie, apporte une explication quand à ce mystérieux champignon : “Les Chaetomium sont des espèces fongiques. Ils sont très fréquents dans le sol et sur les matières végétales en décomposition. Ils sont donc fréquemment présents sur les maté- riaux contenant de la cellulose, type cartons, papiers… La crois- sance de ce champignon est favorisée par lʼhumidité. Ce nʼest pas une espèce pathogène pour lʼhomme. Quelques cas dʼinfections superficielles ont été rapportés et de très rares infections profondes chez les patients très fortement immunodéprimés” .
lundi 28 octobre. L’opération a, toujours selon la direction, été une réussite. Le vendredi, len- demain de la dispersion du pro- duit, des enfants admis au ser- vice pédiatrie ont été pris de maux de tête. Coïncidence ? Per- sonne ne répond. E.Ch. L’hôpital de Besançon a dû décontaminer le bloc urologie-gynécologie pour le débarrasser d’un champignon.
“Chaetomium sp” a été détectée. Selon nos infor- mations, ce n’est pas la première fois que ce type de champignon fait son appari- tion : il aurait déjà sévi dans l’ancien hôpital Saint-Jacques, au centre-ville. Aurait-il démé- nagé avec le matériel ? Diffi-
Des risques limités selon l’hôpital.
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La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013 L’ÉVÉNEMENT SANTÉ PUBLIQUE LA GUERRE DES HÉLICOS AURA-T-ELLE LIEU ?
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se base également sur une analyse de l’associa- tion française des utilisateurs d’hélicoptères sani- taires hospitaliers (A.F.H.S.H.), celle-là même qui loue les hélicoptères sanitaires en France au tarif de 2 millions d’euros par appareil et par an. Certains dénoncent un lobbying des opérateurs privés d’hélicoptères sanitaires. L’argument avancé également par les autorités sanitaires qui affirment qu’un hélicoptère sani- taire “tout temps” est nécessaire serait égale- ment erroné. “Nulle part au monde il n’existe d’hélicoptère de ce type tout temps. Un hélicoptè- re ne pourra jamais voler en cas de brouillard ou de givre” affirme un spécialiste de la question. Reste enfin une question logistique en suspens actuellement : à quel endroit pourront être construits le hangar et la base d’un nouvel héli- coptère sanitaire aux abords de l’hôpital Min- joz ? À cette question, personne n’a encore de réponse. J.-F.H. Dans le scénario idéal, l’arrivée d’un hélicoptère sanitaire blanc ne devrait pas remettre en cause l’hélico de la sécurité civile (photo A.R.S.). de l’argent public L ʼaccident se déroule lʼété dernier dans une commune du Jura. Une des victimes dans un état grave doit être héliportée vers le C.H.U. de Besançon. Le Dragon 25, disponible ce jour-là, reste dans son hangar de La Vèze pour la simple raison quʼaucune équipe S.M.U.R. nʼest dispo- nible à ce moment-là. Les pompiers proposent la participation dʼun médecin-pompier qui est alors sur les lieux de lʼaccident. Refus des autorités sanitaires. On fait alors appel à une équipe suis- se et à lʼhélicoptère de la R.E.G.A. (Garde aérien- ne suisse de sauvetage). La facture sera salée : 5 000 euros lʼheure de vol. Alors que dʼautres solutions moins coûteuses auraient pu être envi- sagées comme faire appel au S.A.M.U. de la Côte- dʼOr par exemple, ou mieux encore, au Dragon 25 resté à La Vèze, une solution qui nʼaurait rien coûté à la Sécu. L’Agence Régionale de Santé monte actuellement un projet pour que la Franche-Comté soit dotée d’un nouvel hélicoptère sanitaire destiné à améliorer la prise en charge des urgences. Depuis dix ans, notre région dispose d’un hélicoptère rouge et jaune de la sécurité civile dont la base est située à La Vèze. L’arrivée de l’hélico blanc peut-elle menacer l’existence de l’autre hélicoptère alors que la promesse d’installer une équipe sanitaire en permanence à La Vèze n’a jamais été tenueeu ? À l’heure où les contraintes budgétaires sont de plus en plus fortes, les craintes se font jour. L’Agence Régionale de Santé se veut rassurante. Le petit monde des secours et des urgences est en ébullition. Une utilisation “étonnante”
DÉBAT
Deux hélicoptères peuvent-ils cohabiter ?
