La Presse Pontissalienne 159 - Janvier 2013

ÉCONOMIE 36

La Presse Pontissalienne n° 159 - Janvier 2013

EN BREF

ENVIRONNEMENT

Empoisonnement physiologique

Des oiseaux victimes du sel de déneigement Plusieurs cas de mortalité de passereaux ont été constatés sur Genève et sa périphérie pendant le coup de neige de décembre dernier. Ce phénomène ne semble pas encore toucher la montagne jurassienne.

Bénévoles La bibliothèque de Valdahon “La Fée aux miettes” recherche des bénévoles pour réaliser diverses activités : rangement des collections, animations autour du livre ou aide lors du passage du bibliobus. Même une heure par semaine, l’aide est la bienvenue. Renseignements : Christelle Vermot au 03 81 26 04 12. Pompes funèbres La régie municipale des pompes funèbres est transférée en pleine propriété et sans contrepartie de l’actif net à la communauté de communes du Larmont depuis le 1er janvier 2013. Cette opération s’inscrit dans la logique du projet de chambre funéraire intercommunale. Sapins La Communauté de Communes du Larmont organise la collecte des sapins de Noël. Elle a lieu du 8 6 heures. Les sapins doivent être présentés sur la voie publique sans décoration et sans sac biodégradable. Date et lieu de passage sur le au 18 janvier 18 janvier, dès

S uite au coup de neige inattendu de décembre, le centre ornitho- logique de réadaptation ou basé à Genève a récupéré une dizai- ne d’oiseaux victimes du sel de dénei- gement. “Les granivores comme les merles absorbent la neige salée qui forme aus- si des flaques en période de redoux. Mais ces oiseaux n’ont pas de vessie. Le liqui- de à forte salinité va directement dans les reins et les bloque” , indique Patrick Picot, le président du centre ornitholo- gique de réadaptation. Une très faible dose de sel de voirie suffit à intoxiquer un oiseau : quelques milligrammes peu- vent tuer un moineau. Un des premiers symptômes est un effet paralysant, sem- blable à l’alcool chez l’être humain, ren- dant l’oiseau complètement sonné et incapable de réagir même face à une voiture. À moins d’être rapidement pris en charge, les victimes déjà affaiblies par le manque de nourriture et le froid peuvent en mourir. Pour l’ornithologue genevois, ce problè- me n’est pas nouveau. Il s’explique par du salage abusif. “On n’est pas opposé au salage qui préserve la sécurité des automobilistes. On demande seulement un traitement raisonnable des chaus- sées au niveau de certains périmètres en proposant d’utiliser d’autres méthodes comme le sable ou les copeaux de bois dans les zones moins fréquentées. Ensui-

te, il faudrait absolument interdire l’utilisation du sel aux particuliers, car le sel n’est vraiment efficace que lorsqu’il est vraiment brassé avec de la neige. À Berlin, les consommateurs de sel pour usage privé sont passibles d’amende.” Le Centre Ornithologique de Réadap- tation a également recueilli des rapaces a priori contaminés après avoir mangé des micromammifères qui avaient absor- bé auparavant du sel. Cette hypothèse est sérieusement remise en doute par des spécialistes de la faune jurassien-

ne. Comme l’observe Alexandre Moyne qui s’occupe du centre Athé- nas près de Lons-le-Sau- nier où l’on recueille toutes sortes d’animaux sauvages blessés ou malades. “Si des passe- reaux peuvent s’intoxiquer, il paraît beaucoup plus aléatoire que des rapaces consom- ment des rongeurs “salés” à un tel point qu’ils en seraient mortels. Ceci sous-entendrait qu’eux- mêmes se seraient gavés de sel jusqu’à une dose létale. Or les mammifères consomment du sel pour couvrir notamment leurs

Un effet à long terme sur la flore des talus, donc la faune.

