La Presse Bisontine 97 - Mars 2009

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 97 - Mars 2009

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BESANÇON Tourisme Un chantier à écluser Prévue cet été, l’ouverture de l’écluse du Moulin Saint-Paul est retardée d’un an. Raison invoquée : les voies navigables de France (V.N.F.) préfè- rent des portes en bois plutôt qu’en métal ! La C.A.G.B. passe à la caisse.

EN BREF

La maison des arts et de la culture en stand-by Il manque de l’argent pour construire le conservatoire à rayonnement régional. C’est l’inquiétude et l’impasse. Conservatoire à rayonnement régional

Cinéma L’avant-première du court-métrage Cicatrices du Bisontin Aurélien Jeanney a lieu le 21 février à 20 heures au petit Kursaal. La thématique de ce court-métrage est celle du suicide des jeunes. retrouvez des photos du tournage sur www.realetchefop.fr. Week-ends Le C.R.I.J. Franche- Comté propose aux titulaires de la Carte Avantages Jeunes quatre week-ends à prix réduit pour découvrir l’Europe. Barcelone les 7 et 8 mars, Prague les 28 et 29 mars, Venise les 18 et 19 avril et Rome du 25 au 27 avril. De 135 à 280 euros. Rens. 03 81 21 16 10. Chorale Stage de chant choral organisé par le C.A.E.M. (Carrefour d’Animation et d’Expression Musicales) du lundi 23 au vendredi 27 février de 18 heures à 20 heures dans ses locaux de Planoise (13 A, avenue Île de France). Stage destiné à toutes personnes désireuses de découvrir le chant choral et d’apprendre à chanter à trois voix. Rens. 03 81 51 21 36.

C omme c’est le cas depuis 1987, les bateaux de plaisance ne pourront pas emprunter le tracé de la Boucle du Doubs cet été. À moins qu’il fasse le détour par le tunnel taillé sous la citadelle pour remonter ensuite en direction du petit port utilisé par les bateaux-mouches. Un par- cours du combattant qui décourage plus d’un navi- gateur d’eau douce. Prévue en 2009, la réouverture de l’écluse du Mou- lin Saint-Paul n’aura pas lieu pour la période esti- vale si bien que les touristes fluviaux éviteront, une fois encore, le cœur de la capitale comtoise. La fau- te à un différend de chantier entre voies navigables de France (V.N.F.) et la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.). Cette dernière sou- haite remettre en état ladite écluse en utilisant du fer. Cela permettrait une ouverture dans les délais. Or, V.N.F. préfère une restauration en bois. Seul pro-

blème : le délai d’attente n’est plus le même. Comp- ter un an… et probablement des euros en plus. Du côté de V.N.F., l’argument financier n’est pas valable puisqu’une réalisation en fer coûterait plus cher que le bois. En vérité, la structure assurerait - en contraignant la C.A.G.B. à opter pour une écluse en bois - un nouveau chantier aux menuisiers de V.N.F. basés à Strasbourg. Coût de l’opération : envi- ron 150 000 euros. Fermée pour des raisons de sécu- rité, l’écluse devrait selon toute vraisemblance être en bois. Besançon n’a pas d’autres choix. Cette saison encore, environ 2 000 bateaux emprun- teront le tunnel de la Citadelle créé en 1880 afin d’éviter “l’impasse” du centre-ville. Les plaisanciers bifurqueront soit en aval en direction de Beure, ou en amont en direction des Prés-de-Vaux. Retour sur un long fleuve tranquille en 2010… E.Ch.

U ne solution au pro- blème, la commu- nauté d’agglomération du Grand Besançon pensait l’avoir trouvée. Pour réa- liser le conservatoire à rayonnement régional (C.R.R.) attenant à la cité des arts et de la cul- ture, la C.A.G.B. comp- tait sur l’appui financier du plan de relance pour finaliser et boucler le projet culturel et tou- ristique. Or, rien n’est décidé même si le pré- sident Jean-Louis Fous- seret a interpellé l’État sur le financement en adressant un courrier au délégué interminis- tériel à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (D.I.A.C.T.) concernant le soutien financier pour la construction du C.R.R.

