La Presse Pontissalienne 274 - Novembre 2022
34 économie
La Presse Pontissalienne n°274 - Novembre 2022
C’est dangereux, ça me fait peur.” Ajoutez à cette suppression de la C.V.A.E., l’explosion des coûts énergé tiques, une dotation globale de fonc tionnement bien en deçà de l’infla tion… Le mécontentement des élus monte. L’année 2023 est tracée en rouge par les associations d’élus. n L.P. La communauté de communes du Grand Pontarlier témoigne d’un fort dynamisme économique. L’exécutif supprime la C.V.A.E. car il juge cet impôt néfaste pour la compé titivité du pays. “La C.V.A.E. n’empêche pas l’installation d’entreprises, contre Bertrand Guinchard. C’est plutôt l’in capacité à embaucher, se faire taxer dès qu’on veut du personnel. Si l’on diminuait les charges salariales, l’at tractivité serait meilleure.” n Le point de vue du chef d’entreprise Bertrand Guinchard, en tant qu’élu et chef d’entreprise, est en mesure d’ap porter les éclairages des deux parties sur le sujet de la C.V.A.E. “Je n’ai jamais entendu un entrepreneur se plaindre de la C.V.A.E. Ils préfèrent payer la C.V.A.E. que l’impôt sur les sociétés, versé à l’État. C’est effectivement une taxe en moins pour les entreprises mais on la paiera ailleurs.”
GRAND PONTARLIER Suppression de la C.V.A.E. Suppression d’un impôt sur les entreprises : vers une perte d’attractivité territoriale ?
Dans le projet de loi de finances pour 2023, une mesure en particulier crispe les élus dans les territoires : la suppression de la C.V.A.E., la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises. Sur la communauté de communes du Grand Pontarlier, cette taxe sur les chiffres d’affaires des entreprises rapporte près de 2,5 millions d’euros.
C’ est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase fis cal. Et fait monter la grogne des élus des collectivités, par ticulièrement des maires.Après la sup pression de la taxe d’habitation, les collectivités territoriales se voient encore dépouillées d’un autre levier fiscal avec la suppression de la C.V.A.E. “Cette mesure coupe le lien entre les entreprises et les collectivités, l’État décide de centraliser les impôts et de mettre les collectivités sous rationne ment. Même s’il y a une compensation à l’euro près, ça fait un peu mise sous tutelle” , dénonce Bertrand Guinchard, vice-président en charge du dévelop pement économique à la communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.). “Si on coupe le lien, les col lectivités ne seront plus du tout un interlocuteur, n’auront plus d’intérêt,
donc un désintérêt pour la démocratie, pour les élections, pour tout ce qui fait la vie publique” , poursuit-il. À l’échelle de la C.C.G.P., la C.V.A.E. rapporte entre 2,3 et 2,5 millions d’eu ros. Soit 11 % du budget de fonction nement, et 20 % des recettes fiscales en tout. Une somme non négligeable due en partie au dynamisme économique impulsé notamment dans le dévelop pement des zones d’activités. Celle des Gravilliers, qui d’ici 5 ans aura fait naître 80 parcelles au total, aura un impact moindre que prévu à cause de la suppression de la C.V.A.E. “L’inves tissement consenti par la collectivité pour créer cette zone d’activité et donc créer de l’emploi, cet investissement ne rapportera rien en C.V.A.E. à l’avenir, explique Bertrand Guinchard, non sans grincer des dents au passage face
à ce constat amer. Les bons élèves paient pour les mauvais. On ne connaît pas encore tous les détails mais la compen sation serait fixe sur une moyenne des trois dernières années.” Au-delà du gain financier, l’élu craint une perte d’attractivité pour tout le territoire : “L’attractivité territoriale va être nivelée car les taux de la C.V.A.E.
étaient différents en fonction des sec teurs, ils étaient plus élevés dans les zones urbaines que rurales.Aujourd’hui, qui aura envie et les moyens d’attirer les entreprises ? Quel intérêt auront elles à venir s’installer dans un petit village ? Est-ce qu’on se battra pour avoir de nouvelles entreprises, une dynamique économique sur le secteur ?
Publi-information Le restaurant Buffalo Grill manque de bras Des jeunes, des seniors, à temps complet ou partiel, pour quelques heures par semaine ou pour 35 heures, toutes les candidatures sont les bienvenues. Avec heures supplémentaires payées et pourboires au service !
Gaëlle Pourcelot, cheffe de cuisine et
L es difficultés de recrutement touchent aujourd’hui tous les secteurs d’activité, la restau ration ne fait évidemment pas exception à la règle. Franck Salvi, le gérant du restaurant Buffalo Grill de Pontarlier le constate tous les jours. “Il nousmanque aumoins qua tre personnes” note le patron pontis salien qui constate, lui aussi, la grande volatilité du personnel, un phénomène que n’a pas arrangé la crise duCovid. Si bien qu’il le dit sans fard : “La société change, il faut s’adapter. J’em bauche tous les candidats qui se pré
sentent, quel que soit le volume horaire qu’ils souhaitent faire !” Le restaurant situé au bord de la rocade à Pontarlier est un des Buffalo Grill qui fonctionnent le mieux de
Franck Salvi, le “shérif” du Buffalo Grill de Pontarlier.
France. “Nous sommes dans les deux premiers avec celui d’Amnéville. C’est aussi pour cela que nous avons besoin d’une équipe de 33 personnes idéalement pour bien tour ner” ajoute Franck Salvi.
Gaëlle Pourcelot, la cheffe de cuisine. “Nous gardons le moral car on a quand même une équipe solide, et des clients très sympathiques !” ajoute le boss. Malgré ses difficultés de recrute ment, le succès du Buffalo Grill de Pontarlier ne se dément pas. Avec près de 500 couverts par jour, il faut parfois s’armer de patience pour venir y manger.Mais à chaque fois c’est un plaisir renouvelé. Le taux de satisfaction des clients en atteste ! n
mière fois que Buffalo Grill est contraint de prendre de telles mesures. Le restaurant offre des postes de travail aussi bien en cuisine qu’au service. Si le métier est réputé dif ficile, il offre cependant de belles opportunités d’épanouissement. “Les horaires ne sont pas toujours faciles, mais ça reste un très beau métier et l’ambiance peut être très sympathique quand on a une équipe soudée.On travaille beaucoup,mais on rigole beaucoup aussi !” note
prendre pour la première fois la décision de réduire un peu ses plages d’ouverture, lui qui d’habi tude tourne 7 jours sur 7 de 11 heures à 23 heures en non-stop. Depuis le début dumois de novem bre, Buffalo Grill est ouvert de 11 heures à 22 heures du dimanche au jeudi et ne garde ses horaires habituels 11 heures-23 heures que le vendredi et le samedi. “Et excep tionnellement, nous fermerons une semaine en janvier.” En 20 ans d’existence à Pontarlier, c’est la pre
“ça reste un très beau métier !”
L’actuelle pénurie de personnel a obligé le restaurant pontissalien à
Le restaurant reste ouvert 7 jours sur 7 mais réduit un peu ses horaires du soir pendant la semaine.
Buffalo Grill Pontarlier 8, rue Mervil - Zone des Grands Planchants 25300 PONTARLIER Site : www.bufallo-grill.fr (onglet Pontarlier, pour réserver une table) Pour postuler : pontarlier@buffalo-grill.fr l 03 81 38 63 30
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