Journal C'est à Dire 258 - Octobre 2019

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Jonas, premier français à réaliser 6 saltos dans les airs Sa passion pour le trampoline l’a conduit en Finlande disputer une compétition avec les meilleurs mondiaux. La chaîne Arte lui consacre un reportage courant novembre. Guyans-Vennes

D ire que le collège d’Or- champs-Vennes l’avait (l’an dernier) “collé” pour avoir réalisé un saut périlleux arrière dans l’enceinte de l’établissement. Aujourd’hui, Jonas Vuillemin fait tourner les têtes sur les réseaux sociaux, plus généralement dans les compétitions de trampoline. Visionner ses exploits filmés par la caméra d’un de ses amis sont impressionnants tant il monte haut et tourne vite dans les airs. À 15 ans, le jeune homme domicilié à Guyans-Vennes a réalisé - le 21 septembre - un “exploit” dans le cercle fermé des amateurs de trampoline en “rentrant” six sauts

périlleux arrière dans une salle spécialisée en Suisse. Dans le jar- gon, cela se nomme un “sextuple kaboum”. C’est le seul Français à y parvenir pour le moment. “Il faut monter haut, forcer un maximum sur sesmuscles…et ne pas réfléchir” commente le sportif. Ce n’est pas donné à tout le monde. Lycéen de seconde à Saint-Jean (Besançon), il connaît et mesure le risque : celui de tomber sur la tête. Jonas a gravi pas à pas les échelons. D’abord sur le trampoline acheté par Maxime et Lauriane, ses parents, puis à l’Évolution Gym de Morteau avant de se rendre dans des espaces dédiés. “J’ai commencé en 2016 par des doubles saltos.

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Jonas Vuillemin, 15 ans, de Guyans-Vennes.

Quand je voyais que des personnes arrivaient à faire cinq saltos, je me disais que c’était impossible…J’ai progressé. Cela m’a donné envie de poursuivre.” Une volonté récom- pensée. LamarqueAcon spécialisée dans les trampolines repère ses vidéos postées sur les réseaux sociaux et décide de le sponsoriser en lui mettant à disposition un trampoline haut de gamme installé chez lui, dans le jardin à Guyans- Vennes. Ses potes de “trampo” s’en- traînent avec lui sous le regard de Lauriane, lamaman.Adèle, sa sœur (12 ans), suit les traces du frangin. “Personne ne le pousse. Jonas est d’ailleurs parti seul en Finlande tester du matériel puis au Dane- mark participer à une compétition, le G.T.Tramp.Au départ, je ne vou-

lais pas le laisser prendre l’avion seul depuis Genève… Finalement, il est parti.Tout s’est très bien passé” résume la maman. Il pourrait inté- grer d’ici peu l’équipe de Greg Roe, entraîneur et athlète canadien qui a remporté plusieurs médailles d’or nationales en gym. La chaîne Arte l’a suivi lorsqu’il était auDanemark pour un reportage diffusé courant novembre durant l’émissionTracks. Habitué aux figures, Jonas garde la tête froide. Son sport est sa pas- sion, ses études une priorité. Qui sait ? Un jour, peut-être, cette dis- cipline arrivera aux Jeux olym- piques et Jonas avec. n E.Ch. Suivre : @Jonas_Vuillemin sur Instagram

Un salto réalisé dans le jardin… pour s’échauffer.

“Hubert” place la barre (céréales) très haut Loray Antoine Boileau a créé à Loray un atelier de fabrication de barres énergétiques avec des ingrédients sains et de haute qualité. Le développement se veut national.

sans colorant ni conservateur. Le prix : 2,60 euros la barre. “Elle convient aussi bien pour combler un petit creux, pour un sportif, que pour bien démarrer la journée” annonce le créateur. Dans l’ancienne maison de l’ar- rière-grand-père, il a investi dans un atelier de fabrication de barres énergétiques.À l’étage, ce jour-là, une douce odeur sort de la cuisine. La cuisson des barres se termine.Aidé par trois auto-entrepreneuses, “Hubert” a lancé sa production. Depuis septembre, la commercialisation est lancée dans différents points de vente de la région et bientôt à l’échelon national. Après un lancement régional réussi, les deux jeunes entrepreneurs ont lancé une campagne de crowd- funding en septembre dernier pour financer leur développe- ment national. Il a cartonné avec près de 11 000 euros récoltés. “Nous avons eu des soutiens de

Antoine Boileau

présente les deux barres de céréales.

L a barre rouge est bap- tisée “Coup de fouet”, la verte “Force et éner- gie”. La première contient des baies de goji, du chocolat noir à 45 % et du gua- rana moulu maison. La seconde met l’honneur le chocolat blanc, la pomme séchée et la spiruline. Dynamique, Antoine Boileau carbure - sans doute - aux deux.

Le jeune chef d’entreprise de 27 ans originaire de Loray a inventé et créé avec son associé Hugo Hiolin la marque “Hubert”, qui a lancé en septembre dernier ses “Bonnes barres”, des barres chocolatées 100 % françaises. “Nous voulons proposer une alter- native aux barres industrielles et ultra-caloriques” annonce Antoine qui a déniché la recette

Tout est fait artisa- nalement.

sympa, de bonne humeur” répond Antoine. Lamarque adopte une démarche éco-responsable par son mode de production et par le choix des ingrédients, mais aussi par la fabrication des emballages, faits

toute la France” com- menteAntoine qui avait déjà une expérience dans le domaine après avoir lancé la marque

par des travailleurs en situation de handicap (U.N.A.P. de Pontar- lier). Les ingrédients ? Du miel produit en

Des produits sains et locaux.

de biscuits et de pains d’épice “Délicassie”. Hugo, quant à lui, sortait tout juste de l’école de commerce de Dijon. Les deux se sont bien trouvés. Ils sont confor- tés dans leur projet. Le packa- ging dessiné par l’entreprise est parfait. Pourquoi Hubert ? “Parce qu’Hubert, c’est le bûcheron

Franche-Comté, de la farine du Moulin de l’Abbaye, tenu par la famille Pouthier, des œufs bio, pondus par des poules vivant en plein air, de la spiruline, une algue contenant 60%de protéine végétale.“Hubert”, c’est certain, va se faire un nom. n E.Ch.

Les barres de céréales. Une troisième sortira l’an prochain.

Renseignements : www.myhubert.com