Journal C'est à Dire 167 - Juin 2011
Le journal gratuit du Haut-Doubs
21 juin 2011 N° 167
Le journal du Haut-Doubs
1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S
HAUT-DOUBS ÉTÉ 2011 : L’ESPRIT DE FÊTE
S O M M A I R E
Morteau : un projet qui fait jaser. La municipalité envisage d’autoriser la construc- tion de quatre maisons individuelles sur un vaste terrain situé près de l’église. Levée de bouclier. (page 4) La maison médicale de Villers se fait attendre. Cinq ans après le lancement du pro- jet de maison médicale à Villers-le-Lac, les discus- sions n’ont toujours pas abouti. Le bâtiment a été revendu, les médecins s’impatientent. (page 5) Cinéma 3D à Maîche. Le cinéma Saint-Michel de Maîche s’équipe de la technologie 3D. Un investissement lourd pour cette salle de 320 places où les films récents sont à l’affiche. (page 12) Laviron : métier artificiers. Bernard et Sylvie Joly sont artificiers de métier. Au 14 juillet, leurs équipes illumineront le ciel de 300 villes ou villages de la région. 90 % du chiffre d’affaires est réalisé à cette période. (page 14) B.T.P. : pas encore la reprise. L’activité des professionnels du bâtiment et des travaux publics n’est pas encore au beau fixe. Les effets de la crise se font encore sentir et d’autres problèmes conjoncturels viennent plomber le moral des dirigeants : prix bas, vol de matériaux… (page 18)
Les membres de l’A.P.D.J.,
l’association qui organise les Nuits Musicales de Maîche.Un des événements immanquables de cet été.
(Le cahier été pages 26 sà 47)
R E T O U R S U R I N F O
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Solidarité : Yannick Grenouillet toujours partant
ÉDITORIAL
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les “gardiens” du marais de la Tanche s’organisent
Symbole S’ouvre avec cette traditionnelle édi- tion de l’été une période naturellement plus propice à la flânerie et aux décou- vertes, rendue possible aussi par les innombrables initiatives prises ici et là, par les collectivités locales mais aus- si et peut-être surtout par un tissu associatif qui se mobilise pour faire vivre le territoire lorsque les autoch- tones le quittent. Des fêtes de ter- roir aux animations de rue, des ren- dez-vous sportifs aux propositions de balades, des kermesses de villa- ge aux festivals culturels, l’été franc- comtois offre à destination des esti- vants en escale dans notre région une palette vraiment large de curiosités. Il est un endroit en Franche-Comté qui reste indéniablement le phare tou- ristique de la région avec ses 270 000 visiteurs annuels, c’est la Citadelle de Besançon. La forteresse de Vau- ban estampillée depuis trois ans du label de l’Unesco dispose, outre son parc zoologique, d’une curiosité que souvent les visiteurs négligent : le musée de la Résistance et de la Dépor- tation. Ouvert à l’initiative de l’ancienne déportée bisontine Denise Lorach, ce lieu de mémoire vient de se trouver une nouvelle conservatrice qui entre- ra en fonction en octobre. La procé- dure serait passée totalement inaper- çue si cette conservatrice n’était pas… de nationalité allemande. Une Alle- mande à la tête dumusée de la Dépor- tation, ce symbole fort ne fait hélas pas que des heureux. Certains de ceux qui, comme des milliers d’autres Fran- çais ont subi l’horreur des camps d’internement et d’extermination se scandalisent de cette nomination. On ne peut les blâmer puisque leurs cica- trices sont encore béantes. D’autres, ils sont a priori les plus nombreux, se félicitent au contraire, estimant que ce symbole fort contribue à définiti- vement exorciser les fantômes du pas- sé. Ils étaient les mêmes visionnaires à promouvoir dès la sortie du deuxiè- me conflit mondial des opérations de jumelages avec des villes allemandes hier ennemies. Sur un site retenu par l’Unesco, l’institution qui symbolise au mieux l’universalité du monde, quel signe plus fort pouvait-on envoyer à ceux qui doutent encore des bienfaits de l’Europe ? Il en est un qui dépas- se tous les autres, sans doute le plus palpable aussi, c’est la paix et la tolé- rance que sait insuffler cette invention supranationale. J ean-François Hauser
U n coureur à pied avec des jambes et du cœur. Le journal C’est à dire avait présenté Yannick Grenouillet, athlète du Val de Morteau qui
s’était mobilisé pour une action caritative en 2009 puis 2010. Touché par la maladie (aujour- d’hui guérie) de son fils alors âgé de 7 ans, il avait choisi de courir en vendant les kilomètres parcourus pour ensuite verser les fonds à des associations caritatives. L’athlète remet ça pour la troi- sième année consécutive. Dans le cadre des 10 ans de la Mai- son des Parents, bâtiment basé à l’hôpital Saint-Jacques de Besançon permettant aux parents de rendre visite à leur enfant malade, Yannick Grenouillet va courir le jeudi 25 août à la cour- se “Sur les traces des Ducs de Savoie” au départ de Cour- mayeur en Italie. Les particuliers et les entreprises peuvent acheter les kilomètres qu’il va parcourir. Les fonds seront reversés à l’association “Semons l’espoir”. Au total, il devra parcourir 110 kilomètres (7 000 mètres de dénivelé). S’il termine la course en moins de 24 heures, Yannick accompa- gnera les enfants malades de Semons l’espoir lors de l’ascension d’un sommet de 4 000 mètres dans le massif du Mont-Blanc.
