Journal C'est à dire 233 - Juin 2017

26 juin 2017 N° 233

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

Spécial tourisme et patrimoine

S O M M A I R E

Les salaisons, patrimoine national. Les producteurs de salaisons du Haut-Doubs ont obtenu l’inscription de ces fleurons de la gastrono- mie locale à l’inventaire national du patrimoine cul- turel immatériel. (page 6) Villers veut dynamiser soncommerce. La commune de Villers-le-Lac souhaite combler son retard en matière de création de grandes surfaces. Lidl annonce un projet d’implantation aux Combottes à l’entrée de la commune. (page 8) Le golf des Étraches a vingt ans. Le parcours de golf du Haut-Doubs fête ses vingt ans et il vient de changer de propriétaire. (page 17) Les plus belles animations de l’été. Comme tous les ans, le journal C’est à dire a sélec- tionné les plus belles animations de l’été dans le Haut-Doubs, concoctées par les associations. (pages 41 à 54)

À L’ASSAUT DES CHÂTEAUX DU HAUT-DOUBS

(Le dossier en pages 21 à 29)

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R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

ÉDITORIAL

Frustration La vague Macron aura presque tout emporté sur son passage mais n’aura pas atteint le Haut-Doubs et épargné par conséquent Annie Genevard qui retrouve son siège de députée avec un score confor- table. Cette fois que le tsunami s’est retiré, que reste-t-il sous les décombres, à part des partis clas- siques en lambeaux ? Il subsiste toujours, intacte et même plus vigoureuse que jamais, la longue liste des abstentionnistes. La vic- toire des troupes de M. Macron est nette, écrasante, sans bavure si l’ont s’en tient au système électo- ral français. Néanmoins en trom- pe-l’œil car avec environ 30 % des suffrages au premier tour, L.R.E.M. finit par rafler trois quarts des sièges au Palais Bourbon. En trompe-l’œil également puisque plus d’un élec- teur sur deux s’est désintéressé de ce scrutin. Ce second point doit sans doute interpeller plus que tout autre ce nouveau gouvernement qui a fait de la réconciliation du citoyen avec la politique un des fers de lance de son projet. Cet- te réconciliation a sans doute com- mencé avec l’émergence de têtes nouvelles, c’est un premier pas. Insuffisant pourtant pour satisfai- re tous ceux que le scrutin majo- ritaire à deux jours aura laissés en état de frustration - des mélen- chonistes aux lepénistes - et sans doute inefficace auprès de tous ceux, et ils sont encore plus nom- breux, qui ont, parfois depuis bien longtemps, déserté les bureaux de vote. À chaque élection on entend le même refrain des élus fausse- ment apitoyés devant le taux tou- jours plus fort d’abstention et une fois le scrutin replié, ces lamen- tations s’éteignent. Depuis le début de son mandat, le nouveau pré- sident Macron nous a habitués, c’est rare, à faire suivre ses paroles de campagne dans les actes. Pour que sa crédibilité soit durable, il faudra qu’il mette en œuvre rapi- dement une vieille promesse réité- rée par la gauche mais que ses pré- décesseurs n’ont jamais eu le cou- rage de mener à bien : l’introduc- tion dans les prochains scrutins législatifs d’une dose de propor- tionnelle qui, si elle est savamment instillée, saura reproduire à l’As- semblée nationale les diverses nuances de l’opinion. Alors seule- ment pourra-t-on espérer que les Français retrouvent le chemin des isoloirs. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2017 Crédits photos : C’est à dire, M. Cesari, H. Leiser, Moulins souterrains, O.T.S.I et associations. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry.

L’ avenir de maison des services préoccu- pe Gilles Robert, président de la com- munauté de communes du plateau du Russey (C.C.P.R.). À ce jour, elle abrite le gui- chet de la Poste, la Direction Départementale des Territoires (D.D.T.), la halte-garderie, la sal- le multimédia, le visio-guichet et le siège de la C.C.P.R. Rappelons en effet que le Trésor Public a quitté les lieux en début d’année. Accompagné de deux de ses vice-présidents et du président de l’association des maires ruraux du Doubs Daniel Cassard, Gilles Robert a sol- licité le préfet pour une rencontre sur l’avenir de cette structure : “Nous sommes fiers de cette maison des services pour laquelle notre col- lectivité s’est engagée et nous avons tenu à rap- peler au préfet que l’État évoque toujours ces maisons comme des atouts pour les territoires ruraux.” Or, aujourd’hui, l’élu est inquiet face aux menaces qui pèsent sur la D.D.T. et à terme sur le guichet de la Poste. “On vient de nous annon- cer une baisse de fréquentation donc, même si sa présence est assurée jusqu’en 2019, qu’en sera-t-il ensuite ?” Quel avenir pour la maison des services du Russey ?

U n “coup de massue” , c’est ainsi que Cyrille Dornier, le président du comité des fêtes de Morteau qualifie la situation que vit cet- te association uniquement com- posée de bénévoles. C’est le comité des fêtes qui organise entre autres le Quoinow festi- val dont la première édition avait eu lieu en septembre 2016, avec notamment Lilian Renaud en tête d’affiche. Il n’y aura pas de seconde édition, en tout cas pas cette année. Le coup de massue évoqué par Cyrille Dor- nier, c’est la décision des ser- vices fiscaux de Franche-Com- té qui ont décidé d’assujettir le comité des fêtes à la T.V.A., à la C.F.E. (cotisation foncière des entreprises) et à l’impôt sur les sociétés “alors que nous sommes une association sous loi 1901. Nous n’avions pas pré- vu cet épisode fiscal, le dossier avec les services fiscaux est en cours” ajoute le président. Par conséquent, “malgré l’engoue- ment suscité par la première édition du Quoinow Festival, et ne sachant pas à ce jour à quel- le sauce le comité des fêtes de Morteau va être mangé, le comi- té de pilotage est contraint de faire une pause en 2017 et don- ne rendez-vous l’année pro- chaine pour, espérons-le ajou- te Cyrille Dornier, un Quoinow Festival 2018 à la hauteur de nos attentes communes.” Les bénévoles qui “ne veulent pas avancer dans l’inconnu” disent- ils, se voient donc dans l’obli- gation de reporter l’édition 2017. n Le Quoinow Festival saute son tour

Ce rendez-vous en préfecture avait donc pour objectif d’être rassuré, “ce qui n’est pas le cas pour la D.D.T.” souligne Gilles Robert qui espè- re de l’État une labellisation en tant que Maison des Services Au Public (M.S.A.P.), “ce qui pour l’instant n’est pas à l’ordre du jour puisqu’il fau- drait créer un poste avec une personne dédiée à cet équipement.” Prochaine étape pour les élus locaux, la venue début juillet du préfet au Russey. “Il viendra sur place faire le point sur la situation et nous lui répéterons l’importance de pérenniser la maison des services pour confor- ter notre bourg-centre et tout le territoire de la C.C.P.R.” Comme autrefois la gendarmerie ou récemment le service de délivrance des cartes d’identité, voilà un nouveau cheval de bataille pour l’avenir de la ruralité… n Le préfet viendra début juillet visiter la maison des services.

Les Maîchoises championnes de France de hand

E lles s’appellent Louison Val- lade, Ilona Pipoz, Juliette et Marie Machado et viennent à tout juste 14 ans d’être cou- ronnées championnes de Fran- ce de handball avec le Comité du Doubs. Un titre prestigieux qui consacre un parcours irrépro- chable pour ces adolescentes issues des clubs de Maîche, Besançon, Saône-Mamirolle, Pon- tarlier, Levier et Val de l’Ognon. Une performance d’autant plus impressionnante que ces jeunes filles ont survolé les qualifications pour arriver jusqu’à cette pha- se finale à Orléans le week-end de la Pentecôte, survolant ensui- te aussi cette ultime étape au cours de laquelle elles ont pu compter sur le soutien de leurs familles venues les soutenir. Côte- d’Or, La Réunion, Finistère, Côtes- d’Armor… Aucun de ces comi- tés départementaux n’a résisté aux jeunes joueuses du Doubs. Seule la finale contre la Seine- Saint-Denis a été un peu plus accrochée avec une victoire sur un penalty transformé à quelques secondes seulement de la fin du match. Une issue heureuse et amplement méritée selon les observateurs et les dirigeants de cette équipe. Une bonne nouvelle pour Louison, Ilona, Juliette et Marie mais aussi pour leur club de la Jeanne d’Arc de Maîche (J.A.M.) qui peut compter sur un sacré quatuor pour les mener vers les sommets. Ce n’est d’ailleurs pas la première ligne que ces jeunes handballeuses écrivent à leur palmarès puisque déjà l’an dernier elles ont obtenu le titre de championnes de Franche- Comté avec la J.A.M. n

La première édition du Quoinow Fes- tival avait eu lieu en sep- tembre der- nier (photo archive Càd).

Il n’y aura pas - cette

Scène de joie à l’issue de la finale

année en tout cas - de secon- de édition.

gagnée à Orléans.

8 JUIN

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V A L D E M O R T E A U

Annie Genevard épargnée par la vague Macron Élections La députée Les Républicains fait partie des rescapés francs-comtois de la vague Macron, moins puissante au second tour qu’au premier. Annie Genevard est réélue avec 59,78 % des voix.

S ans doute les résultats du premier tour auraient-ils été plus ser- rés entre la République En Marche et les autres for- mations politiques qu’Annie Genevard aurait été élue moins confortablement. Car, se sont certainement dits beaucoup d’électeurs du Haut-Doubs, com- me le président Macron est cer- tain d’avoir une marge majo- rité, on va tenter de rééquili- brer la donne en votant pour une députée L.R. qu’on connaît plutôt que de donner un siège de plus à En Marche avec une candidate, Sylvie Le Hir, que l’on connaît peu, voire pas du tout. Ainsi Annie Genevard sort-elle soulagée de ce second tour où elle a fait la course en tête qua- siment partout. Un symbole : même à Valdahon, où Sylvie Le Hir est élue en tant que conseillère municipale et conseillère départementale du canton, cette dernière ne par- vient pas à faire mieux qu’An- nie Genevard. Dans son fief val- dahonnais, la candidate En Marche n’a récolté en effet que 682 voix, contre 749 pour la députée sortante L.R. C’est sur

pour la candidate R.E.M., contre 130) et Petite-Chaux (28 à 20). Dans son fief du canton de Mor- teau enfin, Annie Genevard fait également le grand chelem avec une arrivée en tête dans les 25 communes de ce canton qui couvre le Val de Morteau et une partie du plateau du Russey. Sur

le secteur de Pontarlier que M me Le Hir a été le plus près de M me Genevard. Dans la capi- tale du Haut-Doubs, l’élue L.R. recueille 2 228 voix contre 2 170 pour son adversaire En Marche. Ce sont les communes du can- ton d’Ornans qui ont le plus massivement voté Annie Gene-

vard qui totalise dans ce secteur rural 64,66 % des suffrages. Dans cer- tains villages, l’élue Les Républicains écrase même sa concurrente, comme à Montflovin (39 voix contre 6). Le score est également sans

l’ensemble du canton, Annie Genevard atteint les 60,60 % contre 39,40 % pour son adversaire. Sur la seule ville de Mor- teau, Annie Genevard totalise plus de 400 voix d’avance sur Syl-

Sylvie Le Hir perd même dans sa commune de Valdahon.

appel sur l’ensemble du canton de Valdahon avec un total de 63,99 % pour l’élue mortua- cienne. Les scores sont sévères également dans certaines petites communes comme Germéfon- taine (61 contre 6) ou Eysson (62 contre 1). Il n’y a qu’une com- mune, Épenoy, où Sylvie Le Hir fait mieux qu’Annie Genevard (113 contre 109). Sur le canton de Frasne, le sco- re global d’Annie Genevard est de 58,49 %. Elle remporte toutes les communes, à l’exception de Métabief (163 contre 173 à Mme Le Hir), Malbuisson (132

vie Le Hir. Autres scores signi- ficatifs aux Fins où la députée réélue réunit 642 voix autour de son nom, contre 432 pour Syl- vie Le Hir ou encore à Montle- bon avec un score de 438 contre 304. Si le premier tour avait donné quelques sueurs froides à la députée-maire de Morteau, le second tour a eu vite fait de la rassurer au fur et à mesure que tombaient les résultats de cet- te V ème circonscription du Doubs plus que jamais ancrée à droi- te. n J.-F.H.

À l’issue du dépouillement dans sa commune de Morteau, la députée L.R. totalisait 1 261 voix contre 822 pour son adversaire En Marche.

“Je voterai tout ce qui sera utile au pays” Politique Réélue confortablement avec près de 60 % des voix contre la candidate En Marche, Annie Genevard enta- me un deuxième mandat à l’Assemblée nationale. Quelles leçons tire-t-elle de ce scrutin inédit ?

C’ est à dire : C’est un grand “ouf ” de soulagement pour vous de ne pas avoir été emportée par la vague Macron ? Annie Genevard : Quand on est élu, quelle que soit l’élection, c’est toujours un soulagement que l’on éprouve à l’is- sue d’une campagne. Je suis en effet soulagée, et heureuse car le contexte national a été particulièrement diffi- cile pour les partis classiques. Ma satis- faction est d’autant plus grande que je ne gagne pas avec un score étriqué. Le résultat est franc et net en ma

ont beaucoup compté. Les gens ont bien compris aussi que lors du pré- cédent mandat j’avais su avoir une approche collaborative sur certains textes comme la loi Montagne par exemple. J’ai donc rassemblé mon camp et même au-delà, alors que Sylvie Le Hir avait fait le plein de ses voix dès le premier tour. Càd : Votre adversaire Sylvie Le Hir vous a félicitée ? A.G. : Par un simple S.M.S. auquel j’ai répondu par un simple S.M.S.

Annie Genevard le soir de sa réélection, entre joie et soulagement.

Càd : Quelles leçons tirez- vous de ce scrutin ? A.G. : Cette abstention record évidemment qui confirme le divorce profond entre l’opinion publique et sa classe politique. C’est très préoccupant et ça doit préoccuper dès mainte-

faveur, c’est un vrai choix d’ad- hésion qu’ont fait les électeurs. Càd : L’élection était pour- tant incertaine à l’issue du premier tour ? A.G. : Des gens de droite avaient sans doute voté En

Càd : Justement, quelle députée serez-vous désormais ? Dans l’op- position pure et dure ou avec les “constructifs” ? A.G. : Je vais tout faire pour peser sur certains choix. La chance que j’ai, mal- gré le fait d’être dans l’opposition, c’est d’appartenir à un groupe désormais plus restreint où on a plus de chan- ce de se faire entendre. Je voterai tout ce qui sera utile au pays. Càd : Vous voterez la confiance au gouvernement d’Édouard Philip- pe ? A.G. : Je veux conserver ma liberté de dire oui ou non à un texte de loi. Je ne veux pas non plus au sein de mon grou- pe être dans la guerre des ego, mais dans une solidarité de groupe. Ma ligne sera aussi d’être dans la reconstruc-

tion de ma famille politique. J’y appor- terai ma contribution. Quant au vote de la confiance, plutôt que de dire oui a priori, je préfère d’abord examiner le contenu des textes et me position- ner au cas par cas. Et je ne vois pas en quoi cette attitude ne serait pas constructive. Il faut en finir avec les caricatures et les raccourcis. L’As- semblée nationale doit rester un lieu de débats démocratiques, c’est pour- quoi plutôt que de voter une confian- ce en bloc, je veux pouvoir expliquer précisément les choses, au cas par cas. Càd : Un mot sur le texte de loi sur la restauration de la confiance, la fameuse moralisation de la vie poli- tique ? A.G. : Tout ce qui pourra contribuer à la restauration de la confiance des

citoyens vis-à-vis de la chose publique, je le soutiendrai. Càd : À l’automne, loi sur le non- cumul oblige, vous choisirez de res- ter députée et de laisser votre man- dat de maire de Morteau. Vous confirmez ? A.G. : Je n’abandonne pas pour autant les Mortuaciens car je resterai conseillè- re municipale. Ma succession à la mai- rie de Morteau est en train de se mettre en place. Càd : Vous confirmez que le futur maire de Morteau s’appelle Cédric Bôle ? A.G. : Tout cela s’organisera et se confir- mera au début du mois de juillet. n Propos recueillis par J.-F.H.

“Je veux conserver ma liberté de dire oui ou non.”

Marche au premier tour en se disant qu’il fallait donner sa chance à ce nou- veau gouvernement. Beaucoup de can- didats En Marche sont donc passés, y compris des candidatures qui étaient plutôt faibles. Ils ont bénéficié de ce label puissant qui était leur étiquet- te En Marche, tellement puissant que beaucoup de nos candidats qui pour- tant étaient de bons candidats n’ont pas pu contrebalancer cette tendan- ce. J’ai conscience que mon implan- tation locale, mon travail sur cette cir- conscription, sont des éléments qui

nant le nouveau gouvernement et le président. Si quelqu’un à la recette pour lutter contre cette abstention ! Ce qui désespère les Français à mon avis, c’est la difficulté des précédents gouvernements à être efficaces. Les maires sont bien perçus car ils ont une action locale directement perceptible, ce qui n’est pas le cas des élus natio- naux et du gouvernement. Les gens aujourd’hui demandent de l’efficacité et seule l’efficacité pourra faire bais- ser l’abstention.

V A L D E M O R T E A U

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Les salaisons fumées au tuyé classées “patrimoine national” Tradition La fumaison et ce qui gravite autour sont inscrits à l’inventaire national du patrimoine immatériel grâ- ce à une initiative du Pays des Portes du Haut-Doubs, reprise par les professionnels locaux. Les retombées touristiques sont déjà là…

En bref…

l Diabète L’association Aide aux jeunes diabétiques (A.J.D.) du Doubs interpelle la nouvelle ministre de la Santé pour demander le rem- boursement des systèmes de mesure de glucose en continu. Selon elle, “une question de san- té, de sécurité et de qualité de vie.” Renseignements sur www.ajd-diabete.fr l C.A.F. La C.A.F. (Caisse d’allocations familiales) du Doubs a mis en place un accueil téléphonique sans interruption. Pour satisfai- re au mieux les attentes de ses usagers, la C.A.F. du Doubs élar- git ses horaires d'accueil télé- phonique et répond de 9 heures à 16 h 30, sans interruption, au 0 810 25 25 30 (service 0,06 euro par minute + prix de l’appel). l Notaires Le 31 mai dernier lors de l’as- semblée générale des notaires, M e Pascal Rault a été élu Prési- dent de la Chambre interdépar- tementale des Notaires de Franche-Comté, avec une nou- velle composition de la chambre des Notaires de Franche-Com- té. Pascal Rault, 58 ans, notai- re à Lons-le-Saunier succède à Philippe Achard, notaire à Rioz.

T uyé, saucisse de Mor- teau ou jambon-salade, font partie de la tradi- tion régionale. Ce patri- moine vient de conqué- rir ses lettres de nobles- se. Les salaisons fumées au tuyé du Haut-Doubs sont désormais inscrites à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel depuis ce printemps. “C’est une reconnaissance pour nous ! Elle nous amène une dynamique au sein de l’asso- ciation “Sites remarquables du goût, les salaisons en tuyé des portes du Haut-Doubs”. Ce sont

de nouvelles perspectives tou- ristiques pour le territoire” évoque Thierry Vernier, vice-pré- sident de la communauté de

Les salaisons fumées au tuyé du

communes de Pierre- fontaine-Vercel, collecti- vité qui a lancé ce tra- vail dès 2015 après un contact du ministère de la Culture. Aujourd’hui, ce sont les professionnels,

Philippe André, nouveau président.

Haut- Doubs

classées au patrimoine culturel et immatériel.

des restaurateurs, des produc- teurs, qui reprennent le flam- beau. Activement portée par Noël Myotte qui reste président d’hon- neur, l’association “Site remar- quable du goût, les salaisons en

marché” commente un expert touristique du C.D.T. Cette inscription marque le début de l’histoire. D’autres pistes seront développées autour comme pourquoi pas un salon des savoir-faire locaux, une marche gourmande, une route des salaisons, la création de gîtes… Outre les salaisons, on retrou- ve la culture du chasselas de Moissac ou la fabrication du fro- mage salers qui ont retenu l’at- tention et reçu le même agré- ment du ministère de la Cultu- re. n E.Ch.

