Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013
Le journal gratuit du Haut-Doubs
28 octobre 2013 N° 192
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
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Difficultés chez TWC aux Fins. L’usine TWC installée aux Fins est confrontée à la crise. L’entreprise horlogère emploie environ quatre-vingt salariés. L’activité pourrait être regroupée sur le site jurassien du groupe, à Morez, et le site des Fins fermé. (page 4) Les panneaux de la discorde. Polémique à Villers-le-Lac après la mise à sens unique de la rue des Chalets. Les habitants du quartier manifestent leur colère. (page 8) Lotissement et zone artisanale. L’implantation du futur lotissement communal à Frambouhans fait craindre des difficultés de voisi- nage au responsable d’une entreprise. (page 31) Taxe foncière : toujours plus haut. Le palmarès des taxes foncières dans le Haut- Doubs. Certaines hausses atteignent 40 % en 5 ans. (page 40)
(Le dossier en pages 21 à 25)
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Terrain synthétique de Morteau-Montlebon : décision imminente 2
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Outrance L’extrémisme, qu’il soit de droite ou de gauche, est à fuir. L’attitude de certaines associations comme Réseau éducation sans frontière (R.E.S.F.) qui a médiatisé l’affaire Léonarda mi-octobre s’apparente à de l’extrémisme et confine à l’outrance, sous couvert d’un humanisme à tous crins. Comment peut-on employer, comme ce réseau l’a fait à longueur de communiqués de presse, des termes aussi effroyables que “régi- me dictatorial”, “police corrompue”, “infiltration”, “traître”, “capture” ou encore “rafle” comme l’a par ailleurs osé un député socialiste bien-pen- sant ? Ont-ils la moindre idée tous ces pourfendeurs de la République de la portée de tous ces mots ? Auraient-ils connu ne serait-ce que pendant une journée les affres de l’occupation allemande qu’ils s’y pren- draient à deux fois avant d’oser for- muler de telles insultes à la loi, ain- si qu’aux policiers qui ont la tâche ingrate de la faire respecter. Com- ment faire entendre à ces talibans de l’intégration que le fait de régu- lariser tous les sans-papiers comme ils le suggèrent ne réglera d’aucune manière la question de l’intégration ? Que font-ils d’autre que vociférer contre la loi, accueillent-ils à leur domicile au moins un de ces nau- fragés de l’Europe ? Faut-il rappeler à ces esprits finalement beaucoup plus étriqués que ce qu’ils veulent laisser paraître que le Kosovo n’est plus un pays en guerre ? Cette affai- re Léonarda que les médias ont d’ailleurs traité sans la moindre ten- tative de discernement - la faute à ces journalistes incultes - ne doit pas enfin masquer la réalité de beau- coup d’autres réfugiés en perdi- tion que les villes françaises n’ont même plus la capacité, non seule- ment d’intégrer, mais seulement même de loger. Faut-il leur tour- ner le dos, rester dans l’indifférence et les traiter comme des parias ? Sûrement pas. Faut-il faire tomber toutes les frontières et faire cesser les contrôles liés à l’immigration irré- gulière ? Encore moins. C’est à une vraie politique de coopération intra- européenne que les élus doivent réfléchir et à une harmonisation rapi- de des législations, notamment du travail, pour retrouver un peu d’équilibre entre des pays au fonc- tionnement moyenâgeux et les pays dits développés. C’est aussi l’échec patent de l’Europe qui a engendré Léonarda. Jean-François Hauser
I l revient sur le tapis, le terrain synthétique. Dans quelques jours, la mairie de Montlebon et celle de Morteau connaîtront le montant exact de la subven- tion qui sera versée par le Centre national du développement du sport pour construire cet équi- pement dʼun montant estimé à 470 000 euros (hors taxes). Scénario idéal : le C.N.D.S. abon- de à hauteur de 20 %. Dans ce cas, les villes de Morteau et Mont- lebon devront débourser 50 000 euros chacune. “Ce serait un élé- ment déclencheur pour le construi- re car il serait subventionné à hauteur de 70 %, ce qui est rare, explique Christophe André, mai- re de Montlebon. Si la subven- tion est moindre, nous en dis- cuterons avec le conseil munici- pal car notre commune a déjà réalisé 5 millions dʼinvestissement Lʼ I.N.S.E.E. confirme ce que lʼon pouvait suppo- ser. Le Haut-Doubs est en Franche-Comté le territoire où le nombre de ménages concer- nés par la pauvreté est le plus faible. Dans le Pays Horloger, la part de la population vivant avec des bas revenus est inférieure à 6,83 % au kilomètre carré, alors quʼelle dépasse les 27,19 % à Besançon, Montbéliard ou Bel- fort. À lʼévidence, lʼemploi fron- talier est la raison principale à la bonne situation sociale du Haut- Doubs. Cependant, Pontarlier se situe dans une tranche intermé- diaire. Le niveau de pauvreté y est plus élevé : de 12,42 % à 14,99 %. Une proportion qui sʼexplique. “La population vivant
cette année” dit-il. En clair, Mont- lebon doit faire des choix bud- gétaires. Les élus se sont rendus en Hau- te-Savoie et à Neuchâtel pour prendre connaissance des diffé- rentes structures. Si les conseils municipaux donnent leur accord, la création pourrait être assez rapide. Il faut environ 8 à 10 semaines de travaux. Néanmoins, le temps presse : si les travaux ne démarrent pas avant avril 2014, le terrain perdra la sub- vention fruit de la réserve par- lementaire dʼAnnie Genevard, députée-maire de Morteau. Ce terrain, les footeux de Mor- teau-Montlebon lʼattendent depuis des lustres, lassés de devoir sʼentraîner sur un stabilisé qui fait office de parking. Fin novembre, ils seront fixés sur leur sort. avec un bas revenu se concentre principalement dans les villes et dans les milieux ruraux” rappelle lʼI.N.S.E.E. Les 10 % des ménages francs- comtois les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 730 euros. “À lʼautre extré- mité, les 10 % des ménages régionaux qui ont les revenus les plus aisés ont un niveau de vie supérieur à 33 590 euros.” Au vu de cet écart entre les ménages, plus faible quʼailleurs en France, la Franche-Comté se situe au 17ème rang des régions métro- politaines. Cʼest dans le Doubs que le niveau de vie médian est le plus élevé (19 500 euros) et en Haute-Saône quʼil est le plus faible (18 090 euros).