O rganisés jusque-là en col- lectif, les défenseurs du marais de la Tanche font un pas de plus dans leur action. Ils viennent de créer l’association “collectif pour le marais de la Tanche”. “Elle a pour but de sau- vegarder et de réhabiliter le patri- moine naturel du marais en tant que zone humide menacée avec des actions sur Morteau et Les Fins” précise la présidente Nathalie Francesconi. En se structurant ainsi, nos “soldats verts” veulent donner plus de poids à leur action qui a démar- ré en 2009, après qu’ils aient constaté une augmentation de la surface remblayée qui s’étend sur le marais, en dépit de la réglementation en vigueur (loi sur l’eau de 1992 entre autres). L’association va mobiliser son énergie à sauver ce qui peut l’être encore de cet écosystè-
me en tentant de stopper tou- te nouvelle opération de rem- blaiement. Elle sera d’autant plus vigilante que la modifica- tion du P.O.S. adoptée par la municipalité en septembre 2010 ne classe pas en zone natu- relle inconstructible la petite par- celle sur laquelle ont été déver- sés les derniers remblais. “Notre but n’est pas d’empêcher des commerces de s’installer sur les surfaces déjà remblayées” pré- cise Claude Faivre, secrétaire de l’association. En effet, après Lidl et Joué Club, d’autres enseignes commerciales sont attendues dans ce périmètre. En parallèle à l’action de l’association, la municipalité a demandé au cabinet Reilé Envi- ronnement de réaliser un dia-
gnostic global de la zone qui comprend notamment une étu- de chimique des remblais et une analyse du ruisseau de la Tanche dont la qualité se dégrade. Le remblai n’est pas le seul pro- blème qui préoccupe l’association. Elle a pu obser- ver que les égouts d’un petit collectif du Mondey se rejetaient directement dans le marais. “Il y a eu une mise en demeure. Les travaux pour relier le bâti- ment au tout à l’égout devraient être faits” déclare l’association qui espère pouvoir obtenir à ter- me la réhabilitation de ce marais. Elle souhaite le reméandrement du ruisseau et la rénovation de la petite écluse située près du pont de la Combe Geay qui est pour l’instant hors d’usage.
Yannick Grenouillet vend les kilomètres parcourus pour “Semons l’espoir”.
Quatre nouveaux conseillers municipaux aux Alliés Pour le soutenir : Grenouillet Yannick, 5 rue de l’Helvétie, Morteau ou yannick-grenouillet.skyblog.com, 03 81 67 57 55
Renseignements : maraisdelatanche@laposte.net
L e conseil municipal des Alliés est à nouveau au complet. Début juin, les habitants du village ont élu quatre nouveaux conseillers qui ont rejoint l’assemblée communale, laquel- le avait enregistré autant de démissions depuis 2008. Les nou- veaux arrivants sont Dominique Langard, Patrice Dupont, Chris- tophe Bulle et Arnaud Fineray. “ Ils ont été élus au second tour” explique Christian Granié, le mai- re du village. Car au premier tour il n’y avait pas de candidat décla- ré. Résultat, lors du dépouillement, presque autant de noms sont sor- tis des urnes qu’il y a d’électeurs aux Alliés ! Le conseil municipal compte 11 élus. Le maire sait que
les quatre entrants sont plutôt des opposants. “ Nous sommes six contre cinq” rappelle Christian Granié qui garde donc la majori- té. Il entend bien continuer à tenir bon la barre contre vents et marées. Il annonce d’ores et déjà qu’il ne reviendra pas sur des projets qui ont été votés comme la construc- tion de la nouvelle mairie dont le coût fait jaser au village (600 000 euros T.T.C.). En signe de protestation, au moment de ces élections intermédiaires, plu- sieurs habitants avaient d’ailleurs accroché une banderole à la faça- de de leur habitation sur laquel- le on pouvait lire : “Non à la nou- velle mairie.”
est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2011 Crédits photos : C’est à dire, associations et organisateurs, Corinne Marguet. Ont collaborés à ce numéro : Thomas Mourey, Jean-Marie Steyner.
Malgré les oppositions, le maire tient bon.
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Morteau
On pensait le dossier repoussé aux calendes grecques. Finalement, la mairie remet sur le tapis l’urbanisation du terrain de la rue Sainte- Marie près de l’église. Quatre maisons individuelles sont en projet. Le dossier d’urbanisation du terrain rue Sainte-Marie fait débat
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L e dernier conseil muni- cipal de Morteau a été houleux. Le sujet qui a fait tanguer l’assemblée est l’aménagement du terrain de la rue Sainte-Marie qui domi- ne l’église.Inquiets,plusieurs habi- tants du quartier avaient même fait le déplacement le soir du 6 juin d’habitation sur la partie hau- te du site, soit 3 400 m 2 ” annon- ce Daniel Gaume, adjoint aux travaux. Il ajoute dans la fou- lée comme pour rassurer les plus soucieux : “En même temps, nous sanctuariserons la partie bas- se du terrain qui représente les deux tiers de la surface. Elle sera classée en zone inconstructible. Nous pourrions à terme l’aménager en “jardin de curé” accessible au public.” pour assister au débat. “Nous allons lancer une étude pour construire quatre maisons
C’est suite à la demande d’un particulier qui a formulé le sou- hait de construire à cet endroit une maison pour y faire des chambres d’hôtes que la mairie a rouvert une nouvelle fois le dossier de l’urbanisation de ces terrains en sachant bien qu’il s’agit là d’un sujet sensible. seconde a été abandonnée il y a seize ans suite à la levée de bou- cliers de Mortuaciens qui ont remué ciel et terre pour pré- server ce qu’ils considéraient comme un élément du patrimoine vert de la ville. Ils s’opposaient à un projet de 60 logements, por- té par le bailleur social Habi- tat 25. Face à la résistance, le promoteur jeta l’éponge et la municipalité racheta le terrain qu’elle avait vendu dans les En trente ans, ce champ de fauche a échappé à deux grandes opérations immobilières, dont la
années quatre-vingt à la socié- té Cilor pour qu’elle puisse y construire 120 logements. En faillite, Cilor n’était pas allée au bout de son projet. Cette fois-ci, il n’est plus ques- tion d’habitat collectif, mais de quatre maisons individuelles le long de la rue Sainte-Marie. “Nous serons très vigilants sur la qualité du bâti. Nous irons dans le sens du détail, jusqu’à contrôler les végétaux qui orne- ront les habitations. L’architecte des bâtiments de France aura également son mot à dire” indique Daniel Gaume. D’après la mairie, les candidats à la construction devront donc respecter un certain nombre de règles. Le prix de vente du mètre carré est fixé à 130 euros (en dessous du prix du marché). “Pour l’instant, rien n’est vendu assure Daniel Gaume. Il y a des candidats mais qui devront se
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plier aux contraintes architec- turales.” Selon nos informations, deux parcelles seraient déjà réservées. Des chanceux à qui la municipalité garantit une vue dégagée en classant incons- tructible le reste du terrain qui s’étend sous leurs fenêtres. Enfin presque, puisque la mairie n’exclut pas d’étudier à terme, la possibilité de construire quatre autres maisons, mais derrière l’Hôtel-dieu. Le 6 juin, le Conseil municipal s’est prononcé favorablement à l’engagement des études pour la viabilisation des terrains. Il délibérera plus tard sur la ven- te des quatre parcelles. T.C.
