La Presse Bisontine 81 - Octobre 2007

BESANÇON

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POLITIQUE

RÉACTION La commission d’investiture

Grosperrin décline l’offre Le candidat de la droite pourrait être choisi parmi les deux députés

Alain Joyandet : “Retenir la solution la plus performante” Le député-maire de Vesoul a été fraîchement nommé secrétaire national de l’U.M.P. char- gé des fédérations. Il fait partie de la com- mission nationale d’investiture qui désigne- ra le candidat officiel. La Presse Bisontine : Quel est votre rôle actuellement dans la bataille des municipales bisontines ? Alain Joyandet : Je participe activement à une solution destinée à rassembler toute la famille U.M.P. dans les meilleurs délais. Tout cela se fait avec les membres de la commission nationale et avec les prétendants pour que la solution la plus performante possible soit rete- nue. Et que cette solution garantisse aumieux l’union. L.P.B. : Pour l’instant, l’union est encore bien loin ! A.J. : C’est pourquoi toutes les hypothèses sont évoquées en ce moment. L’intérêt général, c’est que tout le mon- de se rassemble autour d’un nom. Pour moi, il y a quatre personnes légitimes aujourd’hui : Jean Rosselot, Jean- François Humbert, Jacques Grosperrin et Françoise Branget. Voilà les quatre par lesquels passe la solution pour Besançon. L.P.B. : On évoque donc la solution Branget ? A.J. : Je n’ai aucune exclusive et aucun a priori . Pour trouver cette solution idéale, la perspective de fin octobre me paraît assez raisonnable même si pour ma part j’au- rais souhaité que ça aille un peu plus vite. L.P.B. : On dit qu’entre Jean-François Humbert et vous, ce n’est pas forcément le grand amour ? A.J. : Je n’ai pas de problème avec lui, pas d’état d’âme. Et quelle que soit la personne qui sera retenue, le devoir de chacun sera ensuite d’accepter et de faire campagne pour cette personne. L.P.B. : Certains parlent de vous comme la prochaine tête de lis- te qui conduira la droite aux régionales en 2010 ? A.J. : Une élection chasse l’autre. Les prochaines sont les municipales et les cantonales. Après, le paysage politique sera forcément modifié. On verra à cemoment- là. En politique, on accepte parfois de mener certains combats dans l’intérêt général. Propos recueillis par J.-F.H. Alain Joyandet est également maire de Vesoul. Il

C’est avant la fin octobre que le candidat de la droite aux municipales de mars prochain sera choisi par Paris. Les militants ne se prononce- ront pas et le candidat pourrait finalement être une candidate : Françoise Branget.

E t si c’était elle ? Elle qui a toujours voulu garder ses distances dans la lutte fra- tricide qui oppose Jean- François Humbert à Jean Ros- selot, les deux candidats déclarés de l’U.M.P. qui campent sur leurs positions. Françoise Branget pour- rait être “le troisième homme”, on le murmure de plus en plus dans les couloirs bruyants de l’U.M.P. Eh bien si les deux lar-

de d’Alain Joyandet, le secrétai- re national aux fédérations de l’U.M.P. et de ce fait membre de la commission nationale d’inves- titure qui tranchera le cas bison- tin. Paris semble vouloir jouer sur un cheval gagnant. L’isolement popu- laire de Jean-François Humbert le rendrait de moins en moins légitime, autant que “son rallie- ment tardif à Nicolas Sarkozy” selon un responsable U.M.P. bison- tin. Jean Rosselot traînerait son passé de perdant de 2001 et serait desservi par son caractère de chien fou. Alors pourquoi ne pas miser sur un des deux députés sortis victo- rieux des législatives de juin ? Le premier, Jacques Grosperrin (qui pourrait peut-être le mieux incar- ner l’union) reste campé sur sa position : “Je suis député, j’ai assez de travail à faire et une de mes autres priorités est de me consa- crer à ma fonction de conseiller

Et si c’était Françoise Branget que l’U.M.P. appelle à la rescousse ?

rons bisontins s’em- poignent toujours comme des chiffon- niers, on les punira tous les deux. Voilà comment Paris rai- sonne actuellement. Et même les mili- tants n’auront pas leur mot à dire. Une consultation desmili- tants U.M.P. était prévue le 17 sep- tembre, elle a été annulée à la deman-

Nicolas Sarkozy

mais ne s’avance pas. On mur- mure que Nicolas Sarkozy lui- même décrocherait son télépho- ne pour prévenir les futurs candidats des villes de plus de 30 000 habitants encore incer- taines. “L’un comme l’autre des députés, on serait honoré de rece- voir un tel coup de fil” dit-elle amusée. “C’est le chef qui mettra de l’ordre.” Françoise Branget qui jusqu’ici n’était pas forcément enchantée à l’idée de devoir par- tir à la bataille se contente aujour- d’hui de dire : “Je ne fais pas de Besançon une ambition person- nelle.” Elle assure aussi avoir “plein d’idées pour cette ville” et qu’elle défendra “les intérêts de Besançon de toutes mes forces.” Même si on ne la sent pas tota- lement prête à relever le défi, elle laisse son téléphone allumé. Au cas où… La gauche, elle, si ce scénario se précise à droite, a déjà trouvé un angle d’attaque idéal : la ques- tion du cumul des mandats. Mai- re sans autre ambition que sa vil- le et son agglomération, Jean-Louis Fousseret a bien conscience que la question du non cumul est devenue sensible chez les électeurs. Il compte bien jouer là dessus. J.-F.H. Le P.S. validera les têtes de liste des grandes villes lors de sa convention du 15 décembre prochain. Sur le plan local, le parti choisira son poulain d’ici début octobre. Jean-Louis Fousseret s’impose com- me le candidat naturel à sa propre succession. D ans les couloirs de lamai- rie, on s’amuse doucement du spectacle livré par les adversaires de droite. Pour l’instant, l’humeur est enco- re légère. Jean-Louis Fous- GAUCHE

général. Nous devons faire en sor- te que le Conseil général rebas- cule à droite en 2008” dit-il. Le député Grosperrin tentera donc de conserver son siège à l’assem- blée départementale au printemps prochain sur son canton de Besan- çon-Est. Il a fait savoir à l’U.M.P. que ses préférences allaient au canton et au Palais Bourbon. Alors il reste Françoise Branget. Qui attend le coup de fil de Paris

lui-même décroche- rait son téléphone.

attendra janvier pour annoncer sa candidature ou non à un nouveau mandat municipal.

Une campagne courte

Jean-Louis Fousseret ébauche sa liste

seret a déjà commencé à rece- voir les membres actuels de son équipe pour connaître leur volonté : repartir ou pas avec lui pour un secondman- dat. La plupart des adjoints en tout cas, le souhaiteraient. Concernant la constitution de la liste, “les choses se pré- sentent assez sereinement” avoue un proche du maire. “Il y a 55 noms à trouver pour faire la liste. Avec toutes les personnes qui nous ont déjà contactés, nous pourrions fai- re deux listes” s’amuse-t-on. Mieux : “Des gens se sontmon- trés intéressés auxquels on ne s’attendait vraiment pas.” Jean-Louis Fousseret tra-

vaille actuellement à l’ar- chitecture de cette liste qu’il souhaiterait voir “plus ouver- te encore à la société civile.” La nouveauté pour cesmuni- cipales 2008, c’est la parité imposée jusque dans le nombre d’adjoints. Actuelle- ment, la municipalité Fous- seret compte 17 adjoints : 12 hommes et 5 femmes. Une chose est donc déjà acquise : des adjoints au masculin seront obligés de céder leur place. Le maire se lancera dans la bataille certainement plus tard que ses adversaires de droite. Il annonce une cam- pagne relativement courte.

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