“L’agglo” réclame 4,075 millions d’euros afin de participer au financement du C.R.R. dont le montant total est de 26 millions d’euros. Le président souligne “l’extrême importance de cette subvention relati- ve à la construction du conservatoire. En effet, un avis négatif ou une forte réduction de la sub- vention attendue condui- rait à annuler l’ensemble du projet.” Bref, c’est le stand-by . Dans sa lettre, Jean- Louis Fousseret note que “les Franc-Comtois ne comprendraient pas une telle issue dont les consé- quences seraient graves pour la culture (…) et pour l’économie locale.” La culture pourrait pâtir du contexte économique actuel.

Prévue en 2009, l’ouverture de l’écluse du moulin Saint-Paul n’aura pas lieu. La faute à un différend entre V.N.F. et la C.A.G.B.

Ville et Départements absents de la Foire Comtoise Manifestation Par souci d’économie, ces deux collectivités ont décidé de ne pas participer à la prochaine Foire Comtoise où elles louent habituelle- ment un emplacement pour 10 000 euros.

L a Foire Comtoise 2009 se passera des stands de la Ville de Besançon et du Conseil général. Par souci d’économie, les deux collectivités n’ont pas souhaité être présentes cette année sur cet événement régional crédité pourtant d’une forte noto- riété. “Nous sommes déçus qu’elles se reti- rent mais nous nous en remettrons” mau- grée Jean-Louis Tissot, directeur de Micropolis. Les temps sont durs et les élus locaux veillent au grain. Pas question de se laisser aller à des dépenses superflues. Les collectivités sont donc plus attentives au contenu de leur porte-monnaie qui sert d’abord à finan- cer les animations prioritaires. La Foire Comtoise n’en est plus une,ni pour leConseil général, ni pour la Ville de Besançon. Toutefois, l’économie réalisée en suppri- mant de leur calendrier cette opération de communication n’est pas mirobolante. La locationde l’espace de 190m 2 qu’elles avaient chacune l’habitude d’occuper s’élève à

dans le vif en supprimant par ailleurs plu- sieurs manifestations comme Doubs Été (200 000 euros),DoubsHiver (120 000 euros), et sa participation à laHaute Foire de Pon- tarlier (20 000 euros). L’économie totale est de 400 000 euros. Dans sa stratégie, le Conseil général ne retient que les actions “porteuses à forte valeur ajoutée.” Les Mots Doubs sont doncmaintenus (420 000 euros), et “nous participons au Tour de France.” La décision de la Ville de ne pas être pré- sente à Micropolis a été abordée lors du conseil municipal de janvier. Édouard Sas- sard, conseiller de l’opposition, a interpel- lé le maire sur le choix de la municipalité. Jean-Louis Fousseret a rétorqué briève- ment qu’il fallait “faire des choix.” En cou- lisses, on parle de “mesquinerie” de la part de Ville qui, par principe, devrait être sur cette foire au titre de capitale régionale reconnue par l’U.N.E.S.C.O. Or, au-delà de l’économie financière, la vil- le estime que l’intérêt de participer à cet événement est limité. “Le stand de la ville n’est pas un outil qui permet d’accroître l’attractivité et la renommée de Besançon.” Pour le directeur deMicropolis, l’affaire est entendue. Il est confiant et ne redoute pas que ces désistements fassent boule-de-nei- ge. “Malgré tout, la crise ne se sent pas sur la commercialisation de l’espace. L’ameublement par exemple va s’étendre sur 5 000 m 2 . Il est probable que l’on soit obli- gé de refuser certains exposants.” La Foire Comtoise 2009 sera un bon cru avec envi- ron 480 exposants.

10 000 euros ! Une goutte d’eau dans le budget res- pectif de ces collectivités. “10 000 euros, ce n’est que la location de la place pré- cisent les services du Conseil général. À cela s’ajoute le coût des équipe- ments dont le stand. Pour nous, la Foire Comtoise représentait une dépense totale de 70 000 euros.” En 2009,leDépartement taille

“La Foire représentait une dépense de 70 000 euros.”

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