Réaction “Et pourquoi pas le parc du Château Pertusier ?” Les habitants du quartier de l’église commen- cent à réagir. Ils se disent prêts à mener des actions contre ce projet de construction. H enri Leiser, le leader de l’opposition municipale, est le seul à avoir voté contre le projet d’urbanisation du terrain de la rue Sainte-Marie. Les autres membres de son groupe ont préféré s’abstenir. “J’ai voté contre, pour la bonne raison qu’en autorisant la construction de maisons à cet endroit et ce, quelle que soit leur intégration dans l’environnement, on perd toute la perspective sur l’église de Morteau (N.D.L.R. : le bâti- ment est classé monument historique depuis 1929).” L’élu ne souhaite pas pour autant que ce terrain reste un pré de fauche. Selon lui, cet espace mériterait d’être valorisé en parc public dans son ensemble.
“Il y a des candidats.”
Il est peut-être le seul élu à s’être prononcé contre ce projet, mais il n’est pas le seul Mor- tuacien à penser que cette langue verte doit être préservée. Une bonne partie des habi- tants du quartier de l’église sont de cet avis. Le 15 juin au soir, ils ont même improvisé une réunion pour débattre du sujet. Le cas échéant, ils se disent prêts à se mobiliser contre ce projet, espérant entraîner dans leur sillage d’autres Mortuaciens exaspérés par une urba- nisation galopante. Certains disent même déjà qu’autoriser des constructions sur ce terrain est une porte ouverte à tout. “Et pourquoi pas, tant qu’on y est, le parc du Château Pertusier qui est aus- si classé en zone constructible ?” Un parc sur lequel ont été construits il y a un demi-siècle des préfabriqués d’un goût douteux.
“On perd toute la
perspective sur l’église.”
Les quatre maisons individuelles seront construites le long de la rue Sainte-Marie.
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La maison médicale se fait attendre Cinq ans après le lancement du projet, la maison médicale n’est toujours pas lancée à Villers-le-Lac. L’immeuble va être revendu à Néolia. Le maire promet une ouverture en 2013. Les médecins s’impatientent. Villers-le-Lac
ment - le premier étage et les combles -, le principe est calé. Six appartements adaptés aux personnes âgées seront amé- nagés au premier étage, ils seront loués par Néolia à un prix modique (5 euros le m 2 , soit 250 euros pour un 50 m 2 ). Dans les combles, quatre autres appartements “traditionnels” seront mis à la location. Le tout sera desservi par un ascenseur. Il reste à régler aujourd’hui la question du plateau du rez- de-chaussée qui abritera le cabi- net médical. Selon le maire, c’est la commune qui investira 200 000 euros pour aménager le niveau et c’est elle aussi qui “On prend donc un vrai risque car si un jour un médecin déci- de de partir, nous devrions quand même payer l’intégralité du loyer à Néolia” ajoute M. Bourgeois. Les discussions sont toujours en cours entre la mai- rie et les médecins pour fixer le montant du loyer que cha- cun d’eux paiera à la commu- ne. Du côté de la mairie, on a fixé un loyer de 770 euros par médecin et par mois. Trop éle- vé selon les praticiens qui sou- haiteraient que le loyer soit à louera l’espace à Néo- lia. Ensuite, les méde- cins paieront un loyer mensuel à la mairie qui assure à Néolia la garantie du loyer.
“L a seule chose qu’on peut dire, c’est que ça traîne…” se contente de com- menter Denis-Pierre Suplisson, un des quatre médecins de Vil-
lers-le-Lac impliqués dans le projet de maison médicale. Du côté de la mairie, on tente de ras- surer, même si le maire Jean Bourgeois est bien conscient lui aussi que les choses n’ont pas
avancé aussi vite que prévu. En cause notamment, la défection de l’A.D.M.R. qui devait au départ gérer les logements pour per- sonnes âgées qui doivent être aménagés à l’étage. “Problème de financement” pour l’A.D.M.R. qui a donc décidé de jeter l’éponge. La mairie de Villers a donc refait un tour de table complet de tous les bailleurs sociaux susceptibles d’être intéressés à collaborer au projet global. Un seul a répondu favorablement, Néolia.Mais pour Néolia à qui on s’apprête à revendre le bâtiment de l’ancienne douane” ajoute le maire. Le bâti- ment avait été acheté 330 000 euros par la mairie en février 2010, qui le revendra à Néolia… 300 000 euros seule- ment. “Mais nous ne leur reven- dons que le bâtiment et un espa- ce de parking. Nous gardons le grand terrain de 1 800 m 2 der- rière qui sera transformé en jar- din public” précise Jean Bour- geois. Pour la partie haute du bâti- l’organisme, c’était tout ou rien. “Soit ils rachetaient l’ensemble du bâtiment, soit ils ne nous suivaient pas. On fait confiance à
“Ce n’est pas aux
contribuables de tout payer.”
peu près équivalent à celui que les médecins de Morteau paient dans leur maison médicale, c’est- à-dire 580 euros par mois. “Nous ne pourrons pas descendre aus- si bas” dit la mairie qui estime qu’elle ne peut pas investir dans l’aménagement des locaux et en plus demander un loyer aus- si bas. “Nous devons juste fai- re une opération équilibrée. Ce
n’est pas aux contribuables de Villers de tout payer. Nous payons aussi le prix du risque” estime le maire qui reste opti- miste. “Cette fois-ci, ça se fera” assure-t-il. Premiers coups de pioche espérés début 2012 pour une ouverture de cette maison médicale en 2013. On ose y croi- re. J.-F.H.
Jean Bourgeois se dit prêt à “couper la poire en deux” par rapport aux exigences des médecins sur le montant du loyer.
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Morteau Un lifting pour les places de la Halle et de l’Hôtel de Ville La municipalité prévoit de mettre en valeur les deux places impor- tantes du centre-ville tout en conservant du stationnement. Elle n’exclut pas non plus de construire une structure couverte place de la Halle.
La place de la Halle pourrait être couverte à terme pour permettre l’organisation de manifestations.
L es trois cabinets d’architecte dont la can- didature a été retenue par lamairie deMorteau rendront leur copie à la fin dumois de juin.Ils planchent actuellement sur le projet d’aménagement des places de la Halle et de l’Hôtel de Ville. La rue Barral fait également partie du lot. Au total, 7 000 m 2 de chaussée doivent être valo- risés dans le but de créer un espace cohérent avec ce qui a déjà été fait sur la partie haute de Grande rue. Ce périmètre sera mis en valeur, “mais il faut que les usages restent les mêmes” précise Daniel Gaume, adjoint en charge des travaux. Les mani- festations pourront toujours se dérouler en ces lieux. Cepen- dant, une des contraintes avec laquelle les architectes doivent composer est celle du parking. Même si les piétons apprécie-
raient sans doute que ces deux esplanades leur soient rendues (au profit aussi de la valorisa- tion du patrimoine), la mairie peut difficilement tirer un trait sur une centaine de places de stationnement dans cette par- tie-là de la ville où se trouvent des commerces, une école, des
une structure fixe, un toit, sous lequel se dérouleraient les mani- festations. “Cela éviterait d’avoir à monter un chapiteau à chaque événement” observe Daniel Gau- me. Selon la ville, cette struc- ture n’empêcherait pas le sta- tionnement en dehors des périodes de manifestation évi-
services municipaux et la future média- thèque. “En revanche, le stationnement sera réorganisé. Mais à plus ou moins 10 %, il faut qu’on soit dans le
demment. Le montant de cette construction est esti- mé à 400 000 euros. La commission d’appels d’offres, qui se réunira pour examiner les projets remis par les architectes,
“Même nombre de places de parking.”
Même rénovée, la place de l’Hôtel de Ville conservera des places de stationnement.
Aménagement Circulation perturbée pour les frontaliers Une série de travaux sur la route du Col des Roches, la route de Biau- fond, et celle des Sarrazins à Montlebon va perturber le trafic frontalier les prochains jours. Des bouchons en perspective.
jugera de l’opportunité ou non de couvrir la place de la Halle. Sa décision dépendra également de l’intégration du bâtiment dans l’environnement. Les travaux de valorisation du quartier pour- raient démarrer à l’automne 2012, une fois les phases d’étude terminées. T.C.
même nombre de places de par- king” précise Arnaud Reymond, directeur des services techniques. Le coût de l’opération est annon- cé à 1 million d’euros. Mais ce projet comporte un autre volet. Il a été demandé aux archi- tectes de couvrir la place de la Halle. L’idée est de construire
SOLDES
À partir du mercredi 22 juin 2011 à 9 h.00 La vente continuera les jours suivants UN APERÇU DES PR IX
L es travailleurs frontaliers devront prendre leurmal en patience.Une série de chantiers est annoncée sur les principaux axes routiers qui filent vers la Suisse. Du 11 au 15 juillet, juste avant les vacances,
Conseil général vient de fermer la route départementale 464 entre la commune de Fournet- Blancheroche et la frontière à Biaufond. Les travaux de ren- forcement et de calibrage de la voie vont durer trois mois pré-
Conscient des nuisances engen- drées pour les travailleurs fron- taliers, le Département préci- se que la route de Biaufond ne sera coupée qu’entre 8 heures et 16 h 30 “pour les véhicules légers, les poids lourds devant passer systématiquement par la déviation.” Les week-ends et les jours fériés, la circulation sera réglementée par des feux. Enfin, la troisième route par laquelle les frontaliers ont pris l’habitude de passer et qui doit faire l’objet d’une coupure est la R.D. 48 sur la commune de Mont- lebon. Elle doit être fermée trois jours d’ici le 13 juillet.
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la route duCol desRoches sera fermée pour cause de travaux réalisés par la S.N.C.F. sur le passa- ge à niveau. Pendant cet- te courte période,les véhi- cules seront déviés par
vient la collectivité. “Compte tenu de la confi- guration étroite et acci- dentée du site, ils ne pourront être réalisés en maintenant la circula- tion” indique le Conseil
30 kilomètres de déviation.
LesBrenets.Le trafic routier risque d’être particulièrement dense dans ce secteur. Il le sera d’autant plus que le
général qui a donc imaginé une déviation par le Col des Roches, soit un parcours de 30 kilo- mètres.
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mercredi 22 et samedi 25 juin OUVERTURE NON-STOP 9 h. -19 h.
La route du Col des Roches sera fermée du 11 au 15 juillet pour cause de travaux réalisés sur le passage à niveau (photo archiveCàd).
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De la sueur et du cœur Quatre athlètes du Val de Morteau de retour du Vietnam où elles ont partici- pé à un raid athlétique et humanitaire. Martine, Marie, Corinne et Colette ont parcouru 120 km en cinq jours. Solidarité
En bref…
Gymnastique Lʼassociation mortuacienne Gym Évolution a changé de prési- dent. Après une dizaine dʼannées à la tête du club, Jean- Pierre Sauge a passé la main à François Mougin. Une céré- monie a marqué de passage de témoin le 16 juin dernier. Jeunes Le ministère de la Ville, en par- tenariat avec le Conseil natio- nal des missions locales, lan- ce le site internet Trouvetaboi- te.com. entièrement dédié à lʼemploi des jeunes de 16 à 25 ans, sortis du système sco- laire et en recherche dʼemploi. Sécurité routière 44 tués sur les routes du Doubs en 2010, cʼest 13 % de plus quʼen 2009. La vitesse est tou- jours la première cause de la mortalité, avec lʼalcool : 45 % des accidents mortels dans le Doubs en 2010. 28 vies auraient été sauvées grâce au déploiement de radars auto- matiques. 84 322 conducteurs ont été flashés en 2010 sur les routes du Doubs par les 16 radars fixes. Tous les panneaux de signalisation seront retirés dʼici mars 2012. Trente à cin- quante radars pédagogiques seront installés dans le Doubs.
“L e plus dur physi- quement, c’était peut-être l’avion et le transfert en trainplus que la course en elle-même.” Avec le recul, Colette Ryser en sou- rit encore.Avec trois de ses amies et partenaires de club, elle a participé au Raid La Vietnamienne, épreuve sportive de course à pied qui s’est déroulée durant cinq jours dans ce pays du Sud-Est asiatique entre le mercredi 4 mai et
Ryser, classée deuxième féminine et septième au général sur 26 participants. “Nous nous entraînons chaque lundi et jeudi avec le club à Morteau. Nous sommes toutes licenciées à Doubs Sud Athlétisme (D.S.A.). Au départ, nous voulions participer à une épreuve sportive avec un objectif humanitaire” explique Corinne Marguet, treizième au classement général après 16 h 36 d’effort. “Sans ce raid, nous ne serions sans doute jamais arrivées dans cette région retirée du Vietnam. Nous avions emmené des four- nitures scolaires que nous avons déposées dans une école” ajoute Corinne Mar- guet. “L’accueil a été cha- Plus que le sport, l’objectif était éga- lement de rencon- trer la population.
dimanche 15. Le programme était plutôt chargé : 120 km à parcourir en 5 jours. Au final,
Dans les tribus locales.
De gauche à droite : Martine Girardet, Corinne Marguet, Gérard Verdenet l’organisateur, Marie-Pierre Boucard et Colette Ryser.
leureux” poursuit Colette Ryser. “Les habitants qui nous ont accueillis chez eux sont toutefois très dis- crets” nuance de son côté Corinne. Durant les cinq jours, les Mortuaciennes étaient au contact des tribus dans la région de Sapa, dans le
Nord du Vietnam à envi- ron 1 600mètres d’altitude. Ce dont elles ont le plus souffert : l’humidité. Pour le reste, l’épreuve s’est bien déroulée, faisant oublier les quelques ampoules ou cour- batures. Outre la capacité physique, ce genre d’épreuve impose un investissement
d’environ 2 000 euros. Peut- être repartiront-elles l’année prochaine vers une autre destination. Pour l’heure,
les filles récupèrent physi- quement et ouvrent un album de vacances… pas comme les autres.
Martine Girardet (Les Fins), Corinne Marguet (Villers- le-Lac), Marie Pierre Bou- card (Les Suchaux) et Colet- te Ryser (Morteau) sont enchantées de leur épreu- ve. Elles ont surtout toutes relié l’arrivée. Avec men- tion spéciale pour Colette
Résultats (120 km) : 1. Babelaere Reynald en 12 h 22 ; 7. Ryser Colette (Morteau) 2 ème féminine en 14 h 55 ; 13. Marguet Corinne en 16 h 36 ; 21. Boucard Marie-Pierre en 19 h 23 ; 23. Girardet Martine en 20 h 23.
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V A L D E M O R T E A U
Pauline Jeannerod caméra au poing en Inde La jeune cinéaste de Montlebon, Pauline Jeannerod, part en Inde avec son amie Rachel Grunenwald pour y filmer la vie d’une école et des enfants. Un projet artis- tique mais aussi une envie du cœur. Montlebon
C’ est à plus de 3 500 mètres d’altitude et plus précisément sur les premières hauteurs indiennes de l’Himalaya, dans le Zanskar, que Pauline Jeannerod et Rachel Grunenwald vont se rendre dès le début du mois d’août pour y tourner un long-métrage. Pau- line Jeannerod, étudiante en arts du spectacle à l’université
seront les héros de ce documen- taire. L’objectif de ces nouvelles cinéastes est de montrer le dilemme devant lequel sont pla- cés les jeunes de la région, iso- lée de deux jours de Jeep du res- te de l’Inde. Ils sont tiraillés entre leur soif d’apprendre, et par conséquent, la nécessité de prendre la route pour la ville la
de Strasbourg et habi- tante de Montlebon, a entraîné sa co-locatai- re, Rachel Grunenwald, dans sa folle aventure. L’idée est venue après
plus proche de Leh où ils pourront fréquenter une école, et le désir de conti- nuer leur vie sur les terres de leurs parents où la seule activité pra-
Ancienne élève de la classe cinéma.
Pauline Jeannerod, de Montlebon, est à l’initiative de ce projet de film en Inde.
dépasser cet obstacle. Les deux jeunes femmes ont récemment fondé l’association “Produc’toi” grâce à laquelle elles peuvent mettre en prévente le D.V.D. du film au prix de 15 euros et récol- ter les dons de certains com- merçants de Morteau (La Vie Claire, Samsara, Fujifilm). L’ensemble des recettes sera alors utilisé pour payer les équi- pements et en cas de surplus, l’argent sera reversé à l’association éRigzen Zanska- ré. La rencontre avec les deux aven- turières se fera peut-être dès l’année prochaine dans une sal- le de Morteau ou de Montlebon.
En effet, les municipalités sont d’ores et déjà d’accord pour dif- fuser le film. T.M.
avoir rencontré des membres de l’association suisse “Rigzen Zans- kar” qui œuvre pour l’éducation des enfants de cette partie de l’Inde. L’ancienne élève de la classe cinéma du lycée Edgar- Faure de Morteau a alors déci- dé d’allier sa passion et son envie de découverte en partant pour près de trois mois sur un autre continent. Pleines d’enthousiasme et malgré une pointe d’appréhension, ces deux amies ne doutent pas que cet- te expérience sera “un pur bon- heur” et ont hâte de se rendre auprès des écoliers indiens qui
tiquée est l’agriculture. “Ils doi- vent faire un choix difficile et parfois douloureux” explique la future réalisatrice. Cependant, la seule détermina- tion de ces récentes cinéastes ne suffit pas. La réalisation d’un tel long-métrage nécessite l’acquisition d’un matériel per- formant dont le prix est élevé, surtout pour la bourse d’une étudiante et d’une jeune ani- matrice en périscolaire. Bien que Pauline Jeannerod l’accepte, “le problème, il est surtout finan- cier.” Grâce à leur volonté et de bonnes idées, elles espèrent
Monsieur Batignole : séquence souvenir Il y a tout juste dix ans, la gare de Morteau était transformée en décor de cinéma. Jean-Pierre The- venon, le chef de gare, n’a pas manqué une miet- te de ce tournage. Il se souvient. Morteau
Pierre Thevenon. Le chef de gare a même servi de chauffeur à l’acteur populaire pour l’emmener à Frasne à l’issue du tournage. “Ce jour-là, il tombait des trombes d’eau. Gérard Jugnot fumait des cigares, de vrais bar- reaux de chaise. Il m’en a propo- sé un. La voiture était noire de fumée et de buée.” C’est aussi par l’intermédiaire du chef de gare que Gérard Jugnot a “présidé” le repas offert par les élus mor- tuaciens à l’occasion du passa- ge du Tour de France à Morteau quelques jours plus tard. Thevenon se souviendra aussi de cette femme âgée qui, des- cendant du train qui l’amenait à Morteau, a fondu en larmes en voyant cette gare tout droit sortie de la guerre. Les réminis- cences de l’enfance l’ont submer- gée d’émotion. Une image de plus à ranger au rayon des bons souvenirs pour Jean-Pierre Thevenon, pour qui la semaine du 26 juin 2001 res- tera à part dans sa carrière de chef de gare. J.-F.H. Parmi les dizaines d’anecdotes liées au tournage, Jean-Pierre
“P our Jean-Pierre The- venon. Un chef.Un chef de la gare du possible pour notre aventure. Avec recon- naissance et amitié.” Signé : Gérard Jugnot. Ce mot, l’acteur- réalisateur l’a inscrit sur la pre- mière page du scénario du film “Monsieur Batignole” qu’il a offert à Jean-Pierre Thevenon, le chef de gare de Morteau qui depuis, garde précieusement le document dans son bureau. C’était le 26 juin 2001, il y a pile dix ans. Durant une semaine, la gare de Morteau a servi de décor au film “Monsieur Batignole” qui se déroulait sous la pério- de troublée de l’Occupation alle- mande. Décors et figurants ont investi les lieux, ainsi que les curieux qui tentaient d’approcher le lieu du tournage. Jean-Pier- re Thevenon, le chef de gare, a dû se muer en régisseur “bis”, encadrant le déroulement du tournage tout en devant assu- rer en même temps le fonction-
nement de la gare et la circu- lation des trains qui ne devait en aucun cas être perturbée. “Nous étions fin juin, en pleine période de voyages scolaires pour les écoles. Il y avait un monde fou. On a réussi à faire circu- ler les trains et gérer le tourna-
ge en même temps. Tous les détails étaient réglés comme du papier à musique. Je devais faire aussi la police
“Il ne faisait pas loin de 40 °C sur les quais.”
