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28 octobre 2019 N° 258

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Un Villérier aux Jeux Olympiques. Martin Dougoud, kayakiste originaire de Villers-le-Lac, défendra les couleurs de la Suisse, son autre pays, aux prochains J.O. de Tokyo. (page 18) Municipales : repart, repart pas ? Deuxième volet de notre enquête sur les maires du Haut-Doubs, avec le Plateau de Maîche-Le Russey et le secteur de Pierrefontaine-Valdahon. (Le dossier en 19 à 23) Maîche : vieillir au pays. Maintien à domicile, M.A.R.P.A., E.H.P.A.D., la société doit s’adapter au vieillissement de la population. (pages 30-31) Juliette Jimenez bon pied bon œil. Elle fut dans les années cinquante la toute première patronne d’une entreprise de travaux publics. À bientôt 102 ans, la Mortuacienne est toujours alerte. (page 47)

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R E T O U R S U R I N F O

L’Accompagnement aux démarches numériques a fait ses preuves

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Indignité Il sème le vent mauvais et récolte la tempête. Le conseiller régional du Rassemblement national Julien Odoul, en invectivant une mère de famille française accompagnée de son fils a craché à la figure de la République. Quelle que soit l’opi- nion que l’on puisse avoir au sujet du voile, ce n’est certainement pas en attisant le feu ainsi que l’on par- viendra à apaiser un débat sans doute nécessaire, mais tué dans l’œuf par une méthode indigne. Les paroles transpirantes de haine de cet élu local aux convictions chan- geantes - il est passé du P.-S. à l’U.D.I. avant de tomber dans les bras du F.N. - devraient lui valoir une exclusion permanente de l’hé- micycle régional. Comment, après une telle scène, nos concitoyens peuvent-ils avoir une idée saine de la démocratie représentative ? En répandant ainsi sa haine au grand jour, le jeune coq R.N. décrédibilise la fonction, déclasse un peu plus encore le parti auquel il appartient et déshonore sa propre personne. Aveuglé par ses sombres fantasmes, il n’a sans doute pas conscience non plus qu’en stigmatisant ainsi une femme visiblement musulmane, c’est une communauté tout entière qu’il insulte. Sous couvert d’une opposition farouche à toute forme de communautarisme, les repré- sentants du R.N. donnent justement à la France le bâton pour se faire battre, attisent la confrontation des cultures et, in fine , sont sans doute responsables quelque part de la haine en miroir que nous renvoient les plus radicaux des islamistes qui sombrent dans la violence. La vio- lence verbale d’un Julien Odoul pro- voque des dégâts à long terme, abî- mant une concorde nationale qui se délite un peu plus chaque jour. En stigmatisant cette femme, il se trompe de combat. Aurait-il réagi ainsi si à la place de cette dame d’origine étrangère avait été assise une religieuse française parée d’une coiffe sur la tête ? Certainement pas. Alors que le signe vestimentaire serait tout aussi ostentatoire, il n’y aurait rien trouvé à redire. La loi française ne mérite sans doute pas d’être amendée sur cette question où plus les interdits se multiplieront et plus de telles dérives se repro- duiront. Le vivre ensemble, c’est l’acceptation de la différence, dans la limite toutefois du respect de la dignité individuelle. n Jean-François Hauser

C hantal et Gérard Robert doivent refaire leurs cartes d’identité. Pas forcément très à l’aise avec l’informatique et l’outil Internet, ils ont fait le dépla- cement de Thiébouhans à Char- quemont en cematin du 4 octobre. Direction l’agence du Crédit Agri- cole où un agent, Geneviève Mag- nin, attend le couple. C’est elle qui les guidera dans les méandres du site Internet de l’agence natio- nale des titres sécurisés. Depuis un an, quatre agents bancaires du Crédit Agricole de Charque- mont sont habilités par la préfec- ture du Doubs à recevoir les usa- gers pour ce genre de démarches administratives. Avec l’agence de Saint-Vit, Charquemont est la pre- mière à avoir testé ce dispositif baptisé A.D.N. (comme Accom- pagnement aux démarches numé-

riques) qui semble faire ses preuves. “Sur les 10 premiers mois de test, nous avons déjà effectué 530 démarches pour 450 usagers différents, dont la moitié à l’agence de Charquemont, ce qui repré- sente 1 à 1,5 usager par jour et par agence” note la direction de la banque régionale. 40 % de ces usagers ne sont pas des clients Crédit Agricole. “74%des usagers que nous avons reçus sont des actifs âgés de 30 à 50 ans. Ce ne sont donc pas que des personnes âgées, loin de là” précise Olivier Magnin, le directeur de l’agence charquemontoise. Ce nouveau service en milieu rural, né d’un partenariat inédit entre l’État et une entreprise régionale, a trouvé sa place à l’heure où d’autres ser- vices publics désertent la cam- pagne. n