Blanc sur rouge et rien ne bouge ? Si la Franche-Comté obtient le financement d’un hélicoptère sanitaire au C.H.U. de Besan- çon, celui de la sécurité civile sera-t-il maintenu alors qu’une mission de l’inspection généra- le des finances traque actuelle- ment les économies à réaliser dans les équipements ?
L’ hélicoptère blanc peut-il condamner l’hélicoptère rouge ? Notre région a- t-elle besoin de deux hélicoptères pour assurer les secours d’urgence ? Un hélicoptère blanc dont le coût dépas- se les 3 millions d’euros par an est-il indispen- sable ? Toutes ces questions agitent en ce moment le petit monde médical et des secours alors que l’Agence régionale de santé (A.R.S.) a déposé officiellement un dossier pour obtenir du minis- tère de la Santé qu’il finance une partie de ce futur hélicoptère blanc qui intégrerait les moyens logistiques du S.M.U.R. (service mobile d’urgence et de réanimation). Cet hélico sanitaire est un des cinq points du grand schéma régional des urgences que l’Agence a présenté officiellement fin octobre. Parmi les orientations régionales, on retrouve donc les points suivants : “Doter la région d’un hélicoptère sanitaire en complément de l’hélicoptère de la sécurité civile” mais aussi celui-ci : “Revoir les financements des lignes de S.M.U.R. pour dégager tout ou partie les crédits nécessaires à l’HélisS.M.U.R. dans une logique d’équité régionale.” L’hélicoptère rouge et jaune de la sécurité civi- le baptisé “Dragon 25” est opérationnel quant à lui en Franche-Comté depuis septembre 2003. En dix ans, il a permis de secourir près de 4 000 Francs-Comtois, essentiellement dans le cadre demissions de secoursmédicalisées par le S.A.M.U. 25. Pour justifier la venue d’un nouvel hélico blanc en plus du Dragon 25, l’Agence régionale de santé argue du fait que tous les ans, il y a plus de 1 300 carences d’équipes S.M.U.R., c’est- à-dire qu’elles ne peuvent répondre aux demandes
de la création de la base sécurité civile en 2003. En mars 2001, quand le préfet de l’époque avait donné son feu vert à la création de la base, ce feu vert était assorti de la condition d’y créer une équipe de secours permanente. Dix ans plus tard, toujours rien. “Ce n’est pas envisageable de stationner une équipe S.M.U.R. à La Vèze car quand les urgentistes ne partent pas en mission, ils travaillent dans les services à l’hôpital” répond de son côté l’A.R.S. En début d’année, leministre de l’IntérieurManuel Valls a demandé une mission conjointe de l’Ins- pection générale de l’administration et de l’Ins- pection générale des finances pour analyser le positionnement des moyens du ministère de l’In- térieur. Les conclusions devaient être connues au cours en avril dernier, elles ne sont toujours pas rendues. D’où l’incertitude qui règne actuel- lement autour de l’avenir de l’hélico rouge et blanc. L’étude préparée par l’Agence régionale de santé plaidant en faveur de l’hélicoptère blanc
d’urgences puisqu’elles sont déjà occupées ailleurs. Or en cas de carences d’équipes S.M.U.R., de tou- te façon l’hélico rouge et jaune ne peut pas inter- venir non plus car les médecins urgentistes de l’hôpital ont le monopole de l’utilisation médi-
calisée du Dragon 25. Selon une source concernée par ces questions, “un deuxième hélicoptère ne servi- rait à rien, c’est surtout d’équipes S.M.U.R. dont la région a besoin et une bonne partie des carences seraient résolues si les médecins- pompiers étaient autorisés à mon- ter dans le Dragon 25 pour les uti- lisations médicalisées.” Une partie de la solution aurait été de médicaliser le Dragon 25 sur sa base de La Vèze en y ins- tallant une équipe de secours per- manente. Cet élément était d’ailleurs la condition de départ
2 millions d’euros par appareil et par an.
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RÉACTION La directrice de l’A.R.S. “Ce qui me préoccupe avant tout, c’est l’intérêt général” Sylvie Mansion, directrice générale de l’A.R.S., explique pourquoi un deuxième hélico est nécessaire et surtout, qu’il n’entre pas selon elle en concurrence avec l’hélico de la sécurité civile.
L a Presse Bisontine : Pourquoi vouloir un hélico sanitaire alors que la sécurité civile dispose déjà d’un hélicoptère ? Sylvie Mansion : Aujourd’hui, la Franche- Comté est la seule région de France à ne pas disposer d’hélicoptère sanitai- re et on constate en Franche-Comté tous les ans plus de 1 300 cas de caren- ce, c’est-à-dire que lorsque l’on appel- le le 15 et qu’il faut déclencher le S.M.U.R., il n’y a pas d’équipe dispo- nible. Car souvent les personnels sont engagés dans des transports de longue durée, notamment d’un hôpital régio- nal à un autre. Pendant que les per- sonnels sont sur la route, ils ne sont donc pas disponibles. Notre idée est que ces transferts interhospitaliers puissent se faire par la voie des airs. Ce nombre de transfert interhospita- liers est d’environ 1 200 par an. On a chiffré également à 400 par an le nombre d’interventions sur des ter- rains où on besoin d’un hélicoptère et à 400 aussi le nombre de cas où la per- sonne à secourir est à plus de 30
minutes d’un S.M.U.R. terrestre. C’est notamment le cas de tout une partie du Haut-Doubs.Au total, cela fait 2 000 interventions dans ces trois cas de figu- re, alors que l’hélico de la sécurité civi- le en fait moins de la moitié. J’estime donc que l’arrivée d’un hélico blanc est tout à fait souhaitable. L.P.B. : On peut légitimement craindre que si un hélico blanc arrive, celui de la sécurité civi- le sera menacé ? S.M. : Il n’y a aucune crainte à avoir, on a besoin en Franche-Comté de deux machines qui sont complémentaires. Le schéma que l’on a préparé prend en compte l’existence de l’hélico rou- ge et jaune. Je sais que le ministère de l’Intérieur travaille sur le redi- mensionnement de sa flotte d’hélico- ptères de la sécurité civile, mais il n’y a aucune raison que l’hélico rouge et jaune franc-comtois soit supprimé. Une chose est sûre : si je comprends la crain- te de certains pompiers de voir l’héli- co rouge supprimé, il ne faut surtout
pas être dans une logique de confron- tation. L.P.B. : Apparemment, si les médecins-pom- piers avaient le droit d’accéder à l’hélico rou- ge actuel pour les secours d’urgence, ça résou- drait une partie du problème ? S.M. : Quand ils peuvent monter dans l’hélico rouge, ils le font. Tout cela dépend comment l’hélico est médica- lisé. Il faut impérativement sortir des querelles de chapelles. Ce qui me pré- occupe avant tout, c’est l’intérêt géné- ral. L.P.B. : Combien coûtera cet hélico blanc aux contribuables ? S.M. : 3 millions d’euros, dont 2 millions pour la location, le fonctionnement et la maintenance de l’appareil et un peu moins d’1 million pour financer la ligne de S.M.U.R. (médecin, infirmier, bran- cardier, etc.). Les arbitrages du minis- tère de la Santé ne sont pas encore
Pour la direc- trice de l’A.R.S., accompa- gnée du res- ponsable du dossier, “il faut sortir des querelles de chapelles.”
faits, mais j’ai toutes les raisons de croire qu’on l’obtiendra. Tout le mon- de doit faire un effort pour son finan- cement, y compris la Région. L.P.B. : On a du mal à imaginer où le hangar de cet hélico sera construit à proximité du C.H.U. ?
S.M. : Les choses ne sont pas encore arrêtées sur ce point. On peut réflé- chir à des mutualisations avec la sécu- rité civile pour certains aspects mais l’hélico blanc sera stationné à proxi- mité du C.H.U., c’est sûr.
Propos recueillis par J.-F.H.
Linge de LIT
Linge de NUIT
Linge de BAIN
L’ÉVÉNEMENT ’
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Accessibilité aux S.M.U.R. en Franche-Comté (source A.R.S.).
L’hélico, l’arbre qui cache la forêt L’arrivée d’un hélicoptère sanitaire n’est pas le seul objectif de l’Agence régionale de santé qui a dévoilé fin octobre un plan global pour améliorer la prise en charge des urgences sur le territoire. PROJET Cinq objectifs
T out est parti de la pro- messe formulée par le pré- sident de la République qui a pris l’engagement de garantir un accès aux soins d’urgence en moins de 30 minutes sur l’ensemble du ter- ritoire. L’A.R.S. a engagé une analyse très fine de l’organisation des urgences sur le territoire
franc-comtois pour en tirer un schéma en cinq objectifs. D’abord maintenir les sites d’implantation actuels des
Doubs, du côté de Maîche où une bonne partie de la popula- tion est à plus de trente minutes d’un service médical d’urgence, une ligne S.M.U.R. Puis déployer des médecins correspondants du S.A.M.U. dans les autres sec- teurs au-delà de trente minutes. Quatrième point : doter la région de ce fameux hélicoptère sani-
Dans une logique d’équité régionale.
S.M.U.R. ter- restres. Ensuite implanter sur le plateau du Haut-
taire en complément de l’hélicoptère de la sécurité civi- le. Et enfin revoir les finance- ments des lignes de S.M.U.R. pour dégager tout ou partie les crédits nécessaires à l’HélisS.M.U.R. dans une logique d’équité régionale. L’accessibilité à des soins urgents
sur l’ensemble des territoires n’est qu’un des trois gros chan- tiers que l’A.R.S. s’est engagée à mener. Le deuxième concer- ne l’anticipation des situations de tension et le troisième, un des plus sensibles : le traite- ment de la saturation des ser- vices d’urgences.
Implantation actuelle des services d’urgence et des S.M.U.R. (source A.R.S.).
Zoom Les interventions héliportées en chiffres Interventions de l’hélicoptère de la sécurité civile par an : 500 interventions héliportées assurées par la sécurité civile Dragon 25. 100 interventions héliportées assurées par dʼautres hélicoptères. 73 % des interventions héliportées sont des interventions sur le terrain. Nombre d’interventions S.M.U.R. héliportées par an pour 100 000 habitants par département : Doubs : 43. Jura : 72. Haute-Saône : 37. Territoire-de-Belfort : 28. Interventions S.M.U.R. avec les partenaires : 20 % sont des interventions S.M.U.R. menées conjointement avec une ambulance. 40 % sont des interventions S.M.U.R. sont menées conjoin- tement avec les pompiers.
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EN BREF
VOIRIE Le Pont rue des Jardins éclairé Pont trancheur de têtes à camions
Miserey Le Marché de Noël de Miserey-Salines (organisé par l'association des parents d'élèves) aura lieu les 7 et 8 décembre dans la salle polyvalente du village. De nombreux produits artisanaux seront proposés aux visiteurs. Vin chaud, buvette, passage du Père-Noël avec sa calèche seront également là pour animer les journées. Capoeira Les 23 et 24 novembre, Ritmo da Capoeira invite à découvrir les danses et rythmes Conscience Noire”. Les ateliers seront animés par le chorégraphe Evandro Passos (Belo Horizonte) accompagné des percussionnistes Ze Nilson (Belo Horizonte) et Janderson (Salvador da Bahia). Rens.s : Frédérique Daoudal au 06 75 07 17 30. Unicef Besançon est présente au Centre Saint-Pierre tous les mercredis et vendredis, de 14 h 30 à afro-brésiliens à l’occasion de la “Semaine de la Pour vos chats de Noël, l’Unicef de
D ernière victime en date : une camionnette Leclerc. C’était lun- di 4 novembre, en pleine nuit. Ce riverain de la rue des Jardins à Besançon s’en souvient encore bien. Le fracas de la tôle brisée sous le pont haut de 2,35 m l’a fait sortir de sa douce nuit. Trop, c’est trop. Deux habitants du quar- tier des Chaprais ont décidé de créer une nombreux camions venus s’encastrer sous le para- pet. La mairie a installé une rampe lumineuse pour stopper le carnage. Le cri d’alerte du collectif “Pont Guillotin” est entendu. Haut de 2,35 m, le pont de la rue des Jardins a laissé sur le carreau de
Les camionnettes sont les plus touchées : les conducteurs, parfois peu habitués au gabarit, se font surprendre.
page facebook sur lequel ils postent les photos des véhi- cules tranchés. Cela fait fureur. “Nous avons fait cela pour que le massacre s’arrête. Certes, c’est sur le ton de l’humour mais il y a une question de sécurité. Vous vous imaginez si un tel accident arrive alors qu’un passant ou un enfant est sur le pont ? De nom- breuses personnes passent
ici” s’interroge le riverain, qui veut res- ter anonyme. Selon leurs dires, les acci- dents de ce type ont augmenté du fait des nombreuses déviations liées au tram- way. “Cet été, nous avons vu beaucoup de camping-cars coincés” dit l’habitant. Grâce à l’appui de l’association “Vivre aux Chaprais”, il a été demandé à laVil- le de Besançon une réaction. Jeudi 14 novembre, des travaux ont été entre- pris : une rampe lumineuse a été ins-
tallée. Elle vient s’ajouter au portique et aux quatre panneaux de signalisation… qui visiblement ne faisaient pas effet. Très souvent, les camionnettes éclataient les chaînes du portique. “Cette rampe lumineuse est là pour attirer l’attention, rapporte Daniel Mourot, responsable de la voirie à la Ville de Besançon. Nous avons été toujours attentifs à ce pont mais tous les accidents ne nous remontaient pas” rapporte-t-il.
Construit en 1975, l’ouvrage a techni- quement peu souffert de ces coups de fronts à répétition. Il tient bon. Stoïque. Souhaitons au pont des Jardins lamême renommée que celui des Champs-Ély- sées. Haut de 2,40m, ce dernier est connu pour couper de nombreuses têtes, visibles sur son propre blog Internet. Mais il ne joue pas dans la même cour, où plutôt la même rue, que celui des Jardins. E.Ch.
Des travaux ont été entrepris.
18 h jusqu’au 13 décembre.
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SOLIDARITÉ + 47 % de repas distribués cet été Les Restos du Cœur “appréhendent” la nouvelle campagne
Face à une baisse de l’aide alimentaire et un afflux massif de demandeurs, comment les Restaurants du Cœur de Besançon vont-ils résoudre cette équation ?
solutions à plus long terme” dit- il. Dans ce ciel sombre qui plane au-dessus de la bande à Coluche, une éclaircie point : celle des dons financiers qui n’ont jamais été aussi élevés. “Certaines personnes nous donnent car elles estiment qu’elles pourraient, elles aussi, se retrouver dans une situation d’aide” notent les Restos de Besançon qui reçoivent des aides d’entreprises privées et du public comme la commune de Chale- zeule ou de Besançon. Malgré tout, des produits man- quent. C’est le cas des vêtements pour les enfants, ou des produits d’hygiène.30%des familles aidées sont en insécurité alimentaire. Sans cet appui, elles n’auraient pas de quoi subsister. Le 8 décembre, les Restaurants duCœur organisent les“Enchères du Cœur”. Organisées à la salle des ventes de Besançon (Cha- prais) sous le ministère du com- missaire-priseur Gérard Dufrêche, elles permettront de récolter des fonds qui seront dis- tribués. “Nous cherchons encore
I ls sont inquiets les 136 béné- voles des Restaurants du Cœur de Besançon et de Chalezeule à l’aube de la campagne d’hiver qui s’étend du 25 novembre à fin mars. Depuis 2009, les années se suivent et malheureusement se ressemblent, que ce soit dans le premier centre situé à Planoise (en face de l’hôpital Minjoz) ou dans le second, à Chalezeule (der- rière le magasin Lidl) : “Nous avons une forte augmentation du nombre de repas distribués, rap- porte Jacques Martinet, coordi- nateur des Restaurants du Cœur à Besançon. Pour la campagne d’été 2013, cette hausse est de 47 % ! C’est du jamais vu. Le bas- sin de Montbéliard suit la même tendance” ajoute-t-il. Qu’en sera-t-il jusqu’enmars pro-
chain ? “C’est l’inconnue” répon- dent les bénévoles. Une chose est claire : les bénéficiaires ont tous un profil différent. “Les étudiants sont de plus en plus nombreux. Ils étaient 3 en 2009. Ils sont aujourd’hui 80. Idem pour les personnes âgées qui représentent 8 % des demandeurs” commen- te l’association amputée de l’aide européenne. Pour le centre de Besançon qui a distribué 160 803 repas l’année dernière, les dota- tions passent de 23 à 10 %. Il va falloir combler ce fossé. “Nous pourrons toujours répondre à la demande, rassure toutefois Jacques Martinet. Mais nous devrons aussi accroître la ramas- se dans les magasins du Grand Besançon. Nous allons également contacter les entreprises agroa- limentaires afin de trouver des
Zoom Les enchères du Cœur le 8 décembre à Besançon Les enchères du Cœur dimanche 8 décembre à partir de 14 heures à la salle des Ventes des Chaprais à Besançon. Pas de frais sur vente. Pour donner des objets : 06 15 21 11 11 ou aux Restos. Les enlèvements dʼobjets peuvent être réalisés par lʼassociation. Centre des Restaurants du Cœur de Planoise, 1 rue Belin (face à Minjoz), ligne de bus 10. Inscriptions pour la campagne dʼhiver tous les jours sauf samedi et dimanche de 13 heures à 16 h 30. 03 81 50 75 92 À Chalezeule (6 rue des Vallières Sud), derrière Lidl, les 21 et 22 novembre de 13 h 30 à 16 heures. 03 81 84 20 68
des lots” lance Jean-Charles Dié- terlé, un des organisateurs de la vente. L’année dernière, 15 000 euros ont été collectés. Les gants de l’ancien boxeur Jean Josselin avaient trouvé preneur. Du punch, les Restos n’en man- quent pas. Un coup de main leur va bien. Malgré la tempête, l’équipe de bénévoles des Restaurants du Cœur va assurer la campagne d’hiver.
E.Ch.
CULTURE
“Hors-les-murs”
Les beaux-arts s’invitent à Planoise Pendant sa période de fermeture pour travaux, le musée des Beaux-Arts pourrait exposer certaines de ses œuvres à Planoise mais aussi dans d’autres quartiers de la ville.
E n avril 2014, le musée de Beaux- Arts de Besançon fermera ses portes pour entrer dans une phase de grands travaux. Elle aboutira à la trans-
formation complète de l’espace culturel qui accueillera à nouveau le public en 2016. Pendant le chantier, les œuvres du musée continueront à vivre dans le cadre de l’exposition intitulée “hors-les-murs”. Une des pistes originales à l’étude dans ce pro- jet est d’exposer plusieurs des pièces du musée (sculptures, peintures) à Planoise au centreMandela et au théâtre de l’Espace. Il est probable que Planoise ne soit pas la seule destination des œuvres. Le cas échéant, d’autres quartiers de la ville pourraient en accueillir à leur tour. “Le principe est de profiter des travaux pour faire en sorte que les Bisontins s’approprient leur musée dans les quartiers” annonceYves-Michel Dahoui, adjoint à la culture. Le projet “hors-les-murs” est en cours d’élaboration à Besançon. Il est ambitieux. Mais avant de le concrétiser, la direction du musée des Beaux-Arts et la Ville doi- vent résoudre un certain nombre de diffi- cultés techniques et de sécurité. Pour ces mêmes raisons, il n’est pas prévu que des chefs-d’œuvres que possède le musée soient montrés dans le cadre de l’exposition.“Hors- les-murs” pourrait démarrer à Planoise l’été prochain. Il faudra résoudre des contraintes techniques et de sécurité avant d’exposer les œuvres dans les quartiers.
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La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013
POLITIQUE 100 % d’échec en matière fiscale Le professeur Gonon attribue un 8/20 à l’élève Fousseret Le candidat U.D.I. a décortiqué avec ses équipes les 55 promesses faites par Jean-Louis Fousseret à ses électeurs en 2008. Le résultat est “médiocre” selon Philippe Gonon qui prépare plus que jamais l’alliance avec l’U.M.P.
P as tendre Philippe Gonon et ses équipes du centre- droit qui attribuent un 8 sur 20 au deuxième man- dat de Jean-Louis Fousseret. Pas de doute, la bataille des munici- pales de mars prochain est entrée dans le dur. Le conseiller munici- pal U.D.I. a passé au peigne fin l’ensemble des 55 promesses que Jean-Louis Fousseret avait for- mulées enmars 2008 dans ses tracts de campagne. Gonon a fait ses comptes : selon lui, seules 40 % des promesses ont été tenues lors du mandat (d’où ce 8 sur 20), et “33 % de ses engagements n’ont pas été tenus du tout et 27 % ne l’ont été que partiellement” note Philippe Gonon qui est allé encore plus loin dans l’analyse en pointant les trois domaines dont Jean-Louis Fous- seret avait fait des priorités de pre- mier plan : l’emploi, la fiscalité et le logement. “En matière de fisca- lité, aucun des trois engagements n’a été réalisé, donc 100 % d’échec.
En matière d’emploi, quatre pro- messes ont été réalisées et une par- tiellement, donc un taux de non- réalisation de 83 %. Et en matière de logement, le taux de non-réali- sation atteint les 57 %.” Le constat dressé par l’opposition de centre-droit est sévère égale- ment sur le plan social. “Besançon est une ville pauvre, 20%plus pauvre que lamoyenne des villes de lamême
de cette ville où la pression fiscale a atteint des sommets” ajoute Phi- lippe Gonon. Dans son réquisitoire contre le der- nier mandat Fousseret, Gonon et ses lieutenants n’ont pas manqué de souligner les couacs qui selon eux ont émaillé ces six dernières années. Ils font feu de tout bois avec “le départ vers Dijon du siège de la Caisse d’Épargne et de R.F.F., les difficultés récurrentes de la place Cassin, les 408 au bord de l’implosion, le fiasco technique de la cuisine centrale, des accès à la ville toujours sous-dimensionnés ou encore la sécurité des Bisontins qui se dégrade à vue d’œil et les 230 commerces vides de tout occupant à Battant.” Au-delà du constat, le candidat Gonon a fait plancher ses équipiers sur les principaux thèmes de la future campagne. Sur la fiscalité, il ressort le besoin de “rationaliser les dépenses en mutualisant le plus possible, d’optimiser la compéten-
notamment “mettre en place une véritable équipe commerciale qui vende le produit Besançon à l’extérieur et à l’étranger.” Toutes les propositions du centre- droit portées par Philippe Gonon et ses coéquipiers seront mises en commun avec celles de l’équipe Grosperrin car plus que jamais, la volonté de Philippe Gonon est de “réussir à rédiger un projet com- mun pour aboutir à des négocia- tions fructueuses sur une liste com- mune dès le premier tour qui regrouperait l’ensemble des forces du centre et de la droite républi- caine.” L’unique chance, selon M. Gonon, de renvoyer Jean-Louis Fousseret et ses adjoints à leurs chères études… Le principe d’une liste commune doit aboutir à la mi- décembre au plus tard. J.-F.H.
ce du personnel et d’évaluer les poli- tiques publiques grâce à des audits réguliers” commente Jean-Marie Girerd, rallié à la cause Gonon. Dans le domaine de l’économie et de l’emploi,Wilfrid Le Naour, autre coéquipier de Gonon, prône “une nouvelle gouvernance avec notam- ment la création d’un poste de pros- pecteur pour vendre Besançon à l’extérieur et la création d’un comi- té de développement économique.” L’idée est également de “faire de Besançon la capitale numérique du Grand Est” et de “remettre l’accent sur la formation technique.” Pour Catherine Comte-Deleuze, spécia- liste du social pour qui à Besançon “il y a précarité à tous les coins de rue” , il faut renforcer les moyens humains dans les quartiers. Pour Gérard Garrigues enfin, le M. Tou- risme de l’équipe Gonon, il faudra
Philippe Gonon entouré de son équipe. Reste pour eux à trouver un accord avec l’U.M.P. sur le programme
strate. Le potentiel fis- cal de Besançon est de 856 euros par habi- tant contre 1 026 euros pour les communes de la même taille. Si bien que le coefficient de mobilisation du poten- tiel fiscal est de 125 % à Besançon, contre 92 % en France. Ce sont des indicateurs incontestables qui montrent également le matraquage fiscal imposé par la maire
Une liste commune de la droite d’ici mi- décembre.
et sur une future liste commune.
Zoom Les échecs de Fousseret selon Gonon
3 - Contribuer à proposer aux entreprises des terrains à des prix accessibles. 4 - Créer des forums et des antennes de quartier au plus près des demandeurs dʼemploi. 5 - Soutenir lʼartisanat et le commerce de proximité et du centre-ville. 6 - Investir 70 millions dans lʼuniversité pour un enseignement dʼexcellence. 7 - Lutter contre la précarité des jeunes avec un contrat municipal étudiant. 8 - Construire des éco-quartiers conformes aux exigences dʼéconomie dʼénergie et de gestion des déchets. 9 - Faire de ces quartiers des espaces inter- générationnels avec accueil adapté pour personnes âgées. 10 - Maintenir les abattements sur la taxe dʼhabitation. 11 - Maîtriser les tarifs des services publics. 12 - Limiter lʼévolution de la part communa- le des impôts locaux en dessous de lʼinflation. 13 - Négocier avec la société des autoroutes la gratuité du transit sur lʼA 36. 14 - Soutenir tous les clubs de haut niveau. 15 - Créer “Proximʼparents” pour aider les parents à faire face à leurs responsabilités dans lʼéducation des enfants. 16 - Renforcer la police municipale dans les quartiers et contribuer à la lutte contre les nuisances sonores. 17 - Poursuivre la prévention des risques liés à lʼabus dʼalcool sur la voie publique. 18 - Renforcer le rôle des conseils de quar- tier en amont des projets. Un constat plutôt sévère pour un résultat jugé “médiocre.”
Les 18 promesses qu’il juge non tenues, issues des tracts de campagne du candidat Fousseret en 2008 : 1 - Aménager 70 hectares pour les entreprises et créer plusieurs milliers dʼemplois. Selon Gonon, Besançon a perdu 0,6%de ses emplois en 2012. 2 - Créer un éco-pôle pour des emplois liés au développement durable.
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