pour éloigner tous ceux qui vou- laient absolument approcher les acteurs. En plus, avec la présen- ce des locomotives à vapeur, il ne faisait pas loin de 40 °C sur les quais. Finalement, tout s’est déroulé sans aucun incident ni aucun retard” se souvient le chef de gare qui a ensuite été convo- qué à Paris pour recevoir les féli- citations de sa direction. Si Gérard Jugnot, le réalisateur était “un peu froid au début car très professionnel” , il a été “super- sympa par la suite” note Jean-
Jean-Pierre Thevenon est fier de montrer la dédicace écrite par Gérard Jugnot sur le scénario du film qui au départ, devait s’intituler “On savait pas”.
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V A L D E M O R T E A U
Malgré le colmatage, les Bassins du Doubs se vident Villers-le-Lac
Publi-information
Une nouvelle boucherie aux Fins
Installée aux Fins dans les anciens locaux Mas- nada, route de Maîche, l’entreprise familiale Renaudot présente une activité aux multiples facettes autour de la gastronomie locale.
était installée au Barboux. “L’opportunité s’est présentée de reprendre le bâtiment Masna- da qui était vacant. Nous l’avons saisie” poursuit Philippe Renau- dot. Aujourd’hui, cette enseigne fait partie des commerces de proxi- mité qui comptent aux Fins. Car l’entreprise Renaudot ce n’est pas seulement un atelier de
Les bassins du Doubs se vident en période de sécheresse, preuve que le colmatage des fuites est inefficace. L e colmatage des fuites des bassins du Doubs perd de son efficacité avec temps. L’effet des pansements en béton est désormais nul ou presque. Le chantier réalisé en 2001 n’a pas empêché le lac des Brenets de se vider à plusieurs reprises en par- ticulier pendant les périodes de sécheresse de 2003, 2007 et 2011. Lors de ces événements clima- tiques, les promeneurs ont pu remarquer qu’il ne restait du Saut du Doubs que son nom. “Quand
B oucherie, salaisons, trai- teur, produits régionaux, le tout sous un même toit. Bienvenue dans l’entreprise familiale Renaudot. Elle est installée aux Fins dans les anciens locaux de Masnada. C’est là, dans un bâtiment réno- vé de 930mètres carrés, situé sur la route de Maîche, que Philip- pe Renaudot a aménagé son labo- ratoire. “Saucisses, jambon, poi- trine, palettes… tous les produits fumés sont fabriqués ici” explique
de professionnel qui est à la tête d’une équipe de douze collabo- rateurs. “Nous cherchons deux apprentis pour l’automne et nous avons en projet de créer deux postes à mi-temps pour de l’emballage” dit- il avec enthousiasme. L’entreprise retrouve son dynamisme après avoir traversé une période dif- ficile. En effet, en novembre 2009, elle a été dévas- tée par un incendie alors qu’elle
fabrication. C’est aus- si un magasin qui a toutes les saveurs de la Franche-Comté. Le client qui s’arrête là trouvera une boucherie et un ensemble de pro-
“Produits fumés abriqués ici.”
duits régionaux comme des vins du Jura, des spiritueux, de la bière, de la limonade et du cho- colat. Il est même possible de commander des paniers garnis. “Nous avons en ce moment tou- te une gamme de préparations pour le barbecue” précise enco- re Philippe Renaudot. Cette enseigne, c’est aussi une activité traiteur. Le magasin qui est ouvert du lundi au dimanche matin propose chaque jour un plat à emporter. Elle cuisine également pour les entreprises et les repas de famil- le. Philippe Renaudot n’exclut pas de mettre en place un ser- vice de livraison des repas à domicile en fonction des demandes.
le débit du Doubs est insuf- fisant et qu’il n’a plus la capacité de compenser la perte, le lac baisse. Sur les
“Illusoire d’imaginer les colmater.”
Si une sécheresse identique à celle de 1906 se produisait, on obtiendrait probablement le même résultat, malgré le colmatage.
deux dernières sécheresses, on a perdu totalement l’effet des tra- vaux” observe le paléontologue Vincent Bichet. Il est pratiquement impossible de remédier au problème en col- matant les pertes, à moins peut- être de coûteux travaux. Tout serait plus simple si comme dans
une baignoire il s’agissait de mettre un bouchon sur un écou- lement afin de le stopper. Les fonds des bassins du Doubs sont beaucoup plus complexes que
celui d’une piscine. Les pertes sont multiples. “Ce problème existe depuis 14 000 ans. C’est illusoire d’imaginer les colma- ter.”
Renseignements : 03 81 67 46 85
La boucherie de Philippe Renaudot est ouverte tous les jours de la semaine, y compris le dimanche matin.
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P L A T E A U D E M A I C H E
Goumois Le bureau de Poste plie les gaules Vendredi 1 er juillet, l’épicerie de Goumois remplacera le bureau de Poste qui ferme ses portes. Les services postaux seront désormais assurés par l’épicier.