Les élèves horlogers à l’école franco-allemande

par Shéhérazad Silvestre (pro- fesseure d’allemand), cet échange franco-allemand avait pour objec- tif la création de six cadrans, grâce aux partages des tech- niques horlogères et bijoutières des deux établissements jumelés. “Ce qui est intéressant, c’est de leurs montrer ce qu’ils n’ont pas à Pforzheim” déclare Florent Lecomte (professeur en atelier d’horlogerie). “Ainsi ils ont pu découvrir la découpe laser ou encore le squelettage.” Les élèves allemands ont également béné- ficié d’un échange culturel lors d’une sortie à Besançon, pendant laquelle les élèves français ont été les véritables ambassadeurs du patrimoine régional. “Cet échange a été un beau voyage culturel, technique mais aussi lin- guistique grâce à nos collègues français et allemands, que nous espérons tous pérenne” conclut M me Silvestre lors de la cérémonie de remise des projets par le maire de Morteau Cédric Bôle. Les élèves français ont maintenant hâte de vivre ces deux semaines d’échanges… côté allemand. n

1 8 élèves, 6 montres et un échange Erasmus, voilà le quotidien des six élèves allemands de Pforzheim (Alle- magne) et des douze élèves fran-

çais en première et terminal B.M.A. horlogerie et bijouterie de Morteau du lycée Edgar-Faure pendant près de deux semaines (du 7 au 18 octobre dernier). Initié

Les élèves horlogers des deux lycées, français et allemand, ont vécu une dizaine de jours riches en expériences.

Chantal et Gérard Robert, entourés des dirigeants du Crédit Agricole, des élus locaux et du préfet du Doubs.

Le carton du biathlon à Arçon L e championnat de France de biathlon d’été (Summer Tour) a fait étape à Arçon samedi 19 et dimanche 20 octo- bre. Près de 4 000 personnes ont assisté dimanche aux épreuves de poursuite au stade Florence- Baverel dont la piste a été rallon- gée de 800 mètres. Simon Des- thieux s’est imposé chez les hommes et Anaïs Bescond chez les femmes. À noter la victoire de Sébastien Mahon, le sociétaire de l’entente saugette de Ski, qui s’impose chez les U21. Il remporte ainsi la première course nationale de sa jeune carrière de biathlète,

AL. CL TRUCTEUR ONS D’UN C ANTIES R LES GA O

chez lui à Arçon. De quoi ravir l’Entente sportive saugette et son président Joël Pourchet qui a accueilli cette manifestation. Une bonne préparation pour Martin Fourcade ou encore Quentin Fillon-Maillet. La saison de biath- lon débute le 30 novembre en Norvège avec un passage au Grand Bornand du 19 au 22 décembre. n Simon Desthieux, le vainqueur du championnat de France.

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré : L. Cuenot, Ph. Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Un public venu nombreux à Arçon.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2019

Crédits photos : C’est à dire, Bouge ton Val, Gazouillis du Plateau, Maxime S. Photographie., Mundial Sisters.

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Fermeture de la route : des gagnants, des perdants Montlebon La réouverture de la route entre Morteau et Montlebon était attendue de pied ferme. Une commerçante a perdu 40 % de son chiffre. D’autres s’en tirent mieux. Des dossiers d’indemnisation seront examinés.

I l y a ce calme, inhabituel. La fermeture de la route départementale 48 don- nant accès à Morteau a rendu aux riverains du bas du

vent plus de ces camions et voi- tures utilisant la voie commu- nale, trop petite pour digérer un flux ininterrompu. Au milieu, des commerçants du village s’inquiètent. Certains ont perdu beaucoup de la fer- meture de la route décidée le 2 septembre par le Conseil départemental pour permettre la création d’un ouvrage favo- risant les mobilités douces. Il faut donc rajouter 8 km supplé- mentaires pour rejoindre Mor- teau et parfois 15 minutes de trajet en plus. Conséquence directe : les clients de Morteau ne viennent plus à Montlebon. “J’ai perdu 40 % de mon chiffre d’affaires sur cette dernière fer- meture, 20 % lors de la première fermeture entre juin et juillet” annonce Aline Losa du salon de coiffure “Aline” au centre de Montlebon. Ses clients absents, la gérante s’est rendue chez eux pour des coiffures à domicile afin de limiter l’impact. Après avoir interpellé les services du Conseil départemental, elle

village une certaine tranquillité. Terminée la pollution sonore des 3 000 véhicules par jour. À l’inverse, les riverains du hameau de Cornabey n’en peu-

