Journal C'est à Dire 258 - Octobre 2019

V A L D E M O R T E A U

Le village à énergie positive Les Combes La commune des Combes a fait le choix de rénover une bonne partie de ses chaufferies en privilégiant les énergies renouvelables. Une stratégie durable.

L’école des Combes est chauffée avec une installation géothermique qui comprend 14 forages descendant à 100 m de profondeur.

A ux Combes, la transi- tion énergétique a débuté au précédent mandat avec l’ambi- tieuse rénovation du bâtiment qui accueille aujourd’hui l’école, le périscolaire, la salle polyva- lente, la salle socio-culturelle, la cantine et trois logements aménagés au dernier niveau. “On s’est donné le temps de la réflexion pour optimiser l’amé- nagement de ce bâtiment qui a été repris de fond en comble. Pour le chauffage, on a opté pour la géothermie après avoir long- temps hésité avec le granulé bois” , explique le maire André Pichot encore ravi que ce projet de rénovation ait été soutenu par l’ensemble de ses conseillers. Surtout quand la facture globale passe de 800 000 à 2 millions d’euros. “On a aussi eu la chance de bénéficier d’un prêt d’1 mil- lion d’euros à taux zéro versé

par la Caisse des Dépôts et Consignations. C’était d’ailleurs le premier prêt croissance verte attribué sur le plan régional.” L’installation géothermique comprend 14 forages qui des- cendent à une centaine de mètres de profondeur. S’ajoute le puits d’essai creusé en 2015 pour mesurer le potentiel calo- rifique du sous-sol. Les fluides qui récupèrent cette énergie ali- mentent au sous-sol du bâti- ment rénové deux pompes à chaleur, l’une servant à dépan- ner l’autre en cas de besoin. “Si les deux tombent en panne, on a également une chaudière élec- trique de secours. Les trois loge- ments du bâtiment ne sont pas reliés aux pompes à chaleur, ils ont un chauffage électrique” , complète Jean-Marie Clerc, l’un des adjoints. Pour cette installation géother- mique, la commune a touché

des aides de l’A.D.E.M.E. Éco- nomie d’énergie rime ici avec économie d’espace agricole comme le souligne le maire. “En faisant le choix d’optimiser un bâtiment existant, on évite la construction de nouveaux bâti- ments. On préserve ainsi le fon- cier” , poursuit le maire qui avait pris la décision de transférer la classe de Remonot aux Combes dans un seul et unique groupe scolaire. Un choix parfois contesté mais qui a permis de réduire de façon notoire les transports méridiens. Tous les enfants et les ensei- gnants disposent aujourd’hui d’un outil pédagogique moderne avec toutes les annexes : cantine

aussi cette énergie pour chauffer l’église via un réseau chaleur, André Pichot explique qu’il aurait fallu surdimensionner l’installation pour répondre à un besoin très occasionnel. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Autre propriété communale, l’Auberge de la Motte sera bien- tôt elle aussi équipée d’une chaudière à granulés bois. “On va prochainement passer tout l’éclairage public aux leds. Cela représente 140 points lumineux à changer et 50 % d’économie à réaliser” , ajoute Pierre Vuille- min, un des deux autres adjoints. Coralie Cuenot com- plète le staff municipal. n F.C.

et périscolaire sur un même lieu. Un joli préau en bois pro- longé par le chalet d’accueil du site nordique complète aujourd’hui l’aménagement. Quand la chaudière au fioul de la mairie voisine a montré des premiers signes de fatigue, l’équipe municipale a privilégié la solution d’une chaudière à granulés bois plus facile à met- tre en œuvre que la géothermie. L’équipement qui vient d’être mis en service chauffe aussi quatre appartements situés dans les étages. “On s’approvi- sionne chez un producteur local de granulés bois.” Quand on lui demande s’il n’était pas opportun d’utiliser

Les locaux de la mairie et les quatre logements situés au- dessus sont désormais chauf- fés avec une chaudière aux granulés bois.

Ayez le déclic de l’informatique

Nature Les Belles Seignes, futur Espace Naturel Sensible Ce paysage de tourbières et de marais à cheval entre le Val de Morteau et le plateau du Russey doit être labellisé en tant qu’Espace Naturel Sensible. En jeu, la préservation de cette précieuse ressource en eau.

I l n’y a pas d’âge pour apprendre à utiliser l’ou- til informatique à condi- tion de suivre une forma- tion adaptée à son niveau. Marie-Cécile Ragot en a fait sa spécialité sous un statut d’auto-entrepreneuse. Depuis 2012, elle anime à son compte des formations dans tout le Haut-Doubs pour les particu- liers, les actifs ou les retraités, les professionnels, les associa- tions et les collectivités. Péda- gogue, elle adapte les contenus de ses enseignements à chaque public. Ainsi, elle intervient de façon régulière au Russey et à Morteau, mais également aux Fins, sur le plateau de Maîche. “ÀMorteau, la forma- tion a lieu à la médiathèque. Il s’agit d’unmini-stage adapté aux débutants quel que soit l’âge. Aux Fins, j’ai formé récemment des retraités dans le cadre d’une formation pro- posée par la commune” explique Cilou. Au Russey, les formations dis- Cela fait quinze ans que Marie-Cécile Ragot prépare et dispense des formations informatiques dans le Haut- Doubs. Elle les adapte à chaque public : salariés, retraités, demandeurs d’em- ploi, entreprises, collectivités ou une associations.

