La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013 21

FORMATION

Difficultés financières L’I.R.T.S. adopte une démarche commerciale

Un plan de retour à l’équilibre a été adopté pour permettre à l’Institut Régional du Travail Social de combler son déficit. Mais pour faire face à une concurrence croissante sur le marché de la formation professionnelle, l’I.R.T.S. doit mieux vendre ses formations.

I l faudra attendre la fin de l’exercice 2013 pour connaître la portée du plan de retour à l’équilibre de l’I.R.T.S. Implanté rueAlfred-de- Vigny à Planoise, l’Institut Régio- nal duTravail Social est confron- té depuis deux ans à d’importantes difficultés finan- cières. Sondéficit cumulé a atteint les 670 000 euros en 2012, soit 200 000 de plus qu’en 2011. À l’évidence, en continuant sur cet- te mauvaise pente, cet organis- me compromettait son avenir. Un plan de retour à l’équilibre a donc été élaboré en accord avec le Conseil régional de Franche- Comté qui depuis l’acte 2 de la décentralisation finance les for- mations sanitaires et sociales. À ce titre, la Région verse chaque année à l’I.R.T.S. une dotation de 3 millions d’euros, ce qui corres- pond à près de la moitié du bud- get de fonctionnement de l’institut chiffré à 5,6millions d’euros (bud- get prévisionnel 2013). Trois mesures ont été approu- vées pour réduire le déficit : un, une rationalisation drastique des dépenses, deux, une aug-

mentation des heures des sala- riés permanents et une dimi- nution du recours aux interve- nants occasionnels (N.D.L.R. : ils représentent 17 équivalents temps pleins), et trois, le licen- ciement économique par rup- ture conventionnelle de quatre salariés survenu le premier semestre 2013. C’est à ces conditions que le Conseil régional a consenti à verser à l’I.R.T.S. une rallonge financière de 237 000 euros en 2012 (dont 90 000 euros de par- ticipations aux charges du nou- veau bâtiment). “À l’heure où je vous parle, je n’ai pas

Laroche, vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation. L’Institut Régional des Tra- vailleurs Sociaux qui emploie 66 personnes aujourd’hui (62 en équivalent temps plein) est spé- cialisé dans la formation ini- tiale, continue et supérieure des travailleurs sociaux en Franche- Comté. “Nous sommes le seul organisme à pouvoir proposer cinq niveaux de formation “tout au long de la vie” de l’infra bac à post-bac” rappelle Virginie Gresser, la nouvelle directrice de l’I.R.T.S. Le désordre financier qu’elle doit gérer est la conséquence d’une conjonction de facteurs. “Il y a eu d’un côté une augmentation des charges, et de l’autre une baisse du nombre d’étudiants à laquelle s’est ajoutée la perte de contrats de formation continue comme celle de la formation des assistantes maternelles que le Conseil général a attribuée à un autre prestataire suite à un appel d’offres” explique le syndicat C.F.D.T. Santé sociaux du Doubs. L’I.R.T.S. est pris à défaut par

850 étudiants-stagiaires sont en formation à l’I.R.T.S. toutes filières diplômantes ou certifiantes confondues. À cela s’ajoutent les 2 000 stagiaires qui suivent une for- mation ponctuelle dans le cadre du dispositif de formation continue.

une concurrence qui se renfor- ce sur le marché de la forma- tion. Un des enjeux pour cet organisme est de parvenir à com- poser avec cette nouvelle don- ne. “Notre fonction ne change pas. En revanche, le contexte a changé poursuit Virginie Gres- ser. Le problème ne vient pas des formations subventionnées, mais des autres cursus sur lesquels il faut développer du chiffre d’affaires et avoir une vraie démarche commerciale. Nous

Mais il n’est pas convaincu qu’elle porte ses fruits dans l’immédiat. “On sait que les charges ont bais- sé suite au licenciement de quatre personnes. En revanche, nous ne savons pas si les recettes aug- mentent. On verra à quoi res- semblera l’exercice de fin d’année.” Le syndicat estime que si la situation est fragile, mais elle ne l’est pas au point d’inquiéter les étudiants dont les forma- tions sont assurées. T.C.

d’informations com- me quoi le plan ne se déroulerait pas comme prévu. Il y a un travail de sui- vi par nos services dans le cadre du partenariat étroit entre la Région et l’I.R.T.S. Il est pré- vu que le retour à l’équilibre se fasse sur trois ans” remarque Sylvie

devons parvenir à vendre des formations attractives, au meilleur prix, en lien avec le milieu professionnel. On doit être les plus efficients possibles dans notre démarche pour fai- re face à la concurrence.” Toutes les entreprises positionnées sur le marché du travail social font partie des cibles potentielles de l’I.R.T.S. Le syndicat C.F.D.T. Santé sociaux du Doubs suit de près la stratégie qui a été adoptée.

