Journal C'est à Dire 91 - Septembre 2004

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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1 er septembre 2004 N° 91

Le journal du Haut-Doubs

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S O M M A I R E

Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux : la commis- sion des eaux ne s’oppose plus au projet. C’est un dénouement heureux pour ce projet économique maintes fois retardé pour des raisons administratives. (page 5) Un entrepreneur mortuacien reprend le complexe Ducky loisirs à Pontarlier. Fabian Faivre, le responsable de Barostar, a quitté l’entre- prise de baromètres pour reprendre le Ducky Pon- tarlier. Un nouveau challenge pour le jeune dirigeant. (page 6) 1944-2004 : Maîche libéré. La cité maîchoise s’apprête à célébrer le 60 ème anniversaire de sa liberté retrouvée. Une libération en douceur racontée par un historien local. Photos souvenirs des jours glorieux. (page 17) La scierie Mougin a 80 ans. La scie- rie de Villers-le-Lac était une des toutes premières à fonctionner à l’électricité. 80 ans après, son dirigeant retrace l’histoire et analyse la conjoncture actuelle. (page 21)

(Dossier pages 7 à 11)

Les Combes : démission de conseillers sur fond de polémique. (page 5) Politique

Le 6 juillet dernier, le maire des Combes Joseph Moner-Banet recevait la démis- sion massive de 6 de ses conseillers municipaux. Le motif principal : un manque d’écoute et de débat de la part du premier magistrat en place. Une critique que Joseph Moner-Banet tient à nuancer, lui qui depuis le début de son mandat dit jouer la carte de la conciliation avec l’opposition.

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

La Citadelle a passé “un été correct”

Hommage Sur toutes les photos d’époque, le regard de ces hommes et de ces femmes suffit, les images parlent d’elles-mêmes. L’allé- gresse est parfois teintée d’in- crédulité. À Morteau en cette fin du mois d’août 1944, à Maîche le 5 septembre, com- me dans toutes les autres villes françaises prises sous le joug allemand, l’explosion de joie des habitants à la vue des blindés américains et alliés est à la mesure de tout ce que la popu- lation avait subi depuis plus de 4 ans. Terreur et crainte de l’oc- cupant, angoisses des familles qui avaient vu partir un fils à la guerre, humiliations et débor- dements macabres ont fait pla- ce, soudainement, à l’expres- sion brutale d’une joie intense mêlée d’insouciance. Si le Haut- Doubs n’a pas été autant mar- tyrisé que d’autres régions fran- çaises pilonnées de toutes parts, il n’a pas été épargné des drames associés à cette sale guerre : déportés et résistants tués, tous ces hommes et femmes sont les héros de l’his- toire locale. Les libérateurs, sou- vent jeunes, ont porté sur leurs épaules insouciantes la res- ponsabilité de délivrer la Fran- ce. Ces personnages entrés dans l’Histoire, dont quelque plaque de rue ou quelque stè- le rappelle certains d’entre eux à notre mémoire, sont nos sau- veurs. La commémoration du 60 ème anniversaire de la Libé- ration de Maîche, de Morteau, honore la mémoire de ces grandes figures dont la plu- part nous sont inconnues. 60 ans après, ces faits d’armes semblent totalement révolus. La construction européenne est passée par là, heureuse initia- tive ne serait-ce que pour cet- te finalité de paix. Mais la folie guerrière ne prévient pas. Dans un contexte international actuel totalement différent, le risque d’un conflit majeur n’est pas totalement à exclure. En ce cas, comment chacun de nous réagi- rait ? Cela vaut la peine de se poser une minute la question pour mesurer le courage et l’ab- négation des héros qui ont ren- du sa liberté au Haut-Doubs il y a 60 ans tout juste. Ces évé- nements retentissants valaient bien l’hommage préparé par les municipalités d’aujourd’hui. ! Jean-François Hauser

L e phare touristique de Franche-Comté, avec ses 270 000 visiteurs par an, a enregistré un bien meilleur été que l’an dernier. En 2003, la canicule avait plombé les ardeurs des visiteurs qui n’avaient pas afflué en masse. Avec 45 000 curieux recensés, juillet 2004 a donc été meilleur que juillet 2003 (+ 9 %). Août a encore amplifié ce retour en force des visiteurs, avec une pro- gression de 60 % par rapport à août 2003. La direction de la Citadelle relativise néanmoins ces bons chiffres. “C’est un cru correct, commente Marie-Pierre Papazian, la directrice marketing du site. Ces bons chiffres sont à mettre en rapport avec le mauvais été 2003. Cet été 2004 plutôt bon nous a déjà permis de rattraper le retard que nous avions pris au cours d’un premier semestre qui avait été plutôt morose.” Le record de fré- quentation enregistré en 2002 ne sera donc pas battu cette année. Cet été, le pic quotidien a été enregistré le mercredi 11 août : 3 300 personnes ont foulé le sol de la Citadelle ce jour-là. Du côté des animations estivales, la direction de la Citadelle ne cache pas sa “légère décep- tion. Nous avons été handicapés par le temps pour les animations de juillet, confirme Marie- Pierre Papazian. Deux animations sur les quatre ont d’être annulées. Quant aux Nuits de la Cita- delle début août, elles ont totalisé 2 417 spec- tateurs cette année. Encore une fois, c’est moins que 2003 où plus de 3 500 personnes s’y étaient précipitées. Si la logique de l’al- ternance est respectée, 2005 devrait être donc une année exceptionnelle !” plaisante la res- ponsable. La Citadelle termine doucement sa saison estivale, préparant déjà les animations qu’elles présentera à l’automne et durant l’hi- ver, en attendant le prochain rush espéré en 2005. !

