Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013
R E T O U R S U R I N F O
Terrain synthétique de Morteau-Montlebon : décision imminente 2
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Outrance L’extrémisme, qu’il soit de droite ou de gauche, est à fuir. L’attitude de certaines associations comme Réseau éducation sans frontière (R.E.S.F.) qui a médiatisé l’affaire Léonarda mi-octobre s’apparente à de l’extrémisme et confine à l’outrance, sous couvert d’un humanisme à tous crins. Comment peut-on employer, comme ce réseau l’a fait à longueur de communiqués de presse, des termes aussi effroyables que “régi- me dictatorial”, “police corrompue”, “infiltration”, “traître”, “capture” ou encore “rafle” comme l’a par ailleurs osé un député socialiste bien-pen- sant ? Ont-ils la moindre idée tous ces pourfendeurs de la République de la portée de tous ces mots ? Auraient-ils connu ne serait-ce que pendant une journée les affres de l’occupation allemande qu’ils s’y pren- draient à deux fois avant d’oser for- muler de telles insultes à la loi, ain- si qu’aux policiers qui ont la tâche ingrate de la faire respecter. Com- ment faire entendre à ces talibans de l’intégration que le fait de régu- lariser tous les sans-papiers comme ils le suggèrent ne réglera d’aucune manière la question de l’intégration ? Que font-ils d’autre que vociférer contre la loi, accueillent-ils à leur domicile au moins un de ces nau- fragés de l’Europe ? Faut-il rappeler à ces esprits finalement beaucoup plus étriqués que ce qu’ils veulent laisser paraître que le Kosovo n’est plus un pays en guerre ? Cette affai- re Léonarda que les médias ont d’ailleurs traité sans la moindre ten- tative de discernement - la faute à ces journalistes incultes - ne doit pas enfin masquer la réalité de beau- coup d’autres réfugiés en perdi- tion que les villes françaises n’ont même plus la capacité, non seule- ment d’intégrer, mais seulement même de loger. Faut-il leur tour- ner le dos, rester dans l’indifférence et les traiter comme des parias ? Sûrement pas. Faut-il faire tomber toutes les frontières et faire cesser les contrôles liés à l’immigration irré- gulière ? Encore moins. C’est à une vraie politique de coopération intra- européenne que les élus doivent réfléchir et à une harmonisation rapi- de des législations, notamment du travail, pour retrouver un peu d’équilibre entre des pays au fonc- tionnement moyenâgeux et les pays dits développés. C’est aussi l’échec patent de l’Europe qui a engendré Léonarda. Jean-François Hauser
I l revient sur le tapis, le terrain synthétique. Dans quelques jours, la mairie de Montlebon et celle de Morteau connaîtront le montant exact de la subven- tion qui sera versée par le Centre national du développement du sport pour construire cet équi- pement dʼun montant estimé à 470 000 euros (hors taxes). Scénario idéal : le C.N.D.S. abon- de à hauteur de 20 %. Dans ce cas, les villes de Morteau et Mont- lebon devront débourser 50 000 euros chacune. “Ce serait un élé- ment déclencheur pour le construi- re car il serait subventionné à hauteur de 70 %, ce qui est rare, explique Christophe André, mai- re de Montlebon. Si la subven- tion est moindre, nous en dis- cuterons avec le conseil munici- pal car notre commune a déjà réalisé 5 millions dʼinvestissement Lʼ I.N.S.E.E. confirme ce que lʼon pouvait suppo- ser. Le Haut-Doubs est en Franche-Comté le territoire où le nombre de ménages concer- nés par la pauvreté est le plus faible. Dans le Pays Horloger, la part de la population vivant avec des bas revenus est inférieure à 6,83 % au kilomètre carré, alors quʼelle dépasse les 27,19 % à Besançon, Montbéliard ou Bel- fort. À lʼévidence, lʼemploi fron- talier est la raison principale à la bonne situation sociale du Haut- Doubs. Cependant, Pontarlier se situe dans une tranche intermé- diaire. Le niveau de pauvreté y est plus élevé : de 12,42 % à 14,99 %. Une proportion qui sʼexplique. “La population vivant
cette année” dit-il. En clair, Mont- lebon doit faire des choix bud- gétaires. Les élus se sont rendus en Hau- te-Savoie et à Neuchâtel pour prendre connaissance des diffé- rentes structures. Si les conseils municipaux donnent leur accord, la création pourrait être assez rapide. Il faut environ 8 à 10 semaines de travaux. Néanmoins, le temps presse : si les travaux ne démarrent pas avant avril 2014, le terrain perdra la sub- vention fruit de la réserve par- lementaire dʼAnnie Genevard, députée-maire de Morteau. Ce terrain, les footeux de Mor- teau-Montlebon lʼattendent depuis des lustres, lassés de devoir sʼentraîner sur un stabilisé qui fait office de parking. Fin novembre, ils seront fixés sur leur sort. avec un bas revenu se concentre principalement dans les villes et dans les milieux ruraux” rappelle lʼI.N.S.E.E. Les 10 % des ménages francs- comtois les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 730 euros. “À lʼautre extré- mité, les 10 % des ménages régionaux qui ont les revenus les plus aisés ont un niveau de vie supérieur à 33 590 euros.” Au vu de cet écart entre les ménages, plus faible quʼailleurs en France, la Franche-Comté se situe au 17ème rang des régions métro- politaines. Cʼest dans le Doubs que le niveau de vie médian est le plus élevé (19 500 euros) et en Haute-Saône quʼil est le plus faible (18 090 euros).
La façade de la ferme
devrait être déconstruite
C onserver la façade de lʼancienne ferme Rognon dans le cadre du nou- veau programme immobilier de la rue René-Payot était une des exigences émises par la municipalité de Morteau. Fina- lement, la façade en question qui a déjà perdu sa faîtière composée de vieilles briques, devrait être entièrement déconstruite. En effet, fin sep- tembre, lʼArchitecte des Bâti- ments de France sʼest rendu sur place pour faire un point sur lʼétat de fragilité de la faça- de. Suite à cette visite, deux scénarios ont été envisagés : soit la façade est déconstruite en totalité puis reconstruite à lʼidentique, soit elle est décons- truite, et les éléments qui pré- sentent un intérêt patrimonial comme les linteaux sont réin- tégrés dans la construction dʼune façade neuve. Malgré le
La façade est trop fragile pour être conservée en l’état. À l’arrière, la rue Belzon qui s’est affaissée suite aux travaux de terrassement devrait rouvrir en décembre.
Le taux de pauvreté dans le Haut-Doubs plus faible qu’ailleurs
me par rapport à la rue René- Payot au profit dʼun aména- gement paysager.” La deuxiè- me raison qui déboute le scé- nario trois est précisée par la mairie de Morteau. La muni- cipalité rappelle que démo- lir la façade et aligner le bâti- ment sur la rue est un autre projet qui nécessiterait le dépôt dʼun nouveau permis de construire.
contexte, le scénario trois qui aurait consisté à raser cette façade et à aligner le pro- gramme immobilier sur la rue nʼest pas recevable pour deux raisons. La première, cʼest la direction régionale des affaires culturelles qui la donne. “Il nʼest pas question de faire dispa- raître cette façade. Par ailleurs, il est prévu de conserver le recul actuel de lʼancienne fer-
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La proportion de jeunes de 18 à 25 ans non insérée est infé- rieure à 6,99 % dans le Val de Morteau. Ce qui est faible, comparé au nord Franche-Comté où il dépasse les 31,75 %.
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