Journal C'est à dire 233 - Juin 2017

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Pays de Maîche L’inéluctable

Les martinets ont toute leur place à l’école En installant des nichoirs sur le bâti- ment de l’école de Trévillers, les membres des Gazouillis du Plateau ne font pas seulement une action pédagogique mais luttent aussi pour la sauvegarde d’une espèce méconnue : le martinet noir Trévillers

hausse de la fiscalité Passée en début d’année de 19 à 43 communes, la Com- munauté de Communes du Pays de Maîche (C.C.P.M.) a aus- si vu ses compétences évoluer et par conséquent ses charges de fonctionnement. Avec des conséquences sur la fiscalité et donc des choix à faire pour l’avenir.

C onnaître la nature et la proté- ger, éduquer et informer les enfants et les adultes, tels sont les objectifs de l’association “les Gazouillis du Plateau” présidée par Noël Jeannot. Parmi ses membres, Thierry Morel, passionné d’ornithologie, il est aus- si directeur de l’école de Trévillers où il observe chaque année le ballet des mar- tinets noirs. “Une colonie a pris depuis des années ses habitudes sous le toit de l’école et avec la restauration du bâtiment l’an dernier, il était nécessaire de leur per- mettre de retrouver leur lieu de prédi- lection pour nicher.” L’enseignant a donc demandé l’autorisation à la commune d’installer avec l’association, qui a éga- lement assuré le financement, des nichoirs, 28 au total répartis sur 14 fenêtres. “Les

“N otre territoire a plus que doublé en nombre de com- munes et nous sommes désormais plus de 19 000 habitants” explique Régis Ligier, maire de la commune principale, Maîche, et pré- sident de la C.C.P.M. “La loi nous a attribué des compétences supplé- mentaires obligatoires comme l’ur- banisme, totalement pris en charge par la C.C.P.M., puis les zones d’ac- tivité, en transférant en parallèle la fiscalité concernant les entreprises.”

contraints à étendre nos services à toutes les nouvelles communes.” L’élu cite par exemple l’action sociale avec le C.I.A.S. ou encore le transport à la piscine des enfants des écoles. “Quant à la compétence écoles, seules 19 com- munes de l’ancienne communauté de communes de Saint-Hippolyte (C.C.S.H.) et 5 de l’ancienne Com- munauté de Communes Entre Des- soubre et Barbèche (C.C.E.D.B.) sont concernées car nous n’avons pas sou- haité l’étendre aux 43 communes.” Constat implacable du pré- sident de la structure inter- communale qui se doit aus- si de tenir compte des 200 000 euros de déficit de fonctionnement de l’exerci- ce 2016 de la C.C.S.H. et de la C.C.P.M. réunies. “Tous ces éléments s’ajoutent à la volonté affichée par le passé de ne pas augmenter les impôts. Mais il arri- ve forcément un moment où un rat- trapage s’impose pour remettre les comptes à l’équilibre” poursuit Régis Ligier qui évoque une hausse impor- tante de l’impôt dû, soit un passage

Les bénévoles des Gazouillis du Plateau se sont chargés de l’installation de ces nichoirs financés par leur association.

fer à cheval, “le martinet noir est souvent confondu avec les hirondelles” explique Thierry Morel qui s’est beaucoup docu- menté sur le sujet. C’est un grand annon- ciateur du printemps et ses cris stridents

jamais, il se nourrit en vol d'insectes qu’il capture avec son très large bec grand ouvert” poursuit le passionné. C’est aussi l’un des oiseaux les plus rapides de la planète. Son envergure peut atteindre 48 cm, l’hirondelle quant à elle n’attei- gnant que 25 à 30 cm. Deux espèces voi- sines, souvent confondues et toutes deux gravement menacées par l’urbanisation galopante en particulier. “Pour le marti- net, il devient de plus en plus difficile de nicher tranquillement.” D’où cette opé- ration des Gazouillis du Plateau, asso- ciation prête à apporter son concours à toutes les collectivités ou particuliers qui souhaiteraient en savoir plus. n D.A.

Donc de nouvelles charges transférées par l’État et pas de recettes en face, des recettes que seuls les impôts peuvent apporter. D’autres compétences, com-

Une décision votée à l’unanimité.

font chaud au cœur quand il revient fin avril début mai après 8 mois de migration en Afrique. “Le martinet est un vrai phéno- mène : il ne se pose jamais, sauf pour nicher. Tous les soirs, les mar- tinets montent à la limite de la stratosphère et donc de l’oxygè-

enfants sont attentifs et obser- vent chaque jour les allées et venues de ces oiseaux que je vais leur faire découvrir plus en détail prochainement.” Petite présen- tation en avant-première de ce volatile dont la présence est habi- tuelle et qui est pourtant hors du commun.

Un oiseau toujours en l’air, vraiment toujours…

me la Gestion des Milieux Aquatiques et Protection contre les Inondations (G.E.M.A.P.I.), l’eau et l’assainisse- ment sont encore à venir, impactant de nouveau notre budget de fonc- tionnement, notamment les charges de personnel. “La loi N.O.T.R.E. (Nou- velle Organisation du Territoire de la République) en décidant l’exten- sion de notre territoire nous a

ne. Là, ils dorment, du moins en partie, comme le font souvent les grands migra- teurs : une moitié du cerveau reste en veille, l’autre est en sommeil profond. Ne se posant

Facilement reconnaissable à son plu- mage sombre et à ses longues ailes effi- lées tenues en arrière dans un profil en

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