La façade de la ferme
devrait être déconstruite
C onserver la façade de lʼancienne ferme Rognon dans le cadre du nou- veau programme immobilier de la rue René-Payot était une des exigences émises par la municipalité de Morteau. Fina- lement, la façade en question qui a déjà perdu sa faîtière composée de vieilles briques, devrait être entièrement déconstruite. En effet, fin sep- tembre, lʼArchitecte des Bâti- ments de France sʼest rendu sur place pour faire un point sur lʼétat de fragilité de la faça- de. Suite à cette visite, deux scénarios ont été envisagés : soit la façade est déconstruite en totalité puis reconstruite à lʼidentique, soit elle est décons- truite, et les éléments qui pré- sentent un intérêt patrimonial comme les linteaux sont réin- tégrés dans la construction dʼune façade neuve. Malgré le
La façade est trop fragile pour être conservée en l’état. À l’arrière, la rue Belzon qui s’est affaissée suite aux travaux de terrassement devrait rouvrir en décembre.
Le taux de pauvreté dans le Haut-Doubs plus faible qu’ailleurs
me par rapport à la rue René- Payot au profit dʼun aména- gement paysager.” La deuxiè- me raison qui déboute le scé- nario trois est précisée par la mairie de Morteau. La muni- cipalité rappelle que démo- lir la façade et aligner le bâti- ment sur la rue est un autre projet qui nécessiterait le dépôt dʼun nouveau permis de construire.
contexte, le scénario trois qui aurait consisté à raser cette façade et à aligner le pro- gramme immobilier sur la rue nʼest pas recevable pour deux raisons. La première, cʼest la direction régionale des affaires culturelles qui la donne. “Il nʼest pas question de faire dispa- raître cette façade. Par ailleurs, il est prévu de conserver le recul actuel de lʼancienne fer-
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La proportion de jeunes de 18 à 25 ans non insérée est infé- rieure à 6,99 % dans le Val de Morteau. Ce qui est faible, comparé au nord Franche-Comté où il dépasse les 31,75 %.
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Les Fins Inquiétude sur l’avenir de T.W.C. La crise a ralenti l’activité du site des Fins du groupe T.W.C.-L’Amy. Mais cette usine à peut-être moins à craindre de la conjoncture que d’un éventuel projet de restructuration qui consisterait à fusionner le site des Fins avec celui de Morez. Pour l’instant, la direction dément.
L e site des Fins a une place névralgique dans l’organisation du grou- pe T.W.C. qui distribue des articles griffés dans quatre domaines : la montre, le bijou, la maroquinerie et la lunette depuis sa fusion en 2010 avec le lunetier jurassien L’Amy. L’unité du Haut-Doubs, qui emploie près de 80 personnes, assure notamment la logistique, la gestion des stocks, mais éga- lement le service après-vente (montres et bijoux) de l’ensemble du groupe. Ce site travaille surtout avec le marché français qui est sur le déclin depuis plus d’un an. Après une période de forte croissan- ce, T.W.C. rencontre désormais des difficultés dans la com- mercialisation de ses produits griffés d’horlogerie et de bijou- terie. Selon nos informations, l’activité aurait régressé d’environ 30 % ces derniers mois. L’incertitude du contexte a fait naître l’inquiétude dans l’entreprise, notamment depuis le licenciement en août, pour raison économique, du directeur de l’usine André Marandet. Avant lui, trois autres personnes du service export ont été licen- ciées, et les C.D.D. n’iraient pas au-delà de 2013. “Le contexte économique est clairement la cause de nos difficultés. Qu’il y ait des inquiétudes autour de l’avenir du site, je peux l’entendre. Mais l’objectif de T.W.C. est d’affronter cette conjoncture, de dynamiser le chiffre d’affaires en s’appuyant sur des relais de croissance com- me la maroquinerie” explique Sébastien Liorzou, directeur des opérations du groupe. Cet ex- cadre de la F.N.A.C. (où il occu-
La société T.W.C. aux Fins emploie 80 personnes.
pa la fonction de directeur des opérations), entré chez T.W.C.- L’Amy au début de l’été, assu- re désormais la gestion des sites des Fins et de Morez depuis le départ de M. Marandet. Si l’usine des Fins subit indé- niablement la crise, elle a peut- être plus à craindre, pour son avenir, de la stratégie du grou- pe auquel elle appartient. En effet, T.W.C. a évolué ces trois dernières années tant dans ses partenariats que dans son actionnariat. Il y a eu cette pre- mière étape en 2010, lorsque
lorsque T.W.C.-L’Amy s’est asso- cié à la société I.W.G. active dans le secteur des accessoires de mode, pour fonder le groupe I.L.G. (International Luxury Group) détenu à 25 % par L Capital. En 2012, I.L.G. qui est présent dans 74 pays et emploie 450 personnes, a réalisé un chiffre d’affaires de 300 mil- lions de dollars. 56 % provien- nent de la vente de montres, 26 % de lunettes, 11 % de bijoux et 7 % de la maroquinerie. Le marché européen est le plus important.
informations, de transférer l’activité des Fins dans le Jura. Sébastien Liorzou dément, pour l’instant. “Il n’y a pas de pro- jet de restructuration ou de fusion des deux sites” dit-il avant de préciser. “S’il devait y avoir une réflexion de cette nature en 2014, j’en informerais d’abord le personnel.” Les locaux de L’Amy à Morez sont suffisamment spacieux en tout cas pour accueillir de nou- velles activités. Le maire de la commune jurassienne, Jean- Paul Salino, a eu un contact avec la direction de T.W.C.-L’Amy. L’élu affirme ne disposer d’aucun détail sur les intentions de l’entreprise. “On nous a sim- plement fait savoir que T.W.C. pourrait amener de l’activité à Morez” note le maire qui voit d’un bon œil cette opportunité. “Si elle devait se concrétiser, ce serait une bonne nouvelle pour l’emploi. J’en ai vu beaucoup trop disparaître sur mon sec- teur.” T.C.
Villers-le-Lac Isa France s’adapte mais ne licencie pas Des commandes en dents de scie. Un marché qui peine à s’envoler. Face à cette conjoncture, plutôt que licencier son personnel qualifié, Isa France a formé ses salariés et a “prêté” à un de ses concurrents une partie de ses employés. Visite.
The Watches Connection a fusionné avec L’Amy à Morez. Le chiffre d’affaires
Si la complémentarité de T.W.C. et de I.W.G. est avérée et porteuse de croissance, il semble que le nouveau groupe
“J’en informe- rais d’abord le personnel.”
de ces deux entreprises réunies avoisinait alors les 130 millions d’euros. En juillet 2011, le fonds d’investissement L Capital (sou- tenu par L.V.M.H.) a pris des participations dans le groupe T.W.C.-L’Amy. Une nouvelle mutation est inter- venue en juillet 2012 cette fois,
cherche par ailleurs “à rédui- re ses coûts fixes” indique une source proche du dossier. Une stratégie qui pourrait l’amener dans un avenir proche à fusion- ner les sites des Fins et de Morez. Cela se ferait au détri- ment de l’usine du Haut-Doubs puisqu’il s’agirait, selon nos
L’ usinage, le découpage, l’assemblage ou la méca- nique ne tournent pas à plein régime. Chez Isa France à Villers-le-Lac, société spécia- lisée dans la production de com- posants d’horlogerie et de micro- techniques, la crise de 2012 a laissé des traces, encore visibles un an après. “En juin 2012, nous devions faire face à un surstock de pièces, rappelle le directeur du site Philippe Truchot. On nous a demandés de baisser de 25 % notre activité” dit le res- ponsable, contraint de répondre aux attentes de son groupe déte- nu par un groupe chinois. 10 intérimaires - soit 10 % de l’effectif - ne sont pas reconduits.
Quant aux autres salariés, “ils n’ont pas été licenciés. Nous avons eu recours à un plan de formation permettant à des per- sonnes de se qualifier et nous avons mis en place un prêt de personnel à des sociétés de notre groupe mais aussi à des concur- rents” explique la directrice des ressources humaines Natha- lie Pèpe-Aubry. Conséquence : les 93 Isa ne per- dent pas de salaire et 23 d’entre eux ressortent diplômés. Un an après, la société installée depuis 29 ans à Villers-le-Lac, qui regroupe près de 35 métiers dif- férents a affronté la tempête et s’est diversifiée, dans le médi- cal notamment.
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Les Fins Opération séduction pour la M.F.R. La majorité des élèves qui entrent à la Maison Familiale et Rurale décrochent un job à la sortie. Mais cet argument ne suffit pas à attirer les jeunes dans cet établis- sement qui voit ses effectifs diminuer. La M.F.R. décide de réagir.
avenir professionnel. Un gamin qui en difficulté dans les filières générales peut se révéler en venant chez nous” poursuit Oli- vier Cucherousset. La réussite de la démarche dépend évidemment de l’engagement de l’élève mais éga- lement de celui de sa famille à ses côtés. “Tous les élèves de 4 ème - 3 ème sont internes, cela nous per- met de mettre l’accent sur la vie en collectivité.” Le choix des formations n’est pas innocent. Il est en adéquation avec les spécificités du territoi- re sur lequel rayonne la M.F.R. Dans le cadre de leur cursus dans lequel les travaux pratiques occu- pent une place prépondérante, les élèves participent à l’entretien des espaces communaux aux Fins et à celui des jardins de la Sali- ne d’Arc-et-Senans. Depuis peu, ils travaillent à la réhabilitation d’un ruisseau à la Gare d’Eau à Besançon. “Les Bac pro partent trois semaines en Europe de l’Est dans le cadre de leur formation” ajoute encore Olivier Cuche- rousset. À l’évidence, la M.F.R. ne mérite pas cette étiquette poussiéreuse qu’on lui colle par- fois et qui la dessert. Le Doubs compte sept Maisons Familiales et Rurales. Les for- mations sont financées par le ministère de l’Agriculture à
A ctuellement, 120 jeunes sont scolarisés à la Maison Familiale et Rurale “Les deux Vals” aux Fins. Ils suivent une formation initiale dans un des trois cycles que propose l’établissement. Le cycle 1 accueille des élèves de 4 ème et 3 ème , inscrits dans cette forma- tion en alternance tournée vers l’enseignement agricole. Ceux qui veulent obtenir un C.A.P. agricole “service en milieu rural” dédié aux métiers des services à la personne, sont en cycle 2.
Dans le dernier cycle, il y a les Bac pro qui, en trois ans, appren- nent la gestion du milieu natu- rel et de la faune. À ces filières viennent se gref- fer des formations profession- nelles pour adultes, d’une durée plus ou moins longue, dans le secteur du service à la person- ne, des métiers de la nature ou de l’entretien de l’espace rural. La M.F.R. accueille ainsi dans ces filières une quarantaine d’adultes, des demandeurs d’emploi pour la plupart. Ces cursus débouchent sur un
job ! Pour ce qui est des forma- tions initiales, le taux d’insertion avoisine même les 90 % ! Pour- tant, la garantie presque tota- le de trouver un travail à la sor- tie, n’est pas un argument suf- fisamment convaincant pour atti- rer les jeunes. La M.F.R. a per- du une vingtaine d’élèves en deux ans. “On perçoit un recul dans la formation initiale notamment au niveau du C.A.P. agricole ser- vice en milieu rural” déplore Oli- vier Cucherousset, directeur de l’établissement. L’enjeu pour la M.F.R. est donc de parvenir à se vendre. “Nous devons réussir à expliquer ce qu’on fait et com- ment on le fait. L’important est d’être visible. Ce n’est pas une évidence de venir chez nous. Nous devons donc nous faire connaître. Mais il faut aussi que les gens fassent le pas de venir nous ren- contrer” ajoute-t-il. La véritable valeur ajoutée des formations proposées par l’école, ce sont ces périodes de stages qui atteignent un an par exemple sur les trois que compte la filiè- re bac pro. C’est grâce à ces temps en entreprise que l’élève décroche en général un contrat d’embauche. “Par ailleurs, nous avons mis en place un accom- pagnement individuel des élèves. L’objectif est que les jeunes qui entrent là aient un vrai projet. Ils sont ici pour se construire un
l’exception des formations pour adultes qui relèvent de la com- pétence du Conseil régional. Pour rentabiliser sa structure, la M.F.R. des Fins loue son réfec-
toire (100 personnes) et ses cui- sines, ainsi que le dortoir aux personnes qui cherchent une sal- le pour organiser un mariage par exemple ou un anniversaire.
Les Fins
Du comté en libre-service La coopérative Les Fins Comté expérimente depuis quelques semaines un distributeur automatique de fromages locaux et produits locaux. Une première mondiale pour le comté.
Olivier Cucherousset est directeur de la M.F.R. des Fins. Dans son équipe, il y a 13 enseignants, 5 techniciens et 2 administratifs.
R endons à nos amis suisses, de la Brévine en l’occurrence, la primeur de cette initiative décli- née en version gruyère. “On a eu l’idée de faire la même chose” , reconnaît humblement Bruno Billod-Laillet, le président de la coopérative Les Fins Comté. Une brusque envie de mont d’or chaud vous saisit samedi soir sans prévenir ? Vos amis bre-
tons en visite dans le Haut- Doubs ce week-end constatent une heure avant de repartir qu’ils ont oublié d’acheter un
saura répondre à vos besoins. Accessible 24 heures sur 24, ce distributeur propose actuel- lement du mont d’or des Jar-
bout de comté ? Que fai- re ? Tous les commerces ont portes closes. Pour résoudre l’énigme, direction Les Fins. Après le stade de foot, à droite
rons, de la raclette, du comté râpé ou en portion, sans oublier de la sau- cisse de Morteau sus- ceptible d’agrémenter une bonne poêlée de roës-
Une première mondiale.
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toute pour rejoindre la fruitiè- re où se trouve l’appareil qui
tis. Après le choix du produit, le règlement s’effectue par carte bancaire ou en pièces de 1 et 2 euros. “C’est une première mon- diale par rapport au comté. Rien ne nous empêchera d’adapter le contenu en fonction de la sai- son” , sourit Bruno Billod-Laillet, plutôt fier de cette trouvaille qui fait déjà causer. Les jaloux clameront qu’en automatisant ainsi la vente, on perd la rela- tion humaine, le conseil et le sourire de la vendeuse. Certes, mais un samedi soir à 20 heures, on apprécie aussi la possibili- té de festoyer à l’improviste aux saveurs fromagères locales. Prudemment, les sociétaires de la coop ont opté pour une loca- tion de distributeur, histoire de vérifier le bien-fondé du pro- jet avant de finaliser l’investissement. Pour peu que l’essai soit concluant et l’exemple des Fins risque de faire des petits. La coop Les Fins Com- té pourra au moins revendiquer la paternité du phénomène. De quoi plaire aux trente exploi- tations agricoles adhérentes. Une belle vitrine également pour la maison Rivoire-Jacquemin chargée d’affiner les comtés pro- posés ainsi en libre-service à la fruitière des Fins.
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Villers-le-Lac Un prêtre suisse célébrera la messe de Toussaint Les échanges transfrontaliers sont aussi religieux. Il arrive que des prêtres du Val de Morteau aillent célébrer la messe en Suisse et inversement. Une entraide fra- ternelle entre les communautés des deux pays qui n’est pas nouvelle.
C’ est le pèreAndré qui célé- brera lamessedelaTous- saint àl’églisedeVillers-le- Lac vendredi 1 er novembre. Un prêtre pour une célébration, quoi de plus banal direz-vous ? Mais la particularité de ce curé est qu’il est suisse. En temps nor- mal, il officie au Locle. Excep- tionnellement, il franchira la fron- tière pour venir épauler ses frères du Val de Morteau, privés d’un des leurs, le père Michel Jean- Pierre, indisponible pour la Tous- saint. “Comme en Suisse ce jour- là n’est pas férié, c’est le cas éga- lement du 15 août, nous lui avons demandé de venir, ce qu’il a accep- té” remarque le père Gabriel Rognon. Ces échanges sont assez rares, mais ils fonctionnent dans les deux sens. “Il m’arrive d’aller au Locle ou à La Chaux-de-Fonds quand il manque un prêtre pour une messe. Parfois ils me pré- viennent pour aller visiter une personne mourante à l’hôpital. Cela fait partie des relations de bon voisinage. Les frontières ne sont que dans nos têtes” sourit Gabriel Rognon. Des ouailles du Val de Morteau
ne seront pas surprises de trou- ver le père André à l’autel de l’église de Villers-le-Lac. Régu- lièrement, des catholiques qui
français et suisses se rencontrent en dehors des offices. Tous les deux mois, ceux de Morteau font table commune avec leurs quatre
manque chronique de prêtres en France comme en Suisse. “C’est un échange de service. Il ne s’agit en aucun cas de “boucher des trous” car il y a longtemps que de part et d’autre de la frontiè- re nous avons appris à vivre avec moins de prêtres. En tout cas, à l’état-major, nous n’envisageons pas ces échanges sous cet angle. L’idée est tout simplement de ne pas s’ignorer” termine Jean-Clau- de Menoud. Ainsi se tissent des relations fraternelles.
habitent des hameaux situés sur la frontiè- re comme les Fonte- nottes ou le Chauffaud, vont à l’office au Cer- neux-Péquignot ou au
homologues suisses pour échanger sur l’organisation, les façons de faire. “Nous encourageons à l’évêché ces relations
“L’idée est tout simplement
de ne pas s’ignorer.”
Locle, en Suisse. “Tout cela se passe très bien” ajoute encore le curé. Il y a longtemps que les prêtres
transfrontalières” précise Jean- Claude Menoud, vicaire général. Pour l’Église, ces échanges n’ont pas pour objectif de pallier un
Publi-information Les conseils en patrimoine de Jacqueline Cuenot-Stalder Conseil en gestion de patrimoine indépendant, Jacqueline Cuenot- Stalder s’est installée à l’hôtel d’entreprises du Bas-de-la-Chaux où elle prodigue des conseils pour optimiser ses investissements.
Les prêtres français et suisses peuvent être amenés à célé- brer tout type de messe de part et d’autre de la frontière.
A près une dizaine d’années d’expérience dans le notariat, Jacqueline Cuenot- Stalder se lance à son compte dans le conseil en gestion de patrimoine sous l’enseigne “Étude patrimoniale franco-suis- se” Objectif : apporter des solutions pour dimi- nuer la pression fiscale en proposant des solu- tions de défiscalisation en Franche-Comté tels que l'investissement forestier, ou des appartements locatifs dans le secteur duHaut- Doubs, permettant de créer un déficit foncier avec une détention en direct ou par l’intermédiaire d’une S.C.I. “Beaucoup de Fran- çais, notamment les travailleurs frontaliers, ont des attaches avec la Suisse et beaucoup de Suisses qui ont des biens en France ont des problématiques de transmission de patrimoine. Les comptables suisses n’ont pas toujours les réponses à leurs questions comme les comp- tables français concernant la réglementa- tion suisse” note la jeune créatrice d’entreprise qui a longtemps travaillé dans le Pays de Gex adossé à la frontière suisse, puis à l’office nota- rial de Morteau. Jacqueline Cuenot-Stalder met ses compé- tences professionnelles dans les domaines juridique et financier au service de ses clients, qu’ils soient frontaliers ou non. Son but : opti- miser leurs investissements. “Mon objectif est de pouvoir proposer ce que font les assureurs ou les banquiers, à la différence près que le portefeuille client des banquiers est telle- ment important que bien souvent ils n’ont pas la possibilité de passer beaucoup de temps sur cette question. La taille de mon entreprise et la proximité que je peux nouer avecmes clients me donne ce temps nécessaire pour suivre leurs dossiers de très près.” La spécialiste en gestion de patrimoine est également partenaire exclusif de l’institut national du viager. Pour les vendeurs, le viager devient une solution pertinente pour financer la retraite, réaliser des économies et anticiper une succession. Pour les investis- seurs, le viager est un levier financier discret qui permet de se constituer un patrimoine
Jacqueline Cuenot- Stalder s’est installée à son compte.
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immobilier à moindre coût sans les soucis de la location et des impôts. Jacqueline Cuenot- Stalder a fait du viager une de ses spéciali- tés. Le viager, une autre façon de sécuriser son patrimoine. ÉTUDE PATRIMONIALE FRANCO-SUISSE Zone d’activités des Dolines 25500 LE BÉLIEU 03 81 43 49 05 06 87 82 46 43 E-mail : jcs@doubsconseil.com etude-patrimoniale-franco-suisse.com viager-ethique.fr acquisitions immobilières Recherche de financement Assistance & audit déclaration fiscale Assistance juridique Bilan retraite Stratégie & audit patrimonial Anticipation & bilan successoral Assistance vente &
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UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS
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V A L D E M O R T E A U
Les panneaux de la discorde Polémique après la mise en sens unique de la rue des Chalets. Les habitants du quartier de l’Essart au Clair sont vent debout contre cette décision qui les oblige à parcourir 1,8 km supplémentaire pour rejoindre leur domicile. À l’inverse, les riverains de la rue respirent. L’affaire devient politique. Villers-le-Lac
A ccrochés, volés puis restitués. En quelques jours, un(e) ou plusieurs vengeur(s) mas- qué(s) ont sévi rue des Chalets
à Villers-le-Lac en déboulon- nant les trois panneaux “sens interdit” installés par la mai- rie. Un acte “incivique” condam- né par le maire Jean Bourgeois et son opposant Thierry Munier,
candidat aux prochaines muni- cipales. Pour une fois, les deux Villériers opposés politiquement sont sur la même longueur d’onde. Une fois seulement. Car sur la mise en sens unique de
la rue des Chalets, le premier est pour, le second contre. Thier- ry Munier promet, s’il est élu, de revenir à l’ancien système en cassant l’arrêté municipal. Chacun a ses arguments, valables. Bref, c’est dire que la polémique est forte depuis la
me financier pour ces familles qui font plusieurs fois par jour le parcours. J’ai calculé : cela représente 657 km de plus par an (avec 1 aller-retour à l’école) soit 328 euros supplémentaires” calcule-t-il. Un chiffre que conteste Jean Bourgeois, le maire, qui rappelle que “le partage des nuisances est aussi un acte citoyen. Il y avait le problème de la circulation et de la pollu- tion.” Les habitants de l’Essart au Clair ont-ils pensé aux habi- tants de la rue des Chalets ? “Nous sommes ravis de cette décision, relate une habitante du 16 de la rue. Il y a moins de circulation et le trottoir ins- tallé me permet de promener mon chien plus tranquillement. On avait une hantise car je me suis déjà fait happer par les rétroviseurs de voitures” dit-elle. Chacun voit midi à sa porte. Empruntée jadis par environ 800 véhicules par jour, la voie a retrouvé de la quiétude “mais le problème de la vitesse n’est pas résolu. Les voitures dans le sens descendant vont encore plus vite” commente l’opposition.
“Nous préconisons des tests avec pourquoi pas la mise en place de ralentisseurs” lâche Thierry Munier. Quant à ce sens interdit qui soi- disant profiterait à un élu de Villers-le-Lac selon les oppo- sants, le maire répond très fran- chement : “Contrairement à ce que peuvent avancer certaines rumeurs, aucune bande de ter- rain n’a été vendue au profit d’un riverain. Et concernant le trottoir qui s’arrête par endroits, nous espérons le pour- suivre jusqu’au pont du diable. Peut-être l’année prochaine” cou- pe Jean Bourgeois, lequel rap- pelle que l’opposition a approu- vé le projet en commission voi- rie. Autant dire que ce sens unique conduit à une impasse : la liber- té des uns s’arrête là où débu- te celle des autres. En atten- dant, mieux vaut se plier à la règle. La police municipale et la gendarmerie ont - déjà - sévi. 90 euros et 4 points en moins sur votre permis de conduire : voilà à quoi s’exposent les auto- mobilistes récalcitrants. E.Ch.
mise en sens unique dans le sens descen- dant de cette rue des- servant le haut de Vil- lers. L’interdiction de remonter la voie déci-
328 euros supplémen- taires par an.
dée depuis la fin de l’été ne pas- se - toujours pas chez les habi- tants - des 123 maisons du quar- tier de l’Essart au Clair, obligés de rallonger leur trajet de 1,8 km. “Il y a une fronde” , rela- te Gilles Dupret, habitant du quartier et porte-parole du lotis- sement. Après un courrier et la signature de 28 habitants mécontents, le “collectif” s’est entretenu avec le maire. Mais ils n’ont pas obtenu gain de cau- se : “Ce détour est dangereux et comment font les habitants étrangers au village pour s’y retrouver ? demande Gilles Dupret. Il est difficile de s’engager sur la route du Rus- sey. Et n’oublions pas le problè-
Gilles Dupret habite au-dessus du sens interdit. Il se voit contraint de parcourir 1,8 km supplémentaire. Il mène la fronde avec d’autres voisins.
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* Selon point de vente. Les articles présentés sont disponibles en stock ou sur commande selon les magasins et certaines régions et susceptibles de changer selon l’évolution technique ou le référencement. Les photos et les dessins ne sont donnés qu’à titre indicatif et ne constituent nullement des documents contractuels. Les prix s’entendent TVA comprise et départ dépôt et sont valables à partir de la date de distribution ou de parution publique décidée par chaque magasin sous réserve de hausses indépendantes de notre volonté pour certains produits dérivés du pétrole et de l’acier. Sélection garantie dans la limite des stocks disponibles.
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Réglementation Quand la pub envahit le paysage urbain Un commerçant de Morteau a reçu l’obligation de la mairie d’enlever la pré-enseigne qui localise son magasin. Le débat sur l’affiche publicitaire est lancé.