Le sel de voirie bloque les reins des oiseaux qui n’ont pas de vessie et sont incapables de l’éliminer contrairement aux oiseaux de mer qui possèdent des glandes à sel.

besoins en calcium. Une surconsomma- tion peut avoir pour effet une rétention d’eau,mais pas lamort. Les grands mam- mifères tels que les chamois et les che- vreuils peuvent être observés en train de brouter la neige ou lécher la route pour les mêmes raisons. Le principal risque encouru est celui d’être victime d’une col- lision routière, et à long terme de stoc- ker des métaux lourds et divers polluants routiers dans l’organisme. Si Genève et sa périphérie, dans sa cuvette urbaine

doivent atteindre par moments une concentration saline importante, eu égard à la densité routière, le problème n’a pas la même acuité en zone rurale “outre Massif du Jura”, mais il ne faut pas pour autant en conclure à l’innocuité du sel de déneigement. Son épandage régu- lier sur des espaces circonscrits a néces- sairement un effet à long terme sur la flore des talus, donc la faune, et par les- sivage, sur les milieux aquatiques” détaille le spécialiste.

site Internet de la C.C.L. : www.cc- larmont.fr

PROSPECTION COMMERCIALE

La réaction d’E.D.F.

Ces appels téléphoniques intempestifs qui énervent Qui n’a pas eu un jour un appel téléphonique d’une société utilisant ce moyen de prospection pour obtenir un rendez-vous ? On veut nous vendre des fenêtres, des alarmes, des adoucisseurs d’eau mais surtout des panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité à revendre à E.D.F.

Ç a y est, le nom est lâché. E.D.F. Car les appelants en usent et abu- sent, “partenaires”, quand ils n’écourtent pas un peu plus les pré- sentations en se faisant passer pour E.D.F. en personne. Alors, que fait et que peut faire cette grande entreprise face à tout cela ? Cette multitude de partenaires réels ou pas ne nuit-elle pas à son image ? Matin, midi et soir. Plusieurs fois par jours et quasiment tous les jours de la semaine. Ce n’est pas une prescriptionmédicale mais bel et bien le constat du ras-le-bol de bon nombre d’abonnés au téléphone qui en ont assez de ces contacts intempestifs venus souvent de centres d’appels loin- tains. “Nous sommes vigilants” explique un responsable du service de communica- tion d’E.D.F. “5 500 entreprises sont labellisées en tant que partenaires et notre rôle est d’orienter les demandeurs selon leur lieu d’habitation vers ces pro- fessionnels-là.” Très bien mais s’ils se montrent très, voire trop insistants ? “Nous ne pouvons pas les empêcher de

prospecter mais si des abus sont dénon- cés et avérés de la part de vrais parte- naires, nous les recadrons.” Pour les autres, les faux partenaires “bleu ciel E.D.F.”, l’entreprise leur envoie un cour- rier recommandé pour les mettre en garde. “Les clients quant à eux peuvent nous joindre au 3929 pour savoir si tel ou tel est bien partenaire” précise-t-il. Une bonne volonté évidente qui n’empêchera sans doute pas les abus et les appels quasi-quotidiens. “Des

Les consomma- teurs que nous sommes tous reçoi- vent souvent ce genre d’appels qui finissent par lasser…

fichiers de noms avec numé- ros de téléphone sont ven- dus à ces sociétés et là nous ne pouvons rien faire !” confie-t-il.Alors quelle solu- tion ? Liste Rouge, liste anti-pros- pection (ex-liste Orange)… Vous pensez avoir tout essayé et pourtant, vous continuez à être démarché par téléphone. Le dispositif Pacitel, lancé en sep- tembre 2011, devrait enfin vous débarrasser de ces

Un numéro pour signaler les abus.

appels intrusifs et vous rendre un peu de votre tranquillité. Les sociétés adhérentes aux cinq fédé- rations à l’initiative du projet sont, pour le moment, obligées de le consulter. Ces organismes, la Fédération française des télécoms (F.F.T.), l’Association françai- se de la relation client (A.F.R.C.), la Fédération de la vente directe (F.V.D.), la Fédération du e-commerce et de la

vente à distance (F.E.V.A.D.) et le Syn- dicat national de la communication directe (S.N.C.D.), représentent quand même plus de 80 % des démarcheurs par téléphone. Reste encore 20 % de potentiels enquiquineurs. Dernière faiblesse du système, il ne s’applique pas si vous êtes déjà client d’une entreprise bien que signataire de la charte, elle pourra continuer à vous

appeler, à moins que vous ne fassiez valoir votre droit d’opposition. Confor- mément à l’article 38 de la loi Infor- matique et libertés du 6 janvier 1978, contactez-la directement et exigez qu’elle vous radie de ses fichiers. À défaut, il reste la solution de raccro- cher immédiatement et dans tous les cas de la patience, beaucoup de patien- ce, autant que possible en tout cas.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker