Journal C'est à Dire 167 - Juin 2011

L E P O R T R A I T

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Maîche Christian Pidoux : au nom du père L’ex-policier des R.G. qui vit une partie de l’année à Maîche sort de sa réserve. Il travaille à la promotion d’un des polars écrits par son père Roland, ancien policier lui aussi. “A smodée”, c’est le nomde ce petit dia- blotin de la mytho- logie qui duhaut du “L’écolier dans la rue”, un ouvra- ge pionnier dans la prévention routière qui fera référence dans la France entière. lement à travers ses livres notam- ment et les affaires qu’il a trai- tées dans la police. En ce moment, je me place juste en tant que repré- sentant du défunt, je ne veux évi- demment pas en faire une affai- re personnelle” dit-il.

ciel, cherche à pénétrer l’intimité des gens en regardant à l’intérieur des foyers afin de percer les secrets de l’âme humaine. Peut-être un vieil ancêtre des renseignements généraux ? Le rapprochement est audacieux,mais tout semblemêlé dans l’actualité de Christian Pidoux, ex-R.G. (renseignements généraux aujourd’hui regroupés dans une plus large direction des renseignements intérieurs) désor- mais à la retraite qui se replon- ge actuellement dans l’histoire de son père, également ancien poli- cier, dont un des romans policiers vient d’être réédité aux éditions Phébus.Et c’est justement au nom de ce père qu’il admire encore que Christian Pidoux déploie tant d’efforts aujourd’hui pour pro- mouvoir cette réédition chère à son cœur. Roland Pidoux, né à Villers-le- Lac dans une famille modeste de huit enfants, a été formé très jeune aux humanités. Au sémi- naire de Consolation d’abord, jusqu’au Bac, avant de se for- mer aux sciences juridiques puis d’intégrer la police. Cet homme de lettres avait été un pion- nier de l’action éducative dès les années cinquante quand il a écrit

Il s’essaiera un peu plus tard avec brio à un autre genre lit- téraire, le polar, où son premier roman “On y va patron ?” sera récompensé du grand prix du Quai d’Orsay. Christian Pidoux s’en souvient parfaitement : “Mon père nous avait réservé la surprise et c’est en direct à la télévision que je l’ai vu appa-

Inconsciemment, Christian Pidoux a suivi les traces de son père qui l’ont conduit lui aussi à embrasser une carrière dans la police. De 1978 à 2005, il pas- sera la majeure partie de sa vie professionnelle au sein des ren-

seignements généraux où il terminera com- mandant et adjoint du directeur régional. Lui aussi en a vu passer des informations, des secrets

raître aux côtés de Georges De Caunes et de Catherine Langeais qui lui ont remis ce prix prestigieux. Je n’en revenais pas, j’ai

Un souvenir particulier de Claude Guéant.

Les livres de Roland Pidoux que fait renaître son fils Christian ont été traduits en allemand, en hollandais et même en serbo-croate à l’époque.

et des révélations. Le policier bisontin était spécialisé dans “les recherches à caractère financier délictueuses et le blanchiment d’argent notamment” résume-t- il sans rentrer dans les détails, culte du secret oblige. Même s’il est retiré des affaires policières, Christian Pidoux a évidemment gardé d’innombrables contacts dans les milieux politiques, sociaux et éco- nomiques locaux. Si la réserve dont il a toujours fait preuve est intacte, il tient néanmoins à tordre le cou à certains poncifs qui circulent encore sur le ser- vice des renseignements géné-

même regardé derrière la télé pour voir si mon père s’y cachait” commente le fils qui promeut avec force la mémoire de son père écrivain-policier. Quelques années plus tard, Roland Pidoux publiera son deuxième polar, “Les clochards d’Asmodée”, objet de cette actuelle réédition, qui dépeint avec acuité le quotidien des clochards de Besançon dans les années soixante. Aujourd’hui, Christian Pidoux, qui passe une partie de sa retrai- te dans sa résidence de Maîche, veut se placer comme un simple relais, un passeur de témoin : “Mon père était très connu loca-

raux. “Au même titre qu’on a assi- milé de manière outrancière les C.R.S. aux S.S., on a souvent pen- sé que les R.G. étaient une sorte de police politique, voire de K.G.B. à la française. Notre rôle était juste d’informer le préfet et notre direction générale sur le tissu social, économique et politique local. Pour réussir dans les ren- seignements, il est nécessaire de ne pas avoir un esprit sectaire, mais être ouvert pour calquer aux réalités et transmettre les ren- seignements justes” note celui qui garde également un souvenir par-

ticulier du passage de Claude Guéant en Franche-Comté. “Un homme dont les lumières du bureau s’allumaient à 6 heures du matin pour ne s’éteindre qu’à 6 heures du matin.” Mais Christian Pidoux n’ira pas plus loin dans les “confidences”. Et contrairement à son père, il ne sautera - pas pour l’instant - le pas de l’écriture. Par respect inconscient du paternel peut- être, par crainte d’être jugé ou de tirer la couverture à soi, sans doute. “Il n’est jamais évident de marcher sur des sentiers déjà

battus. Ou alors il faut être vrai- ment bon” pense-t-il. Alors pour l’instant, le mieux qu’il puisse faire, c’est d’honorer la mémoire de son père qui lui a transmis tant de valeurs, en faisant la promotion de cette réédition qui replongera le lec- teur dans le quotidien d’un pas- sé savoureux et révolu et dans l’écriture d’un homme qui a mar- qué les esprits. J.-F.H.

“Les clochards d’Asmodée” Éditions Phébus

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