Journal C'est à dire 300 - Décembre 2023

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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4, RUE DU BIEF - 25500 MORTEAU - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr INFORMATION - RÉDACTION - PUBLICITÉ - ANNONCES

300 ème numéro de C’est à dire

MERCI !

11 DÉCEMBRE 2023

Rue D. Papin (à côté d’action) PONT PONTARLIER

S OMMAIRE

La collecte des déchets évolue. À partir du 1 er janvier prochain, les ordures ména gères ne seront plus ramassées que toutes les deux semaines dans les huit communes du Val de Morteau. Les tarifs de la collecte changent également. (page 4) Reboucher les failles du Doubs? Un groupe de travail franco-suisse a été constitué pour étudier, plus de vingt ans après les premières tentatives, des solutions pour minimiser les pertes du Doubs et l’impact des saisons sèches. (page8) Plus de places à l’E.H.P.A.D. La maison de retraite de Morteau va bénéficier de lourds travaux de restructuration et d’agrandissement. (page 14) Les stations prêtes pour l’hiver. Du Val de Morteau au Plateau de Maîche, les stations de sports d’hiver ont déjà démarré leur saison. (pages 22 à 33)

Toute l’équipe de Publipresse Médias, la société éditrice du journal C’est à dire, dans nos nouveaux locaux de Morteau. Toute l’équipe de Publipresse Médias, la société éditrice du journal C’est à dire, l’agence éditrice du journal C’est à dire, dans ses nouveaux locaux de Morteau.

(Le cahier en pages 25 à 28)

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RETOUR SUR INFO

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La belle aventure d’un Haut-Doubien au Mexique

Permis de construire signé pour F.M. Industrie Sycrilor à Charquemont

ÉDITORIAL

300 ! Nous fêtons ce mois-ci le 300 ème numéro de votre journal C’est à dire. Qui aurait pu croire - à part l’inconscience fou gueuse qui avait guidé les créateurs de ce journal il y a plus de 27 ans - qu’après tout ce temps, ce titre de presse, espèce d’objet informatif non identifié à son lan cement, allait perdurer autant. C’est d’abord grâce à ses lecteurs, toujours aussi nombreux, à ses annonceurs fidèles dont certains nous suivent depuis le premier jour, sans doute à son contenu aussi, que le journal C’est à dire poursuit sa belle aventure. Depuis la fin des années quatre-vingt-dix, plusieurs révo lutions ont bouleversé le monde des médias. La généralisation d’Internet d’abord. Nous l’avons évidemment suivie de près, et créé eu sein de Publipresse Médias un département web et multi média qui continue à croître. Le journal C’est à dire est bien sûr consultable également en ligne. Mais pourquoi avons-nous souhaité maintenir le format papier qui a fait le succès local de ce titre de presse ? Parce que C’est à dire, c’est un journal qui veut prendre le temps de traiter les sujets de manière plus apaisée, loin de l’agitation du quotidien. La deuxième révolution, c’est l’enva hissement dans notre quotidien des réseaux sociaux. Si leur rôle est incon testable en matière de lien social, ils ont évidemment leur côté sombre, insai sissable, parfois néfaste, voire dange reux. On sait quel rôle ils jouent aujourd’hui dans la désinformation glo bale. Ce contexte évolutif nous conforte justement dans l’idée de maintenir le concept d’un journal, mensuel, palpable, non virtuel, que chacun peut à sa guise reprendre en main tranquillement, à la mesure du temps qui s’écoule, en dehors du tourbillon médiatique qui abreuve chaque jour nos écrans. Une très récente étude de la Fondation Jean-Jaurès consacrée à “la société idéale de demain aux yeux des Français” montre claire ment que nos compatriotes ont le sen timent que les choses vont trop vite en ce qui concerne l’information, ce qui explique sans doute pourquoi ils pensent majoritairement qu’il faudrait réduire la place des chaînes d’information en continu et des réseaux sociaux comme source d’information. À ce sentiment d’être dépassé, noyé, perdu dans des réalités virtuelles, c’est justement le contrepied que la rédaction du journal C’est à dire a toujours voulu opposer. Et nous continuerons ainsi, également grâce à vous. Merci de votre fidélité. n Jean-François Hauser

D ans le cadre de son développement, ce groupe de près de 1 000 personnes, présent sur sept sites dans quatre pays a choisi le Pays de Maîche pour construire sa nouvelle usine de 9 900 m². C’est un véritable contre-la-montre qui s’est engagé le 28 mars dernier pour en arriver à cette conclusion heureuse. Après une dizaine de rencontres, l’aboutissement du dossier constitue une véri table satisfaction pour l’at tractivité de notre territoire et de son emploi. Collectivités

territoriales et services de l’État ont joué un rôle primordial. Les deux dirigeants Frédéric Maître et Emiliano Carozza ont apprécié la rapidité de réali sation du projet et la volonté politique des élus de le voir se réaliser à Charquemont. “Accueillir des entreprises sur notre territoire, c’est une volonté et une fierté, mais il faut être en mesure de leur proposer les services qui vont de pair, qui leur permettront de recruter plus facilement et surtout de fidéliser leurs employés” , souligne Franck

Villemain, le président de la C.C.P.M. Assez rapidement, ce sont 600 salariés qui fréquenteront quotidiennement cette zone artisanale du Grand-Crôt à Charquemont. La C.C.P.M. entend continuer à travailler à l’aménagement du territoire en concertation avec les entre prises. “Sachez que l’ensem ble des élus et des agents de la C.C.P.M. auront à cœur de poursuivre ces missions et c’est avec conviction que nous nous y attellerons” , conclut Franck Villemain. n

Mi-novembre, le groupe franco-mexicain a gravi le sommet du Pico de Orizaba haut de 5 630 m (photo Semons l’espoir).

D u 18 au 28 novembre, Jean Marc Dornier, habitant Avoudrey et touché par la maladie a participé à l’ascension du Pico de Orizaba (5 630 m) au Mexique pour l’association Cimas de la Esperanza, créée par Mathieu Dornier, fils de Pierre et Charlyne Dornier de Semons l’espoir. L’as sociation jumelle de Semons l’es poir outre-atlantique accompagne des survivants de cancer sur les plus hauts sommets mexicains. Cet été, quatre jeunes Mexicains avaient participé à la 29 ème édition des Sommets de l’espoir. Après une année 2023 difficile, rythmée par la maladie et les traitements, cette aventure représentait une bouffée d’air, un répit pour Jean Marc Dornier. Accompagné de quatre autres Français, et de compagnons mexi L e 24 novembre, au restaurant Au Cœur des faims, une cin quantaine de personnes s’est livrée à l’exercice périlleux de la critique culinaire d’un fleuron des produits du terroir. Les convives attablés ont observé, humé, goûté et enfin noté des saucisses de Morteau cuites avec précision par le chef Stéphane Taillard. Chaque invité s’est appliqué à mobiliser ses sens afin d’être le plus juste possible dans son appréciation. Car au terme de la dégustation, il s’agissait ce jour-là de décerner la médaille d’or de la meilleure sau cisse de Morteau label rouge. Ce concours organisé par l’Asso ciation des fabricants de véritables saucisses et salaisons de Morteau, réunit huit producteurs (Jean-Louis Amiotte, Grésard, Bouhéret, Aux produits Saugets, Renaudot, Cha puis, Droz-Vincent et Haute-Loue Salaisons) qui, tous les ans, sou mettent leurs produits au verdict des goûteurs. C’est la maison Cha puis de Villers-le-Lac qui a remporté la médaille d’or. Les salaisonniers Renaudot aux Fins et Haute-Loue Salaisons à Longeville sont deuxièmes ex æquo, une première ! La maison Bouhéret a décroché le bronze. “Il y a très peu d’écart

cains, le neveu de Pierre Dornier, et donc cousin de Mathieu, a entamé l’ascension du volcan le plus haut du Mexique. Hélas, il a dû se résoudre à faire demi-tour avant le sommet. L’exploit reste tout de même impressionnant car Jean-Marc est monté jusqu’à 5 200 m. “Sur le moment, on vit ça comme un échec mais finale ment, j’ai eu le courage de faire demi-tour, sinon la descente aurait été trop compliquée. L’ascension n’est finalement pas le but, l’aven ture a été belle, il y a eu beaucoup d’échanges, j’ai découvert le Mexique, les Mexicains qui sont très festifs, joyeux.” De retour en France, il retient de son aventure l’accueil incroyable des Mexicains et le travail formidable de l’asso ciation Cimas de la Esperanza de son cousin Mathieu. n

La signature officielle du permis de construire s’est déroulée le 28 novembre en présence de Christine Bouquin, la présidente du Département, Roland Martin, le maire de Charquemont, Jean-François Colombet, le préfet du Doubs, Franck Villemain, le président de la C.C.P.M., Nicolas Pacquot, le député de la circonscrip tion, Frédéric Maître et Emiliano Carozza, les dirigeants de F.M. Industries Sycrilor.

De l’or pour Chapuis !

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dans les notes, se félicite Xavier Burellier, président de l’association. C’est un très bon cru avec une bonne qualité générale. On échange beaucoup entre produc teurs, et depuis quelques années, on sent vraiment que le niveau de qualité est élevé.” En 2022, 263 tonnes de Morteau I.G.P. label rouge ont été fabriquées, ce qui représente 5,1 % de la pro duction totale de Morteau I.G.P. n La maison Chapuis a décroché la médaille d’or. Les fabricants Renaudot et Haute-Loue Salaisons sont 2 ème ex æquo. La maison Bouhéret prend la 3 ème place.

SUR RÉSE ATI R UNIQUEMENT VA

TION A RV

édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser Équipe commerciale : Virginie Girardot et Anthony Gloriod Directeur artistique : Olivier Chevalier Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2023 Crédits photos : Càd, L’empreinte d’un instant, P.N.R. du Doubs Horloger, L. Saillard. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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VAL DE MORTEAU

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Nouveau rythme et nouveaux tarifs pour la collecte des ordures ménagères Environnement Le nouveau système valable sur tout le territoire de la communauté de communes du Val de Morteau entrera en vigueur ce 1 er janvier 2024. Les explications.

U ne fois tous les quinze jours et non plus toutes les semaines. La fréquence de collecte des bacs verts (les déchets résiduels) sera divisée par deux dans les huit communes du Val de Mor teau à partir du début d’année pro chaine. Les camions-bennes ne passe ront donc plus qu’une fois tous les quinze jours à Morteau, Villers-le-Lac, Mon

actuellement), les volumes des bacs verts devraient continuer à diminuer. Nous passerons aussi l’an prochain de 12 à 17 composteurs collectifs” précise la C.C.V.M. La collectivité prévoit cependant quelques particularités pour les grandes collectivités et établissements publics (type hôpital ou lycée) en leur mainte nant la possibilité de collecter leurs déchets toutes les semaines. Pour la collectivité, ce changement de cadence dans ramassage des ordures ménagères représente une diminution des coûts de 80 000 euros par an environ. Si le volume de déchets résiduels est

tlebon, Grand’Combe-Châteleu, Les Gras, Les Fins, Les Combes et Le Bélieu. Pourquoi ce changement ? Pour une raison de cohérence d’abord : la communauté de communes du Val de Morteau (C.C.V.M.) était la seule des neuf intercommunalités du Haut Doubs à être restée sur ce rythme d’une collecte hebdomadaire. Et ensuite pour une raison d’adaptation au changement d’habitudes des foyers. “Depuis l’ins tauration de la redevance incitative et du tri il y a une dizaine d’années, on s’est aperçu que le volume des déchets résiduels jetés dans le bac vert avait baissé de près de 40 %. La plupart des

Les tarifs de la collecte augmente ront pour tant. Un paradoxe que les élus justifient.

