La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020
ÉCONOMIE 32
La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020
SOCIAL
Une antenne à Morteau Haut-Doubs Repassage s’étend sur le Haut-Doubs
De gauche à droite, Jean- Marc Voirin le
président de Haut-Doubs repassage, Nathalie Brachet la directrice et Léna Ubbiali qui gère la boutique mortuacienne.
L’association basée à Pontarlier ouvre un second chantier d’insertion axé sur la vente de vêtements de seconde main avec l’ambition d’élargir l’activité au repassage.
Doubs en charge de l’insertion et du tourisme. Fondée en 1998 à Pontarlier, Haut-Doubs Repassage accueille des personnes en difficulté d’in- sertion professionnelle. Il s’agit bien souvent de femmes seules avec enfant et peu diplômées qu’elle accompagne sur le che- min de l’emploi à travers des activités de repassage, couture et gestion d’une friperie. “On intervient dans le cadre de chan- tier d’insertion. Ici, les personnes bénéficient d’un encadrement professionnel et d’un accompa- gnement social” , explique Natha- moto. “Il m’a beaucoup appris sur le plan humain.” Après un premier séjour en Suisse de quelques mois, il retourne à Besançon travailler comme chef d’atelier dans une conces- sion bisontine. “Au bout de 18 mois, le Haut-Doubs me man- quait trop.” Cap sur Pontarlier en 2009. Pierre Stemmer entame vrai- ment son parcours frontalier, travaillant chez Harley David- son, Ducati, puis pendant trois ans la concession BMWà Neu- châtel. L’oiseau était mûr pour voler de ses propres ailes. Il fait affaire avec le proprié- taire d’une ancienne ferme aux Granges-Narboz où il aménage son atelier-magasin qu’il occupe actuellement. “J’ai attaqué le chantier pendant le confine- ment. Comme la saison de moto démarre généralement en avril- mai, j’ai commencé à travailler dans un local voisin de la ferme. Je réparais les motos à partir de 5 heures puis je faisais de l’aménagement en journée pour terminer tard le soir dans la mécanique” , se souvient celui qui a vécu les trois mois d’ac- tivité les plus intenses de sa vie pour finalement ouvrir Stem’Moto en juin. Son sérieux, sa polyvalence, son expérience dans toutes les pratiques moto (route, piste, trial, sportive) inspire vite confiance. Les amateurs de Harley et BMW du Haut- Doubs se passent vite le mot. Réparateur toutes marques, il développe aussi une activité de vente de motos d’occasion. Le magasin intègre une bou- tique de vêtements, chaussures, casques et accessoires moto. Il fait dans le contemporainmais aussi dans le vintage. “Comme j’ai la possibilité d’aménager la deuxième écurie de la ferme, je vais profiter de l’hiver pour procéder à l’agrandissement du magasin qui doublera de surface.” n
L e Val de Morteau comme le reste du département n’échappe pas à l’augmen- tation du nombre de béné- ficiaires du R.S.A. Ce territoire souffre aussi d’un manque de structures d’insertion sociale susceptibles d’accompagner ce public en précarité. Face à cette absence, le Département du
Doubs a cherché des solutions. “Plutôt que de partir de zéro, il nous semblait plus pertinent d’essayer d’essaimer des activités d’insertion existantes. D’autant plus que Haut-Doubs Repassage avait déjà cette volonté d’élargir son territoire d’action” explique Pierre Simon, vice-président du Conseil départemental du
lie Brachet la directrice. Au fil des ans, Haut-Doubs Repassage est devenu un acteur de l’inser- tion incontournable sur le sec- teur pontissalien. “On nous a sollicités fin 2017 pour venir sur leVal de Morteau. On s’est donné le temps de la réflexion car il ne fallait surtout pas que le projet mortuacien ne vienne contrarier tout le travail entrepris à Pon- tarlier.” Se posait la question d’un local mortuacien. Soucieux de voir le projet abou- tir, le Département qui avait un espace adéquat au sein du Cen- tre Médico-Social n’a pas hésité à le mettre à disposition de l’as- sociation d’insertion. “Il a d’abord été utilisé dans le cadre d’une boutique éphémère tenue
boutique est ouverte le mercredi et le vendredi matin et après- midi. Si l’activité le nécessite, on prévoit aussi d’élargir la plage d’ouverture.” Au préalable, l’association avait lancé un recrutement en mai dernier pour embaucher un cadre technique, Léna Ubbiali en l’occurrence qui partage aujourd’hui son temps entre Morteau et Pontarlier où elle complète sa formation. Nathalie Brachet est confiante dans l’évo- lution de ce chantier d’insertion à Morteau qui devrait rapide- ment gagner en autonomie et se diversifier en y incluant un atelier repassage et pourquoi pas couture. n F.C.
par Haut-Doubs Repassage et qui a rencontré un certain public. Cela nous a convaincus d’aller plus loin. On a établi une conven- tion d’occupation sur deux ans” , précise Pierre Simon. L’installation qui devait se faire en début d’année a été retardée par la crise sanitaire. Le 28 sep- tembre dernier, l’assemblée départementale a validé l’occu- pation du local en question par Haut-Doubs Repassage qui est désormais sur site. “On com- mence par une boutique dédiée à la formation aux métiers de la vente. On est encore dans l’at- tente du conventionnement pour engager le chantier d’insertion proprement dit , poursuit Natha- lie Brachet. Pour l’instant, la
LES GRANGES-NARBOZ
Vente, réparation
Stem’Moto déjà sur la bonne trajectoire À 32 ans, déjà riche d’une belle expérience dans les marques les plus prestigieuses marques du deux- roues, Pierre Stemmer s’est mis à son compte dans la réparation, l’entretien et la vente de motos.
RESTAURATION 130 places assises Pizza dell’arte cherche encore son partenaire franchisé Alors qu’il reste à entreprendre tout l’aménagement intérieur, l’enseigne qui pré- voit d’ouvrir en mai ou septembre 2021 espère aussi trouver un partenaire local qui exploitera ce nouveau restaurant pontissalien axé sur la cuisine italienne.
12 secondes chrono, c’est le temps qu’il faut à ce jeune mécano pour se rendre de son domicile à son lieu de travail. “J’en avais ras le bol de faire de la route, annonce cet ancien frontalier. J’ai toujours rêvé de travailler là où j’habite avec une clientèle locale.” Le rêve est réalisé et tout laisse à penser qu’il ne virera pas au cauchemar. Son parcours professionnel n’a rien d’une étoile filante. Né dans une famille de motards à Besançon, ce fils de commer- çants a très vite eu le goût de moto. À 15 ans, c’est décidé, il en fera son métier. Reste juste
à trouver le lieu où il puisse faire son apprentissage.Après de vaines recherches à Besan- çon, direction le Haut-Doubs et plus précisément au maga- sin Speed Moto installé initia- lement Chez
A ussi surprenant que cela paraisse en cette année pavée d’incertitudes éco- nomiques, la franchise Pizza dell’arte a ouvert 22 res- taurants en 2020 contre 12 à 13 habituellement. “On reviendra à la normale en 2021 avec treize ouvertures dont celle de Pontar- lier prévue juste avant l’été ou en septembre” , annonce Nicolas Gilbert, directeur de la fran- chise. Fondée il y a 35 ans en Bretagne, Pizza dell’arte compte aujourd’hui 200 implantations dont 90 % tenues par des com- merçants indépendants fran- chisés. “On vise uniquement des sites avec 30 000 personnes en
Sbarro où se trouve aujourd’hui la C.C.G.P. Il apprend le métier auprès de Franco Capaldi qu’il considère encore aujourd’hui comme l’un de ses mentors. Avec lui, il passe son C.A.P. puis son Bac pro en mécanique
Mûr pour voler de ses propres ailes.
Le bâtiment est terminé, il reste à réaliser tout l'aménagement intérieur.
pour attirer un exploitant à Pon- tarlier.” Lequel, s’il est intéressé devra débourser près de 800 000 euros investis essen- tiellement dans tout l’aména- gement intérieur. Pizza dell’arte est déjà bien pré- sent en Bourgogne Franche- Comté avec des restaurants à Besançon,Audincourt, Montbé- liard, Dole, Dijon, Chalon-sur- Saône. Le site pontissalien ren- tre dans l’implantation typique de la franchise ciblée sur des zones commerciales avec si pos- sible des loisirs à proximité.
Construite sur la zone des Grands Planchants, le bâtiment visible depuis la rocade s’étend sur 400 m 2 avec 130 places assises, plus 60 places en ter- rasse extérieure. “Ce restaurant est conçu pour accueillir 230 clients par jour, ce qui nécessite une vingtaine de collaborateurs. On lancera une campagne de recrutement à partir de février.” Le bâtiment pontissalien est aujourd’hui terminé. Il reste encore à terminer l’aménage- ment intérieur, soit trois bons mois de travail. n
termes de chalan- dise. Quand on a trouvé le marché comme c’est le cas à Pontarlier, on cherche alors un partenaire. Si cela n’aboutit pas, on ouvre nous-mêmes en attendant de trouver le candi- dat. On se donne encore trois mois
230 clients attendus par jour.
À 32 ans, Pierre Stemmer réalise son objectif de travailler à son compte dans la mécanique moto.
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