tuyé des portes du Haut-Doubs” est présidée depuis mai par Phi- lippe André, restaurateur à Guyans-Vennes. Objectif : mettre en valeur ce travail artisanal et toutes les filières qui vont avec, de l’éleveur de porc local en pas- sant par le transformateur jus- qu’au restaurateur. “Il fallait que cette initiative soit portée par les professionnels. Aujour- d’hui, c’est le cas. On note un véritable engouement” témoigne Thierry Vernier. Au départ, tout n’était pas gagné. Pas simple effectivement de réunir par exemple plusieurs restaurateurs, concurrents dans la vie active, autour d’une même table. Tout fonctionne désormais autour de

10 professionnels des métiers de bouche. Début avril, dans la lignée de cette annonce, le Comité dépar- temental de tourisme du Doubs a convié des professionnels de voyage de groupe pour leur fai- re visiter la ferme du Monta- gnon, leur faire goûter les pro- duits locaux chez un des res- taurateurs, visiter le Saut du Doubs. “Nous avons déjà com- muniqué sur ce label dès cette année et allons communiquer davantage pour 2018. Le type de clientèle ciblé, ce sont les cars transportant des personnes du 3 ème voire 4 ème âge. C’est un bon

Tuyé, Tuhé, tué Les orthographes diffèrent selon que l’on fume dans la Répu- blique du Saugeais, dans le Pays Horloger ou au cœur du Pays des portes du Haut-Doubs. On entend par patrimoine culturel immatériel l’ensemble des pratiques, expressions ou représentations qu’une communau- té humaine reconnaît comme faisant partie de son patrimoine dans la mesure où celles-ci procurent à ce groupe humain un sentiment de continuité et d’identité. Les salaisons rejoignent le Biou d’Arbois dans le Jura, également classé.

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Les Fins Ils refroidissent les footballeurs de l’équipe d’Angleterre

Sébastien Salomon, ostéopathe aux Fins, et son frère Johan, ont permis aux stars de l’équipe d’Angleterre qui jouaient contre la France en amical (le 13 juin der- nier) de récupérer dans leur unité de cryothérapie.

contre l’Écosse (2-2) le samedi soir 10 juin et enchaînait avec

que de fraîcheur, c’est de réa- lisme dont ils ont manqué.

position ses infrastructures et son personnel. La pelouse était magnifique, digne du Stade de France, la sécurité omniprésen- te suite aux événements tragiques en Angleterre. La Ville nous a contactés pour que nous inter- venions avec notre unité mobile de cryothérapie” relate Johan Salomon. L’équipe des Trois Lions jouait S

leur dernier match avant les vacances” poursuit Johan Salo- mon. Les footeux ont eu droit à une séance de trois minutes à des températures assez froides (- 150 à - 160 °C). Le lundi, l’uni- té était de retour aux Fins… Après la star Harry Kane, la cabine accueillait les clients du Haut-Doubs. n E.Ch.

un match amical contre la France le mardi 13 juin au Sta- de de France, match qu’elle a perdu face à la France (3-2). Les Anglais avaient besoin

Sébastien et Johan Salomon ont pu ren- contrer les pépites de Manchester United, Tottenham, Chelsea et Southampton. “Ce sont des joueurs acces-

“Des joueurs accessibles, simples, avec beaucoup d’humour.”

S’ ils avaient déjà l’habitu- de de travailler avec le monde du sport en assu- rant le suivi de l’équipe fémi- nine de handball de Besançon et des hockeyeurs de La Chaux- de-Fonds, les frères Salomon - dont Sébastien est ostéopathe aux Fins - ont eu le privilège

d’accueillir dans leur unité mobi- le de cryothérapie les joueurs de l’équipe d’Angleterre ! Un sacré coup. “Les Anglais sont friands de ce genre de soins. La ville de Croissy-sur-Seine, à la périphérie de Paris, s’est pliée en quatre pour accueillir l’équipe d’Angleterre en mettant à dis-

de froid sur les quadriceps et les mollets pour récupérer… Plus

sibles, simples, avec beaucoup d’humour. Il faut dire que c’était

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Harry Kane, qui a notamment marqué le premier but anglais face à la France (13 juin), est passé entre “les mains” de Sébastien et Johan Salomon.

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Lidl demande à construire à Villers-le-Lac Commerce Le discounter a déposé un permis pour construi- re un bâtiment aux Combottes. Le maire, Domi- nique Mollier, encourage cette initiative. Elle vou- drait en effet que sa commune connaisse une dynamique commerciale nouvelle.

En bref…

l Ornans Exposition-vente de broderies malgaches à Ornans du vendre- di 25 au dimanche 27 août de 10 heures à 19 heures à la sal- le des Isles Basses. Vous y trou- verez tout un assortiment de lin- ge de table et de maison dont les décors brodés, de haute qua- lité, sont entièrement réalisés à la main par des brodeuses mal- gaches de l’association. Le béné- fice de ces ventes a pour objec- tif de soutenir la réinsertion de familles pauvres des rues de Tana- narive en milieu rural. l Exposition “De Plus en Moins”, par Jean- Bernard Butin Peintre, graveur, sculpteur, plasticien… Jean-Ber- nard Butin a créé un univers unique. Son exposition propose au visiteur d’entrer dans cet uni- vers et sa matérialité. Du 17 juin au 15 octobre à la ferme Cour- bet à Flagey. l Emploi Le club de gym L’Évolution à Mor- teau propose un service civique pour mois (573 mois par mois). Toute candidature doit être adres- sée à la présidente du club : Anne Wurm - Association Gymnastique Évolution - 6, Les Chézières 25500 Les Fins - Tél. : 06 88 32 83 99 - anne.wurm@wanadoo.fr

