La Presse Pontissalienne 257 - Juin 2021

32 Frasne - Levier - Amancey

La Presse Pontissalienne n°257 - Juin 2021

FRASNE

Santé Après avoir combattu le cancer, Édith s’engage auprès des malades Cette habitante de Frasne donne de l’espoir en se mobilisant avec l’association La Ronde de L’espoir qui fête ses 30 ans cette année.

“La Ronde de l’Espoir, 30 ans d’engagement et de générosité au profit de la Ligue contre le cancer” (30 euros)

vient de finir la phase de test. Il permet de faire pas- ser le pronostic de survie de ce type de cancer de 50 à 80 % ! “J’ai béni la recherche médicale et j’ai réalisé la chance que j’avais malgré tout” com-

vient avec l’aide de ses cama- rades à rallier l’arrivée. Elle incarne la victoire face à lamala- die : “Je fais souvent un parallèle entre le sport et lamaladie : seul, on ne s’en sort pas. Il faut oser dire quand on est fatigué et accep- ter de se laisser aider, comme mon mari et ma famille ont pu me booster. En rencontrant tout le staff de La Ronde de l’Espoir, j’ai été émue de voir toutes ces personnes qui se mobilisent pour les malades. Ils prennent de leur temps pour récolter des fonds au profit de la recherche, c’était logique que j’en fasse de même” dit-elle. À 60 ans, Édith est également devenue bénévole de l’association Vivre Comme Avant qui visite à l’hôpital les femmes opérées pour un cancer du sein. Elle offre avec d’autres bénévoles un temps d’échange. En septembre, la cycliste accompagnée de son mari sera en selle avec La Ronde de l’Espoir sur les routes du Doubs pour “prêcher la bonne parole face au cancer.” n E.Ch.

donner les moyens à des onco- logues - notamment au C.H.U. de Besançon - de se former” indique Jean-Marie Vivot, son président. Touchée par lamaladie en 2007, ÉdithMarmier a accepté de nous livrer son témoignage après avoir combattu et vaincu un cancer du sein grâce à sa volonté et à la recherche médicale. Il y a quatorze ans, le diagnostic tombe comme un couperet pour cette maman de quatre enfants alors âgée de 46 ans. Le pronostic l’effraie un peu plus. Édith, 60 ans aujourd’hui, s’en souvient parfaitement : “J’ai pris peur quand l’oncologue m’a dit que la tumeur n’était pas décelable lors de la mammographie que je venais de passer un mois plus tôt parce que c’était une forme agressive et qu’elle doublait tous les quinze jours ! J’ai tout de suite pensé àma cousine décédée à 35 ans de cette maladie” relate- t-elle. Le médecin lui redonne espoir aussi en lui annonçant qu’un nouveau traitement issu de la recherche, l’herceptine,

T rente ans (déjà) que l’as- sociation La Ronde de l’Espoir finance la recherche contre le cancer

qui a permis de verser 300 000 euros à la Ligue contre le cancer, “argent qui permet d’informer, de prévenir ou de

dans le Doubs. Pour cet anni- versaire, l’association publie un livre dans lequel elle retrace sa mobilisation contre la maladie

“Seul, on ne s’en sort pas.”

mente-t-elle. Suivie à l’époque par l’équipe du professeur Xavier Pivot, l’ins- titutrice s’astreint à des séances de sport, mange sainement, se repose, s’occupe d’elle. Les années passent, la tumeur disparaît, mais Édith poursuit le sport pour éloigner les risques de réci- dives. Dominique, sonmari pas- sionné de cyclisme, la motive pour participer en 2019 à La Ronde de l’Espoir, une randonnée cycliste à travers le département (près de 500 km en 3 jours) où les participants passent de com- mune en commune pour parler de la maladie, de la recherche, et récolter des fonds. Édith n’est pas cycliste à la base mais par-

Quatre femmes ont participé à la Ronde 2019, dont Édith Mar- mier (à droite), accompagnée de Séverine, Annie et Julie.