L’entreprise s’ouvre au grand public

F aire découvrir au grand public l’uni- vers de l’entreprise et les métiers qui s’y rattachent est le principe de l’opération “voyage au cœur de l’en- treprise.” Cette manifestation nationale sera relayée dans le Doubs par la Chambre de Commerce et de l’Industrie. Selon la C.C.I., de nombreuses sociétés ont deman- dé à ce que se mette en place un tel dis- positif qui aurait plusieurs finalités. “Les objectifs sont de faire découvrir des métiers

et de susciter l’intérêt des familles et des jeunes” indique la C.C.I. Une des attentes des entrepreneurs serait égale- ment de faire mieux connaître et com- prendre l’économie dans laquelle ils évo- luent, à la population et aux élus. En filigrane de ce projet programmé pour la première fois dans le département, la volonté de rapprocher les pouvoirs publics des investisseurs est latente. Souvent, le décalage entre ces deux entités est évo-

qué. La problématique des 35 heures qui fait à nouveau débat en est une des illus- trations. L’équilibre entre l’action politique en faveur de l’économie et la nécessité pour les entrepreneurs de maintenir leur croissance en maîtrisant les paramètres de la mondialisation n’est pas évident. C’est pourquoi ce rapprochement peut- être bénéfique. Pour l’instant, la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Doubs est en train de

solliciter les entrepreneurs qui seraient prêts à ouvrir leurs portes pour expliquer tous les rouages de leur activité et pourquoi pas envisager de recruter des personnels dans certains métiers marqués par la pénurie de main d’œuvre. Tout doit être mis en pla- ce à l’automne pour “les journées natio- nales portes ouvertes entreprises” qui se dérouleront du 4 au 11 octobre dans le Doubs. !

Non aux éoliennes du Crêt Moniot !

À l’heure où le permis de construire est en passe d’être déposé à la mai- rie d’Arc-sous-Cicon pour l’implan- tation d’un parc éolien d’une quinzaine de machines au sommet du Crêt Moniot, l’as- sociation de protection des sommets du Haut-Doubs continue d’affirmer son hos- tilité à ce projet. Elle se réserve le droit d’at- taquer au Tribunal Administratif le permis de construire en temps et en heure. Selon cette association qui compte 700membres, “la majorité de la population est contre l’ins- tallation de ces éoliennes.” Pour elle, l’ar- gument énergétique qui justifie le projet ne tient pas debout, car l’endroit “n’est pas assez venté.” Aux éoliennes, ce groupe propose d’autres méthodes pour produire de l’électricité et qui ne “défigureraient” pas le sommet du Crêt Moniot. “Nous disons que le Haut- Doubs est une région boisée à 42 %. Ces

bois sont peu exploités, alors qu’il est possible de les utiliser pour générer de l’énergie continue. Elle a l’avantage de ne pas être alternative, comme les éoliennes tributaires du vent. Par exemple, dans l’Isère, ils exploitent les déchets de scierie, les copeaux, etc. Tout cela sert à constituer de l’éner- gie pour chauffer des bâtiments et produire de l’électricité. Dans le Haut- Doubs, il y a des tonnes de bois mort qui pourraient être utilisées ainsi” com- mente le président de l’association, Jacques Bobillier-Chaumont. Les opposants à ce projet vont conti- nuer leurs actions de sensibilisation auprès de la population et démon- ter un à un les arguments qui vont dans le sens du vent de l’implan- tation des futures éoliennes. !

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2004

Crédits photos : C’est à dire, A.P.P.A.T., administration cantonale, Michel Simonin, U.N.C. Les Fins.

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V A L D E M O R T E A U

En bref

Les Combes

Démission sur fond de polémique Début juillet, 6 élus du conseil municipal des Combes, membres de l’opposition, ont démissionné esti- mant ne pas être écoutés par la majorité.

" Bateau “Un nouvel espace flottant” au Saut du Doubs. C’est ain- si que la compagnie Droz-Bar- tholet qualifie le nouveau joyau qui vient d’entrer en service sur les bassins du Doubs : l’Odyssée. Entre l’étude et la réalisation, il aura fallu 3 ans pour mettre ce projet à flot. Construit à Mulhouse, ce nou- veau navire allie technologie et respect de l’environnement : aucun rejet à la rivière. Il est équipé d’une nouvelle ban- de-son déclenchée par G.P.S., avec ambiance musicale et bruitages, mis en scène visuel- le et jeux de lumière. D’une longueur de 23 mètres, il peut accueillir 250 passagers (ou 130 couverts). Son coût avoi- sine les 750 000 euros. " Vitrines L’opération “les vitrines du tourisme comtois” menée en juin dernier avec les com- merçants de Morteau a ren- contré un vif succès. 25 bul- letins ont été déposés dûment remplis par les enfants de 6 à 11 ans et donc 25 familles du Haut-Doubs ont été récom- pensées avec des accès dans les différents sites touristiques de la région. D’autres opéra- tions de ce même type seront reconduites dans les pro- chains mois avec un public différent. “C ompte tenu des évo- lutions réglemen- taires de la loi Mon- tagne, on n’a plus d’arguments à opposer. Juridi- quement, ça rentre dans les clous” , observe François Devaux de la Commission de Protection des Eaux. En août 1996, l’association, s’ap- puyant sur les dispositions de la loi Montagne du 9 janvier 1985 qui interdisait, par exemple, les constructions en discontinuité par rapport au bâti existant, conteste la première version de la Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux censée quand, suite aux évolutions de la loi Montagne modifiée par la loi dite S.R.U. du 13 novembre 2000, la commune du Bélieu approuve la révision du P.O.S. préalable au lancement de la Z.A.C. qui couvre alors une surface de 25,1 ha. Estimant que cette zone n’est tou- jours pas conforme à la loi Mon- tagne, la Commission saisit une nouvelle fois le tribunal admi- nistratif. Elle dénonce à l’époque d’autres irrégularités du P.O.S. comme l’absence d’un schéma d’as- s’étendre sur une qua- rantaine d’hectares. Le tribunal administratif lui donne finalement raison en janvier 1999. Second épisode du conflit en février 2002

L e 6 juillet, Joseph Moner- Banet, maire des Combes, a reçu par cour- rier la démission de 6 de ses conseillers municipaux sur 15. Tous étaient des élus de l’op- position conduite par Joseph Cue- not, l’ancien maire battu aux der- nières élections après 24 années de mandat. “J’ai accepté leur démission dont les motifs princi- paux avancés étaient “des propos non écoutés” , “une censure des idées émises” d’où une “impos- sibilité d’exercer leur mandat” cite Joseph Moner-Banet, taxé d’avoir muselé une partie de son équipe municipale.

nisme, l’environnement et l’agri- culture, à des représentants de l’opposition.” Or, la volonté d’apai- ser les divergences politiques au bénéfice de l’intérêt général com- munal ne semblait venir que d’un côté. Chose rare, le maire sortant Joseph Cuenot “a refusé de fai- re la passation de pouvoir. Pen- dant une semaine, avec l’aide de la secrétaire de mairie, j’ai dû fai- re le point sur les dossiers muni- cipaux. Ensuite, j’ai proposé un poste de deuxième adjoint à Phi- lippe Balanche, membre de l’op- position, qui l’a rejeté.” Dès le départ, la cohabitation était

bancale. “Ils ont com- mencé à ne plus venir aux réunions de conseil, ni aux réunions de com- missions dont ils avaient pourtant la pré- sidence. Ces gens se sont mis hors jeu tout seuls.”

Ce reproche étonne le premier magistrat de la commune qui estime avoir joué la carte de la conciliation dès les pre- mières heures de son mandat. “J’ai été élu

“Le conseil pourra repartir sur des bases plus saines.”

Joseph Moner-Banet : “Les conseillers démissionnaires se sont mis hors jeu tout seuls.”

qui les ont poussés à prendre leur décision, si ce n’est ce manque “d’écoute” de la part du maire en place. Mais dans le village, certains habitants ont une autre lecture de la situation municipale, invo- quant “le conflit de personnes comme source de tous les maux.” D’autres estiment que l’ancien maire “Joseph Cuenot n’a jamais vraiment digéré sa défaite alors qu’il était presque convaincu de repartir pour un nouveau man- dat.” ! T.C.

té de dire à l’écoute des propos tenus par le maire. Les 3 et 10 octobre, les Comboyards seront appelés aux urnes pour élire 7 nouveaux conseillers (avant ces 6-là, un élu avait déjà démissionné). Pour l’instant, de leur côté, les démissionnaires ne souhaitaient pas réagir. “Nous avons écrit une lettre très motivée qui sera ren- due publique lors du prochain conseil municipal en septembre. Pour l’instant, nous ne voulons pas faire de commentaire, cela viendra en temps et en heure. Ce

que je peux dire, c’est qu’il y a deux ans, pour les mêmes motifs, un conseiller municipal avait déjà démissionné. Pour nous, il y a une goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais à ce jour, nous ne voulons pas en dire plus sur la situation” explique Phi- lippe Balanche, qui estime “qu’après 21 ans passés au conseil, la décision d’une démis- sion ne se prend pas à la légè- re.” Les démissionnaires veulent res- ter discrets sur leur position sans détailler davantage les raisons

Joseph Moner-Banet prend du recul par rapport à ces événe- ments qui ont secoué son conseil. “Pour moi, cette démission a été un mal car ce n’est pas valori- sant d’accepter le départ de 6 conseillers pour un maire. D’un autre côté, je me dis que le conseil pourra repartir sur des bases plus saines. Nous allons tra- vailler de façon plus détendue.” Un mal pour un bien est-on ten-

avec une voix de majorité. J’ai donc compris dès le lendemain de l’élection que la tâche serait dif- ficile. Néanmoins, j’ai souhaité travailler en bonne entente avec tous mes conseillers en proposant des postes à responsabilité aux membres de l’opposition. Quand nous avons constitué les 10 com- missions de travail, j’ai proposé la présidence de 5 d’entre elles, et pas des moindres, dont l’urba-

Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux : il n’y a plus d’opposition Ramenée à une dizaine d’hectares, la dernière mou- ture du projet ne suscite plus de contestations de la part de la Commission de Protection des Eaux (C.P.E.P.E.S.C.), longtemps hostile au projet. La procédure d’enquête publique devrait être lancée à la rentrée. Les Fins Zoom Franche Comté

Agencement migre au Bas-de-la-Chaux Cette société spécialisée dans l’agencement de magasins et notamment de pharmacies se sen- tait de plus en plus à l’étroit dans ses locaux, loués rue de la patinoire à Morteau. U n concept qui fait mouche. D’ici le mois de décembre, Franche-Comté Agencement prendra possession de ces nouveaux locaux actuellement en cours de construction près du rond-point du Bas-de- la-Chaux, juste à côté de la discothèque. Ce vaste bâtiment de 1 600 m 2 abritera les ateliers et les bureaux d’une entreprise fondée en 1997 par Chris- tian Jacquenot. “Elle était déjà implantée aux Fins dans un petit local près des cycles Billod. Avant de décéder subitement en 1999, Christian Jacquenot avait mis au point concept Pharma-line avec l’architecte bisontin Claude Droz. Ce concept réunit plusieurs entreprises francs-comtoises dont Franche-Comté Agencement qui constitue l’unité de fabrication et d’assemblage et de pose. Il fait l’objet d’un brevet déposé” , indique Joseph Baudot, le gérant actuel qui a repris l’entreprise en 2000 avec 2 associés : Raphaël Montavon, le chef mon- teur et Jean-Louis Chopard, le chef d’atelier. Exposé en 2000 à Paris, au salon international de la pharmacie, Pharma-line a suscité un vif intérêt. “C’est de là qu’est parti notre développement.” Cette activité en plein boom a d’abord généré un transfert à Morteau dans des locaux aujourd’hui inadaptés à la croissance d’une entreprise qui compte aujourd’hui 14 salariés. “Si l’on voulait poursuivre notre développement, il était nécessaire de construire un nouveau bâtiment.” Ouver- ture prévue en décembre. !

sainissement à l’échelle commu- nale, la prise en compte insuffi- sante du dépôt souterrain de 9 000 m 3 de broyats de déchets ménagers enfouis sur le site après la fermeture de la déchetterie de Morteau en mai 1991, la question du passage de la route des Micro- techniques… Amenés à réviser leur copie, les élus de la Communauté de com- munes du Val de Morteau ont fina- lement présenté en janvier 2004 une première ébauche d’un dos- sier réduit à une surface de 10,5 ha, dont 8,5 ha réservés aux futures activités, le reste étant située en cette première réunion tout com- me à celle qui s’est tenue le 9 juillet dernier. “On a pris acte que les élus ont fait évoluer leur projet, ce qui nous satisfait. On remet en cause aujourd’hui la loi Montagne dont le volet “protection” a pratiquement disparu. Cette notion de discon- tinuité est désormais galvaudée à nos yeux” estime François Devaux. Aujourd’hui, concernant la Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux, la Commis- sion de protection souhaite qu’il zone inconstructible. Pour éviter que l’affaire soit une énième fois portée devant les tri- bunaux, un membre de l’association était convié à participer à

Une surface de 10,5 ha dont 8,5 ha réservée aux futures activités.

Ce vaste bâtiment de 1 600 m 2 abritera les ateliers et les bureaux.

n’y ait pas de dépassement. Elle sera également très vigilante sur la question des rejets. “On espè- re foncièrement que cette Z.A.C. devienne une vitrine en matière

d’intégration dans l’environne- ment.” Malgré plusieurs sollicita- tions, les élus de la Communau- té de Communes n’ont pas sou- haité s’exprimer sur le sujet. !

V A L D E M O R T E A U

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Toutes Menuiseries - Charpente - Rénovation

Économie

Le mortuacien Fabian Faivre rachète le complexe de loisirs Ducky à Pontarlier

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Le complexe de loisirs a été repris le 1 er août par Fabian Faivre, à la tête de la S.A.R.L. Urban Sports et Loisirs. Un nouveau challenge pour l’ancien responsable de Barostar qui souhaite faire de Ducky un concept unique dans la région.

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C’ est à dire : Vous étiez jusqu’ici responsable de l’entreprise Baros- tar, numéro 2 mondial des baromètres. Vous avez quit- té cette activité pour reprendre le Ducky Pontar- lier. Pourquoi ? Fabian Faivre : J’avais envie de me poser un peu. Rien que l’an dernier, j’ai pris plus de 90 fois l’avion pour l’entreprise Barostar ! Je cherchais une acti-

Culture

Càd : Quel est le type de clien- tèle jusqu’à maintenant ? F.F. : Nous avons beaucoup de jeunes (25-30 ans) en “open” et des personnes de 20 à 50 ans en challenges entreprises. Ce que nous voulons faire, et ça a déjà démarré, c’est proposer des formules permettant aux clients de venir se détendre en famil- le, et ce, grâce à des prix très attractifs. Par exemple, pour 20 euros, il y a une formule qui per-

La municipalité de Villers-le-Lac se désengage du centre d’animation du Haut-Doubs, non pas pour des rai- sons culturelles, mais financières. Villers-le-Lac se sépare du C.A.H.D.

vité qui me per- mettre de m’instal- ler de manière plus stable dans le Haut- Doubs. Cette oppor- tunité s’est présen- tée, je l’ai saisie. Je retrouve dans ce

met de faire du kart, de manger et de boi- re. De ce genre de for- mules, il y en aura une multitude dans les mois à venir. Toutes les semaines, nous aurons un pro-

“Devenir la référence du Haut-Doubs en matière de loisirs.”

L a municipalité de Villers- le-Lac n’a pas renouvelé son soutien financier au Centre d’Animation du Haut- Doubs. Jusqu’à présent, en échange d’une subvention de 13 000 euros, la commune se voyait proposer par le C.A.H.D. trois spectacles programmés à la salle des fêtes. “Pour nous, la montée en pression des spectacles du C.A.H.D. ne s’est pas faite conformément à nos attentes. C’était une dépense financière En moyenne, le nombre de spec- tateurs n’excédait pas les 200. Un peu juste comparé à la taille de la salle des fêtes et surtout au prix des spectacles. C’est donc en bon comptable que la mairie s’est retirée du dispositif cultu- rel proposé par le Centre d’Ani- mation du Haut-Doubs auquel participent encore Morteau et Pontarlier. Cette résolution a été prise en parfaite entente avec les diffé- rents intéressés. “Ce n’est pas la qualité des spectacles qui a moti- vé notre décision, mais bien l’ar- gument financier. J’avais déjà anticipé ce choix à l’automne der- nier en précisant à Pierre Louis que les choses pouvaient évoluer. trop importante pour un public res- treint. Il fallait être réaliste” commen- te le maire Jean Bourgeois.

Le conseil municipal n’a fait que ratifier ce qui était pressenti. Pour la saison 2004-2005, il n’y aura aucun spectacle du C.A.H.D. à l’affiche à Villers-le-Lac” préci- se-t-il. La volonté duConseil géné- ral du Doubs de supprimer pro- gressivement le soutien finan- cier qu’il apportait au C.A.H.D. pour la diffusion de ses spectacles est venue conforter le choix de la municipalité. Jean Bourgeois note aussi que la salle des fêtes est mieux adaptée pour organisées par des sociétés pri- vées qui assument les risques financiers. Ces spectacles ont fait un carton plein et la muni- cipalité a loué la salle. Au final, le bénéfice est pour l’offre culturelle qui s’étoffe dans le Haut-Doubs. Il reste à trou- ver l’équilibre entre Morteau et Villers-le-Lac. “Morteau gar- de une prédominance pour le spectacle plus intime comme le théâtre et plus ciblé. Villers- le-Lac se positionne désormais sur un registre différent.” Les deux se complètent. De son côté, le C.A.H.D. continue à faire de la production et de la diffusion sur Morteau et de la création sur Pontarlier. ! accueillir des pro- ductions qui ciblent un plus large public, comme Serge Lama ou Franck Dubosc,

nouveau projet, tout ce qui me passionne : le commercial, le service aux clients et aux entre- prises, et l’attirance que j’ai pour les sports mécaniques. Ducky est donc un bon compromis et un super challenge pour moi. Je me suis battu pour l’avoir et je compte bien le faire progres- ser. Càd : Ducky a été créé en 1996, le bowling a été ajouté au kart en 1998 et depuis quelque temps, il connais- sait un certain ralentisse- ment. Que comptez-vous fai- re pour doper la fréquenta- tion du Ducky ? F.F. : Nous voulons ouvrir Duc- ky sur le monde extérieur, atti- rer des familles complètes, ce qui n’est pas le cas pour l’ins- tant.

gramme adapté aux familles ainsi que des soirées à thème. Je souhaite qu’à moyen terme, le Ducky Pontarlier devienne la grande référence du Haut-Doubs en matière de loisirs. Càd : Par rapport à la fré- quentation actuelle, quels sont vos objectifs ? F.F. : Près de 10 000 personnes ont fréquenté le complexe l’an dernier dans le cadre des chal- lenges entreprises. Au total, il y a eu environ 20 000 clients. Avec les séminaires, le bowling, la fréquentation “open”, il fau- drait dans un premier temps augmenter l’activité de 15 %, ce serait un premier objectif. Càd : Et après, vous avez d’autres ambitions ? F.F. : Dans les trois ans, on pour- rait imaginer un agrandisse-

Fabian Faivre, jeune entrepreneur de 34 ans, plein d’ambitions pour le Ducky loisirs.

“Ce n’est pas la qualité des spec- tacles qui a motivé notre décision.”

ment du complexe. Nous avons plein de projets, notamment une discothèque. Nous voulons aller loin. Càd. : Quelle est la zone de chalandise de Ducky Pon- tarlier ? F.F. : Nous attirons des clients dans un rayon qui s’étend entre Lons-le-Saunier, Maîche et Lau- sanne-Sud. Les Suisses repré- sentent environ 25 % de la clien- tèle.

Càd : D’autres nouveautés au Ducky ? F.F. : La partie restauration a été complètement revue. Le res- taurant le Chalet propose désor- mais une carte élaborée de plats régionaux et du terroir. Cela fait aussi partie des évolutions que nous avons voulu apporter au Ducky. !

Propos recueillis par J.-F.H.

Les Fins

Le congrès départemental de l’Union des Combattants s’est tenu au début de l’été aux Fins. Pour Noël Chardon, le président de la section des Fins qui organisait cet événement, une occa- sion de revenir sur ce rassemblement et de rappeler le rôle de ces hommes qui ont combattu au service de la patrie. Anciens combattants : pour ne pas oublier

C’ est à dire : Ce congrès représentait- t-il un événement d’importance ? Noël Chardon : Oui. Rappe- lons que cette journée du 4 juillet s’est déroulée en présence d’Hugues Dalleau, le président de l’Union Nationale des Com- battants et de Bénédicte Bon- net, conseillère technique d’Ham- la mobilisation, on peut signa- ler que plus de 1 000 personnes ont pris part au défilé qui par- tait de l’église pour rejoindre le monument aux morts des Fins. À la fin de la cérémonie, Jacques Desforet, le président départe- mental a reçu la légion d’hon- neur des mains d’Hugues Dal- leau. Quatre anciens combat- tants locaux ont été également décorés. Il s’agit de Claude laoui Mekachera, le ministre délégué des anciens combat- tants. Pour vous donner une idée de

Faivre-Roussel, Jean Vermot, Michel Boucard et Jean-Marie Billod-Laillet. Càd : La section des Fins compte encore de nombreux membres ? N.C. : On est 70. On a tous fait la guerre d’Algérie. Dans le Doubs, le mouvement regroupe 3 800 adhérents et concerne 250 familles sur le Val de Morteau. vités ? N.C. : Les sections participent à toutes les manifestations patriotiques. Le 11 novembre prochain, après les commémo- rations officielles, on ira se recueillir sur les tombes des sol- dats tués enAlgérie. L’un était originaire des Fins, les 2 autres de Noël-Cerneux. On se mobi- lisera ensuite pour la cérémo- nie du 5 décembre, journée de Càd : En quoi consistent vos acti-

mémoire en souvenir justement des anciens combattants d’Al- gérie. Càd : Avez-vous le sentiment que les jeunes se sentent encore concernés par ces évé- nements ? N.C. : On s’efforce de retrans- mettre aux jeunes ce que nous avons vécu. On va à leur ren- contre chaque fois qu’on peut le faire. On demande à la popu- lation de s’associer à nous pour préparer les journées patrio- tiques où nous intervenons auprès des scolaires pour appor- ter nos témoignages. Les enfants se montrent très atten- tifs. Leurs parents n’ont pas connu la guerre, c’est intéres- sant qu’on puisse leur en par- ler tout en espérant qu’ils n’aient pas à vivre un conflit au cours de leur existence. !

250 familles sur le Val de Morteau.

Propos recueillis par F.C.

Le congrès départemental de l’Union des Combattants constituait un des moments forts de l’été dans le Val de Morteau.

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D O S S I E R

La route des Microtechniques poursuit son chemin

Cours de peinture à l’huile

Une étape de plus sera franchie à la fin du mois de septembre avec l’inauguration du tron- çon reliant le secteur d’Avoudrey à celui des Âges- de-Loray. Après plusieurs années de chantier, cet- te portion de 2 X 2 voies sera enfin ouverte à la circulation. La présentation en détail de cette nouvelle route qui deviendra vite familière à tous les automobilistes du Haut-Doubs est l’occasion idéale de consacrer un nouveau dossier à cet- te R.D. 461, baptisée route des Microtechniques en hommage au savoir-faire local. La portion Avoudrey-Les Âges ne marque pas pour autant l’aboutissement de ce chantier colossal né il y a plus de 15 ans. Il reste aujourd’hui à réaliser, et d’abord à imaginer, la partie la plus difficile de cette voie destinée à relier à terme, Besançon à Neuchâtel dans les plus brefs délais. Le pas- sage de la montagne de Fuans et la déviation de Morteau sont annoncés pour 2010 ou 2015… au plus tôt. Le point sur un chantier à rallonge. Enfants : à partir de la 6 ème et adolescents de 17h à 18h30 Adultes : de 18h30 à 20h30 et de 20h30 à 22h30 Inscription auprès de M. Albert Viennet 03.81.64.06.73 ou de M. Christian Myotte 03.81.68.81.68 Salle de la Mairie à Orchamps-Vennes à partir du premier lundi de sept. 2004

La R.D. 461 limitée à 110 km/h La déviation d’Avoudrey ouverte à la circulation début octobre

Une bonne nouvelle pour les automobilistes du Haut- Doubs en partance pour Besançon. Les travaux démar- rés en 1998 sont arrivés à leur terme. 7,7 km de voies nouvelles leur seront ouverts à la fin du mois.

La facture globale de cette déviation Avoudrey-Les Âges s’élève à 21,3 mil- lions d’euros T.T.C. Ce coût qui paraît de prime abord très élevé est “rela- tivement faible” par rapport à la moyenne observée. Un kilomètre de 2 X 2 voies coûte généralement 3,8 mil- lions d’euros. Là, le kilomètre sera facturé 2,7 millions d’euros. Le temps gagné sur un trajet Mor- teau-Besançon avec cette nouvelle déviation ne devrait pas dépasser les 3 à 4 minutes, 5 tout au plus. Mais “c’est essentiellement au niveau de la sécurité que les gains seront impor- tants” estime la direction des routes que comptent Avoudrey et Flange- bouche. Mais c’est un sentiment géné- ral de soulagement qui gagne la majo- rité des habitants du Haut-Doubs, un secteur qui poursuit lentement son désenclavement. Cette déviation Avoudrey-Les Âges est la dernière grande portion de la route des Microtechniques à avoir été aménagée sans trop de contraintes techniques. Après les 2 km devant relier Les Âges à Orchamps-Vennes (à hauteur des meubles Perrin), les élus devront s’attaquer à la montagne de Fuans. Un gros morceau pour lequel rien n’est encore décidé. Nous du Conseil général. L’amé- lioration du cadre de vie des habitants des com- munes concernées sera sensible aussi. La ques- tion est plus délicate pour les quelques commerces