P u b l i - i n f o r m a t i o n

T ourbières, zones humides, pelouses sèches, falaises, recu- lées karstiques, prai- ries, bocages, forêts et pré-bois… Les milieux naturels remarqua- bles du Doubs qui représentent une véritable vitrine de la diver- sité des milieux naturels, de la faune et de la flore du départe- ment sont regroupés dans le

et du Plateau du Russey, sur le territoire des communes du Bélieu, du Bizot, de Narbief, de La Chenalotte et de Noël-Cer- neux.Au total, le site caractérisé par ses tourbières et ses marais, baptisé les Belles Seignes, s’étale sur 330 hectares. Une réunion s’est tenue à Noël- Cerneux le 15 octobre dernier à l’initiative du Conservatoire

Marie-Cécile Ragot en formation à la Maison des Services du Russey.

pensées deux à trois fois par semaine à la Maison des ser- vices sont à la carte dans le sens où les groupes ne sont pas homogènes. Marie-Cécile Ragot accueille pendant ses cours de trois heures des per- sonnes d’un niveau différent. Elle donne des conseils à chaque participant en fonction de ses compétences et de ses attentes. “Il y a en moyenne 7 personnes au maximum de manière à ce que je puisse être attentive à chaque participant” précise Marie-Cécile Ragot. La formatrice se déplace aussi en entreprise pour former les équipes sur des sujets précis, pour leur donner les astuces dans l’utilisation d’un logiciel. Elle forme également les demandeurs d’emploi qui ajou- tent une compétence supplé- mentaire à leur C.V. en suivant

ses cours. Utiliser Internet, traiter les photos, appréhender l’envi- ronnement de Word, d’Excel, de Windows, de PowerPoint, de tout le Pack Office, retouches photos... sont autant de thèmes de formation. “Marie-Cécile nous donne pleins d’astuces pour utiliser les logiciels. Elle est pédagogue et a un très bon contact” résume un petit groupe de sta- giaires qui a suivi une forma- tion dans le cadre de son entre- prise. Marie-Cécile Ragot se met à la portée de tous. Un retraité sera satisfait en apprenant à réaliser des opérations ban- caires sur Internet, là où des professionnels gagneront en efficacité en créant des tableaux statistiques en quelques clics. n

naturelles que sont les marais.” Les espaces Naturels Sensibles labellisés par le Département duDoubs font l’objet demesures de préservation et de restaura- tion des habitats naturels, ils sont aussi destinés à la sensi- bilisation du public à travers une ouverture et un aménage- ment raisonné.Tout au long des sentiers balisés, les équipements mis en place (panneaux, livret de découverte, belvédères, aires de pique-nique…) permettent de découvrir, de comprendre les équilibres et la fragilité des éco- systèmes ou tout simplement de se promener en contemplant la nature et les paysages. Un tel travail a déjà été entamé à Noël-Cerneux notamment avec le bucolique sentier Isenbart. n J.-F.H. Le site des tourbières de Noël-Cerneux avait déjà fait l’objet d’une action de valorisation touristique (photo archive Càd).

réseau des Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.). Le Doubs abrite en effet une flore et une faune riches et diversifiées : on y trouve notam-

des Espaces Naturels, du syndicat du Des- soubre, de l’Établisse- ment public territorial du bassin Saône et Doubs et des com- munes situées autour

“Aboutir à la préservation de la ressource en eau.”

de l’étang des Belles Seignes afin de lancer la démarche de protection. “Nous n’en sommes qu’au démarrage. Une étude va être lancée, elle durera deux ans. L’idée est bien de classer cette zone dans le réseau des E.N.S. confirme Serge Guinchard, le maire de Noël-Cerneux, la com- mune qui abrite la plus grande superficie de cette zone dite des Belles Seignes. Ce projet doit aboutir à la préservation de la ressource en eau, notamment par la restauration des drains, afin de trouver lameilleure façon de retenir l’eau dans ces éponges

ment 1 939 espèces de plantes supérieures et 311 espèces d’oi- seaux dont 171 nicheuses dans le département. Ainsi, le site des pelouses du château de Belvoir, le coteau de Moini à Quingey, le lac de Bou- verans, la sablière de Geneuille, les corniches de Cussey-sur- Lison, la Marais de Saône, le majestueux site duMont d’Or… font partie de ce réseau regrou- pant une vingtaine de sites. Dans quelques années sans doute, un nouvel E.N.S. sera créé à cheval sur la communauté de communes duVal deMorteau

Réunion d’information à la médiathèque de Morteau mardi 5 novembre à 18 h et au Russey le 12 novembre à 18 h.

Organisme Cilou-Inform@tique

Marie-Cécile RAGOT Formatrice Datadock/ Bureautique-Informatique

Tél. : 06 45 60 85 18 https://cilouinformatique.com/ cilouinformatique.of@gmail.com

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