Journal C'est à Dire 91 - Septembre 2004
5
V A L D E M O R T E A U
En bref
Les Combes
Démission sur fond de polémique Début juillet, 6 élus du conseil municipal des Combes, membres de l’opposition, ont démissionné esti- mant ne pas être écoutés par la majorité.
" Bateau “Un nouvel espace flottant” au Saut du Doubs. C’est ain- si que la compagnie Droz-Bar- tholet qualifie le nouveau joyau qui vient d’entrer en service sur les bassins du Doubs : l’Odyssée. Entre l’étude et la réalisation, il aura fallu 3 ans pour mettre ce projet à flot. Construit à Mulhouse, ce nou- veau navire allie technologie et respect de l’environnement : aucun rejet à la rivière. Il est équipé d’une nouvelle ban- de-son déclenchée par G.P.S., avec ambiance musicale et bruitages, mis en scène visuel- le et jeux de lumière. D’une longueur de 23 mètres, il peut accueillir 250 passagers (ou 130 couverts). Son coût avoi- sine les 750 000 euros. " Vitrines L’opération “les vitrines du tourisme comtois” menée en juin dernier avec les com- merçants de Morteau a ren- contré un vif succès. 25 bul- letins ont été déposés dûment remplis par les enfants de 6 à 11 ans et donc 25 familles du Haut-Doubs ont été récom- pensées avec des accès dans les différents sites touristiques de la région. D’autres opéra- tions de ce même type seront reconduites dans les pro- chains mois avec un public différent. C ompte tenu des évo- lutions réglemen- taires de la loi Mon- tagne, on na plus darguments à opposer. Juridi- quement, ça rentre dans les clous , observe François Devaux de la Commission de Protection des Eaux. En août 1996, lassociation, sap- puyant sur les dispositions de la loi Montagne du 9 janvier 1985 qui interdisait, par exemple, les constructions en discontinuité par rapport au bâti existant, conteste la première version de la Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux censée quand, suite aux évolutions de la loi Montagne modifiée par la loi dite S.R.U. du 13 novembre 2000, la commune du Bélieu approuve la révision du P.O.S. préalable au lancement de la Z.A.C. qui couvre alors une surface de 25,1 ha. Estimant que cette zone nest tou- jours pas conforme à la loi Mon- tagne, la Commission saisit une nouvelle fois le tribunal admi- nistratif. Elle dénonce à lépoque dautres irrégularités du P.O.S. comme labsence dun schéma das- sétendre sur une qua- rantaine dhectares. Le tribunal administratif lui donne finalement raison en janvier 1999. Second épisode du conflit en février 2002
L e 6 juillet, Joseph Moner- Banet, maire des Combes, a reçu par cour- rier la démission de 6 de ses conseillers municipaux sur 15. Tous étaient des élus de lop- position conduite par Joseph Cue- not, lancien maire battu aux der- nières élections après 24 années de mandat. Jai accepté leur démission dont les motifs princi- paux avancés étaient des propos non écoutés , une censure des idées émises doù une impos- sibilité dexercer leur mandat cite Joseph Moner-Banet, taxé davoir muselé une partie de son équipe municipale.
nisme, lenvironnement et lagri- culture, à des représentants de lopposition. Or, la volonté dapai- ser les divergences politiques au bénéfice de lintérêt général com- munal ne semblait venir que dun côté. Chose rare, le maire sortant Joseph Cuenot a refusé de fai- re la passation de pouvoir. Pen- dant une semaine, avec laide de la secrétaire de mairie, jai dû fai- re le point sur les dossiers muni- cipaux. Ensuite, jai proposé un poste de deuxième adjoint à Phi- lippe Balanche, membre de lop- position, qui la rejeté. Dès le départ, la cohabitation était
bancale. Ils ont com- mencé à ne plus venir aux réunions de conseil, ni aux réunions de com- missions dont ils avaient pourtant la pré- sidence. Ces gens se sont mis hors jeu tout seuls.
Ce reproche étonne le premier magistrat de la commune qui estime avoir joué la carte de la conciliation dès les pre- mières heures de son mandat. Jai été élu
Le conseil pourra repartir sur des bases plus saines.
Joseph Moner-Banet : Les conseillers démissionnaires se sont mis hors jeu tout seuls.
qui les ont poussés à prendre leur décision, si ce nest ce manque découte de la part du maire en place. Mais dans le village, certains habitants ont une autre lecture de la situation municipale, invo- quant le conflit de personnes comme source de tous les maux. Dautres estiment que lancien maire Joseph Cuenot na jamais vraiment digéré sa défaite alors quil était presque convaincu de repartir pour un nouveau man- dat. ! T.C.
té de dire à lécoute des propos tenus par le maire. Les 3 et 10 octobre, les Comboyards seront appelés aux urnes pour élire 7 nouveaux conseillers (avant ces 6-là, un élu avait déjà démissionné). Pour linstant, de leur côté, les démissionnaires ne souhaitaient pas réagir. Nous avons écrit une lettre très motivée qui sera ren- due publique lors du prochain conseil municipal en septembre. Pour linstant, nous ne voulons pas faire de commentaire, cela viendra en temps et en heure. Ce
que je peux dire, cest quil y a deux ans, pour les mêmes motifs, un conseiller municipal avait déjà démissionné. Pour nous, il y a une goutte deau qui a fait déborder le vase. Mais à ce jour, nous ne voulons pas en dire plus sur la situation explique Phi- lippe Balanche, qui estime quaprès 21 ans passés au conseil, la décision dune démis- sion ne se prend pas à la légè- re. Les démissionnaires veulent res- ter discrets sur leur position sans détailler davantage les raisons
Joseph Moner-Banet prend du recul par rapport à ces événe- ments qui ont secoué son conseil. Pour moi, cette démission a été un mal car ce nest pas valori- sant daccepter le départ de 6 conseillers pour un maire. Dun autre côté, je me dis que le conseil pourra repartir sur des bases plus saines. Nous allons tra- vailler de façon plus détendue. Un mal pour un bien est-on ten-
avec une voix de majorité. Jai donc compris dès le lendemain de lélection que la tâche serait dif- ficile. Néanmoins, jai souhaité travailler en bonne entente avec tous mes conseillers en proposant des postes à responsabilité aux membres de lopposition. Quand nous avons constitué les 10 com- missions de travail, jai proposé la présidence de 5 dentre elles, et pas des moindres, dont lurba-
Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux : il n’y a plus d’opposition Ramenée à une dizaine d’hectares, la dernière mou- ture du projet ne suscite plus de contestations de la part de la Commission de Protection des Eaux (C.P.E.P.E.S.C.), longtemps hostile au projet. La procédure d’enquête publique devrait être lancée à la rentrée. Les Fins Zoom Franche Comté
Agencement migre au Bas-de-la-Chaux Cette société spécialisée dans l’agencement de magasins et notamment de pharmacies se sen- tait de plus en plus à l’étroit dans ses locaux, loués rue de la patinoire à Morteau. U n concept qui fait mouche. Dici le mois de décembre, Franche-Comté Agencement prendra possession de ces nouveaux locaux actuellement en cours de construction près du rond-point du Bas-de- la-Chaux, juste à côté de la discothèque. Ce vaste bâtiment de 1 600 m 2 abritera les ateliers et les bureaux dune entreprise fondée en 1997 par Chris- tian Jacquenot. Elle était déjà implantée aux Fins dans un petit local près des cycles Billod. Avant de décéder subitement en 1999, Christian Jacquenot avait mis au point concept Pharma-line avec larchitecte bisontin Claude Droz. Ce concept réunit plusieurs entreprises francs-comtoises dont Franche-Comté Agencement qui constitue lunité de fabrication et dassemblage et de pose. Il fait lobjet dun brevet déposé , indique Joseph Baudot, le gérant actuel qui a repris lentreprise en 2000 avec 2 associés : Raphaël Montavon, le chef mon- teur et Jean-Louis Chopard, le chef datelier. Exposé en 2000 à Paris, au salon international de la pharmacie, Pharma-line a suscité un vif intérêt. Cest de là quest parti notre développement. Cette activité en plein boom a dabord généré un transfert à Morteau dans des locaux aujourdhui inadaptés à la croissance dune entreprise qui compte aujourdhui 14 salariés. Si lon voulait poursuivre notre développement, il était nécessaire de construire un nouveau bâtiment. Ouver- ture prévue en décembre. !
sainissement à léchelle commu- nale, la prise en compte insuffi- sante du dépôt souterrain de 9 000 m 3 de broyats de déchets ménagers enfouis sur le site après la fermeture de la déchetterie de Morteau en mai 1991, la question du passage de la route des Micro- techniques Amenés à réviser leur copie, les élus de la Communauté de com- munes du Val de Morteau ont fina- lement présenté en janvier 2004 une première ébauche dun dos- sier réduit à une surface de 10,5 ha, dont 8,5 ha réservés aux futures activités, le reste étant située en cette première réunion tout com- me à celle qui sest tenue le 9 juillet dernier. On a pris acte que les élus ont fait évoluer leur projet, ce qui nous satisfait. On remet en cause aujourdhui la loi Montagne dont le volet protection a pratiquement disparu. Cette notion de discon- tinuité est désormais galvaudée à nos yeux estime François Devaux. Aujourdhui, concernant la Z.A.C. du Bas-de-la-Chaux, la Commis- sion de protection souhaite quil zone inconstructible. Pour éviter que laffaire soit une énième fois portée devant les tri- bunaux, un membre de lassociation était convié à participer à
Une surface de 10,5 ha dont 8,5 ha réservée aux futures activités.
Ce vaste bâtiment de 1 600 m 2 abritera les ateliers et les bureaux.
ny ait pas de dépassement. Elle sera également très vigilante sur la question des rejets. On espè- re foncièrement que cette Z.A.C. devienne une vitrine en matière
dintégration dans lenvironne- ment. Malgré plusieurs sollicita- tions, les élus de la Communau- té de Communes nont pas sou- haité sexprimer sur le sujet. !
Made with FlippingBook Learn more on our blog