abonnés, contre 141 cette année, 194 euros contre 187 pour un bac de 120 litres, 265 euros au lieu de 257 pour un bac de 180 litres, etc. Autre nouveauté : pour un même usager, le volume de son bac jaune sera limité à trois fois celui du bac vert. Au-delà, le volume supplémentaire du bac jaune sera facturé 25 centimes le litre. Au final, comme le résume le président de la C.C.V.M., “la population n’est pas invitée à trier mieux pour payer moins, mais pour limiter les hausses, telles que constatées ces dernières années.” Malgré les augmentations prévues en ce début 2024, les tarifs pratiqués par la C.C.V.M. pour la collecte des ordures ménagères restent inférieurs à ceux du secteur de Pontarlier ou du Plateau de Maîche par exemple. n J.-F.H.

au 1er janvier. La construction de cette nouvelle grille pour la collecte des ordures ménagères est ainsi apparue nécessaire “notamment pour assurer l’équilibre du budget annexe des ordures ménagères où je le rappelle les recettes doivent compenser les dépenses et qui ne peut pas être compensé par un trans fert du budget général, et enfin continuer à inciter les usagers à trier leurs déchets et surtout à réduire globalement le volume global de leurs déchets. C’est également une question d’équité tarifaire entre les usagers, en fonction de plusieurs critères : taille des familles, habitat individuel ou collectif, fréquence des collectes, volumes totaux de déchets pro duits, etc.” poursuit Cédric Bôle. Ainsi pour un nombre minimal de 12 vidages par an d’un bac de 80 litres, il en coûtera désormais 148 euros aux

en forte baisse, le volume global des déchets produits par les habitants (si on y ajoute les déchets recyclables mis dans les bacs jaunes et les déchets déposés à la déchetterie) reste globalement orienté à la hausse

usagers ne sortaient déjà plus leur bac vert toutes les semaines, ils le font en moyenne une fois toutes les trois semaines, ce qui fait que les camions tournent parfois pour pas grand-chose dans certaines

“Pour assurer l’équilibre du budget annexe des ordures ménagères.”

(+ 5 %). Les filières du tri se développant en parallèle, il ne faut donc pas s’at tendre à une baisse du tarif de ce service déchets. “D’autant que les taxes sur l’en vironnement sont amenées à tripler et qu’on doit aussi tenir compte de la hausse des coûts de l’énergie et des car burants” note Cédric Bôle. Une nouvelle grille tarifaire va donc entrer en vigueur en même temps que le changement des tournées de collecte,

rues. Ce changement répond à une vraie logique” justifie Cédric Bôle, le président de la C.C.V.M. Le nombre de levées comprises dans le forfait annuel passe ainsi de 18 à 12. Au-delà de 12, la levée supplémentaire sera payante. Cette baisse de la fréquence du service se justifie d’autant plus selon les élus com munautaires “qu’avec la généralisation à venir des solutions pour les biodéchets (environ un tiers des déchets résiduels

Les camions de collecte des bacs verts ne tourneront plus qu’une fois toutes les deux semaines. (photo Préval).

La ligne des Horlogers coupée dès le mois de mars Train Après d’importants travaux en 2021, la ligne des Horlogers continue sa modernisation. À partir du 4 mars prochain, le train qui relie Besançon à La Chaux-de-Fonds ne va plus pouvoir circuler jusqu’au 31 octobre. La Région a voté en octobre dernier dans son C.P.E.R. (Contrat de Plan État-Région) près de 35 millions d’euros dédiés à cette ligne.

T rois ans après, les usa gers de la ligne des Hor logers vont à nouveau subir la coupure de la ligne pendant de longs mois. Si des moyens de substitution sont mis en place, de lourds travaux seront engagés, occasionnant l’interruption du trafic entre Besançon et La Chaux-de-Fonds du 4 mars au 31 octobre 2024, selon la S.N.C.F. des années 2000, se poursuit. “55 millions d’euros ont été inves tis en 2021, 50 millions s’ajoutent dont 14 millions ont déjà été financés” , souligne Michel Neu gnot, vice-président de la Région en charge des mobilités. En l’es pèce, en octobre dernier, l’as semblée régionale a voté dans son C.P.E.R. (Contrat Plan État Région) volet mobilités près de La modernisation de cette ligne datant de 1884, qui a bien failli disparaître au début

35 millions d’euros. “Et nous mettrons encore 50 millions d’eu ros dans le prochain C.P.E.R., ce qui fera 150 millions d’euros investis sur cette ligne” , poursuit l’élu régional qui ne manque pas de souligner “l’effort excep tionnel pour même pas 1/10 ème du linéaire ferroviaire, pour 2 000 voyageurs par jour sur les 80 000 que compte la Bourgogne Franche-Comté.” Michel Neu tifie pas les voies, on ne réalise pas l’évitement supplémentaire que les Suisses réclament à cor et à cri. Il faudrait 150 millions d’euros en plus. On met le paquet financier mais on n’a pas à répondre aux injonctions de nos amis suisses.” La S.N.C.F. rappelle que la modernisation de la ligne des Horlogers doit permettre d’amé gnot, d’expérience, anticipe les esprits chagrins, notamment helvètes. “On ne rec

liorer sa performance et son attractivité. Si les trains circu lent à une vitesse comprise entre 50 et 90 km/h selon les sections, les travaux doivent permettre un retour à la vitesse d’origine, entre 70 et 90 km/h, et l’amé lioration de la régularité des circulations. En 2021, les huit mois de tra vaux pour un montant de 55 mil lions d’euros ont consisté à confronter les ouvrages, renou veler les voies sur 35 km, rendre accessible les gares de Morteau et Valdahon et d’installer le sys tème de signalisation français en Suisse pour permettre aux T.E.R. de continuer à circuler de l’autre côté de la frontière. Si une amélioration de 15 minutes du temps de parcours a pu être constatée ainsi que l’arrivée de rames permettant 80 places supplémentaires, des élus locaux français et suisses restent sur leur faim. Ils récla

150 millions d’euros investis au total.

La ligne des Horlogers sera totalement interrompue du 4 mars au 31 octobre 2024.

quarts des 2000 déplacements journaliers se font entre Morteau et Besançon, dans le cadre d’un déplacement domicile-travail. 300 déplacements se font de Besançon vers La Chaux-de Fonds. Longue de 75 km entre Besançon et la frontière suisse, la ligne des Horlogers permet la circulation de 31 T.E.R. par jour dont 15 entre la France et la Suisse. n L.P.

logers”. “Sept allers-retours, ce n’est pas suffisant au regard du bassin de population et écono mique d’autant que les horaires ne sont pas adaptés” , avaient souligné de concert Anne Vignot (Besançon) et Cédric Bôle (Mor teau), rejoints par Jean-Claude Grenier (Loue-Lison), François Cucherousset (Portes du Haut Doubs), Théo Huguenin-Élie (La Chaux-de-Fonds) et Cédric Dupraz (Le Locle). Les trois

ment un renforcement de l’offre, et notamment plus d’horaires que ne permettent les 7 allers retours journaliers. En jan vier 2022, la communauté de communes du Val de Morteau, celle du Pays des Portes du Haut Doubs, de Loue-Lison, Grand Besançon Métropole, les villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle, ont fait front commun en signant une résolution pour “la promotion de la Ligne des hor

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VAL DE MORTEAU

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La communauté de communes ouvre le grand chantier de l’urbanisme Aménagement du territoire Le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal avec un volet Habitat est sur les rails ! La communauté de communes du Val de Morteau élabore actuellement ce P.L.U.I.-H., animée par la volonté d’apporter de la cohérence dans l’urbanisation future du Val de Morteau.

C hercher une cohérence pour demain dans l’aménagement urbain du Val de Morteau. C’est l’enjeu du futur Plan Local d’Urbanisme Intercommunal avec un volet Habitat (P.L.U.I.-H.) qui entrera en vigueur en 2028. Ce document-cadre se substituera alors à tous les plans locaux d’urbanisme (P.L.U.) qui resteront valables, dans les communes, jusqu’à cette date, avant de devenir caducs. Voilà pour la théorie. En pratique, la mise en place du P.L.U.I.- H. est un chantier complexe, aux thé matiques multiples qui s’imbriquent et entre lesquelles il faudra trouver le juste équilibre pour une urbanisation raisonnée à court terme. Les axes de réflexion tournent autour de l’harmo nisation des règles de construction, de la préservation du patrimoine naturel et bâti, du développement des mobilités, des alternatives à la voiture individuelle, de la sobriété foncière, ou de la préser vation du cadre de vie. “Le but est d’éviter de reproduire les erreurs du passé” résume Laure Boiteux, élue commu nautaire membre de la commission

la communauté de communes du Val de Morteau. Les huit maires sont enga gés dans ce projet de P.L.U.I.-H. qui va se dérouler par étapes jusqu’à sa vali dation. La population locale est associée au processus. Elle sera informée et consul tée. Les premières réunions publiques ont eu lieu dans chaque commune entre le 21 novembre et le 5 décembre. C’est par souci d’expliquer les enjeux du futur

urbanisme. On parle ici d’évolution de l’habitat, de développement économique, de trans port, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, d’équipements et services, de développement des éner gies renouvelables, de transition éner gétique, ou d’équipement commercial. Les orientations du P.L.U.I.-H. devront aussi être conformes aux obligations fixées par la Loi Climat et Résilience

Dans le cadre des premières réunions publiques préalables au P.L.U.I-H., les habitants ont été invités à partager leur vision du développement de leur commune carte à l’appui. Les remarques ont été notifiées comme ici à Grand’Combe-Châteleu le 29 novembre.

dynamisme de l’économie suisse justifie sans doute, plus qu’ailleurs, la nécessité d’instaurer un P.L.U. à l’échelle inter communale. Si élus communautaires ont pris la mesure des enjeux, animés par la volonté de faire entrer le Val de Morteau dans une nouvelle ère sur le plan de l’urbanisme, ils savent aussi que le P.L.U.I-H. ne solutionnera pas tout. Sur des thématiques majeures telles que le développement du transport ferroviaire et des axes routiers, ils sont tributaires de la politique de la Région et du Département. Et là, pour faire avancer les dossiers, c’est une autre paire de manches! n T.C.

tions pointent aussi les difficultés que va rencontrer la C.C.V.M., appuyée par l’A.U.D.A.B. (agence d’urbanisme Besan çon centre Franche-Comté) dans l’éla boration du P.L.U.I.-H. à faire corres pondre cet ambitieux document d’urbanisme avec la réalité d’un terri toire frontalier dont l’attractivité fait peser des tensions sur le marché de l’immobilier, sur les transports, sur l’agriculture, sur l’emploi, et sur la ges tion et le dimensionnement des services publics et des équipements communaux. Entre 2009 et 2020, la communauté de communes a accueilli 2000 nouveaux habitants, dont 800 à Villers-le-Lac. L’attractivité de ce territoire liée au

plan que les élus sont allés au devant des citoyens lors de ces rencontres à vocation pédago gique ou chacun a pu déjà émettre un avis sur la manière dont il imaginait l’évolution de sa commune, carte à l’appui.

de 2021 qui donne un objectif de “zéro artificialisation nette” des sols en France à l’horizon 2050. C’est un changement de culture de l’urbanisation auquel on assiste. Il s’agit de rompre avec la béto

2000 nouveaux habitants, dont 800 à Villers-le-Lac.

“Comment construire mieux et diffé remment ? Comment se déplacer mieux et autrement ? Où va-t-on trouver l’équi valent en foncier des futurs terrains artificialisés qu’il faudra rendre à la nature ?” Il y a beaucoup de questions qui mon trent à quel point il y a des attentes au sein de la population autour de ce chan gement de paradigme. Les interroga

nisation des sols et l’étalement urbain. “Le P.L.U.I.-H. est un projet de territoire. Une fois validé, ce document va fixer nos orientations pour quinze ans. Le travail engagé nécessite de se projeter. Par ailleurs, le Z.A.N. nous contraint et nous oblige à penser différemment l’ur banisme” insiste Cédric Bôle, maire de Morteau et président de la C.C.V.M. Un avis qui fait consensus au sein de

Publi-information Audition Nadler : la confiance est le secret de la longévité Cela fait plus de 20 ans maintenant que Frédéric Nadler exerce son métier d’audioprothésiste avec exigence dans son cabinet à Morteau. L’accueil, l’analyse, le conseil, le suivi sont les clés des prises en charge qu’il propose à ses clients.

Frédéric Nadler est un audiopro thésiste diplômé en exercice depuis plus de 20 ans à Morteau.

L e journal C’est à dire fête son 300 ème numéro. Une longévité qu’il doit aussi à la fidélité de ses annonceurs. Audition Nadler est de ceux-là. L’audioprothésiste, Frédéric Nadler, a ouvert son cabinet à Morteau il y a 21 ans. Cela fait deux

consultent pour un problème auditif qui, le cas échéant, justifiera un appa reillage adapté. L’accueil, l’analyse de chaque situation à partir de tests auditifs précis, le conseil, le suivi, sont des qualités constantes dans ce cabinet de proximité. C’est bien parce qu’il

le démarchage à domicile, et des maga sins qui proposent des audioprothèses par opportunisme commercial, sans avoir ni le conseil, ni les compétences, il y a beaucoup d’abus. C’est en confiance que vous pouvez pousser la porte du cabinet de Frédéric Nadler en activité depuis plus de 20 ans dans le Val de Morteau. Cette longévité n’est pas le fruit du hasard. n

de faire appel aux services d’un cabinet de proximité ! Comme il applique le tiers payant et le 100 % santé, l’ap pareillage de base ne coûte rien au client. L’audioprothèse, ce n’est pas qu’un prix. C’est aussi et surtout une prise en charge sur mesure, assurée par un professionnel diplômé comme Fré déric Nadler. Or, actuellement, entre

de plus en plus performants, de plus en plus discrets, en plus d’être connec tés. Côté engagement, Frédéric Nadler prend le temps nécessaire avec son client pour un dépistage et pour lui proposer la solution adaptée qui cor rigera son problème auditif. Enfin, côté suivi, il suffit de pousser la porte de son cabinet pour améliorer un réglage par exemple. C’est tout l’intérêt

décennies que chaque mois ou presque, il s’appuie sur le journal d’information du Haut-Doubs pour communi quer auprès de sa clientèle. “Je suis arrivé à Morteau en 2002. J’ai d'abord ouvert un

n’y déroge pas, que Frédéric Nadler a pu tisser au fil des années une relation de confiance avec les gens du Haut-Doubs, et ainsi asseoir dans la durée son activité. “J’ai pignon sur rue depuis

“J’apporte à mes clients un service de qualité.”

Audition Nadler vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année !

cabinet Grande rue. Pour me faire connaître, j’ai tout de suite fait confiance à C’est à dire” raconte l’au dioprothésiste qui a ouvert en même temps un cabinet à Baume-les-Dames. En 2007, il a quitté le centre-ville de Morteau pour s’installer dans des nouveaux locaux situés face à l’actuel Intersport. C’est là qu’il reçoit les clients. Ils le

20 ans. Je suis attaché à toujours apporter à mes clients un service de qualité. Dans mon métier, on dit qu’un appareillage réussi résulte pour un tiers du matériel, un tiers des compé tences de l’audioprothésiste, et un tiers du suivi” souligne-t-il. Trois points sur lesquels le profes sionnel porte son attention au quoti dien. Les appareils qu’il propose sont

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“Accueillir chez soi”, l’alternative pour répondre à la pénurie de logements Logement

“Il n’y a pas une, mais un cocktail de solutions”, rappelle Jacqueline Cuenot Stalder, conseillère départemen tale impliquée dans la recherche de solution de logements vis-à-vis des publics en précarité.

Face aux difficultés de se loger, trois structures - la M.J.C. de Morteau, le C.C.A.S. et le Département du Doubs suggèrent l’option du logement chez l’habitant en proposant aux candidats un accompagnement juridique. Une réunion publique sur le sujet se tiendra le mercredi 31 janvier à 18 h 15 au Centre Médico-Social de Morteau.

der. La vice-présidente du Conseil départemental du Doubs en charge de l’habitat et du loge ment évoque aussi le “Logement d’abord”. Porté par l’État et le Département du Doubs, ce dis positif repose sur le mécanisme de la location conventionnée. Les propriétaires confient la ges tion de leurs biens à l’agence immobilière sociale du Doubs Soliha qui le loue à un loyer abor dable à des ménages ne dépas sant pas un certain plafond de

L a situation du logement n’a sans doute jamais été aussi tendue sur la bande frontalière. Les demandes affluent par centaines chez les bailleurs et dans les agences. “À Pontarlier, il y a en moyenne sept demandes pour une offre” , indiquait Patrick

Genre le maire de Pontarlier pour justifier l’intérêt de lancer une Opération programmée pour l’amélioration de l’habitat (O.P.A.H.) à l’échelle de sa com mune qui affiche l’une des taux de vacance les plus faibles de toute la région Bourgogne Franche-Comté. “On n’a jamais

eu autant de difficultés pour se loger sur tout le Haut-Doubs. Les tiny houses qui seront prochai nement implantées à Pontarlier et Morteau diversifient l’offre mais ne règlent pas cette crise du logement. Il n’y a pas une, mais un cocktail de solutions” , rappelle Jacqueline Cuenot-Stal

sonnes qui ont le besoin d’une solution temporaire. Au-delà de l’enrichissement humain, cette démarche peut logiquement sus citer une peur légitime. “C’est là qu’on intervient en apportant de l’accompagnement juridique. Ce type d’hébergement relève du “contrat de prêt à usage” ou com modat, sans versement de loyer mais avec une contribution aux charges voire un échange de ser vices : nettoyage, courses… On effectue une forme d’appairage en rassemblant les demandes de logement, en organisant les ren contres avec le logeur, en super visant ce contrat de prêt à usage. On est là pour rassurer, filtrer. Pour l’hébergeur, c’est aussi une façon de donner du sens à son patrimoine.” Face aux difficultés de logement des jeunes sur le secteur de Mor teau, Néolia travaille aussi à l’aménagement d’une vingtaine de studios à destination des étu diants. Un projet d’appartement en colocation est également à l’étude dans la cité horlogère. n F.C.

ressources. En contrepartie, le propriétaire bénéficie de diffé rents avantages : garanties, primes et exonérations fiscales. Soucieux d’explorer toutes les pistes, trois acteurs du logement sur le Val de Morteau - la M.J.C. de Morteau, le C.C.A.S. et le ser vice social du Département - pro posent de réactiver une forme d’hébergement qui consiste à accueillir chez soi des personnes de manière transitoire. “C’est un appel à la société civile. Il y a sans doute sur le secteur des familles qui ont envie de contri buer aux difficultés en accueillant simplement chez soi des jeunes travailleurs, des apprentis, des étudiants mais aussi, pourquoi pas ponctuellement, des enfants de l’aide sociale, des enfants por teurs de handicap” , complète Lilian Messmer de la direction territoriale des solidarités humaines du Haut-Doubs. “Accueillir chez soi” n’est pas un produit immobilier de sous-loca tion mais repose sur une démarche volontaire d’héberge ment dans sa famille de per l Charquemont “Le parcours d’Alice Domon, de Charquemont au Rio de la Plata”, c’est le titre du nouvel ouvrage proposé par Guy Sichler et Hervé Froidevaux. Malgré plusieurs livres qui ont été consacrés à Alice Domon, la question de ses pre mières années à Charquemont et du développement de sa double vocation religieuse et sociale n’a été que partiellement évoquée. Les lettres envoyées à sa famille depuis l’Argentine permettent de suivre pas à pas le cours de son engagement. Retraçant le cadre de vie d’Alice à Charquemont, durant enfance et adolescence, les auteurs se sont attachés aux rôles respectifs de sa famille, de ses amis, de l’abbé Degois dans ses choix de vie. Témoignages

Contact : Accueillir chez soi Tél. : 03 81 25 91 81 - cms.morteau@doubs.fr Ou par S.M.S. au 06 46 02 17 43

En bref…

et extraits de publications émaillent ce témoignage, offrant un portrait juste et vivant d’Alice Domon, tra giquement assassinée en mer d’Argentine par la junte militaire en 1977. Le livre est disponible au prix de19,50 euros.

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Enfin une solution pour boucher les failles du Doubs ? Villers-le-Lac Un groupe de travail franco-suisse travaille sur l’opportunité de boucher les failles au fond des bassins du Doubs pour tenter de limiter les effets des sécheresses à répétition et le spectacle désolant des bassins asséchés.

L’assèchement du Doubs en période estival a fortement contrarié l’éco nomie touris tique à Villers le-Lac cet été (photo D.R.).

L e spectacle majestueux du Saut du Doubs en cet automne a rapidement fait oublier le visage que présentait un mois plus tôt le même site. Des rocailles et un mince filet d’eau. Ce spectacle de désolation, hélas, est devenu le lot habituel des fins d’été dans le Haut-Doubs. Et les prévisions en matière de débit ne portent guère à l’optimisme. Dans une étude dont elle n’a pas encore rendu les conclusions, l’E.P.A.G.E. Haut-Doubs Haute Loue (Établissement Public

tives de rebouchage des failles situées au fond des bassins avaient été entreprises, par l’in jection de 40 m³ de béton hydrau lique. Des travaux financés en bonne partie par le Conseil géné ral de l’époque à hauteur de 600 000 francs (un peu plus de 91 000 euros). “Ces travaux avaient été efficaces, ils avaient permis de limiter l’assèchement des bassins, mais leur efficacité s’est réduite dans le temps” constate Christophe Droz-Bar tholet, le batelier de Villers-le Lac qui avait suivi de près ce chantier et qui participe aujourd’hui à ce nouveau groupe de travail franco-suisse. Sans doute que les spécialistes de l’époque n’avaient pas pu accom plir totalement leur mission, et “soit la perte colmatée n’avait pas un bouchon rigoureusement étanche, soit comme il est plus sérieux de penser au regard de la géologie locale, celle-ci avait des petites sœurs que les plon geurs n’avaient pas décelées et qui se sont peut-être aussi élar gies” note de son côté la Com mission de protection des eaux

d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) prédit que “d’ici 2040, les volumes d’eau à l’année ris quent d’être les mêmes, mais les débits à l’année devraient beau coup varier. Ainsi on pourrait avoir au cours des étés des débits entre 20 et 45 % inférieurs aux débits actuels, alors que ce secteur connaîtra une augmentation de ses besoins en eau” confie la direc tion de l’E.P.A.G.E. Pour l’état des bassins du Doubs dans les étés des prochaines décennies, l’inquiétude est donc légitime. Au printemps 2001, des tenta

conférence au Locle fin novembre. “Cette première étude a été ras surante, elle a indiqué qu’il n’y avait pas d’augmentation des débits d’écoulement et pas plus de failles que depuis la grande étude géologique de 1906.” La seconde étude est donc menée côté français par l’E.P.A.G.E., elle concerne plus largement les débits du Doubs en aval de Pon tarlier et jusqu’à Villers-le-Lac et une étude prospective sur les débits dans les prochaines décen nies. Fort des résultats de ces études préliminaires, ce groupe de tra vail décidera si oui ou non, de nouveaux travaux de colmatage des fuites du Doubs seront utiles, pour permettre ainsi le sauvetage d’un pan non négligeable de l’éco nomie touristique local en période estivale. n J.-F.H. bâtiments. Si les exploitations veulent faire face au changement climatique ainsi qu’aux attentes des consommateurs tant sur le sujet du bien-être animal, que de la préservation de l’environne ment, il est impératif que ces exploitations soient accompagnées et le soient correctement” plaident les J.A. 25 par la voix de leur pré sidente. Un autre sujet vient ajouter un peu plus à l’irritation des agri culteurs du Doubs : la prédation du loup. Sur ce point, Mélanie Gruet estime que “l’État s’obstine à ne pas prendre en compte les spécificités de notre agriculture vertueuse ainsi que de nos terri toires dans l’élaboration du futur Plan national d’actions Loup.” n J.-F.H.

ce phénomène de sécheresses à répétition. L’objectif de ce groupe de travail qui s’est déjà réuni trois fois est d’alerter, de sensi biliser, de mutualiser nos connais sances et d’étudier dans la mesure du possible quelles solutions tech niques pourraient être mises en œuvre” résume Cédric Dupraz, conseiller communal du Locle à la tête de ce groupe de travail. Il est trop tôt pour avancer des solutions. Une chose est sûre : la technique du béton serait tota lement oubliée, pour d’évidentes raisons écologiques, et on évoque la possibilité de poser au fond des bassins “des géotextiles éco logiques” ajoute M. Dupraz. L’heure est encore aux études. L’I.S.S.K.A. (Institut suisse de spéléologie et de karstologie) a rendu une première étude il y a quelques semaines dont les résul tats ont été présentés lors d’une Les 13 députés de la majorité en Bourgogne-Franche-Comté qui disent “refuser que les agricul teurs soient tributaires de l’inac tion d’une assemblée régionale lointaine, opaque et sans pilote” ont réclamé une audience auprès du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, afin de trouver des solutions pour les agricul teurs de notre région. “Nous avons besoin de visibilité sur le long terme ainsi qu’un parcours à l’installation accompagné et cadré. Il est également impératif et vital que soient lancés les appels à projets de modernisation des

qui s’était opposée à ces travaux. L’objectif de cette nouvelle task force pilotée par nos voisins suisses est bien de trouver un nouveau scénario pour tenter d’endiguer ce phénomène récur rent de fuites. Ce groupe de tra vail rassemble une quinzaine de personnes, il est composé notam ment des représentants des com munes françaises de Villers-le Lac et de Morteau, de la commune du Locle (qui comprend désormais Les Brenets), de l’Ag glomération urbaine du Doubs, des services cantonaux de Neu châtel, de l’E.P.A.G.E. Haut Doubs Haute-Loue, et des com pagnies locales de navigation, la N.L.B. côté suisse, et les Vedettes panoramiques du Saut du Doubs et les Bateaux du Saut du Doubs côté français. “Les autorités fran çaises comme suisses ont bien conscience de l’ampleur qu’a pris

Cette photo prise fin novembre contraste évi demment avec le spectacle de désolation un mois plus tôt.

Les paysans estiment qu’on marche sur la tête Agriculture

D’où leur spectaculaire démarche de retourner les panneaux d’entrées de ville un peu partout dans le département. La présidente des Jeunes agriculteurs du Doubs s’en explique.

médiatique que ça a provoqué, on voit que ça a été efficace” com mente Mélanie Gruet, la nouvelle présidente des J.A. 25 (et la pre

objectif : faire pression sur les Régions pour que la collectivité “mette le renouvellement des géné rations au cœur de ses priorités”

mière femme à ce poste). Les J.A. tenaient par cette action à dénoncer notam ment, dix mois après son

résume les J.A. du Doubs, sachant que 50 % des agriculteurs actuels seront en retraite d’ici 5 ans selon leurs chiffres.

“On voit que cette action a été efficace”

L e 22 novembre au petit matin, les habitants du Haut-Doubs ont eu la surprise de constater en partant au travail, dans de nom breuses communes, que le pan neau d’entrée de leur commune était retournée. Après s’être frotté une fois les yeux pour s’assurer qu’ils étaient bien réveillés, ces mêmes passants ont confirmé

leur première vision. Après quelques heures de doutes sur l’origine de ces raids nocturnes, les responsables ont rapidement revendiqué leur geste : les Jeunes agriculteurs du Doubs (J.A. 25). Le syndicat agricole a ainsi répondu à un appel à mobilisa tion nationale qui a essaimé un peu partout en France à l’appel des J.A. et de la F.N.S.E.A. Leur

transfert de l’État à la Région Bourgogne-Franche-Comté, la gestion des Fonds Européens Agricoles pour le Développement Rural (F.E.A.D.E.R.), avec des retards de traitement qui s’ac cumulent. Plus de 3 000 dossiers resteraient actuellement sans réponse à l’échelle de la région.

Cette action coup de poing mais pacifique était censée marquer les esprits. “Nous avons choisi ce mode d’action bien visible, sans pour autant que ce soit une mani festation violente ou qui dégénère comme on en voit trop en ce moment. Avec la couverture

Partout dans le Haut-Doubs on a vu des

panneaux retournés.

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Lydie aux mains d’argile et ses créations uniques Les Fins Lydie Cuenot a ouvert il y a deux ans son atelier aux Fins, Et Si 2 mains. L’artisan céramiste crée des pièces uniques à des prix accessibles. Pendant tout le mois de décembre, elle a tenu un stand aux marchés de Noël du coin. Elle expose aussi le 15 décembre à Morteau.

S ous ses doigts, la terre se trans forme en créations uniques, nées au gré de son inspiration et de ses envies. Dans son ate lier aux Fins, l’artisan céramiste Lydie Cuenot, connue sous le nom Et si 2 mains, travaille l’argile, le grès mais aussi le bois, le fil métallique. Si ses

deux mains façonnent la matière, la patience est également un ingrédient primordial en céramique. “Je ne croyais pas être si patiente, sourit Lydie Cuenot. D’habitude, j’aime bien voir directement ce que je fais, ce n’est pas le cas avec la terre. On ne connaît jamais le résultat à l’avance.”

Lydie Cuenot a changé de vie il y a deux ans, après avoir exercé pendant 31 ans comme infirmière.

Noël. Lydie Cuenot a été notamment présente à celui de Villers-le-Lac, Grand’Combe-Châteleu et aux Fins. Le vendredi 15 décembre, elle expose ses créations à Morteau au magasin nouvellement ouvert Nature Univer santé en compagnie d’autres artistes. Puis elle tient un stand au marché de Maîche les 16 et 17 décembre. n L.P.

mière depuis 31 ans, décide de changer de vie. Elle ouvre son atelier de céra miste chez elle et en fait son métier. “J’avais fait le tour de mon métier d’in firmière. J’ai toujours aimé tra vailler toutes sortes de matières, toujours été créative et manuelle. Je suis aussi passionnée par le gros œuvre. Mais c’est vrai que travailler la terre m’a bien plu.” Autre singularité, Lydie Cuenot propose des tarifs accessibles pour ses pièces, à partir d’1 euro. “Je souhaite rendre le travail artistique accessible à tous” , souligne-t-elle. Si elle reçoit sur rendez-vous dans son atelier, elle aime aussi personnaliser certaines de ses pièces. Pour l’heure, le mois de décembre est consacré aux marchés de

Marier les matières est une de ses par ticularités, les petits oiseaux, sa marque de fabrique. Si plusieurs terres sont travaillées, grès, ardoise, faïence aussi, une seule constante se dégage : ce sont toujours des pièces uniques, modelées à l’inspiration. Lydie pratique également la cuis son raku. Cette technique japo naise donne aux pièces un rendu fissuré, craquelé. “La deuxième cuisson se fait dans un four à gaz que j’ai fabriqué. C’est une méthode très particulière, on ne dirige pas les cra quelures qui sont dues à un choc ther mique” , explique la créatrice qui a appris le métier seule. “Je me débrouille avec ma curiosité, j’essaie, je tente.” Il y a deux ans, la Finoise, alors infir

“Rendre le travail artistique accessible à tous.”

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Exposition le 15 décembre au magasin Nature Universanté à Morteau en compagnie d’autres artisans.

La céramiste aime particulièrement façonner des oiseaux et mélanger les matières, comme le bois et le fil métallique.

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C’est atelier Noël à la recyclerie créative ! Les Fins L’atelier de reconditionnement de meubles et accessoires géré par A.D.S. 25 prépare les fêtes. Et se projette déjà dans la future déchetterie-ressourcerie du Bas-de-la Chaux où elle doit à terme s’installer.

En bref…

l Bernard Clavel L’exposition “Bernard Clavel intime” concoctée par Yves Droz et pré sentée à l’Hôtel de France à Vil lers-le-Lac poursuivra son chemin à partir de mi-janvier à la média thèque de Morteau, mais sous une forme différente, avec un nou veau thème: “Bernard Clavel et l’hiver”. Elle y sera visible à partir de mi-janvier, et jusqu’à fin février. Par ailleurs, Yves Droz a consacré l’intégralité de sa dernière Gazette, 14ème du nom, à l’écrivain juras sien qui aura donc eu un bel hom mage dans le Haut-Doubs en cette fin d’année 2023, pour le cente Sur la période de Noël, la troupe maîchoise Les Comtois en folie proposent différents événements dont le spectacle “Histoire vraie” avec Marie Barcelo, Pierre-Antoine Chastang, Lilian Lachaise et Guil laume Mauvais ainsi que des après-midi récréatives pour les enfants. Du 28 au 31 décembre pour le spectacle 2 séances par jour 10 h 30 et 16 h 30), et les 3, 4 et 5 janvier pour les après-midi récréatives, de 15 h 30 à 17 heures. Les réservations à ces deux événements se font par S.M.S. au 06 74 24 25 04. Pos sibilité de cartes cadeaux. naire de sa naissance. l Noël à cheval

P our trouver l’atelier où les petites mains s’ac tivent, il faut descendre au sous-sol de la M.F.R. des Fins, là où est hébergée depuis sa création il y a près de deux ans la recyclerie créative gérée par A.D.S. 25, une asso ciation d’insertion par l’activité économique et l’accompagne ment des personnes sans emploi. L’odeur du bois donne un indice supplémentaire sur la localisa d’une vingtaine d’heures par semaine quatre travailleuses et travailleurs en insertion aura une bien meilleure visibilité puisqu’elle aura ses ateliers dans la future déchetterie-res sourcerie du Bas-de-la-Chaux prévue pour la fin de l’année 2025. “Nous nous réjouissons à la perspective de nous installer là-bas” note Sandrine Greusard, tion de cet atelier discret. Mais à l’ave nir, cette recyclerie où sont actuellement employés à raison

l’éducatrice technique spéciali sée qui encadre les travailleurs de cette recyclerie créative. Pour quelques mois encore, c’est donc dans ces locaux de la M.F.R. que les petites mains façonnent les matériaux de récupération, essentiellement des meubles en bois, qu’elles les aérogomment, poncent et transforment. “L’es sentiel du travail ici, c’est de rénover et customiser des anciens meubles que nous confient des qui est notre partenaire” détaille Sandrine Greusard. Nous par lons de réemploi pour les per sonnes mais aussi pour les objets afin de leur donner une nouvelle vie, ne pas générer de nouvelles coupes de bois et ainsi préserver l’avenir de notre planète. En ce moment, les travailleuses et travailleurs de la recyclerie se transforment en petits lutins particuliers ou qu’ils nous donnent, pour ensuite pouvoir les revendre, notamment à Emmaüs Le Russey

“Le maître-mot ici, c’est le partage.”

Sandrine Greusard (à droite) anime et gère la recyclerie créative des Fins. Dalila (au fond) y a trouvé sa voie.

verraient bien devenir agents valoristes à la nouvelle déchet terie-ressourcerie. L’insertion professionnelle est un long che min, la recyclerie créative des Fins en est une balise, un maillon de cette longue chaîne destinée à faire sortir ses béné ficiaires de la précarité grâce à l’emploi. n

de Noël. Sur les tréteaux, des dizaines de supports en bois issus de palettes et décorés de branches de sapin, prêts à partir à la résidence senior des Fins. “Ces décorations de Noël en bois ont été façonnées par nos per sonnes en insertion, elles seront décorées par les résidents de la résidence senior où nous ani mons des ateliers une fois par mois. L’objectif de la recyclerie,

c’est de faire monter en compé tence les personnes qui viennent y travailler, leur redonner confiance en elles, et les aider à retrouver le chemin de l’insertion professionnelle. Quand on les voit progresser, on se dit que ça vaut la peine. Le maître-mot ici, c’est le partage” reprend l’édu catrice. Parmi les personnes actuellement en contrat à la recyclerie des Fins, certaines se

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