“Parvenir à vendre des

forma- tions.”

Publi-information

«Nous avons une expertise reconnue sur le marché commercial bisontin» Philippe Zollet, négociateur immobilier à l’agence de Besançon de Square Habitat dresse un panorama de l’immobilier commercial sur Besançon et aborde les chantiers de l’année 2014.

Où en est le commerce bisontin ? Philippe Zollet : Le commerce de centre-ville souffre comme dans d’autres villes françaises. Mais, à Besançon, des contraintes géographique, style le pont Battant seront toujours un frein pour le déve- loppement du commerce dans ce secteur. Il y a tou- jours de la demande mais le centre-ville manque de surfaces intermédiaires allant de 150 à 300 m 2 avec de belles vitrines. Et lorsque la transaction est au bon prix, les affaires se font assez vite comme en témoigne l’implantation de l’enseigne Devred à la place de la Roseraie place du 8-Sep- tembre. Nous o b s e r v o n s également un déplacement GHV ÀX[ YHUV OH bas de la rue des Granges et de la Grande rue. Ce phéno- mène devrait s’accentuer avec le tramway et surtout OD ¿Q GH O¶DPpQDJHPHQW GX FHQWUH FRPPHUFLDO 3DV - teur. Besançon est une ville moyenne dans le pay- sage commercial français, elle est dans le maillage national de certaines grandes enseignes mais pas en position prioritaire. Notre rôle est de connaître les besoins de ces grandes enseignes en amont pour “L’immobilier commercial est un travail de longue haleine.”

faciliter les négociations lorsque la question d’une implantation se pose. L’immobilier commercial est un travail de longue haleine.

Comment se comportent les prix ? P.Z. : Les prix sur les emplacements que l’on appelle numéro 1, ce qui concerne un petit périmètre, ne bougent pas. On assiste en revanche à une baisse du loyer commercial de l’ordre de 15 à 20 % sur l’année 2013 par rapport à 2010, avec une disparition du droit au bail dans certaines transactions. Quelles enseignes avez-vous accompa- JQp VXU %HVDQoRQ VXU FHWWH ¿Q G¶DQQpH " P.Z. : Nous avons récemment implanté l’enseigne DOVDFLHQQH 3RXODLOORQ VXU OD ]RQH FRPPHUFLDOH GH Valentin, Salon Center - Bois et Chiffons situé dans le centre commercial de la Chaufferie rue de Dole, et sur la zone Châteaufarine, Double XL à la place de Masnada. Nous travaillons actuellement sur les ORFDX[ GH =pQLWK 3UpFLVLRQ VXU OD ]RQH GHV 7LOOHUR\HV et sur le dossier Camponovo au centre-ville. Une enseigne nationale de culture s’interesse de nouveau au centre ville de Besançon.

Philippe Zollet, négociateur immobilier chez Square Habitat Besançon.

Quelle est la valeur ajoutée GH 6TXDUH +DELWDW "

P.Z. : Nous avons essayé d’apporter un regard neuf sur l’immobilier commercial bisontin en allant chercher des enseignes à l’extérieur, en tenant un discours réaliste au bailleur en terme de prix et en apportant un accompagnement aux entreprises sou- haitant s’implanter sur Besançon. Les conditions du marché du commerce ont changé, à nous de jouer pleinement notre rôle d’intermédiaire et d’expliquer aux parties prenantes pourquoi à ce prix, il est inté- ressant de s’entendre et de signer. Nous apportons notre “bon sens” dans une transaction commerciale pour reprendre le slogan connu du Crédit Agricole. Nous avons une expertise reconnue sur le marché commercial bisontin.

26, rue de la République - 25000 BESANÇON - Tél. 03 81 50 40 00 - Fax : 03 81 50 48 66 squarehabitatbesancon@squarehabitat.fr - www.squarehabitat.fr

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