HORAIRES D’OUVERTURE DU MAGASIN : du lundi au samedi de 9h à 12h et de 16h30 à 19h
Aux côtés de Nadal et Monfils Les Plains-et-Grands Essarts C hez les Lambert, aux Plains-et-Grands Essarts, le téléphone a retenti anor- malement le jour de la finale lement pris la mesure des desi- derata de certains joueurs à l’image du Croate Ljubicic, lequel “réclame sa serviette à chaque point gagnant.” Jeune tennisman des Plains-et-Grands Essarts, Alexandre Lambert a participé à Roland- Garros comme ramasseur de balles. Trois semaines intenses à côtoyer ses idoles.
le métro pour rentrer dormir. On attendait toujours le message de sa part avant de s’endormir.” Pas sûr qu’Alexandre puisse y retourner l’année prochaine, année du brevet. Il va cette fois troquer son habit de ramasseur pour redevenir joueur. Le Ten- nis-club de Maîche organise en effet un tournoi jeune dont la finale est prévue dimanche 3 juillet.
dames de tennis de Roland-Garros opposant la Chinoise Li à l’Italienne Schiavone. Samedi 4 juin, les caméras de France
En photo avec Monfils.
Restés aux Plains, les parents (Florence et Hervé) sont heureux de retrouver leur “petit”
Télévisions filment la victoire his- torique d’une Chinoise sur la ter- re battue de Roland.Au moment où la joueuse reçoit son trophée, l’ensemble des ramasseurs de balles du tournoi l’applaudissent et lui font une haie d’honneur. Parmi eux, Alexandre Lambert, 14 ans, des Plains-et-Grands Essarts. Jeune tennisman licen- cié à Maîche, le collégien inscrit à Saint-Joseph à Maîche a été retenu pendant les trois semaines pour ramasser les balles des joueurs. Une mission délicate. “Le plus important est de rester sérieux et concentré. La priorité est au joueur : on doit lui donner les balles rapidement ou sa serviette quand il le deman- de. Le plus dur : rester debout pendant plus de 6 heures par jour” se souvient Alexandre. Il rentre de Paris avec de fabu- leux souvenirs : “J’ai pu rencon- trer Gaël Monfils (son idole), dire bonjour à Nadal…” Il a éga-
après trois semaines de tour- noi. “Nous étions un peu anxieux car Alexandre prenait le soir
L’un des derniers clients du bureau de Poste de Goumois venu acheter une recharge téléphonique.
J eudi 30 juin à 16 h 30, le bureau de Poste de Gou- mois baissera son rideau pour ne plus se relever. Triste sort que celui réservé au service public enmilieu rural, qui
postaux pourront réaliser des retraits en espèces au relais- poste, dans la limite autorisée. Un conseiller financier du sec- teur de Maîche reste à la dispo- sition des habitants de Goumois pour toute opération bancaire personnalisée. Minimes sont les changements pour la population, mais inquié- tantes sont les décisions du grou- pe La Poste, déconnecté des besoins du monde rural. E.Ch.
horaires d’ouverture de l’épicerie 7 jours sur 7, avec des plages horaires beaucoup plus larges (49 heures supplémentaires) com- paré au bureau de poste tradi- tionnel (ouvert 15 heures).”
plus est touristique. Heureusement pour Goumois, La Poste peut compter sur l’épicier du village. Paul Joly, pro-
Les clients pourront dépo- ser leurs plis et colis pour expédition (y compris leurs recommandés) et retirer les objets en ins-
49 heures supplémen- taires.
priétaire de“GoumoisGourmand” enfile en effet la casquette de “fac- teur” en reprenant à partir du vendredi 1 er juillet (7 h 30) les services postaux. Cette mesure décidée en lien avec la commune permet aux habitants - mais également à la clientèle de passage - d’accéder aux services les plus courants “sur une plus large plage horai- re” détaille la direction qui n’indique pas la raison précise de cette fermeture même si c’est pour d’évidentes raisons d’économies. La question de la fréquentation et de la rentabi- lité demeure la raison premiè- re. Ici, à deux pas du pont de Goumois, les allées et venues de clients demeuraient fluc- tuantes même si les Suisses semblaient de bons clients, notamment pour l’envoi de colis. Qu’adviendra-t-il des murs du bureau de Poste ? Il est enco- re trop tôt pour le dire. Quant à Monique Bouchet, employée à Goumois, elle devrait être réin- tégrée dans un autre bureau du Plateau. Histoire de consoler la popu- lation, La Poste rappelle que “le relais-poste bénéficiera des
tance qui n’auront pu être remis directement lors du passage du facteur. Les titulaires de comptes
Alexandre Lambert, des courts de Maîche à ceux de Roland-Garros…
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P L A T E A U D E M A I C H E
Maîche
En bref…
La 3D sur un plateau Le cinéma Saint-Michel de Maîche s’équipe de la technologie 3 Dimensions. Un inves- tissement lourd pour cette salle de 320 places où les films récents sont à l’affiche.
Brocante 14è me édition de la traditionnelle brocante à Montbenoît dimanche 21 août organisée par le comité des fêtes de la commune. Plus des 80 expo- sants attendus, particuliers et professionnels. Buvette toute la journée, plateaux-repas et petite restauration le midi et le soir. Ambiance très conviviale. Visite possible également de lʼexposition de peinture du Comité Culturel. Passonfontaine Lʼassociation Écho de Barchet de Passonfontaine organise depuis plus de vingt ans un grand marché aux puces. La 22 ème édition aura lieu le dimanche 21 août toute la jour- née. Dès 6 heures du matin, près de 802 exposants, parti- culiers ou professionnels, sʼactivent dans les rues du vil- lage pour ce rendez-vous deve- nu un grand classique du Haut- Doubs. Animations tout au long de la journée, notamment une calèche tirée par un cheval comtois. Restauration, buvet- te et fameuses gaufres. Café- croissant offert le matin aux exposants. Entrée gratuite. Renseignements au 03 81 43 10 85 ou 03 81 43 10 88. Ins- criptions également sur puces@echodebarchet.fr.
L e vieil appareil trône à l’angle du bâtiment, entre les escaliers menant à la salle obscure et la porte d’entrée du ciné. En attendant d’être trans- portées ailleurs pour ter- miner leurs vieux jours, caméra de 35 mm et bobi- ne argentique font de la
ter la perte de clientèle se dirigeant vers Audincourt. Le coût de l’investissement est de 130 000 euros, dont 15 000 euros de subven- tions versées par la com- munauté de communes du Plateau de Maîche” annon- ce le président du Cinéma de Maîche. voles, tous passionnés. “La salle a été créée dans les années trente, rappelle Damien Fleury. En moyen- ne, nous réalisons 20 000 entrées par an et la plus grande affluence date du filmTitanic.” Avec ce nou- vel équipement, la salle espère attirer encore plus de cinéphiles afin d’assurer sa pérennité. Si la somme à régler est salée, le prix d’entrée ne devrait pas augmenter. Un sacré chal- lenge. “Depuis le filmAva- La particularité de cette salle obscu- re est d’être gérée par une associa- tion de 23 béné-
résistance non loin du guichet où se vendent les billets, 6 euros pour les adultes, 4 euros pour les enfants.