Le salon de coiffure d’Aline Losa, au centre de Montlebon,

pâtit de la fermeture de la route.

ter des denrées alimentaires ici plutôt que perdre un temps pré- cieux sur la route pour se rendre à Morteau. “En juillet, nous avions senti une plus forte baisse car l’école était fermée. Là, nous avons même beaucoup plus de clients le week-end” témoigne une autre commerçante. La municipalité de Montlebon, consciente de l’impact de la fer-

bénéficiera comme d’autres com- merçants qui en feront la demande d’une indemnisation

meture, a demandé au Dépar- tement d’installer des panneaux afin d’informer les automobi- listes de l’ouverture des com- merces. “Nous avons fait ce qui était dans nos compétences” explique mairie. En 2020, de nouveaux travaux sont annoncés du 1 er avril au 30 octobre. Heureusement pour les commerçants et les habi- tants, la voie ne sera pas fermée. Un alternat sera mis en place. n

en fonction de la perte. “En attendant de la recevoir, il faut payer les factures…” s’in- quiète la responsable qui a puisé dans sa trésorerie.

“Beaucoup de clients le week-end.”

La voie communale Montlebon-Grand’Combe-Chateleu souffre du passage de nombreux poids lourds.

En revanche, d’autres commer- çants ont été moins impactés. Les habitants ont préféré ache-

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L’ Amicale du Centre Hospitalier de Mor- teau, présidée par San- dra Boudraa, participe cette année à l’organisation du Marché de Noël qui aura lieu à l’E.H.P.A.D. 2 (pavillon Les Mon- tagnons) les 22 et 23 novembre en partenariat avec l’association l’Âge d’Or présidée par M.André Bono. Cette nouvelle amicale com- prend 60 salariés et retraités dont un conseil d’administration

de 10 personnes. “Les résidents sont ravis d’ouvrir à nouveau leur porte et d’accueillir petits et grands à l’occasion de cet évé- nement traditionnel de fin d’an- née. Au programme de ces deux après-midi, nous aurons le vin chaud de l’avent, jus d’orange chaud, bière de Noël, dégustation d’escargots, gâteaux maison, soupe aux pois, etc.” énumère Sandra Boudraa. Divers articles seront proposés à la vente ces deux jours-là :

sujets en couture, sel aroma- tisé, tapenades, bougies décorations diverses…Des artisans (profes- sionnels et amateurs) seront présents : Bijoux, avec les fan- taisies de Sandra, décoration de Noël avec Sab’ bricole, pré- parations culinaires et bien- être avec Les délices de Marion et stands divers “Nous vous attendons nombreux pour cette manifestation de fin d’année” ajoute la présidente. n

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Trop de bruit à la station de lavage L’Éléphant bleu ? Morteau C’est du moins le sentiment d’une locataire de la copropriété Saint-Michel qui réclame des mesures sonores et des travaux d’insonorisation sans avoir l’impression d’être entendue.

réglementé et contrôlé. Il demeure inférieur au bruit urbain ambiant. Le système de vidéo- surveillance installé sur l’équi- pement permet de constater une utilisation très faible de nuit.” La commune indique également que “les gérants de la station viennent d’investir dans un por- tique de lavage intérieur dont l’isolation phonique et le fonc- tionnement portes fermées devraient pouvoir garantir une très faible incidence sonore sur le voisinage…” Ces explications n’ont pas donné lieu à d’autres échanges avec la copropriété Saint-Michel. Esti- mant que les nuisances étaient toujours aussi dérangeantes, Hélène a continué à s’en plaindre auprès de la mairie, sans cher- cher à joindre les gérants de la station. “Comme cette station est accessible 24 heures sur 24, on

La locataire qui vit juste au-dessus de la station de lavage auto- matique se plaint des sifflements et bruits de moteurs qui entraînent les rouleaux de lavage.

