Journal C'est à dire 233 - Juin 2017

V A L D E M O R T E A U

10

Villers-le-Lac Polémique sur l’utilisation massive du casse-cailloux par les agriculteurs

En bref… l Immatriculation

sont contre-productives à l’heu- re où des efforts sont portés pour limiter la pollution des rivières” s’inquiète Vincent Bichet, géo- logue et maître de conférences. À court terme, les agriculteurs gagnent en productivité mais perdraient beaucoup en suite selon les scientifiques. Quid de nos parcellaires formés par les murgers qui évitent la pullula- tion de campagnols disent les études ? Les producteurs de l’A.O.P. com- té sont-ils en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ? “Oui” répond Anne Vignot pour Europe Écologie-Les Verts. Le parti politique s’est fendu d’un communiqué de presse et saisi l’État pour que des mesures d’ur- gences soient prises face à un tel “désastre écologique”. Aujour- d’hui, la loi en matière de pro- tection du sol est floue. Rien n’in- terdit un agriculteur de procé- der à cette technique sauf dans les zones protégées. Pêle-mêle, Anne Vignot cite le cas de cas- se-cailloux passé à Villers-le-Lac, Remoray, autour du lac Saint- Point, ou encore sur le premier plateau. Une dérogation a été demandée par un exploitant pour intervenir en zone Natura 2000. Un comble pour les chercheurs. Autre problématique : les semences végétales naturelles qui s’étaient adaptées à l’alti- tude auront bien des difficul- tés à s’adapter à ce nouveau sol. Les représentants dumonde agri- cole, sollicités, n’ont pu s’expri- mer avant le bouclage de cette édition. n

Dans le cadre de la simplifi- cation des démarches admi- nistratives, une nouvelle télé- procédure appelée “Je sou- haite refaire mon certificat d’im- matriculation” est opération- nelle depuis le 6 juin. Il est désormais possible d’effec- tuer une demande de dupli- cata d’un certificat d’immatri- culation sans être obligé de se rendre au guichet de la pré- fecture. Cette démarche est directement accessible sur Internet à l’adresse suivan- te : https:// immatriculation.ants.gouv.fr l Pèlerinage Québec : sur les pas des chré- tiens d’hier et d’aujourd’hui en Nouvelle France. Le service interdiocésain des pèlerinages organise à la fin de l’été un pèlerinage au Québec à la découverte de lieux porteurs d’histoire religieuse. Au pro- gramme : Montréal, sa vieille ville, la réserve amérindienne de Kahnawake, le sanctuaire Notre-Dame du Cap, le sanc- tuaire de Sainte-Anne de Beau- pré, Tadoussac, les routes du Saguenay et le lac Saint-Jean, Québec et sa vieille ville… Renseignements au 03 81 25 28 22.

B ecs de roches arasés, murgers enlevés, dis- parition des tas d’épier- rement, haies arra- chées. Une partie des agricul- teurs du Haut-Doubs (pas tous) lance un bras de fer contre la nature pour récupérer du ter- rain sur un pré-bois ou mode- ler une prairie afin de mieux manœuvrer avec les engins. Le phénomène n’est pas nouveau Scientifiques et membres d’Europe Écologie-Les Verts dénoncent cette activité qui remodèle les paysages du Haut-Doubs, menace les sols et la biodiversité.

mais prend de l’ampleur à regarder la vidéo qui tour- ne sur Internet où l’on voit un puissant trac-

Une lettre envoyée au préfet.

Après le passage du casse-cailloux, la place est nette mais les conséquences seraient désastreuses disent des scientifiques.

sées dans ce domaine. À cette vitesse, le “Haut-Doubs va deve- nir un terrain de golf. On perd de façon irrémédiable un patri- moine culturel archéologique, esthétique, écologique” s’inquiète un chercheur de Franche-Com- té. 21 scientifiques (hydrogéologue,

écologue, biologiste, archéologue, géologue…) sortent de leur réser- ve habituelle. Ils ont co-signé et envoyé mercredi 21 juin un cour- rier au préfet pour l’alerter sur ce phénomène dont les effets sont irrémédiables selon eux. “Cela se déroule sur des terrains pri- vés mais aussi sur des commu-

naux. Le sol est une pellicule fra- gile. Le fait de le scalper et de fai- re un broyat conduit à un sol arti- ficiel qui perd de sa composition. Il devient très drainant. Pour le nourrir, il va falloir le charger en nutriments et doper ces espaces qui vont finalement perdre en biodiversité. De telles pratiques

teur tout broyer sur son pas- sage à Remoray-Boujeons. Sur la route des Microtechniques, les exemples de prairies trans- formées après le passage d’une pelle mécanique puis d’un cas- se-cailloux sont nombreux. Des sociétés se sont même spéciali-

o gamme de pr nales fumées a vrir ses cha v Haut-Doubs érita e v ettC oeur du au c égiona duits r e chalet Ja L

égionaux. duits r ge insi qu’une lar - eries artisa cut r ble vitrine du eau. al de Mort v end tt ous a ux v -o quet des pr c

-ou déc a erf ous

A DES SOL

ertvOu

t

é out l’ét

7

j7/

ot de 9h à 19h non s p

Ů

)

ts acha Boutique d’ ontarli e de P out R

TEA er - MOR U -

é T l. 0

7 15 20 3 81 6

MORTEAU Z

cha .www

letjac

omc quet.

en ligne :

ONE COMMERCIALE Rue du Bief

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker