La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020
La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020 l’événement
Covid : état d’alerte dans le Haut-doubs
l Dépistage Un aiguillage nécessaire Le centre de dépistage, réservé aux prioritaires, déménage sous le Théâtre Le centre de dépistage permanent ouvert le 8 octobre dans les anciens locaux de la police municipale est déjà saturé. Il est désor- mais réservé aux prioritaires et déménage sous le Théâtre Blier. Quelles sont les communes les plus touchées par le virus ? Quelle est l’influence de la Suisse voisine ? La méthode de tests et de traçage est-elle efficace ? C’est l’état d’alerte sanitaire maximal en ce mois de novembre. Le point sur la situation. Alors que l’hôpital de Pontarlier a déclenché son plan blanc pour faire face à la montée en puissance des cas de Covid, comment se réorganisent les soins dans l’établissement du Haut-Doubs ?
La foule s’étire de plus en plus autour du théâtre Blier.
recruter des préleveurs. “On pri- vilégie les infirmières, les aides- soignantes. On n’a pas d'autre choix que de s’adapter en per- manence. C’est compliqué mais c’est aussi notre métier” poursuit Jérôme Leibovitz qui souhaite que la municipalité détache des agents pour venir trier à l’inté- rieur des files. Une option évo- quée mais pas encore d’actualité réagit l’adjointe à la santé. Tout aussi efficace que le dépis- tage, le biologiste rappelle que le respect des gestes barrières à l’entreprise et en famille consti- tue toujours la solution de pro- tection la plus efficace. “Que tout le monde s’y mette et tout ira beaucoup mieux. On a tendance à prendre le problème à l’envers en dénigrant les gestes de base. Avec moins de contaminations, on aurait forcément moins de personnes hospitalisées.” n F.C.
isolement sous huitaine. La mesure concerne aussi les per- sonnes qui l’ont côtoyé pendant 15 minutes au cours des trois derniers jours. Ces mêmes per- sonnes sont déclarées cas contacts. “Elles iront effectuer le test dans le centre de dépistage permanent. Les personnes qui ne rentrent pas dans ces catégo- ries doivent se rendre dans nos laboratoires. Je pense par exemple à ceux qui ont besoin d’un dépis- tage exigé pour prendre l’avion. Cela évite d’emboliser le système” , poursuit le biologiste. Les cas contacts sont ainsi déclarés comme tels à l’issue d’un proto- cole alors que certains auraient tendance à s’autoproclamer. La Ville de Pontarlier travaille au jour le jour avec les labora- toires pour améliorer une situa- tion très évolutive aussi bien sur le plan des règles que du nombre de contaminations. “On
essaie de trouver des parades pour fluidifier cette file. On a installé des barrières pour cana- liser les gens. La recherche d’un nouveau local plus fonctionnel est en cours” , note Bénédicte Hérard, adjointe pontissalienne en charge de la santé. Jérôme Leibovitz constate une recru-
L’ effet désengorgement des deux laboratoires d’analyses médicales attendu après que la Ville de Pontarlier en accord avec les autorités sanitaires ait mis en place un centre de dépis- tage permanent Covid 19 aura été de courte durée. Face au cen- tre d’abord aménagé rue du Bas- tion, la file n’a cessé de s’allonger faisant pratiquement le tour du théâtre Blier. 200 à 300 per- sonnes sont testées chaque jour à Pontarlier avec des résultats dans les 48 heures. Angoissant spectacle qui ne fait que confir- mer l’augmentation significative du nombre de cas, donc du nom-
bre de dépistages dans le Haut- Doubs. L’extension des horaires d’ou- verture pour passer en journée continue à partir du 19 octobre n’a pas eu l’effet escompté. “On s’est entretenu du problème avec l’A.R.S. et la municipalité qui va communiquer davantage sur le fait que ce centre de dépistage permanent soit réservé unique- ment aux personnes prioritaires” , indique Jérôme Leibovitz, l’un des biologistes du laboratoire Santé Labo qui utilise ce centre avec le laboratoire Millon. LaDirection générale de la Santé a mis en place une doctrine de priorisation effective depuis le
17 septembre et qui distingue quatre catégories à tester avant les autres : les personnes qui disposent d’une prescription médicale, les personnes symp- tomatiques, les personnes contacts à risque et les profes- sionnels de santé, c’est-à-dire les soignants et aides à domicile. Une personne contact a forcé- ment côtoyé une personne décla- rée positive. Tous les résultats remontent à la cellule C.P.A.M. qui les analyse et gère un suivi si besoin. C’est toujours l’A.R.S. qui prend les choses en main. La cellule informe le patient qu’il est conta- miné et lui enjoint de rester en
descence signi- ficative des contaminations en famille, inter- génération- nelles. Une ten- dance qui reflète un cer- tain relâche- ment. Pas de manque de per- sonnel à signa- ler sachant que les laboratoires n’ont pas trop, pour l’instant, de difficultés à
Le respect des gestes
barrières, toujours la solution la plus efficace.
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