E lle en vient presque à regretter la canicule avec ses mesures de restrictions qui inter- disaient le lavage des véhicules. “L’assurance de nuits tran- quilles” , explique Hélène qui ne souhaite pas afficher son iden- tité. Le premier signalement des nuisances sonores émanant de la station L’Éléphant bleu

remonte à l’été 2017.À l’époque, il s’agissait d’une démarche engagée au niveau de la copro- priété qui réclamait l’interven- tion de la mairie. Laquelle avait répondu en août que des échanges avaient eu lieu entre le maire Cédric Bôle et les gérants de la station. Le courrier mentionnait notamment que “le bruit du système de lavage est

Parfaitement au courant de cette affaire, Cédric Bôle le maire indique à son tour. “On a bien pris connaissance des doléances de cette personne qui est la seule à se plaindre aujourd’hui. On travaille en col- laboration avec les gérants pour trouver des solutions. On cherche actuellement un cabinet pour effectuer des mesures et les gérants projettent également de renforcer l’isolation du bâtiment de lavage couvert.” n F.C.

marche. “Cette extension est équi- pée de portes qui restent souvent ouvertes, ce qui amplifie les nui- sances.” Sur ce, elle a contacté

sion qu’on me balade.” Contacté, le gérant de la station estime quant à lui qu’il y a “zéro souci. Cette station de lavage existe depuis plus de 20 ans. On a refait un bâtiment spécifique avec des portes qui ferment pour réduire encore le bruit. Il y a très peu d’utilisations la nuit comme le confirme la caméra de surveillance. Cette locataire exagère. Elle en fait une affaire personnelle et aujourd’hui on se demande si l’on ne va pas la poursuivre en justice.”

plusieurs fois les ser- vices techniques de la mairie qui lui ont répondu que des mesures de bruit allaient être faites ainsi que la vérification des

peut être dérangé ou réveillé très tard ou très tôt, soit entre 5 heures et 23 heures en semaine comme le week-end” dit- elle. Habitant juste au-des-

“J’ai l’impression qu’on me balade.”

sus de l’extension, elle se plaint notamment du bruit desmoteurs entraînant les rouleaux et des sifflements de l’installation en

travaux d’isolation de l’extension. “On me répond la même chose depuis plus d’un an et rien n’est engagé. J’ai clairement l’impres-

Le bâtiment en tôle et plexiglas est insuffisamment insonorisé aux dires de la locataire.

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83 784 euros pour clôturer le stade Montlebon Les travaux de mise en conformité du terrain de foot- ball de Morteau-Montlebon sont nécessaires à ce niveau de compétition. Les deux communes ont investi.

En bref…

l Calendrier Attention : démarchage publi- citaire abusif. Les sapeurs-pom- piers du Doubs alertent les com- merçants, entrepreneurs et industriels du département que des démarches commerciales agressives se revendiquent injustement des sapeurs-pom- piers locaux. “Les seules actions légitimes sont celles effectuées au profit des amicales de sapeurs-pompiers du Doubs pour leurs calendriers annuels et de l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Doubs pour la revue le Sapeur- Pompier Comtois ainsi que pour son agenda à tirage limité” pré- cise le capitaine Jean-Pascal Caillaud. l Concert Les Amis des concerts d’orgue de l’Église réformée du Locle organisent un concert trompette, orgue et récitant sur le thème “Bach et le fils maudit” dimanche 17 novembre à 17 heures au Temple du Locle. Avec David Mercier à la trompette, Anne Chollet à l’orgue et Jean Chollet, récitant. Œuvres de Jean- Sébastien et Wilhelm Friede- mann Bach. Entrée libre, col- lecte vivement recommandée.

C ommencés le 1 er octo- bre, les travaux de mise en conformité du stade synthétique de Morteau-Montlebon, situé sur la commune de Montlebon, doi- vent permettre à l’équipe fanion de disposer d’un terrain homo- logué à ce niveau de compétition (National 3). “C’était une obli- gation de la Fédération française de football de les réaliser. Nous bénéficions

d’une déroga- tion qui a pris fin. Les deux communes, Morteau et Montlebon, se sont engagées et

Morteau abonde

Fabien Bez, adjoint aux sports à Montlebon.

autant que Montlebon.

