Journal C'est à Dire 192 - Octobre 2013

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Frambouhans

Nouveau lotissement : les artisans de la zone voisine ont peur de déranger

D’ un côté, l’entreprise Panné, spécialisée dans la vente et la réparation de maté- riel agricole et de motoculture installée depuis 2010 sur la zone artisanale de la Baume après un long bail au centre du vil-

lage. “On a déménagé pour avoir plus d’espace et aussi pour mini- miser les nuisances au voisinage causées par le bruit que génè- re notre activité” explique le patron de cette P.M.E. qui comp- te 14 personnes. Bientôt, à quelques dizaines de mètres de l’hectare occupé par sa société, Mickaël Panné va voir s’installer 15 familles dans un lotissement installé là par la commune. “Cette zone est urbanisable comme le savait très bien Monsieur Panné en s’établissant là-bas. C’était pré- vu dans la carte communa- le validée en 2006” objecte la mairie. La famille Panné ne conteste pas mais préfère aver- tir ses futurs voisins : leur acti- vité est parfois bruyante ! “Même si les futurs acquéreurs voient notre société à côté quand Panné qui se demande si une fois installés, un jour ou l’autre, ces riverains ne feront pas com- me ceux que le son des clarines ou des cloches des églises déran- ge au point d’entamer une pro- cédure. “C’est notre souci” confie- t-il. En effet, l’entreprise fonc- tionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 en période estivale avec ils viennent visiter le terrain et choisir leur parcelle, nous voulons qu’ils soient bien infor- més” explique Mickaël

L’implantation du futur lotissement communal à proximité de zone artisanale de la Baume fait craindre des difficultés de voisinage à Mickaël Panné, patron de l’entreprise du même nom qui souhaite donc mettre en garde les futurs acquéreurs.

Le maire Franck Villemain se veut rassurant.

parfois des tracteurs au banc d’essai ou des tronçonneuses qui fonctionnent à plein régi- me. “Sans compter les appareils de meulage, de perçage” pour- suit le chef d’entreprise qui ajou-

vaux Publics, et il n’y a jamais eu de souci. Les futurs acqué- reurs savent où ils vont habiter. Avec les avantages et les incon- vénients de la situation de leur terrain. Il n’y a aucune cachot- terie de la part de la commune. Ils seront donc tout à fait conscients des désagréments pos- sibles. De plus, l’entreprise connaît parfaitement ses droits et ses devoirs en terme de légis- lation.” Une réponse censée et juste mais qui, comme le crai- gnent les Panné sera pas for- cément éternelle. Comme ailleurs les vaches montbéliardes ou l’angélus, le voisinage est toléré pendant un temps et puis… D.A.

te : “Notre activité est de surcroît plus impor- tante aux beaux jours, week-ends compris. Que se passera-t-il alors

“La même situation il y a 15 ans.”

quand les gens seront sur leur terrasse et entendront du bruit ? Si une procédure judiciaire est engagée, la mairie nous défen- dra-t-elle ?” Pour le maire Franck Villemain, les craintes sont moindres : “Nous avons eu la même situation il y a 15 ans sur un autre lotissement à proxi- mité d’une entreprise de Tra-

Mickaël Panné craint que les futurs voisins n’apprécient guère le bruit lié à son activité.

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