E n matière d’affichage publicitaire, y a-t-il deux poids deux mesures en ville ? Benjamin Serna n’était pas loin de le penser. Nou- vellement installé à Morteau, ce commerçant a posé une pré- enseigne au carrefour de la rue Fontaine-l’Épine et de la rue du Moulin-Gresot où se trouve son magasin “Eaux Doux Bains Carrelage”. La municipalité lui a demandé d’enlever ce panneau qui gui- de sa clientèle dans un secteur situé en dehors des zones com-
merciales. “Si j’avais fait un panneau énorme, qui dérange, je pourrais encore l’admettre. Mais là, il fait un mètre par un. Pourtant, j’ai pris soin de fai- re la demande à la mairie. J’ai envoyé une maquette du pan- neau. Je n’ai eu aucune nouvel- le” pestait le commerçant il y a quelques jours encore. En réa- lité ce n’est pas directement la mairie qui a souhaité qu’il enlè- ve son panneau. Elle est inter- venue à la demande d’un voi- sin visiblement propriétaire du terrain où est plantée la pan-
carte. “La municipalité veut m’aider aujourd’hui à trouver une solution” remercie Benja- min Serna. Au-delà du cas particulier, les pré-enseignes sont un problè- me à Morteau comme dans beaucoup d’autres villes. Ces panneaux publicitaires fleuris- sent un peu partout notamment aux entrées de ville. Il y en a quatre le long de la route dépar- tementale, entre le bâtiment Fabi et le garage Peugeot, qui indiquent des restaurants. Une des plus récentes est celle de McDo, plantée au rond-point de Vöhrenbach. Mais la-pré- enseigne est un peu l’arbre qui cache la forêt. L’affichage publicitaire en vil- le prend d’autres formes, sou- vent plus imposantes que ces panneaux d’un mètre carré, et qui pourraient largement venir alimenter le débat de la pollution visuelle. Il suffit de sillonner la ville pour remar- quer que la pub est partout. Entre les banderoles commer- ciales en bordure de rue, les “4 par 3”, les panneaux des pro- grammes immobiliers, une socié- té qui a habillé tout une faça- de de son bâtiment à son effi- gie, où même la mairie de Mor- teau qui a accroché une bâche imprimée pour promouvoir le projet de la place de la Halle avec ce slogan “Morteau s’habille en beauté pour l’avenir”, tout
le monde s’y met. Cependant, dans ce joyeux foi- sonnement, les autorités se révè- lent parfois pointilleuses. Ain- si la Direction Départementa- le du Territoire a interdit au
surface commerciale” disent les gérants. Pour cadrer les choses et ain- si éviter ces situations ambi- guës, la mairie de Morteau tra- vaille en parallèle de son plan
qui pour l’instant fait foi à Mor- teau. “On arrive à négocier quand le panneau est sur le domaine public. S’il est sur un terrain privé, nous n’avons pra- tiquement pas de prise.” Néan- moins, la collectivité conserve un seuil de tolérance pour être en accord avec sa politique com- merciale. “On ne peut pas d’un côté soutenir le commerce de centre-ville et de l’autre inter- dire aux commerçants de fai- re leur pub.” À partir de là, tout est question d’équilibre et de cohérence. T.C. Càd : Vous êtes revenu sur le devant de la scène après quelques années de “traver- sée du désert” ? R.M. : Ce n’était pas une tra- versée du désert. Après le suc- cès fou des débuts, j’ai ressen- ti le besoin d’aller me “rechar- ger” ailleurs. Je suis parti plu- sieurs années aux États-Unis où j’ai fait des shows et partici- pé à des séries télé qui ont vrai- ment cartonné, qui ont suscité la curiosité de tous les médias américains et paradoxalement pas des médias français. Quand je suis revenu en France, ça a été un peu difficile, c’est vrai, et j’ai eu la chance rapidement de
magasin Light Concept place de la Halle de fai- re sa promotion sur l’ensemble de sa vitri- ne, pourtant discrète,
local d’urbanisme, sur l’élaboration d’un règle- ment local de publici- té. Les services de la mairie indiquent
“Des bâtons dans les roues.”
qui donne sur la rue Gilbert- Ménie. “La raison est que ce n’est pas conforme à l’article du code de l’environnement. La surface utilisée dépasserait le pourcen- tage autorisé par rapport à la
qu’actuellement il ne se passe pas une semaine sans qu’ils ne demandent à quelqu’un d’enlever ou de déplacer un pan- neau publicitaire conformément à la réglementation nationale
Spectacle
“J’ai toujours été très honnête avec le public” L’humoriste Roland Magdane a fait étape à la sal- le des fêtes de Villers-le-Lac, invité dans le cadre du Festival Rire sans frontière organisé par la M.J.C.
À sa manière, la municipalité communique elle aussi sur son projet d’aménagement de la place de la Halle, grâce à cette vaste bâche imprimée fixée au mur de l’ancienne poste.
DEUX MAGASINS DE SPORTS POUR MIEUX VOUS SERVIR Les magasins sont ouverts duMARDI auSAMEDI de 9h. à 12h. et de 14h. à 19h. le magasin LES FINS le LUNDI de 14h. à 19h.
C’ est à dire : Pourquoi avoir répondu favo- rablement à l’invitation de laM.J.C. de Vil- lers-le-Lac ? Roland Magdane : Pour moi, il n’y a pas de petites villes, de grandes villes, de petites salles ou de grandes salles. Je peux très bien faire un Zénith et le lendemain une salle des fêtes de 300 personnes. Tout com- me il n’y a pas de mauvais public, il n’y a que de mauvais spectacles. Le mien est le même, que je le joue devant 4 000 per- sonnes ou devant 200. Même si le spectacle évolue de jour en jour et que je ne garde que ce qui fait rire. J’ai travaillé mon spectacle de sorte qu’il déclenche un rire ou un éclat de rire toutes les 15 secondes. Il y a une méca-
nique qui fait que le rire est imparable. Càd : Vous avez été révélé au public au début des années quatre-vingt : comment arri- vez-vous à vous renouveler ?
R.M. : Le couple est un puits d’inspiration sans fond. Et je tire le pelote jusqu’à l’absurde et au délire. J’ai la chance d’avoir
refaire des spectacles qui ont conquis un nouveau public, de fai- re une série télé (“le Tuteur”) et de refaire des tournées qui mar-
“J’ai commencé à écrire un long-métrage.”
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un public très fidèle qui a connu les grands classiques de mes sketches comme “les organes” ou “le barbecue” et un nouveau public qui découvre mes nou- veaux spectacles. Et j’ai toujours été très honnête avec le public. Quand j’estimais que mon spec- tacle n’était pas assez bon, je ne partais pas en tournée.
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Càd : Vos projets ? R.M. : J’ai commencé à écrire un long-métrage, une vraie comédie dramatique qui oscille entre rire et émotion, un peu dans la veine du film “Intou- chables”. Propos recueillis par J.-F.H.
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L’humoriste a réuni près de 700 personnes le 12 octobre à Villers-le-Lac.