de même 83 784 euros. “Nous avons décidé de clôturer les deux stades pour éviter également les incivilités comme les filets cou- pés, les rodéos à moto sur le stade…” , poursuit Fabien Bez, adjoint en charge des sports à Montlebon. La particularité de

gogne-Franche-Comté s’ajoute aux 39 392 euros versés par Montlebon et 39 392 euros par Morteau. Il fallait bien cela pour le club phare du Pays Horloger qui a, rappelons-le, battu sur sa pelouse son voisin Pontarlier

la structure est d’être utilisée quotidiennement. Le périsco- laire, les écoles, le club de foot, les pompiers, la section foot de Jeanne-d’Arc… profitent par exemple du synthétique. Une participation financière de 5 000 euros de la Ligue de Bour-

dans le derby du Haut-Doubs en début de championnat. Le F.C.M.M. peut compter sur le fameux 12 ème homme. Face à Pontarlier, 900 spectateurs étaient présents et autant le 13 octobre lors de la Coupe de France face à l’A.S.M. Belfort. n

nous les en remercions” témoigne Pascal Boillot, le président du F.C.M.M. Même si le club était resté au niveau inférieur (régional), il aurait été contraint de posséder cette structure… qui coûte tout

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V A L D E M O R T E A U

5 000 euros pour attirer des médecins Santé Est-ce à une mairie de sortir le carnet de chèques pour attirer des médecins ? Morteau, confrontée au départ de nombreux praticiens à la retraite, pense que oui. Voici son plan.

La maison médicale à Morteau.

E n avril dernier, le journal C’est à dire a consacré un article à la pénurie deméde- cins qui guette leVal deMor- teau. 7 sur les 18 qui exercent dans le Val de Morteau ont annoncé leur désir d’arrêter d’ici 2022, dont 5 pour la seule ville de Morteau, 2 pour Vil- lers-le-Lac. Une arrivée d’unmédecin (femme) a été actée le 1 er juillet dernier à Morteau. “Le besoin à court terme peut être supérieur à cinq médecins” admet la commune, classée en zone d’action complémentaire dans le zonage conventionnel des médecins généralistes 2018.Afin de conserver une présence médicale de qualité et en complément des aides pouvant être mises en œuvre par l’Assurance Maladie et l’Agence Régionale de Santé dans les territoires en tension, une aide à l’installation de 5 000 euros a été décidée par les élus. Maison des internes : 5 logements pour les accueillir La commune va créer une “maison des internes” à proximité de l’hôpital de Morteau et mettre à disposition 5 logements aux élèves de médecine en stage dans l’établissement. Des spécialistes mais aussi des médecins de garde pourront en profiter. Un tel équipement évitera aux professionnels de longs déplacements. L’hôpital de Morteau a besoin de ces “recrues”. n

Cette aide serait versée aux personnes répondant à certains critères comme exercer à temps plein, à Morteau, 5 jours sur 7, avec une participation à la permanence des soins, sur une durée d’exercice libéral minimale continue de 3 ans. “Notre action ne se limite pas à 5 000 euros, indique le maire Cédric Bôle. Nous voulons accompagner les nouveaux médecins sur un package en les aidant à trouver un logement, en les accompagnant pour trouver un mode de garde d’en- fants, leur montrer que notre territoire est attractif.” Tous les élusmortuaciens ont compris le défi à relever et ont voté à l’unanimité cette aide. “C’est formidable de se battre pour l’instal- lation de nouveaux médecins, admet Jacqueline Cuenot-Stalder, conseillère municipale, mais je regrette que l’on ne fasse pas également lamême chose ou au minimum une participation aux frais de déplacement pour les auxiliaires de vie et infirmières dans les E.H.P.A.D. (établissements d’hé- bergement pour personnes âgées dépendantes), l’A.D.M.R., l’hôpital de Morteau, qui connaissent des diffi- cultés financières et sont indispensa- bles pour l’accompagnement de nos aînés.” Selon le maire de Morteau, “cette compétence n’appartient pas à lamairiemais auDépartement.” Pour- quoi aurait-on la compétence pour les médecins et pas les autres pro- fessions ?Morteau, comme Pontarlier, Valdahon, Saint-Hippolyte, et bien d’autres, a pris la mesure du pro- blème. n E.Ch.

Entreprises Le club affaires soutient la race comtoise

Une quarantaine d’entreprises du Val de Morteau réunies au sein du club affaires vélo et badminton ont contribué à l’acquisition d’un cheval comtois reproducteur qui sillonnera la France pour promouvoir la race.

