Journal C'est à Dire 91 - Septembre 2004

V A L D E M O R T E A U

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Toutes Menuiseries - Charpente - Rénovation

Économie

Le mortuacien Fabian Faivre rachète le complexe de loisirs Ducky à Pontarlier

BAVEREL Gilles 4, chemin du Grand mont LES ARCES 25500 MORTEAU

Le complexe de loisirs a été repris le 1 er août par Fabian Faivre, à la tête de la S.A.R.L. Urban Sports et Loisirs. Un nouveau challenge pour l’ancien responsable de Barostar qui souhaite faire de Ducky un concept unique dans la région.

Tél. 03 81 67 11 43 - Portable : 06 86 99 24 35

C’ est à dire : Vous étiez jusqu’ici responsable de l’entreprise Baros- tar, numéro 2 mondial des baromètres. Vous avez quit- té cette activité pour reprendre le Ducky Pontar- lier. Pourquoi ? Fabian Faivre : J’avais envie de me poser un peu. Rien que l’an dernier, j’ai pris plus de 90 fois l’avion pour l’entreprise Barostar ! Je cherchais une acti-

Culture

Càd : Quel est le type de clien- tèle jusqu’à maintenant ? F.F. : Nous avons beaucoup de jeunes (25-30 ans) en “open” et des personnes de 20 à 50 ans en challenges entreprises. Ce que nous voulons faire, et ça a déjà démarré, c’est proposer des formules permettant aux clients de venir se détendre en famil- le, et ce, grâce à des prix très attractifs. Par exemple, pour 20 euros, il y a une formule qui per-

La municipalité de Villers-le-Lac se désengage du centre d’animation du Haut-Doubs, non pas pour des rai- sons culturelles, mais financières. Villers-le-Lac se sépare du C.A.H.D.

vité qui me per- mettre de m’instal- ler de manière plus stable dans le Haut- Doubs. Cette oppor- tunité s’est présen- tée, je l’ai saisie. Je retrouve dans ce

met de faire du kart, de manger et de boi- re. De ce genre de for- mules, il y en aura une multitude dans les mois à venir. Toutes les semaines, nous aurons un pro-

“Devenir la référence du Haut-Doubs en matière de loisirs.”

L a municipalité de Villers- le-Lac n’a pas renouvelé son soutien financier au Centre d’Animation du Haut- Doubs. Jusqu’à présent, en échange d’une subvention de 13 000 euros, la commune se voyait proposer par le C.A.H.D. trois spectacles programmés à la salle des fêtes. “Pour nous, la montée en pression des spectacles du C.A.H.D. ne s’est pas faite conformément à nos attentes. C’était une dépense financière En moyenne, le nombre de spec- tateurs n’excédait pas les 200. Un peu juste comparé à la taille de la salle des fêtes et surtout au prix des spectacles. C’est donc en bon comptable que la mairie s’est retirée du dispositif cultu- rel proposé par le Centre d’Ani- mation du Haut-Doubs auquel participent encore Morteau et Pontarlier. Cette résolution a été prise en parfaite entente avec les diffé- rents intéressés. “Ce n’est pas la qualité des spectacles qui a moti- vé notre décision, mais bien l’ar- gument financier. J’avais déjà anticipé ce choix à l’automne der- nier en précisant à Pierre Louis que les choses pouvaient évoluer. trop importante pour un public res- treint. Il fallait être réaliste” commen- te le maire Jean Bourgeois.

Le conseil municipal n’a fait que ratifier ce qui était pressenti. Pour la saison 2004-2005, il n’y aura aucun spectacle du C.A.H.D. à l’affiche à Villers-le-Lac” préci- se-t-il. La volonté duConseil géné- ral du Doubs de supprimer pro- gressivement le soutien finan- cier qu’il apportait au C.A.H.D. pour la diffusion de ses spectacles est venue conforter le choix de la municipalité. Jean Bourgeois note aussi que la salle des fêtes est mieux adaptée pour organisées par des sociétés pri- vées qui assument les risques financiers. Ces spectacles ont fait un carton plein et la muni- cipalité a loué la salle. Au final, le bénéfice est pour l’offre culturelle qui s’étoffe dans le Haut-Doubs. Il reste à trou- ver l’équilibre entre Morteau et Villers-le-Lac. “Morteau gar- de une prédominance pour le spectacle plus intime comme le théâtre et plus ciblé. Villers- le-Lac se positionne désormais sur un registre différent.” Les deux se complètent. De son côté, le C.A.H.D. continue à faire de la production et de la diffusion sur Morteau et de la création sur Pontarlier. ! accueillir des pro- ductions qui ciblent un plus large public, comme Serge Lama ou Franck Dubosc,

nouveau projet, tout ce qui me passionne : le commercial, le service aux clients et aux entre- prises, et l’attirance que j’ai pour les sports mécaniques. Ducky est donc un bon compromis et un super challenge pour moi. Je me suis battu pour l’avoir et je compte bien le faire progres- ser. Càd : Ducky a été créé en 1996, le bowling a été ajouté au kart en 1998 et depuis quelque temps, il connais- sait un certain ralentisse- ment. Que comptez-vous fai- re pour doper la fréquenta- tion du Ducky ? F.F. : Nous voulons ouvrir Duc- ky sur le monde extérieur, atti- rer des familles complètes, ce qui n’est pas le cas pour l’ins- tant.

gramme adapté aux familles ainsi que des soirées à thème. Je souhaite qu’à moyen terme, le Ducky Pontarlier devienne la grande référence du Haut-Doubs en matière de loisirs. Càd : Par rapport à la fré- quentation actuelle, quels sont vos objectifs ? F.F. : Près de 10 000 personnes ont fréquenté le complexe l’an dernier dans le cadre des chal- lenges entreprises. Au total, il y a eu environ 20 000 clients. Avec les séminaires, le bowling, la fréquentation “open”, il fau- drait dans un premier temps augmenter l’activité de 15 %, ce serait un premier objectif. Càd : Et après, vous avez d’autres ambitions ? F.F. : Dans les trois ans, on pour- rait imaginer un agrandisse-

Fabian Faivre, jeune entrepreneur de 34 ans, plein d’ambitions pour le Ducky loisirs.

“Ce n’est pas la qualité des spec- tacles qui a motivé notre décision.”

ment du complexe. Nous avons plein de projets, notamment une discothèque. Nous voulons aller loin. Càd. : Quelle est la zone de chalandise de Ducky Pon- tarlier ? F.F. : Nous attirons des clients dans un rayon qui s’étend entre Lons-le-Saunier, Maîche et Lau- sanne-Sud. Les Suisses repré- sentent environ 25 % de la clien- tèle.

Càd : D’autres nouveautés au Ducky ? F.F. : La partie restauration a été complètement revue. Le res- taurant le Chalet propose désor- mais une carte élaborée de plats régionaux et du terroir. Cela fait aussi partie des évolutions que nous avons voulu apporter au Ducky. !

Propos recueillis par J.-F.H.

Les Fins

Le congrès départemental de l’Union des Combattants s’est tenu au début de l’été aux Fins. Pour Noël Chardon, le président de la section des Fins qui organisait cet événement, une occa- sion de revenir sur ce rassemblement et de rappeler le rôle de ces hommes qui ont combattu au service de la patrie. Anciens combattants : pour ne pas oublier

C’ est à dire : Ce congrès représentait- t-il un événement d’importance ? Noël Chardon : Oui. Rappe- lons que cette journée du 4 juillet s’est déroulée en présence d’Hugues Dalleau, le président de l’Union Nationale des Com- battants et de Bénédicte Bon- net, conseillère technique d’Ham- la mobilisation, on peut signa- ler que plus de 1 000 personnes ont pris part au défilé qui par- tait de l’église pour rejoindre le monument aux morts des Fins. À la fin de la cérémonie, Jacques Desforet, le président départe- mental a reçu la légion d’hon- neur des mains d’Hugues Dal- leau. Quatre anciens combat- tants locaux ont été également décorés. Il s’agit de Claude laoui Mekachera, le ministre délégué des anciens combat- tants. Pour vous donner une idée de

Faivre-Roussel, Jean Vermot, Michel Boucard et Jean-Marie Billod-Laillet. Càd : La section des Fins compte encore de nombreux membres ? N.C. : On est 70. On a tous fait la guerre d’Algérie. Dans le Doubs, le mouvement regroupe 3 800 adhérents et concerne 250 familles sur le Val de Morteau. vités ? N.C. : Les sections participent à toutes les manifestations patriotiques. Le 11 novembre prochain, après les commémo- rations officielles, on ira se recueillir sur les tombes des sol- dats tués enAlgérie. L’un était originaire des Fins, les 2 autres de Noël-Cerneux. On se mobi- lisera ensuite pour la cérémo- nie du 5 décembre, journée de Càd : En quoi consistent vos acti-

mémoire en souvenir justement des anciens combattants d’Al- gérie. Càd : Avez-vous le sentiment que les jeunes se sentent encore concernés par ces évé- nements ? N.C. : On s’efforce de retrans- mettre aux jeunes ce que nous avons vécu. On va à leur ren- contre chaque fois qu’on peut le faire. On demande à la popu- lation de s’associer à nous pour préparer les journées patrio- tiques où nous intervenons auprès des scolaires pour appor- ter nos témoignages. Les enfants se montrent très atten- tifs. Leurs parents n’ont pas connu la guerre, c’est intéres- sant qu’on puisse leur en par- ler tout en espérant qu’ils n’aient pas à vivre un conflit au cours de leur existence. !

250 familles sur le Val de Morteau.

Propos recueillis par F.C.

Le congrès départemental de l’Union des Combattants constituait un des moments forts de l’été dans le Val de Morteau.

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