L a grande distribution s’intéresse de près à Vil- lers-le-Lac. La com- mune a des atouts entre sa population qui avoisine les 5 000 habitants et sa situation géographique qui fait d’elle la localité la plus proche de la fron- tière franco-suisse. Mais c’est implanter des enseignes. Ils espèrent ainsi répondre aux attentes des habitants qui pour beaucoup vont à Morteau (7 km) et au Russey (12 km) faire leurs emplettes. Ils espèrent aussi capter davantage la clientèle suisse avant qu’elle ne file vers la zone commerciale Val de Mor- teau qui a connu un essor spec- taculaire en deux ans autour du nouvel Intermarché. Villers-le-lac n’a pas rencontré la même croissance. L’offre com- merciale se résume au super- marché Bi1 qui s’étend sur 1 400 mètres carrés (il n’a pas de pos- aussi la faible densité commerciale de la bourgade qui pousse les investisseurs à étu- dier l’opportunité d’y

sibilité d’extension), à un Lidl de petite surface face à l’église, et à quelques commerces indé- pendants de proximité. Mais par exemple, il n’y a pas de magasin de vêtements ou de chaussures. Une situation que le maire Dominique Mollier voudrait voir

évoluer. “Je souhaite qu’il y ait une offre com- merciale plus large à Villers-le-Lac dans l’in- térêt de la population.

“Je défendrai ce projet.”

Elle est insuffisante aujourd’hui. Nous avons gagné 1 300 habi- tants en 20 ans ! J’aimerais pou- voir signer des permis de construire autres que des per- mis pour des maisons indivi- duelles” estime l’élue favorable à une nouvelle dynamique com- merciale qui fait défaut à sa commune. “Cela va dans l’ordre des choses” ajoute Dominique Mollier qui s’est démenée en début de mandat pour que Vil- lers-le-Lac récupère le bureau de tabac qu’elle avait perdu. Pendant trois ans, jusqu’en 2016, il était devenu impossible de

Lidl a déposé un permis pour construire un bâtiment de 1 400 mètres carrés à côté de F.F.B.

trouver un paquet de cigarettes sur la commune ! Le signe symp- tomatique d’une situation qui doit changer. D’autant que la demande des investisseurs est là. Quatre ont été reçus en mairie pour implan- ter des grandes surfaces. Un projet est d’ailleurs bien avan- cé puisque le permis de construi- re est en cours d’instruction. Il s’agit de Lidl qui envisage de construire une grande surface

de 1 400 mètres carrés aux Com- bottes juste à côté de l’entre- prise F.F.B. “Je défendrai ce pro- jet” annonce Dominique Mol- lier. Le foncier disponible réservé à de l’activité commerciale n’est pas légion à Villers-le-Lac, mais il existe. Un peu plus que le futur Lidl, sur la route du Col des Roches, au rond-point de la salle des fêtes, en contrebas de l’ancienne gare, il y a plus de 3

hectares constructibles dont la moitié appartient à la commu- ne. Le groupe Schiever (pro- priétaire de Bi1) avait envisa- gé y construire il y a un an une surface commerciale de 2 500 mètres carrés. Le projet n’a pas abouti. Tout est donc encore pos- sible. En 2008, à ce même endroit, devait sortir de terre un ensemble commercial com- prenant un hôtel. À l’époque, le projet n’avait pas abouti. n

Publi-information Le magasin

Charles et Roselyne Faivre-Pierret ont accueilli Alexina (à droite), leur nouvelle collaboratrice qui s’occupe du magasin dont l’activité a été élargie à la droguerie.

Faivre-Pierret aux Fins s’ouvre à la droguerie Spécialisé à la base dans les revêtements de surface de qualité (papiers peints, parquets, peintures), le magasin de l’entreprise Charles Faivre-Pierret aux Fins élargit son offre et propose un large choix de produits de droguerie.

L’ entreprise du bâtiment Charles Faivre-Pierret est connue dans le Val de Mor- teau pour son savoir-faire dans les travaux de peinture, de construction de cloisons sèches, d’iso- lation par l’extérieur et pour la pose de menuiseries. Elle intervient pour le compte de particuliers et de col- lectivités qui font appel à ses diverses compétences. Mais cette entreprise est plus qu’une entreprise artisa- nale. Aux Fins, elle dispose aussi d’un magasin de 100 mètres carrés ouvert au public.

Jusqu’à présent, la surface de ven- te était uniquement dédiée à la pein- ture (dont les peintures écologiques), aux revêtements de sol tels que les parquets stratifiés ou massifs, les moquettes, les lames et les dalles P.V.C. (il n’y a pas de carrelages), aux papiers peints, et aux outils néces- saires à l’application de ces produits d’une qualité professionnelle. À cet- te adresse, les bricoleurs trouvent les matériaux et les conseils de pro pour réaliser leurs travaux dans de bonnes conditions. Mais pour répondre à une demande

nouvelle, le magasin situé dans la zone du Clair aux Fins entre Aldi et la pharmacie, vient d’élargir son offre. “Nous développons tout une partie droguerie avec des produits qu’on ne