EN BREF

FLAGEY

Plan de relance forestier Les pépinières Duchesne aidées pour s’adapter au changement climatique

Pompiers Le 13 avril dernier, Christine Bouquin visitait en tant que présidente du S.D.I.S. le chantier de la future caserne de Labergement- Sainte-Marie. Ce centre d’incendie et de secours dit des “Deux Lacs” est construit dans la perspective de la fusion opérationnelle des deux centres se situant sur les rives du lac de Saint- Point (C.I.S. Rive gauche et C.I.S. La Fuvelle), lesquels disposent aujourd’hui de casernements totalement inadaptés. Actuellement, les 3 casernements de ces 2 centres sont situés sur les communes de Malbuisson, Labergement Sainte-Marie et Malpas. Les travaux du nouveau C.I.S. s’achèveront à l’été 2021. Le coût de l’opération immobilière pour le S.D.I.S. est de 1 074 000 euros. 19 Montagnes du Haut- Doubs ont participé à hauteur de 58 920 euros. Le terrain d’une superficie de 23 ares environ, cédé pour à l’euro symbolique, a été plateformé et viabilisé par la commune de Labergement Sainte- Marie. communes de la communauté de communes Lacs et

Axé pendant des décennies sur la production de plants d’épicéas, le pépiniériste de Flagey s’adapte pour répondre aux besoins du renouvellement forestier. Une mutation conforme aux objectifs du plan de relance.

“On remplace les plants forestiers d’épicéa par de nouvelles essences comme le douglas, le mélèze, le sapin de Nordmann”, explique Vincent Duchesne en présentant la nouvelle plate- forme de culture.

L’ épicéa roi des planta- tions du Haut-Doubs arrive semble-t-il à la fin de son règne. “Avant, on faisait 80 % des ventes en plants d’épicéa, soit entre 150 000 et 180 000 par an. Le scolyte a tué le marché. Cette année, on en vendra seulement 30 000” , annonce Vincent Duchesne. Avec les années sécheresse, la demande a évolué au profit d’es- sences plus résistantes au manque d’eau et aux coups de chaud caniculaires. L’entreprise de Flagey qui réalise 25 % de son chiffre d’affaires avec les plants forestiers a fait le choix de s’adapter au changement, ce qui induit d’avoir un outil de production qui réponde aussi aux contraintes climatiques. Le plan de relance forestier tombe à point avec cette ambition d’ac- compagner la montée en puis-

sance des entreprises de la filière graines et plants afin de garantir un approvisionnement adapté et suffisant aux gestionnaires de forêt touchées par les insectes ravageurs. Près de 97 projets ont été retenus sur le plan national pour une enveloppe de 5,5millions d’euros dont 14 en Bourgogne-Franche-

Comté et un seul lauréat dans le Doubs : les pépi- nières Duchesne. “On s’est positionné sur les thèmes de la ressource en eau, des plants hors sol et des protections de cul- ture. On a obtenu une subvention de 40 000 euros sur un projet d’investisse- ment à 100 000 euros” , poursuit Vincent

Un bon coup de pouce pour la pépinière.

Duchesne. L’entreprise de Flagey a besoin de renforcer ses capacités de stockage d’eau. Elle souhaite créer une réserve d’eau de 1 000m 2 complémentaire au dis- positif existant sans savoir aujourd’hui quelle forme elle prendra. Une partie de la sub- vention concerne la création d’une plateforme de culture de plants forestiers en godets. Ces plants poussent soit dans des pots de tourbe biodégradable,

les équipements de protection porte sur des filets et des arceaux pour apporter de l’eau en été et une protection thermique en hiver. “On a fait nos premiers tests de culture en godets. Le dis- positif va prendre de l’ampleur. L’heure n’est pas encore au reboi- sement dans les parcelles impac- tées par le scolyte. Ce plan de relance est un bon coup de pouce pour notre activité de plants forestiers.” n F.C.

soit dans des pots maintenus par des plaques alvéolaires qu’on retire au moment de la planta- tion en forêt. L’épicéa est aban- donné au profit du douglas, du sapin pectiné, du mélèze, du sapin de Nordmann. La demande concerne aussi les feuillus. “La réserve d’eau ser- virait à alimenter la plateforme en hiver, ce qui permettait de retarder les plantations au prin- temps ou de les avancer à l’au- tomne.” L’investissement dans

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