La Presse Pontissalienne 257 - Juin 2021

Montbenoît et le Saugeais 33

La Presse Pontissalienne n°257 - Juin 2021

MONTBENOÎT Une photographe indépendante La maternité comme source d’inspiration photographique Marion Devendeville a choisi de se spécialiser sur les thématiques de la maternité et de la famille. Des images chargées d’émotion plusieurs fois primées sur des concours internationaux. Reconnaissance.

cherchait toujours des excuses avant de se lancer crée alors sa propre struc- ture, baptisée Faline Photographie. On est en août 2019. Son goût du portrait l’incite à exercer ses talents autour de la maternité et de la famille. L’envie d’immortaliser les événements marquants de l’exis- tence : grossesse, naissance, mariage… Marion Devendeville suit d’ailleurs des formations adéquates. “On ne mani- pule pas n’importe comment un nou- veau-né. Quand on doit photographier plusieurs enfants, une fratrie, il faut aussi savoir les canaliser et trouver le bon moment pour les photographier.” La jeune photographe n’hésite pas à se déplacer à domicile. L’occasion de personnaliser les images dans l’intimité de ses sujets. “J’adore jouer avec les lumières naturelles” , souligne celle qui n’utilise jamais le flash. Une des pièces de son logement à Montbenoît lui sert également de studio avec des éléments de décor, quelques accessoires et tout l’équipement informatique nécessaire à l’exploitation et au traitement des images. “Les photos de grossesse sont réalisées en général deux mois avec l’accouchement.” La créativité et la recherche du beau, du vivant, guide la jeune photographe de 27 ans. La technique s’efface au profit de l’émotion. Quelques images diffusées sur Facebook, Instagram, sans oublier le bon vieux bouche-à- oreille assoient la réputation deMarion Devendeville. “J’ai beaucoup de

“M on père prenait beau- coup de photos de famille et j’adorais manipuler ces images” , explique Marion Devendeville qui a fait d’une passion d’adolescence son métier. Chez elle, le déclic s’opère pen- dant les années collège où elle va pio- cher sur le Net des images pour réaliser des montages photos visibles sur son blog. Assez rapidement, elle se pique au jeu et finit par alimenter elle-même sa banque d’images. Bac en poche, elle poursuit son cursus en B.T.S. commu-

nication. Utile, même si elle ne se sent pas vraiment l’envie d’exercer dans cette branche. La passion photogra- phique est toujours là.

Avant cela, elle profite de sa jeunesse pour découvrir le vaste monde. Comme un pèle- rinage qui finit par la conforter dans ses choix professionnels. “Au retour d’un voyage, j’ai pris la décision de m’ins- taller en micro-société” dit-elle. Celle qui se

Un style qui lui est propre.

Marion Devendeville s’est formée et spécialisée dans les photos de grossesse et de naissance.

“C’est une manière de se comparer, de progresser.” Marion Devendeville a déjà investi près de 20 000 euros dans l’achat du matériel photo et informatique, dans l’aménagement du studio. Elle vit aujourd’hui de son art et s’affirme dans un style qui lui est propre. “Je prends toujours autant de plaisir à aller chez les gens. J’espère bien avoir aussi un vrai studio fidèle à mon uni- vers créatif.” n F.C.

demandes. J’espérais en arriver à ce niveau un jour, mais pas aussi vite.” Les commandes affluent maintenant de tout le Haut-Doubs, débordent même sur la Suisse et la région bisontine. Par curiosité, la photographe participe à quelques concours en ligne sur des sites comme Regard d’auteur, A.F.N.S. award ou encore Newborn Photo Contest… À sa grande surprise, elle décroche assez vite des récompenses, se retrouvant parfois primée aux côtés de celles ou ceux sur qui elle prend habituellement exemple. Ces trophées sonnent comme une reconnaissance.