Dans le cadre de cette évolution, une nouvelle collaboratrice a été recru- tée. Elle accueille et conseille les clients au magasin ouvert du lundi au samedi. Il s’agit d’Alexina, une

vices tels que le prêt de collections, de plaquettes déco et de nuanciers” soulignent Charles et Roselyne Faivre-Pierret. Le magasin Faivre-Pierret met tout en œuvre pour que chacun puisse donner corps à un projet de déco- ration en jouant avec les revêtements de sol (y compris les revêtements 100 % écologiques), les peintures, et maintenant en proposant tous les produits d’entretien. Si finalement on ne se sent pas à la hauteur pour réaliser soi-même les travaux, il est toujours possible de solliciter les com- pétences de l’entreprise Charles Faivre-Pierret. n

professionnelle qui a plus de quinze ans d’expérien- ce dans la commercialisa- tion de l’ensemble de ces produits. Grâce à ses com- pétences, elle apporte des solutions riches et variées

trouve pas ailleurs dans le Val de Morteau comme des produits d’entretien pour les parquets, les meubles et la rénovation des bois. Il y a par exemple des cires d’antiquaires, les ravi-

“Des produits qu’on ne trouve pas ailleurs.”

à tous les particuliers qui ont des projets de décoration classiques ou résolument contemporains. “Alexina guide les clients dans leurs choix en mettant à leur disposition des ser-

veurs, les rénovateurs, les nettoyants, les détachants, des lessives…” indi- quent Charles et Roselyne Faivre- Pierret. Parmi les marques, il y a Surgand et Brunel.

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V A L D E M O R T E A U

“Lutter contre l’invasion des barbares” Histoire La photographie a plus de cent ans. On y voit les douaniers du poste de Dampri- chard qui sont prêts à lutter contre “l’invasion des barbares.” Nous sommes en 1914 au début de la première guerre mondiale.

La photo des douaniers du poste de Dampri- chard nous renseigne sur le contexte belliqueux de l’époque.

E n passionné d’histoi- re locale, le Mortuacien Henri Leiser a exhu- mé de ses archives une photo qui nous éclaire sur la rivalité franco-allemande qui a servi de terreau à la guerre de 1914-1918. Le cliché montre un groupe d’une vingtaine d’hommes en uniforme, armés, qui posent au garde-à-vous. Ils sont rassemblés autour d’un grand panneau portant des ins- criptions qui nous renseignent sur le contexte dans lequel la photographie a été prise ainsi que sur le lieu et l’époque.

En réalité, ces hommes font par- tie du corps des douaniers du poste de Damprichard. Nous sommes en 1914 si l’on se fie à la date à peine lisible écrite sur la pancarte.

doute que les douaniers sont prêts à lutter contre l’invasion allemande. À ce moment-là, qui pouvait ima- giner que Français et Allemands, les ennemis jurés, allaient fra-

Les mentions n’indi- quent pas seulement qui sont ces soldats, mais ce qu’ils font. Ils sont investis d’une mis- sion qui dépasse celle d’un simple garde-bar-

terniser pour devenir le couple bâtisseur de l’Europe ? “Mon grand- père, Henri Morel, est sur cette photo” indique Henri Leiser avant de préciser : “Il était doua-

“Mon grand-père, Henri Morel, est sur cette photo.”

Apprenez la technique du cannage de chaise Les A.T.P. du Beugnon initient cet été les personnes qui le souhaitent au cannage de chaise. Lors d’un sta- ge de quatre jours, elles apprendront à tisser les cannes de rotin pour faire une assise de chaise.

rière à la frontière franco-suis- se, puisque le poste de Dam- prichard “lutte contre l’invasion des barbares” , comprenez sans

nier. Ensuite, quand il y a eu la mobilisation générale, il a été incorporé dans le 153 ème régi- ment d’infanterie.” Ce régiment a participé à la bataille de Morhange, celle des Flandres, de Verdun et au Chemin des Dames. La photo est prise sur la route de Charmauvillers à Dampri- chard, celle qui file vers la Suis- se. “C’est à la sortie du village, après l’église, près de l’ancien hôtel des Voyageurs” estime Hen- ri Leiser. Il se fie dans sa lec- ture de l’image à la présence d’un kiosque situé sur les hau- teurs de la commune. Ce kiosque a aujourd’hui disparu, en revanche il y a toujours à Dam- prichard une rue qui porte le nom de “rue du Kiosque.” n J.-F.H.

l’appui d’Henri Leiser. “Mon objec- tif est que les gens réalisent un fond de chaise complet pendant le stage et qu’ils repartent avec le cannage terminé” dit-il. Paraît- il que le résultat est toujours gra- tifiant. Il est conseillé aux personnes inté- ressées de venir avec un fond de chaise en bon état afin que le can- nage soit facile. De son côté, Hen- ri Leiser se charge de fournir les cannes de rotin et les outils pour travailler. n

D ans le cadre des animations d’été de la ferme-musée de Grand’Combe-Chateleu, Henri Leiser des A.T.P. du Beu- gnon organise des stages de can- nage de chaise à l’ancienne. Pen- dant quatre jours, les participants vont apprendre à tisser les cannes de rotin pour en faire une assise de chaise. “La technique est très simple et très facile. Les princi- pales qualités qu’il faut avoir pour faire ce travail, c’est la patience et l’application. J’ajoute que le

cannage nécessite peu de maté- riel : du rotin, une aiguille spéciale pour tresser, des chevilles et des ciseaux” annonce l’animateur. Les ateliers sont ouverts à cinq personnes au maximum. L’idée est de constituer des petits groupes pour que chacun puis- se bénéficier des conseils et de

Stages du 10 au 13 juillet et du 17 au 21 juillet (les dates ne sont pas encore fixées pour le mois d’août) - Stages payants Renseignements et inscriptions au 03 81 68 86 90

Les douaniers français et suisses rassemblés sur le pont de Goumois à la même époque.

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V A L D E M O R T E A U

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Villers-le-Lac Polémique sur l’utilisation massive du casse-cailloux par les agriculteurs

En bref… l Immatriculation

sont contre-productives à l’heu- re où des efforts sont portés pour limiter la pollution des rivières” s’inquiète Vincent Bichet, géo- logue et maître de conférences. À court terme, les agriculteurs gagnent en productivité mais perdraient beaucoup en suite selon les scientifiques. Quid de nos parcellaires formés par les murgers qui évitent la pullula- tion de campagnols disent les études ? Les producteurs de l’A.O.P. com- té sont-ils en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? “Oui” répond Anne Vignot pour Europe Écologie-Les Verts. Le parti politique s’est fendu d’un communiqué de presse et saisi l’État pour que des mesures d’ur- gences soient prises face à un tel “désastre écologique”. Aujour- d’hui, la loi en matière de pro- tection du sol est floue. Rien n’in- terdit un agriculteur de procé- der à cette technique sauf dans les zones protégées. Pêle-mêle, Anne Vignot cite le cas de cas- se-cailloux passé à Villers-le-Lac, Remoray, autour du lac Saint- Point, ou encore sur le premier plateau. Une dérogation a été demandée par un exploitant pour intervenir en zone Natura 2000. Un comble pour les chercheurs. Autre problématique : les semences végétales naturelles qui s’étaient adaptées à l’alti- tude auront bien des difficul- tés à s’adapter à ce nouveau sol. Les représentants dumonde agri- cole, sollicités, n’ont pu s’expri- mer avant le bouclage de cette édition. n

Dans le cadre de la simplifi- cation des démarches admi- nistratives, une nouvelle télé- procédure appelée “Je sou- haite refaire mon certificat d’im- matriculation” est opération- nelle depuis le 6 juin. Il est désormais possible d’effec- tuer une demande de dupli- cata d’un certificat d’immatri- culation sans être obligé de se rendre au guichet de la pré- fecture. Cette démarche est directement accessible sur Internet à l’adresse suivan- te : https:// immatriculation.ants.gouv.fr l Pèlerinage Québec : sur les pas des chré- tiens d’hier et d’aujourd’hui en Nouvelle France. Le service interdiocésain des pèlerinages organise à la fin de l’été un pèlerinage au Québec à la découverte de lieux porteurs d’histoire religieuse. Au pro- gramme : Montréal, sa vieille ville, la réserve amérindienne de Kahnawake, le sanctuaire Notre-Dame du Cap, le sanc- tuaire de Sainte-Anne de Beau- pré, Tadoussac, les routes du Saguenay et le lac Saint-Jean, Québec et sa vieille ville… Renseignements au 03 81 25 28 22.

B ecs de roches arasés, murgers enlevés, dis- parition des tas d’épier- rement, haies arra- chées. Une partie des agricul- teurs du Haut-Doubs (pas tous) lance un bras de fer contre la nature pour récupérer du ter- rain sur un pré-bois ou mode- ler une prairie afin de mieux manœuvrer avec les engins. Le phénomène n’est pas nouveau Scientifiques et membres d’Europe Écologie-Les Verts dénoncent cette activité qui remodèle les paysages du Haut-Doubs, menace les sols et la biodiversité.

mais prend de l’ampleur à regarder la vidéo qui tour- ne sur Internet où l’on voit un puissant trac-

Une lettre envoyée au préfet.

Après le passage du casse-cailloux, la place est nette mais les conséquences seraient désastreuses disent des scientifiques.

sées dans ce domaine. À cette vitesse, le “Haut-Doubs va deve- nir un terrain de golf. On perd de façon irrémédiable un patri- moine culturel archéologique, esthétique, écologique” s’inquiète un chercheur de Franche-Com- té. 21 scientifiques (hydrogéologue,

écologue, biologiste, archéologue, géologue…) sortent de leur réser- ve habituelle. Ils ont co-signé et envoyé mercredi 21 juin un cour- rier au préfet pour l’alerter sur ce phénomène dont les effets sont irrémédiables selon eux. “Cela se déroule sur des terrains pri- vés mais aussi sur des commu-

naux. Le sol est une pellicule fra- gile. Le fait de le scalper et de fai- re un broyat conduit à un sol arti- ficiel qui perd de sa composition. Il devient très drainant. Pour le nourrir, il va falloir le charger en nutriments et doper ces espaces qui vont finalement perdre en biodiversité. De telles pratiques

teur tout broyer sur son pas- sage à Remoray-Boujeons. Sur la route des Microtechniques, les exemples de prairies trans- formées après le passage d’une pelle mécanique puis d’un cas- se-cailloux sont nombreux. Des sociétés se sont même spéciali-

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