Journal C'est à dire 300 - Décembre 2023

PIERREFONTAINE - VALDAHON

40

“Notre conciergerie répond à une qualité de vie au travail” Valdahon

Depuis 2022, A.D.S., l’association Domicile Services, propose une conciergerie sur le Val de Morteau à destination des entreprises et des habitants. Géré par des personnes en insertion, ce service commence à se développer sur les portes du Haut-Doubs.

oublier qu’on développe un métier de concierge en insertion. Aujourd’hui, c’est un métier recher ché. Nous formons et accompagnons les personnes pour obtenir les com pétences. Càd : Combien de personnes en insertion compte la conciergerie ? L.F. : Pour l’instant, deux personnes sont salariées de la conciergerie, l’objectif est d’en former d’autres pour qu’il y ait un concierge sur chaque territoire. La conciergerie répond aux besoins du territoire et développe une offre d’in sertion, pour les habitants des portes du Haut-Doubs. Càd : Sur quelle(s) zone(s) inter vient A.D.S. ? L.F. : Nous intervenons sur 352 com munes dans le Doubs, hors Pontarlier, Besançon et Montbéliard. Créé par l’A.D.M.R. (Aide à domicile en milieu rural), A.D.S. a une spécificité rurale, avec par exemple des problématiques de mobilité, qu’on ne rencontre pas for cément dans les villes. C’est souvent le dernier kilomètre qui est compliqué à faire en ruralité. Nous avons ainsi développé un service de location soli daire avec des véhicules sans permis et des scooters. Car par exemple, la ligne Mobigo Besançon-Pontarlier fait juste un arrêt au rond-point de la Croix de Pierre à Étalans (à 7 kilomètres de Valdahon environ, N.D.L.R.). Nous avons environ 400 personnes en inser

C’ est à dire : Laïla Fikri, vous êtes responsable de services au Pôle Initiatives soli daires, qui regroupe entre autres structures A.D.S. Comment est né ce projet de conciergerie ? Laïla Fikri : A.D.S. travaille beaucoup sur le territoire. On s’est rendu compte au fil des mois des réflexions de la part des entreprises sur la fidélisation de leurs salariés, des questions des élus sur l’attractivité de leur territoire, des besoins qui étaient là, mais sans savoir Doubs, avec notamment l’entreprise S.I.S. Puis la crise sanitaire a mis ce projet en suspens. En 2022, les élus du Val de Morteau ont été intéressés par la conciergerie. Càd : Concrètement, comment se déploie ce service ? L.F. : L’objectif est d’apporter un service aux entreprises sur les portes du Haut Doubs. Depuis deux ans, nous sommes en phase d’expérimentation sur le Val de Morteau, où la conciergerie est plus tournée sur le service à l’habitant. Selon comment y répondre. On a donc proposé une conciergerie de territoire. Quand on a démarré avant le Covid, on était sur les Portes du Haut

les besoins, il peut y avoir un service de livraison de paniers locaux de légumes aux employés, un transport à la demande, on peut aussi s’occuper des animaux pendant que les gens travaillent… Sur les portes du Haut-Doubs, on souhaite plus apporter le service pour les entre prises. Par exemple, nous avons un maraîcher à Fallerans, on peut lui offrir une vitrine et un service de livraison qu’il n’a pas le temps de développer. On peut faire un portage de drive pour des employés, on apporte un complé ment car les entreprises ne peuvent pas s’aligner sur les salaires suisses. La conciergerie répond à une qualité de vie au travail et rentre dans les cri tères R.S.E. des entreprises car elles font appel à une entreprise d’insertion. Càd : Qui peut faire appel à la conciergerie ? L.F. : Tout le monde, de la petite T.P.E. à la grosse entreprise, idem pour les particuliers. Il n’y a pas de critères d’entrée. Il ne faut pas les salariés. L’idée première de la conciergerie est d’ap porter des réponses à des besoins d’entreprises en proie à des difficultés de fidélisation

Laïla Fikri est responsable de services au Pôle Initiatives solidaires qui regroupe entre autres structures A.D.S. (Association

“Répondre à une qualité de vie au travail.”

Domicile Services).

tation de deux ans sur le Val de Mor teau, la conciergerie débute sur les Portes du Haut-Doubs et va se déve lopper au début de 2024. On prospecte pour l’instant les entreprises et leurs besoins. n Propos recueillis par L.P.

tion.

Càd : Quelle est la suite pour la conciergerie ? L.F. : Pour l’instant, la conciergerie est un sous-établissement d’A.D.S. L’objectif à terme est que ce service prenne son envol et devienne sa propre structure. Pour l’instant, si on a une expérimen

www.initiativessolidaires25.fr

En bref…

Quel avenir pour le moto-club, bientôt privé de terrain ? En 2024, le moto-club de Valdahon va devoir quitter son terrain de motocross qu’il occupe depuis 1976 dans la zone d’activité des Banardes. Si cette situation n’est pas nouvelle, l’association recherche depuis plusieurs années déjà un autre terrain. Sans succès pour l’heure. Valdahon

l Étoiles Noires La tournée 2024 de la troupe Les Étoiles Noires est programmée du 3 mai au 15 juin. 10 représentations sont au programme, à Villers-le Lac, Pontarlier, Dole, Besançon, et pour la première fois à Lons-le Saunier. Tous les deux ans, cette troupe de bénévoles invente et présente un spectacle de variété tout public. En plus de 25 années d’existence, Les Étoiles Noires ont su conquérir un public de plus en plus nombreux. L’objectif reste le même : remettre un maximum de dons à l’association Semons L’Es poir et aux associations parte naires. En 2022, près de 10000 personnes ont découvert le show créé par la troupe, et celui-ci a per mis de récolter la somme totale de 55 000 euros. Toutes les dates sur www.les-etoiles-noires.fr l Foncier La surface consommée par l’habitat entre 2009 et 2019 dans notre région Bourgogne-Franche-Comté a été de 8 500 hectares, soit l’équi valent de 13 000 terrains de foot ball ! Dans une récente étude, l’I.N.S.E.E. régional indique que la Bourgogne-Franche-Comté fait partie des trois régions françaises dont la consommation d’espace liée à l’habitat est supérieure à l’évolution du nombre de ménages.

Le moto-club de Valdahon qui fêtera ses 50 ans en 2024 compte une cinquantaine d’adhérents (photo Moto-club Valdahon).

À Valdahon, le moto-club est devenu une insti tution. Alors que l’as sociation s’apprête à fêter ses 50 ans en 2024, dans les années 1970-1980, près de 5 000 personnes se rendaient le dimanche au terrain de moto cross, “après la messe” , comme en témoigne Luc Rabey, trésorier de l’association et dans le milieu de la moto depuis plus de cin quante ans. Aujourd’hui encore, le moto-club peut compter sur ses champions, Camille et Syl vain Petit et une cinquantaine d’adhérents. Il faut dire que le club a pu s’épanouir au fil des décennies grâce à un équipe ment sportif de qualité, lui per mettant d’organiser des épreuves. En 1976, il signe un bail sur un terrain communal, à l’époque un peu à l’extérieur des habitations, actuellement situé dans la zone d’activités des Banardes, devenue propriété intercommunale en 2018. “On a la chance d’avoir un terrain et de pouvoir s’y entraîner, on est bien installé, tous les moto

clubs n’ont pas de terrain” , sou ligne Luc Rabey. Seulement, fin avril 2024, le club doit quitter ses installations pour laisser la place à un pôle dédié au réemploi de déchets dont les travaux devraient débu ter au printemps. Une situation sur laquelle la maire de Valda hon Sylvie Le Hir s’en est émue dans le journal municipal de novembre : “Nous savons mal heureusement que le club de moto valdahonnais est en sursis. Rappelons aussi que la Ville ne possède plus la compétence dans la gestion du terrain de moto cross (…). Pour des raisons uni quement économiques (en raison de l’implantation de la nouvelle déchetterie qui sortira de terre en 2026), il nous a été impossible de défendre cette belle associa tion(…).” “Ce n’est pas nouveau, on sait déjà depuis les années 2000 qu’il faut trouver un autre terrain. L’ancien président et fondateur du club Michel Laurençot a cher ché un autre endroit pendant dix ans” , resitue Luc Rabey. Las,

Pour autant, si la date pour quit ter le terrain de Valdahon est toute proche, l’association n’est pas pressée. “Dans un premier temps, on ne veut pas arrêter l’association, souligne Luc Rabey. On peut retrouver un terrain dans un an, deux ans, ou trois ans. On se laisse le temps de la réflexion, on ne veut pas être dans la précipitation. On a encore un peu de trésorerie, on a de quoi voir venir.” En atten dant, les adhérents comptent bien profiter jusqu’au bout du terrain valdahonnais. Si la météo est clémente, les entraî nements peuvent reprendre fin février. Un stage de moto pour adolescents est également prévu en avril. n L.P.

nous n’avons plus de terrain, clarifie le trésorier. Nous sommes en bonne santé financière, nous obtenons des résultats en com pétition et l’envie de continuer est là.” Si le club doit se réin venter, il continue de prospecter d’autres terrains à acheter ou louer. Solution alternative : rou ler sur les autres terrains de motocross, dont les plus proches sont situés aux Fins et à Gon sans. Ce dernier est occupé par le moto-club Besançon Gonsans. Luc Rabey redoute à terme une fusion. “Je ne vois pas comment deux moto-clubs peuvent fonc tionner sur un même terrain. Si on doit fusionner, un club dis paraîtra et ce sera celui de Val dahon. Ce n’est pas notre but.”

malgré des réunions avec les maires des communes environ nantes et les efforts de la com munauté de communes pour trouver un terrain de substitu tion, aucun lieu ne semble se dégager pour l’instant. Il faut dire que la pression foncière sur les portes du Haut-Doubs cou plée à la dépréciation des sports mécaniques ne contribuent pas à dénouer le problème. “En Franche-Comté, depuis les années 1970, 15 terrains de motocross ont disparu alors que nous avons une ligue régionale assez forte” , observe Luc Rabey. Pour autant, les membres de l’association sont loin de baisser les bras. “Il n’y a pas de volonté de mettre fin au club même si

Made with FlippingBook flipbook maker