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“Personne n’est irremplaçable” Le 20 septembre, Jean-Paul Bulliard a annoncé à son conseil muni- cipal qu’il ne se présenterait pas aux élections de 2014 aux Gras. Le maire sortant tourne la page sur la vie municipale mais ne tourne pas le dos à la politique. Les Gras
En bref…
Découverte Vendredi 22 novembre à 20 h 30, le club Varappe et Montagne organise au théâtre de Morteau une conférence animée par le guide de haute montagne Fran- çois Virot qui rentre dʼun périple au Népal. Ce globe-trotter qui a parcouru le monde non pas dans le but de réaliser des exploits sportifs, mais pour rencontrer des peuplades avec lesquelles il a noué des liens, fera parta- ger lʼhumanité de ses voyages : “Au-delà des cimes, odyssées de vie.” Un diaporama sera pro- jeté lors de cette soirée de gala (entrée 6 euros) qui sera suivie dʼun échange avec ce guide étonnant dʼhumilité qui a écrit plusieurs livres dont “Les enfants de lʼaurore.” A noter que le 16 novembre, lʼauteur dédica- cera dans les librairies de Mor- teau. Le samedi 9 novembre à 18 h 30, Varappe et Montagne invite aussi à son assemblée générale à Espace Morteau. Orgue Les Amis des concerts dʼorgue du Locle organisent dimanche 10 novembre à 17 heures au Temple du Locle un concert Nyc- kelharpa et orgue avec Annet- te Osann et Élise Rollin. Musique espagnole des XVI ème et XVII ème siècles et sonates de Jean- Sébastien Bach. Entrée libre, collecte recommandée.
C’ est à dire : Pour quelle rai- son décidez-vous de ne pas vous représenter ? Jean-Paul Bulliard : C’est beaucoup plus dur pour moi de dire “j’arrête”, plu- tôt que, “je continue”. Avec mon expé- rience, je pourrais partir pour un troi- sième mandat. Mais je considère que personne n’a le monopole de la gestion d’une commune, et que personne n’est
future ? J.-P.B. : Bien sûr que j’essaie de prépa- rer la succession. Des personnes sont capables d’assumer la fonction de mai- re dans l’actuelle équipe, mais beaucoup sont prises par leur activité profession- nelle. Nous discutons de tout cela ensemble. Nombreux sont ceux qui consi- dèrent aussi que nous avons fait un tel- lement bon mandat qu’ils préfèrent
irremplaçable. Si des gens ont des idées pour ce village, je leur laisse le champ libre. La gran- de difficulté est de savoir se remettre en question. Cela fait 25 ans que je suis élu. J’ai été
s’arrêter là. Sur une assemblée de 15 conseillers, 12 ne sont pas disposés à repartir. Le futur mai- re n’est probablement pas dans l’actuelle équipe. Toutefois, il reste encore un peu de temps
“Je dis stop. J’ai fait mon temps.”
À 59 ans, Jean-Paul Bulliard, agent d’assurance en activité, estime que personne n’a le monopole de la gestion d’une commune.
conseiller, adjoint, maire à deux reprises, vice-président de la communauté de com- munes du Val de Morteau. Je dis stop. J’ai fait mon temps, et on n’est pas pro- priétaire de la fonction de maire. C’est un gros travail d’être maire d’un villa- ge qui bouge et qui évolue. C’est à la fois prenant et très intéressant, mais dans tous les cas on y laisse de l’énergie d’autant qu’en parallèle je suis chef d’entreprise. Cela devient de plus en dur de marier une activité profession- nelle intense avec la fonction de maire. C’est d’ailleurs une des raisons pour les- quelles on retrouve dans les assemblées des fonctionnaires, des enseignants, des retraités. Càd : Préparez-vous votre succes- sion ? Une personne de votre équipe est-elle prête à conduire une liste
avant les élections. Je ne désespère pas que les choses changent, d’autant que j’ai déjà prévu de me tenir à dis- position de la future équipe pour l’épauler. Être maire dans un village comme le nôtre, c’est un engagement à temps plein. Mais il faut savoir ne pas se laisser gagner par la gestion de ce que j’appelle “la peti- te épicerie”, les petits tracas du quoti- dien. En revanche, il faut être là quand des familles ont des problèmes ou sont dans la souffrance. C’est le plus beau métier du monde. Nous n’avons pas les services des grandes villes, mais nous avons la chance d’avoir de bons employés municipaux. Càd : Que retenez-vous de votre man- dat ? J.-P.B. : J’ai beaucoup délégué pendant ce mandat aux personnes de mon équi-
pe. Nous avons fait des réalisations magnifiques. Dans l’ensemble, je suis satisfait des chantiers menés à bien. Un gros travail a été fait au niveau de l’école qui accueille cent élèves cette année, du jamais vu aux Gras. Nous avons amé- nagé la mairie dans l’ancien hôtel Faivre qui nous appartient. Ce bâtiment abri- te également 12 logements que nous louons et la supérette Vival qui a trou- vé son rythme. Les loyers rapportent 65 000 euros par an à la municipalité, plus que les revenus des forêts. En plus, ces appartements occupés par des jeunes couples sont un “réservoir” permanent d’enfants pour l’école et les associations du village. J’ai toujours pensé qu’il fal- lait arriver au seuil de 800 habitants pour faire vivre l’école, les associations, et le commerce de proximité. Nous y
sommes. Je suis fier d’avoir fait évoluer le village. Càd : Vous n’êtes pas candidat aux municipales. Pour autant pourriez- vous vous présenter à d’autres élec- tions ? J.-P.B. : Pour moi, localement, au niveau municipal, la page est tournée. Concer- nant les autres élections comme l’élection du futur conseiller départemental en 2015, à l’heure actuelle, je n’aurai pas l’impolitesse de dire que je suis candi- dat. Je ne suis pas candidat. Mais nous en avons discuté et nous en discuterons encore. Si les élus du canton estiment que mon expérience pour être utile, je suis prêt à relever un nouveau chal- lenge. Propos recueillis par T.C.
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