Mise aux normes obligatoire.
Pour le cinéma “Saint- Michel” de Maîche, une page se tourne avec l’arrivée de la 3 Dimen- sions mise en fonction depuis le mercredi 8 juin. C’est avec nostalgie que Damien Fleury se sépare de l’ancienne machine : “La modernisation est obli- gatoire d’ici à 2 ans. On le fait avec un peu de regret car la mécanique fonc- tionnait bien. Avec cet équi- pement, nous espérons limi-
Damien Fleury, président de l’association du Cinéma de Maîche avec Mickaël (à gauche) et Thomas, projectionnistes bénévoles.
quatre. Les deux projectionnistes que sont Mickaël et Tho- mas ont appris à passer de la pellicule au numé- rique dans leur salle de projection où ordinateurs et câbles-réseaux ont rem- placé l’ancien objectif. Un
écran a également été apposé par une société spé- cialisée. Grâce à des bénévoles, les habitants du Plateau peu- vent s’enfermer dans la salle obscure le mercredi,
vendredi, samedi dimanche et lundi, sachet de pop- corn dans une main… et lunettes 3D sur le nez. C’est le pied.
tar, nous avons vraiment noté un regain d’intérêt pour cette technologie. Les lunettes seront fournies (2 euros)” rapporte le pré- sident qui rappelle que les films en avant-première arrivent à Maîche après trois semaines, voire
E.Ch.
Renseignements : www.cinemamaiche.free.fr
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P L A T E A U D E M A I C H E
Les pompiers sous le bon toit Le Russey Les 29 pompiers du Russey, tous volontaires, bénéfi- cient d’une nouvelle caserne. En 2010, ils sont inter- venus à 272 reprises.
Charquemont
Une étude est menée au niveau des Échelles de la mort pour préserver une pelouse sèche de la vallée du Doubs. Plantes uniques et papillons rares revivent. Des moutons au chevet de la pelouse sèche
des ovins : tondre la pelouse menacée par la prolifération des espèces comme l’origan ou l’astragale. L’enfrichement fait en effet disparaître les orchidées, plantes emblé- matiques de ce milieu. Parqués sur un terrain d’environ 1 hec- tare, les brebis donnent satisfaction en taillant avec leurs dents les mauvaises pousses. Seule crainte pour l’association : qu’un lynx ou autre prédateur ne s’attaque aux bêtes. rayon de soleil apparaît, ils virevoltent au point que l’association a répertorié 24 espèces de papillons en plus de la bac- chante. “L’espèce phare du site est sans conteste la bacchante (Lopinga achine), explique Noël Jeannot. Ce papillon de la famille des nymphalidae est de taille moyenne, carac- térisé par des ocelles noirs pupillés de blanc et bordés intérieurement par une ligne blanche qui relèvent sa couleur gris-brun générale” détaille-t-il. Les adultes volent peu et se posent dans le feuillage bas. Cet- te espèce recherche des habitats herba- cés chauds et partiellement colonisés par les ligneux. Plusieurs types de milieux sont ainsi fréquentés : lisières, clairières, bois clairs, pelouses arborées. À proxi- mité immédiate du site, le passage d’une ligne moyenne tension E.D.F. est aussi susceptible d’être fréquenté par la bac- chante, car l’entretien régulier de la végé- tation sous la ligne crée des habitats poten- tiels pour l’espèce. En danger au niveau national, l’espèce a donc ses protecteurs. À Charquemont, les moutons sont au service des papillons. E.Ch. Le premier bilan est positif. Comme les orchidées qui repren- nent vie, les papillons retrou- vent des couleurs. Dès qu’un
C’ est un site magnifique, accroché à flanc de montagne, où seul le bruit du Doubs coulant dans la vallée transgresse la quiétude du lieu.Au sommet des Échelles de la mort, l’association “Les Gazouillis du Plateau”mène depuis le 21mai une étude visant à préserver une “pelouse mésophile” en lien avec la commune de Char- quemont, laquelle a prêté le terrain. Le conservatoire des Espaces Naturels de Franche-Comté est également associé à l’opération. Pour accéder à cette pelouse nommée “Chez France”, l’une des rares que le Doubs pos-
sède encore, il faut emprunter en voitu- re la route menant à la centrale électrique du Refrain depuis Fournet-Blancheroche puis grimper les échelles de la mort. La pelouse s’ouvrira après 20 minutes de marche environ. “Voilà quelques années que nous défri- chions ce site” explique Noël Jean- not, président de l’association qui contribue à la connaissance et à la protection de la nature. Le samedi 21 mai, les bénévoles aidés par la famille Louvet agricultrice au “Boulois”, ont conduit trois moutons sur ces pentes escarpées. Mission
24 espèces de papillons recensées.
L’inauguration du centre de secours.
A près huit mois et demi de travaux, la mise en ser- vice du nouveau centre de secours du Russey est effec- tive. Cédé à l’euro symbolique par la commune du Russey au Service départemental d’Incendie et de Secours du Doubs (S.D.I.S.), un terrain de 45 ares accueille les 29 pompiers du Russey dans un bâtiment de 570 m 2 où sont répartis les véhicules de secours, les bureaux, les espaces de détente. Les espaces extérieurs offrent parkings, aire d’évolution des engins, aire de lavage. Ils sont aussi dotés d’une tour d’exercice et de séchage des tuyaux ainsi que d’un puisard. Coût global de l’investissement : 930 000 euros, dont
101 103 euros ont été suppor- tés par la communauté de com- munes du plateau du Russey. Au cours de l’année 2010, les moyens du centre de secours renforcé ont été sollicités à 272 reprises. Le secteur d’intervention des pompiers regroupe 16 communes (5 000 habitants environ). La moitié des interventions étaient du secours à personne, 15 % des incendies, 24 % des accidents sur la voie publique, et les 11 % restants des opérations dites “diverses”. Lors de cette céré- monie d’inauguration, le capo- ral-chef Mathieu Pepe a reçu la médaille d’argent des sapeurs- pompiers après 20 ans d’engagement.
Un panneau explique le travail de sauvegarde de la pelouse sèche située au sommet des Échelles de la mort.
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