La Presse Pontissalienne 251 - Novembre 2020
PONTARLIER
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La Presse Pontissalienne n°251 - Novembre 2020
GRAND PONTARLIER Deux fois moins d’aides Aires d’accueil des gens du voyage : la spécificité montagne non prise en compte Après le temps des dégradations vient le temps du désengagement de l’État qui réduit sa participation à l’entretien des aires d’accueil des gens du voyage sur le territoire du Grand Pontarlier. En cause, une évolution des critères défavorable aux zones de montagne.
quiète Patrick Genre en rappe- lant que la C.C.G.P. a toujours répondu aux obligations légales définies dans le cadre du schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Document qui engage l’État et le Département au même titre que la commu- nauté de communes. Le Grand Pontarlier dispose de trois types d’accueil : six empla- cements sédentaires, trois pla- teformes de 32 emplacements
chacune et une aire de grand passage avec 80 à 100 places. “C’est primordial de respecter les modalités du schéma. Dans le cas contraire, le préfet ne pour- rait pas enclencher la procédure d’expulsion d’urgence face à une installation illicite.” Si l’État et le Département ont versé des aides à la création des trois aires d’accueil, la C.C.G.P. s’est retrou- vée bien seule quand il a fallu réparer les dégradations com-
mises sur ces aires d’accueil. Le fait d’un groupe qui semait la désolation partout où il passait. Les dégâts étaient d’une telle ampleur qu’il a fallu fermer les trois plateformes pour remettre en état les installations. Illégal, mais nécessaire. Deux plateformes sur les trois sont à nouveau accessibles. “Aujourd’hui, on a beaucoup moins de problèmes avec les gens du voyage. On est aussi plus
réactif quand on doit gérer une installation illégale. Pour autant, on remet chaque année entre 10 000 et 15 000 euros dans la maintenance de ces aires, sans compter le temps de travail des agents” , note Patrick Genre en rappelant qu’il n’est pas du tout opposé au fait d’accueillir les gens du voyage sous réserve qu’ils respectent les conditions d’installation. n F.C.
L e problème n’est pas nou- veau puisque le change- ment de tarification qui hérisse tant Patrick Genre le président du Grand Pontarlier remonte au 24 avril 2015. “De nouveaux critères ont été définis. Ils prennent en compte le taux d’occupation des aires d’accueil. Conséquence : on est forcément pénalisé à Pon- tarlier sachant qu’en hiver les aires d’accueil sont vides. L’as- sociation des maires du Doubs s’est élevée contre cette inégalité de traitement. On proposait de calculer ce taux d’occupation uniquement sur les mois d’ou- verture mais cela a été refusé” , déplore l’élu qui préside aussi
l’association des maires du Doubs. Avant 2015, la C.C.G.P. touchait environ 100 000 euros d’aide au fonctionnement avec une part fixe et une part variable. Aujourd’hui, la contribution de l’État varie seule- ment entre
Pour Pontarlier,
50 000 et 60 000 euros sachant que la part fixe évolue aussi régulière- ment à la baisse. “C’est la double peine. Ce que l’on va toucher ne cou- vrira plus les charges de fonc- tionnement” , s’in-
c’est la double peine.
Le montant des aides au fonctionnement versées par l’État varie en fonction du taux d’occupation des aires à l’année. Pontarlier est donc défavorisé.
EN BREF
Carte au trésor La célèbre émission diffusée sur France 3 a mis à l’honneur le Haut-Doubs mercredi 28 octobre dernier. Plusieurs sites ont été filmés comme le fort Saint-Antoine, la vallée de la Loue, le lac Saint-Point, le château de Joux, la Saline royale d’Arc-et-Senans… L’émission animée par Cyril Féraud a obtenu la 4ème place en part d’audiences avec 1,9 million de téléspectateurs (8,6 % de part d’audiences). Logement social Une société de coordination est née entre Habitat 25 et Néolia. sous la forme d’une société anonyme de coordination (S.A.C.) dont les objectifs sont de réaliser des actions communes en mutualisant les moyens techniques, les expériences et bonnes pratiques au bénéfice des territoires et de leurs habitants. Au total, la S.A.C. Habitat 25 et Néolia compte 27 000 logements locatifs répartis sur le territoire où sont logés près de 60 000 Doubistes. Valdahon Une section du 13ème régiment du génie, engagée dans le Sud-Liban depuis juillet sous mandat de l’O.N.U., est toujours mobilisée à Beyrouth suite à l’explosion dévastatrice survenue le 4 août dernier.
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