Avec cette image,

Marion a remporté l’un des concours profession- nels organisé par l’A.F.N.S.

www.falinephotographie.fr

GILLEY

Objectif 2030 Vermot T.P. veut réduire son empreinte carbone

L’entreprise de Gilley a amorcé le virage du dévelop- pement durable. L’objectif du dirigeant est de bais- ser de 40 % les émissions de CO2 d’ici 2030. Avec un plan méthodique décliné en plusieurs phases.

des collectivités notamment, qui se traduit par l’innovation dans de nouveaux systèmes d’enrobés. “C’est le système Power Road que nous testons depuis plusieurs années. Cet enrobé est posé sur des serpentins, comme dans un chauffage au sol, et capte l’énergie du sol et du soleil, permettant la production de chauffage et de l’eau chaude sanitaire. Cette tech- nique sera bientôt installée sur notre site de Gilley qui deviendra ainsi indépendant enmatière de chauffage et de production d’eau chaude. Les travaux sont prévus pour l’année prochaine” déve- loppe Éric Vermot. D’autres actions sont d’ores et déjà lancées comme le recyclage des matériaux et le réemploi des déblais de terrassement transformés en sous-couches de voirie ou réutilisés dans les tran- chées de réseaux. “Nous recy- clons déjà 20 % de matériaux, notre objectif est de rapidement monter à 30 %, voire plus.” La préservation de la biodiver- sité est le dernier axe de cet ambitieux plan vert. Aménage-

triques, ou du moins hybrides pour les pelles mécaniques. “Le premier véhicule électrique arrive cette année.” Vermot T.P. compte également sur l’arrivée pro- chaine des moteurs à hydrogène pour atteindre ses objectifs. Des sessions de formation à l’éco- conduite sont également pro- grammées à destination des chauffeurs. D’autres actions sont en cours de lancement, notamment dans l’usine d’enrobés que l’entreprise possède à Flangebouche. Le gaz a déjà remplacé le fioul, des han- gars pour mettre les matériaux à l’abri du froid ont été construits, et des panneaux photovoltaïques posés sur les toitures du site. “Nous allons également changer nos méthodes en produisant par exemple des enrobés tièdes,moins chauffés qu’avant. Nos cuves de bitume font l’objet de travaux d’isolation. C’est une somme de petits détails qui nous permet- tront d’atteindre nos objectifs” note le dirigeant. Un troisième levier est actionné par Vermot T.P., à destination

L’ idée trottait dans la tête d’Éric Vermot depuis quelque temps déjà et la crise sanitaire n’a fait qu’accélérer sa réflexion. “On voit très bien aujourd’hui l’impact du dérèglement climatique, y compris dans le Haut-Doubs avec les scolytes dans nos forêts, les pénuries d’eau, les canicules… En tant que chef d’entreprise, j’estime que nous avons une res- ponsabilité citoyenne sur ces questions qui nous ont amenés à lancer un plan environnemen- tal ambitieux, avec des actions fortes et concrètes. Il y a eu un avant, il y aura un après” affirme le dirigeant de l’entreprise sau- gette qui emploie 115 salariés permanents et une bonne ving- taine d’intérimaires supplémen- taires à la belle saison. Bien conscient que l’impact éco-

logique a également une inci- dence directe sur l’économie, ÉricVermot a décidé l’an dernier de dresser un bilan carbone pré- cis de son entreprise. Les équipes ont pris leurs calculettes et addi- tionné les chiffres : “L’entreprise seule produit 1 100 tonnes de CO2 par an. Si on y ajoute les activités connexes (engins que nous louons, transporteurs exté- rieurs…), nous arrivons à 1 800 tonnes. De ce constat, nous avons décliné un plan qui doit aboutir d’ici 2030 à une réduction de 40 % de nos émissions de CO2. Ce plan a démarré, et on y arri- vera” affirme Éric Vermot. Cette mise au vert se déclinera en plusieurs actions. D’abord sur le parc de véhicules de l’en- treprise de travaux publics. Les camions diesel seront peu à peu remplacés par des engins élec-

Éric Vermot, le dirigeant de Vermot T.P.

ments paysagers, créations de noues écologiques, réemploi de l’eau de pluie pour le nettoyage des camions, kits anti-pollution destinés à toutes les équipes, tests sur des tronçonneuses élec- triques moins bruyantes, ins- tallation d’une mini-déchetterie sur le site de Gilley… Toutes ces solutions sont engagées. L’en- treprise Vermot est fermement décidée à tenir ses objectifs.

“Nous ne reviendrons pas en arrière. C’est le sens de l’histoire” conclut Éric Vermot. Chaque année, les résultats de ce plan environnemental seront évalués, et rectifiés si nécessaire. Ces orientations auront forcé- ment un autre impact positif : redorer l’image du secteur des travaux publics, trop souvent jugé peu responsable sur le plan écologique. n J.-F.H.

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