L e ruban sera coupé par les officiels début octobre. Juste après cette cérémonie offi- cielle, les premières voitures arrivant à hauteur des Âges-de-Loray pourront s’engouffrer sur le long ruban d’asphalte flambant neuf pour relier la sortie d’Avoudrey dans un temps et des conditions de sécurité opti- maux. L’ouverture de cette portion de route marque la fin de plus de 6 - longues - années de travaux, avec la construc- tion de 8 ouvrages d’art (ponts) tout au long de ce tracé de 7,7 km. De petits travaux connexes se poursuivront enco- re durant un trimestre, destinés notam- ment à peaufiner certains détails com- me la restructuration de carrefours à l’intérieur d’Avoudrey et l’aménage- ment d’une rue à Flangebouche. Le chantier avait commencé en 1998 par la construction de l’ouvrage d’art numéro 1 à la sortie d’Avoudrey, un pont destiné à permettre l’accès des véhicules à la commune voisine de Longechaux, par une route qui pas- sera donc sous la 2 X 2 voies. Ces 7,7 kilomètres de 2 X 2 voies, limi- tés à 110 km/h sur toute leur lon- gueur, seront jalonnés de trois échan- geurs complets : un à l’entrée d’Avou- drey (côté Morteau) sur la route

menant à Pierrefontaine-les-Varans, le deuxième à hauteur de Flange- bouche et le dernier aux Âges-de- Loray. Un échangeur complet signi- fie qu’au même endroit, on peut tout aussi bien emprunter la 2 X 2 voies que la quitter pour atteindre sa des- tination. Ni les habitants d’Avoudrey ni ceux de Flangebouche ni ceux de Loray n’ont donc été oubliés. “Ce serait

une route nationale, il n’y aurait certainement eu qu’un échangeur pour tou- te la portion. Nous avons certainement bénéficié du fait que ce soit une route départementale et que le

La facture globale s’élève à 21,3 millions d’euros.

Conseil général soit le maître d’ou- vrage” commente un spécialiste local des questions routières. Si les délais de réalisation de cette déviation ont paru longs à nombre d’automobilistes, ils sont tout à fait dans la norme de ce genre de chan- tier. “C’est vrai que les terrassements sont terminés depuis beaucoup plus d’un an. Mais il faut ensuite prendre le temps de s’occuper de toutes les structures de chaussée avec la pose de couches successives de matériaux bétu- mineux” explique-t-on au service ter- ritorial d’aménagement du Conseil général du Doubs.

Dans quelques semaines, la plupart des véhicules se dirigeront sur la nouvelle 2 X 2 voies.

devrions certainement en savoir plus en novembre prochain à l’occasion de la présentation du grand plan “Doubs 2010” que présenteront Claude Jean- nerot, le nouveau président du Conseil

général du Doubs, et sa majorité départementale. ! J.-F.H.

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La déviation Avoudrey-Les Âges à la loupe La réalisation de cette déviation a fait appel à des techniques dont certaines n’avaient jamais été employées dans les chantiers de la région. Visite guidée avec le service territorial d’aménagement. Construction

Rappel La route des

Microtechniques en date L’idée remonte à 1986, les premières réalisations ont été faites dès 1988. 16 ans plus tard, on inaugu- re un des derniers secteurs “facilement” réalisable. 1988-1989 : réalisation de la portion de 2 X 2 voies entre Éta- lans et Valdahon. 1988-1992 : travaux sur la montée du Col-des-Roches à Villers- le-Lac jusqu’à la frontière suisse. Portions de 3 voies avec créneaux de dépassement. 1991 : mise en service de la déviation d’Orchamps-Vennes. 1992-1996 : réalisation de la déviation de Villers-le-Lac. 1994-1995 : mise à 2 X 2 voies de la portion de route à hau- teur d’Épenoy et des Granges-d’Épenoy. 1996-1997 : réalisation du carrefour d’Étalans. 1997-1998 : réalisation du giratoire du Bas-de-la-Chaux entre Les Fins et Le Bélieu. 1998 : début des travaux de mise en 2 X 2 voies de la section Avoudrey-Les Âges-de-Loray. Septembre 2004 : mise en service de cette déviation d’Avou- drey et de Flangebouche.

P our l’automobiliste qui empruntera ces 7,7 km de route nouvelle, le détail qui le frappera avant tout, c’est le pont entiè- rement en bois surplombant la 2 X 2 voies à hauteur de Flan- gebouche (voir ci-dessous). Tout premier ouvrage routier entiè- rement en bois, il a été édifié aux portes du Haut-Doubs com- me un symbole du savoir-faire local. Une sorte de vitrine. Mais la déviation d’Avoudrey

cache bien d’autres prouesses ou innovations techniques. Le pont édifié aux Âges-de-Loray

béton a été rhabillé de bois, tou- jours dans l’esprit local. D’autres détails intéresseront

chantier. Autre difficulté technique : pour pouvoir construire cet ouvrage d’art n° 4 (l’échangeur d’Avou- drey situé sur la route de Pier- refontaine), il a fallu combler une faille du sous-sol d’une pro- fondeur de 40 mètres. “Afin de garantir la stabilité de l’ouvra- ge, nous avons fait un remblai de substitution assez original. Nous avons utilisé un système de couches de matériaux enve- loppées dans de la matière géo- textile qui constituait une sorte de matelas. C’est quelque chose de très novateur aussi.” Cette faille de 40 mètres était la plus importante, mais il en existait d’autres tout au long du tracé de cette déviation. Le sous-sol karstique de notre région explique le fait que les concep- teurs de cette route aient fait appel aux spéléologues régio- naux qui ont exploré cette faille. Des études géotechniques pous- sées, avec coloration afin de déce- ler l’incidence environnementa- le du projet sur les sources cap- tées, ont également été effec- tuées. “Nous avons collaboré avec le service du professeur Chauve, spécialiste bisontin du sous-sol.” L’utilisation d’un engin spécial - baptisé le Rotograd - pour régler les couches de forme constitue une autre innovation. “C’est un engin guidé par laser qui répand seul, à la cote demandée, les matériaux sur la chaussée. C’est

est particulier. Il a été conçu pour devoir assurer une protec- tion phonique. Habi- tuellement, les pro- tections phoniques sont “ajoutées” à la

les amateurs de tech- nique, comme ces ponts réalisés avec des rem- blais en terre armée. “Sur l’ouvrage d’art numéro 4 notamment, nous avons utilisé un

Les concep- teurs ont fait appel à la méthode dite “Royal”.

structure du pont, ce qui n’est pas le cas en l’espèce puisque cette protection en béton fait partie intégrante du pont. Le

système de treillis soudés, c’est une des premières réalisations de ce type au niveau national” observe un des responsables du

assez remarquable.” Enfin, les concepteurs de la déviation d’Avoudrey ont fait appel sur plusieurs endroits du tracé, à la méthode dite “Royal” pour le trai- tement des talus. Baptisée du nom de son concepteur (qui n’est autre que le frère de Ségolè- ne), la méthode “Royal” consis- te à s’appuyer sur le relief natu- rel de la pente pour aménager les talus. L’intérêt est avant tout paysager. “Plutôt que de déstruc- turer la vallée, on utilise ses failles naturelles. C’est une méthode qui avait été utilisée notamment le

long de la déviation des Hôpi- taux-Neufs, le résultat est plutôt réussi.” Les coulisses de ce long chantier permettent de mieux comprendre que construire une route ne consiste pas seulement à dérou- ler un long ruban de bitume sur un terrassement. En connais- sant toutes ces phases techniques très poussées, on comprend mieux que les travaux de ces 7,7 km de déviation se soient étalés sur 6 ans. ! J.-F.H.

Pour stabiliser l’échangeur d’Avoudrey, il a fallu combler une faille de 40 mètres de profondeur.

Un chantier né il y a 18 ans Saucissonné par tranches plus ou moins longues, le chantier pro- grammé dès 1986 entre Étalans et Villers-le-Lac, se poursuit depuis 1988, date des premiers coups de pioche. Histoire

Le pont en bois, vitrine du Haut-Doubs Une première

C’ est au cours de l’année 1986 que le Conseil géné- ral du Doubs adopte le principe de l’aménagement de la Départementale 461, reliant Éta- lans à la frontière suisse du Col- des-Roches à Villers-le-Lac. Elle est dès lors baptisée “route des Microtechniques”. L’idée de départ était la suivante, selon les élus de l’époque : “Réaliser une très bonne liaison entre le réseau auto- routier français (A 36) et la Suis- se, améliorer les relations trans- frontalières Besançon-Neuchâtel et désenclaver le Haut-Doubs hor- loger.” Cette opération s’inscrit alors dans la continuité des amé- nagements réalisés dans le cadre du contrat de plan État-Région sur la R.N. 57 (entre Besançon et le rond-point d’Étalans). Côté suisse, son prolongement est cen- sé être assuré par la liaison Neu- châtel-Col-des-Roches. Sur ce der- nier point, force est de consta-

ter le bon état d’avancement du projet helvétique avec la réali- sation il y a une dizaine d’années du tunnel sous la Vue-des-Alpes et plus récemment, le doublement de la route entre Valangin et Neu- châtel. Il reste pour nos voisins suisses à régler la question de la déviation du Locle. De 1988 à 1998, plusieurs cré- neaux morcelés ont été réalisés côté français entre Étalans et la frontière, à commencer par le court créneau à 2 X 2 voies avant Valdahon venant d’Éta- lans. Entre 1988 et 1992, c’est au tour du difficile aménagement du Col-des-Roches, avant la dévia- tion d’Orchamps-Vennes réalisée en 1991. Entre 1992 et 1996, la déviationdeVillers-le-Lac est amé- nagée. Puis en 1994-1995 le cré- neau 2 X 2 voies d’Épenoy, avant l’aménagement en 1996-1997 du carrefour d’Étalans. Enfin, der- nière phase achevée : le giratoire

du Bas-de-la-Chaux sur la com- mune des Fins, construit en 1997- 1998. Le coût de ces aménage- ments qui ont porté sur un linéai- re total de 12,4 km s’est élevé à ce jour à 35,82 millions d’euros. En cours de réalisation, il y a donc actuellement l’aménagement de la section comprise entre Avou- drey et Loray, une 2X2 voies d’une longueur de 7,7 kmdébuté en fin d’année 1998. Coût de l’opération : 21,28 millions d’euros. Approuvée par une décision du 30 septembre 2002, la prochaine programmation pluri-annuelle prévoit donc, on l’a vu, les opé- rations suivantes : entre 2003 et 2005, la reconstruction du pont de la Combe-Geay entreMorteau et Villers-le-Lac, entre 2005 et 2007, la déviation Nord-Est des Fins et à partir de 2007 seu- lement la jonction entre Loray et Orchamps-Vennes. Enfin, les ser- vices de la direction de l’amé- nagement du Conseil général du Doubs viennent de débuter l’ac- tualisation de l’avant-projet som- maire d’itinéraire de la R.D. 461 entre le carrefour d’Étalans et la frontière suisse approuvée une première fois en… 1987. À croi- re que 15 ans après, les études repartent de zéro ! “Cette nouvelle étude a pour objectifs de réexa- miner le parti d’aménagement et de définir les priorités des amé- nagements à venir” justifiait le Conseil général du Doubs. ! J.-F.H.

C onçu par Jean-Pierre Breuillot, architecte du Conseil général du Doubs, cet ouvrage entièrement en bois a été construit en vue du rétablissement d’un chemin agricole. “C’est un acte volon- taire qui a montré notre souhait de promouvoir l’industrie du

du Haut-Doubs valait bien ce petit surcoût. Les entreprises locales Clivio, Simonin et Faivre-Rampant ont été partie prenante à la réalisation de ce pont pas comme les autres que les habitants du Haut-Doubs découvriront très prochaine- ment. !

bois, tellement présente dans notre région. C’est une question d’image” souligne-t-on au Dépar- tement. L’ouvrage, d’une lon- gueur de 44 m pour une largeur de 6 m, aura coûté 610 000 euros, soit environ 100 000 euros de plus qu’un pont classique. Mais la promotion économique

Plus de 15 ans de travaux déjà.

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LES FINS MOTO CROSS 12 Septembre 2004 EXCELLENCE OPEN

sence d’une plante protégée, la gagée jaune, un petit bulbeux à la pousse très précoce, présent dans les zones de montagne, sou- Poursuite des travaux pour 2007 La déviation d’Avoudrey prendra provisoi- rement fin à hauteur des Âges-de-Loray. L’amé- nagement en 2 X 2 voies jusqu’à Orchamps- Vennes devrait être effectué d’ici trois ans. Les Âges-de-Loray trouvé avec le responsable des meubles Perrin pour éviter une emprise sur son terrain. “Son acti- vité commerciale ne sera pas per-

vent en bordure de haie. Sur ce point, les défenseurs de la nature ont obtenu gain de cause : la gagée jaune ne sera pas sacrifiée sur l’au-

turbée” assure-t-on. Les principales dif- ficultés techniques semblent donc réso- lues. Il ne reste plus au Conseil général qu’à programmer

La gagée jaune ne sera pas sacrifiée sur l’autel de la modernité !

L es 2 km séparant Les Âges- de-Loray et Orchamps- Vennes ne seront pas mis en service en même temps que les 7,7 km de la déviation d’Avou- drey. Ce petit chaînon manquant empêchera pour le moment de faire d’une seule traite la distance entre Épenoy et Fuans sur voie rapide. Il faudra encore patien- ter 3 ans pour que ces 2 km lon- geant la forêt de Loray soient mis en service à leur tour. Début octobre, les automobilistes en provenance de Besançon sor- tiront donc de la 2 X 2 voies à hauteur des Âges, à la sortie du nouvel échangeur. Ils seront diri- gés sur la route existante en atten- dant le doublement de ces voies. “Nous sommes dans les starting- blocks et prêts à entamer les tra- vaux de mise à 2 X 2 voies jus- qu’à hauteur des meubles Perrin. Normalement, ce sera fait pour 2007” avance un des responsables du dossier “route des Microtech- niques”. Deux enquêtes publiques ont été engagées pour cette por-

tion, “nous sommes dans une dynamique positive.” Plusieurs problèmes avaient com- pliqué la tâche des services lors de l’élaboration du dossier des Âges-de-Loray, notamment d’ordre environnemental. Les défenseurs de la nature ont souhaité que le Conseil général prévoit des pas- sages à faune le long de ces 2 km en lisière de forêt, un endroit où le gibier est nombreux. Selon nos sources, toute cette partie serait engrillagée de part et d’autre de la route afin d’empê- cher le gros gibier de traverser la future voie rapide. “Des pas- sages pour la petite faune sont prévus sous la chaussée.” L’éven- tualité d’édifier un passage supé- rieur, sorte de passerelle pour le gros gibier, est toujours en sus- pens. Sur ce point, les études sont quasiment bouclées. On sait déjà que l’aménagement d’un tel pas- sage à faune coûte près d’1,5 mil- lion d’euros. L’autre question environnemen- tale qui se posait concerne la pré-

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tel de la modernité ! “Le tracé de ces 2 km a été adapté pour ne pas passer sur les zones de pousse, il y aura des murs de protection à certains endroits et le terre-plein central sera élargi à un endroit précis où cette plante pousse. Les stations les plus intéressantes seront donc protégées” assure un spécialiste au Conseil général. La Direction Régionale de l’En- vironnement et le jardin bota- nique de Besançon ont été asso- ciés à cette démarche pour le moins originale. Les amoureux de la nature peuvent dormir sur leurs deux oreilles. La dernière question à régler était celle du carrefour à aménager au niveau des meubles Perrin. La solution a semble-t-il été trou- vée : un giratoire sera construit en contrebas de la 2 X 2 voies, côté Orchamps-Vennes. Le pont sera doublé, également côté Orchamps-Vennes, l’accord a été

dans ses budgets ce petit chaî- non manquant. Techniquement, tout le monde est prêt. ! J.-F.H.

Étalans-Fuans : et après ? Les questions restent à ce jour sans réponse quand il s’agit de savoir comment se poursuivra la route des Microtechniques après Fuans. Toutes les études sont remises à plat cette année. Projets

L e panneau “Fin de dévia- tion provisoire” trône toujours au pied de la 2 X 2 voies lorsque l’automo- biliste arrive à Fuans. Ce pro- visoire risque bien de s’éter- niser. En l’état actuel des études, rien ne permet de décrire le chemin qu’emprun- tera - si les travaux sont un jour réalisés - la route des Microtechniques dans sa par-

velles contraintes d’ordre envi- ronnemental, agricole ou de sécurité routière. “L’idée est de présenter la problématique générale de la route des Micro- techniques au nouvel exécu- tif qui ensuite mettra des prio- rités.” En clair, le Conseil géné- ral décidera par quel tron- çon poursuivre la route des Microtechniques : déviation de Morteau, mont de Fuans,

astronomique” commente un proche du dossier. Après un contournement de Fuans par la droite, une montée à 2 voies du Mont de Fuans avec cré- neaux de dépassement entre la route actuelle et le “rac- courci de Fuans” paraît plus plausible. Une fois arrivée au Bas-de-la-Chaux, la route devra éviter Morteau. Là non plus, le scénario n’est pas connu. Encore une fois, rien n’est tranché puisque toutes les études sont remises à plat. En somme, on oublie tout et on repart de zéro. Les premiers travaux techniques sur cette section Fuans-Villers-le-Lac ne pourraient de toute maniè- re pas démarrer avant 5 ans au minimum. La fin de la route des Micro- techniques n’est donc pas pro- grammée avant 2010 voire 2015. Mais la volonté est là : si un nouvel avant-projet som- maire d’itinéraire a été deman- dé par les élus, c’est qu’ils ont bien l’intention de terminer le travail engagé en 1988. ! J.-F.H.

tie la plus monta- gneuse, à savoir celle située entre Fuans et Villers-le- Lac. D’après nos infor- mations, toutes les

déviation de Val- dahon, réclamée également par la population et les élus locaux. Cet avant-projet som- maire d’itinéraire

L’idée d’un tunnel sous le Mont de Fuans n’a jamais été étudiée.

études qui ont été présentées jusqu’à ce jour sont actuelle- ment remises à plat par l’ac- tuelle majorité de gauche du Conseil général du Doubs, res- ponsable des travaux. En cet- te année 2004, un avant-pro- jet sommaire d’itinéraire a été lancé. Ce terme technique signifie que toutes les études faites dans le passé sont actuellement exhumées afin de prendre en compte les nou-

sera être présenté courant 2005 aux élus du Conseil géné- ral. Plusieurs hypothèses avaient été avancées par les différentes études engagées à partir du milieu des années 80 pour la portion Fuans-Villers-le-Lac. Parfois évoquée, l’idée d’un tunnel sous le Mont de Fuans, n’a jamais été officiellement étudiée. “Ce n’est pas une hypo- thèse réaliste, le coût serait

Le raccordement provisoire à la route actuelle sera effectué à cet endroit, en attendant que la voie soit elle aussi doublée.

GRANDE BRADERIE Samedi 4 Sept. De 9h à 18h Organisation :

MORTEAU ACAM (Association des Commerçants et Artisans de Morteau) avec la participation des commerçants non sédentaires

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