L’ initiative est signée Jacqueline Cuenot- Stalder, la conseillère départementale du Val de Morteau qui a souhaité faire se rencontrer deux mondes

tie. D’où l’idée de solliciter les chefs d’entreprise pour sou- tenir la race” observe M me Cuenot-Stalder. C’est ainsi que l’idée de finan- cer l’acquisition d’un étalon

qui se côtoient finalement peu, celui des éle- veurs et celui des chefs d’entre- prise. L’élue a réuni lors d’une

reproducteur est née. Une quaran- taine d’entreprises du secteur y sont donc allées de leur participation, met- tant entre 50 et

“Nous ne nous attendions pas à un tel engouement.”

soirée au Gardot les repré- sentants de la filière équine comtoise et les membres du club affaires du Val de Mor- teau. “Les éleveurs me font régulièrement part de leurs difficultés, parfois de leurs inquiétudes sur l’avenir de la filière. On sait aussi que les membres du club affaires sont vraiment attachés à leur territoire et à son patrimoine. Le cheval comtois en fait par-

500 euros chacune afin de réunir la somme pour acheter ce cheval d’une valeur de 5 500 euros. Galopin de Jamond, c’est son nom, est un fier comtois issu du G.A.E.C. Bart à Fertans, il a gagné le concours de Maîche il y a quelques semaines à l’occasion du cen- tenaire de ce concours. L’équidé partira dans les pro- chains jours sur les routes

Le cheval Galopin de Jamond a été financé 5 500 euros par les donateurs du club affaires.

une vraie satisfaction” note Fabien Droz-Vincent, le pré- sident du club affaires. Le cheval restera la propriété du club affaires qui le met à disposition des éleveurs fran- çais. n J.-F.H.

France pour pérenniser la race de trait comtoise et por- tera les couleurs du club affaires du Val de Morteau. “Nous ne pensions pas que cette action allait provoquer un tel engouement auprès des entrepreneurs locaux, c’est

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V A L D E M O R T E A U

Bouge ton Val, sentinelle de l’environnement Morteau La réduction des déchets et plus largement la sensibilisation à toutes les questions environnementales : tel est l’objectif poursuivi par l’as- sociation Bouge ton Val présidée par Claire Reymond.

D es enfants, des seniors, des jeunes… Ils étaient encore plusieurs dizaines le 19 octo- bre dernier à s’être mobilisés, sac-poubelle dans une main et pince à déchets dans l’autre, pour sillonner le secteur de la gare et du stade àMorteau. Après avoir écumé le Bois Robert et certaines rues du centre-ville les mois précédents, ils ont ciblé un autre quar- tier de la ville. Ces sentinelles de l’en- vironnement ont répondu à l’appel de

ajoute-t-elle. L’association ne veut pas situer dans le champ de la culpabilisation. “Nous sommes tous responsables de cette ques- tion, pas dans le sens coupables, mais en tant qu’acteurs. Si on attend que ce soit les institutions qui donnent le tempo, on attendra longtemps. On peut tous à notre échelle faire des petites choses.” Après une première opération en juin, une seconde en juillet et une troisième en septembre, ce quatrième samedi de

nettoyage a fait connaître un peu plus les actions de l’association Bouge ton Val. À chaque fois, ces opérations comportent leur lot de sur- prises. “En ville, nous trou-

l’association Bouge ton Val récemment créée àMorteau. “L’objectif premier de l’asso- ciation est donc d’organiser ces opérations de ramassage des déchets, mais nous sou-

“Dans la rue de la Guron :

des emballages, des canettes…”

haitons élargir rapidement nos activités. Cet hiver, nous devrions organiser des réunions autour de l’échange de bonnes pratiques en matière de réduction des déchets et d’économies d’énergie” indique Claire Reymond, la présidente de cette association qui regroupe une quinzaine de membres. “Nous sommes ouverts à tous nouveaux membres et l’idée est d’élargir à toutes les générations. Ces questions doivent tous nous concerner”

vons beaucoup de mégots. Un des endroits où on trouve le plus de déchets au centre-ville, c’est dans la rue de la Guron : des emballages, des canettes… Cet endroit n’est vraiment pas respecté.” Les opérations de Bouge ton Val sont soutenues par la mairie de Morteau qui met à disposition des containers et par le syndicat Préval Haut-Doubs qui prête aux bénévoles des pinces à déchets. Les retours de la population

Les opérations de ramassage des déchets organisées par l’association Bouge ton Val rassemblent les générations.

au 06 89 95 33 68 ou rejoindre la page Facebook “Bouge tonVal”. Pour adhérer, il suffit d’une somme modique (10 euros), mais surtout de la bonne volonté et le souhait de faire avancer la cause, à lamesure de ses capacités. n J.-F.H.

locale sont encourageants. “La plupart des gens nous félicitent pour nos actions. Mais il y a aussi des gens qui nous disent que ce n’est pas à nous de faire ça,mais aux services municipaux. Nous estimons au contraire que les gens ne doivent pas toujours tout attendre de

la collectivité et que c’est à chacun de se prendre en main et de se responsa- biliser. Si chacun se repose sur les autres, ça ne peut pas fonctionner” ajoute Claire Reymond au nom de l’association. Pour rejoindre l’association, rien de plus simple : il suffit de contacter Claire

En bref…

La croix de Lorraine avait déclenché la polémique Hommage Pour saluer l’élection de Jacques Chirac en mai 1995, des partisans de l’ancien président de la République avaient érigé une croix de Lorraine au sommet du Mont Vouillot. Un sacrilège pour la gauche locale ! Souvenirs.

l Nature Le 9 novembre, l’association les Gazouillis du Plateau organise un chantier nature de défrichage au-dessus des Échelles de la Mort. Renseignements au 06 75 68 26 38. l 11 novembre Dans le cadre des commémo- rations du 11 novembre, la Ville de Morteau propose différentes manifestations. Une conférence de Jean-Michel Blanchot, pro- fesseur d’histoire-géographie au lycée Edgar-Faure de Morteau, propose de vous replonger à la fin de la première guerre mon- diale, notamment en 1919 avec le front d’Orient, le traité de Ver- sailles, la démobilisation, le com- portement de l’armée française enAllemagne. Mercredi 6 novem- bre à 20 h à la salle des fêtes de Morteau. Une exposition de Bernard Lambert sur le Front d’Orient avec de nombreuses photographies de cette période, du lundi 4 au samedi 30 novem- bre à la Médiathèque Roland Bouhéret. La projection du film d’animation “Stubby” de Richard Lanni dimanche 10 novembre à 16 h au cinéma l’Atalante. Pro- jection du film “Pour les soldats tombés” de Peter Jackson (plu- sieurs dates du 8 au 12 novem- bre) à l’Atalante.

À l’annonce du décès de Jacques Chirac le 26 septembre dernier, un de ses partisans a immédiatement repensé à cet épisode que sans doute beaucoup d’habitants du Haut-Doubs avaient oublié. Cet ancien mili- tant R.P.R. a ressorti de ses car- tons d’archives les photos éton- nantes de cette grande croix de

Lorraine fabriquée par les mili- tants eux-mêmes, et installée durant quelques jours au som- met du Mont Vouillot. Éclairée la nuit, elle était visible de tout leVal.À l’époque, cette initiative avait créé un véritable émoi dans le microcosme politique du Val. Ce militant se souvient : “Cette croix avait été érigée d’abord pour célébrer l’élection de Jacques

Chirac en mai 1995 mais pas que. On fêtait cette année-là le 50 ème anniversaire de la Libéra- tion et le 25 ème anniversaire de la mort de De Gaulle. La croix a été érigée le 17 mai, le jour de l’investiture de Jacques Chirac” se souvient-il. Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les sympathisants de gauche, prenant ce geste pour

La Croix de Lorraine en bois lamellé-collé installée au sommet du Mont Vouillot était même éclairée par des projecteurs le soir !

une véritable provocation, ont tenté plusieurs fois de faire tom- ber la croix à coups de tronçon- neuse. “Mais elle était fixée autour d’un tube métallique.” Ils

cipité son démontage. “On a fina- lement décidé de jouer l’apaise- ment en démontant la croix après quelques jours.” Mais les mili- tants ont bien atteint leur objec-

ont ensuite tenté del’in- cendier, puis de couper une des branches de la croix, “que nous avons réparée dès le lende- main” sourit l’ancien

tif :marquer le coup. Et même le nouveau pré- sident a eu connais- sance de l’initiative. “Nous avions fait un petit book avec les photos

“Ce serait à refaire, on le referait sans doute !”

L’édifice a été l’objet de

chiraquien qui reconnaît avec le recul que cette initiative rele- vait bien, outre de l’hommage, “un peu aussi de la provoca- tion. Nous sortions de 14 ans de socialisme, c’était notre manière de fêter ça” dit-il aujourd’hui avec détachement. Les militants R.P.R. prévoyaient de démonter la croix le 18 juin suivant, jour de l’appel de De Gaulle. La polémique enflant, les articles de presse jusqu’au national, et la levée de boucliers de citoyens mécontents ont pré-

et les articles de presse que nous avons remis à Jacques Toubon lors d’une visite dans le Doubs. Jacques Toubon nous a assuré qu’il l’avait remis enmains pro- pres au président Chirac.” Près de 25 ans après cet épisode qui a ému tout le Haut-Doubs, tout lemonde en rigole. Les mili- tants, eux, ne regrettent pas cet hommage. “Ce serait à refaire, on le referait sans doute !” clame un des participants de l’époque. n J.-F.H.

plusieurs outrages comme le

montre son socle un peu brûlé. Quelques coups de tronçon- neuse n’ont pas réussi non plus à l’abattre…

V A L D E M O R T E A U

Une coiffeuse aide la nature en recyclant… les cheveux Grand’Combe-Chateleu

En bref…

l Livre Christian Jodon, un auteur régio- nal, vient de sortir son nouveau livre intitulé “La cave se rebiffe”. Le roman raconte l’histoire d’une femme, Carmen conduisant “un superbe bus”, traversant son île de bout en bout. Un soir, en fai- sant le ménage dans son bus, elle trouve un carnet, dont elle comprend vite qui en est l’auteur. “Cher lecteur, je vous confie ce roman, sorti du four de la créa- tion, gonflé de saveur, brûlant d’être lu, coulé du stylo de mes doigts, sorti de mon ventre, frappé d’un seul doigt, celui de la nécessité, sur un clavier ner- veux et indocile avec l’humilité de l’écrivain, le doute et la cer- titude d’un saut vers l’inconnu” , telles sont les paroles de l’auteur. Aux éditions Amalthée. l Théâtre 65 Miles de la Compagnie Para- doxes, à voir mardi 26 novembre au Théâtre de Morteau à 20 h. 65 miles, c’est la distance entre Hull et Sheffield. C’est aussi la distance entre un père et sa fille. Et c’est l’histoire de deux frères que tout oppose…Tarifs : 12 et 10 euros. Réservations à l’office de tourisme ou sur https://billetterie.morteau.org/

gagner, simplement réaliser un geste à son échelle pour l’envi- ronnement. “Si vous êtes coiffeur et que vous avez envie d’adhérer à cette association, sachez que le prix de l’adhésion est déduc- tible des impôts” dit-elle. Aurore Gauthier a choisi le parti du naturel en n’utilisant que des produits bios pour entretenir les chevelures. Les colorations se font avec de l’eau et des plantes, sans aucun produit chi- mique. “Lorsque j’ai repris mon activité, je ne voulais plus res- sentir l’odeur des produits chi- miques des salons de coiffure. J’ai procédé à des recherches et j’ai trouvé ces produits sains et naturels.” Les client(e)s sont visi- blement ravi(e)s : avec la colo- ration naturelle, les picotements ne sont plus qu’unmauvais sou- venir. La coiffeuse compte bien répandre cette tendance en faveur de l’écologie, un créneau porteur. n L.C.

Aurore Gauthier aimerait que son geste fasse tache d’huile. Les cheveux de ses clients sont utilisés pour dépolluer les océans en cas de marée noire. Ils peuvent aussi fertiliser des terrains.

A urore Gauthier, coif- feuse à domicile depuis juillet dernier dans le Val de Morteau, a adhéré à une association récu- pérant les cheveux coupés par les coiffeurs. Suite à sa reprise d’activité en juillet dernier après

peu près 220 coupes pour remplir un seul sac.” Une fois ces sacs pleins, ils sont envoyés dans les entrepôts de “Coiffeurs justes”, une associa- tion française créée par Thierry Gras, coiffeur dans le Var, qui milite pour leur valorisation.

Après ces étapes, les cheveux sont transfor- més en boudins dont le pouvoir est d’absor- ber toutes les matières et de dépolluer les océans. D’autres

avoir élevé ses 5 enfants, la profession- nelle de 35 ans a décidé d’associer un côté écologique et pra- tique à sa profession. “Environ 50 % des

“Je ne voulais plus ressentir l’odeur des produits chimiques.”

“débouchés” ont été dénichés comme la valorisation du cheveu pour fertiliser les terres agricoles. Mieux, le cheveu protège les vignes d’éventuels parasites. Aurore incite ses collègues à faire de même. Elle n’a rien à y

poubelles d’un coiffeur sont rem- plies par les cheveux” calcule cette habitante de Grand’Combe- Chateleu. Pour les désengorger, elle garde les cheveux dans de larges sacs tout en restant patiente car “il faut effectuer à

Aurore Gauthier coupe les cheveux, les récupère, et les envoie à une association qui dépollue les océans.

Renseignements : aurhair@gmail.com ou par téléphone au : 06 86 63 51 97 ou www.coiffeurs-justes.com

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