La Presse Bisontine 277 - Juin 2025

24 LE DOSSIER

Juin 2025

Municipales 2026 : les grandes manœuvres sont lancées

À neuf mois du prochain scrutin municipal, les lignes commencent sérieusement à bouger au sein des appareils politiques. À Besançon, les forces de gauche cherchent l’union la plus large possible eux aussi au rassemblement. État des forces en présence, dernières indiscrétions et commentaires des principaux protagonistes. tandis que la droite et le centre en appellent

l Besançon Les forces en présence L’union, seule planche de salut à droite comme à gauche Contrairement à 2020 où la succession de Jean-Louis Fousseret avait ouvert les appétits de nombreuses listes, cette fois, gauche et droite semblent avoir compris que leurs chances de victoire passaient par l’unité.

Zoom Jean-Philippe Allenbach en sous-marin L e Mouvement Franche-Comté que le fédéraliste avait représenté lors d’une précédente municipale (en 2001 où il avait réalisé 4,08 % des voix) n’aura pas de liste cette fois-ci. Mais M. Allenbach dit vouloir “intervenir très acti vement dans la bataille mais uniquement en mode sous-marin” dit-il avant d’ajouter : “Notre première torpille étant la plainte déposée par notre avocat M tre Monnot auprès du procureur avec demande d’au dition de M me Vignot ainsi que d’autres conseillers municipaux pour bien clarifier les choses et les responsabilités de chacun à propos d’un délit pénal concernant le choix de l’artiste de la statue de Jenny d’Héricourt, sachant que, si c’est avéré, cela entraînerait alors l’inéligibilité de M me Vignot” assure le trouble-fête de la politique locale. n

E lle ne sera sans doute pas facile à gauche comme à droite cette fameuse unité que les électeurs appellent de leurs vœux. “Je n’arrête pas d’entendre dire au fil des réunions : “Mettez qui vous voulez en tête de liste, mais unissez-vous !” Si on veut avoir une chance qu’enfin cette ville bascule, la seule condition est l’union” commente ce cadre de la droite bisontine qui ne veut pas revivre le scénario de 2020 où le centre et la droite n’avaient pas pu s’entendre, pas plus que la gauche avec les Insoumis, sans parler des listes dissidentes (Alexandra Cordier soutenue par le maire sortant Jean-Louis Fous seret) qui en avaient ajouté un peu plus à la confusion du moment. À neuf mois du prochain scrutin, le mot d’ordre des deux principaux camps est bien l’union. Il n’y aura pas comme en 2020 de troisième bloc issu du macro nisme, incarné à l’époque par Éric Alau

Elle compte bien cette année élargir encore le cercle de ses alliés.

l’équipe emmenée par Anne Vignot sera t-elle rédhibitoire à une grande liste d’union ? Les velléités d’émancipation du socialiste Nicolas Bodin vont-elles attirer d’autres militants de la social démocratie bisontine (socle historique de l’électorat bisontin jadis) ? L’équation en apparence simple comporte finalement beaucoup plus d’inconnues. Sans compter la probable présence d’une liste R.N. qui pourrait rebattre encore un peu plus les cartes. L’échiquier des prochaines municipales à Besançon devrait être plus lisible dans les prochaines semaines. En 2020, Anne Vignot avait obtenu 43,83 % des voix au second tour, Ludovic Fagaut 41,61 % et Éric Alauzet 14,55 %. n J.-F.H.

zet. On s’oriente à Besançon sur un bon vieux duel idéologique gauche-droite. Mais les inconnues qui demeurent restent nombreuses. À droite, les barons locaux auront-ils le tact d’éviter les querelles d’ego et les guerres intestines entre composantes (L.R., Horizons, MoDem…) ? Le groupe d’opposition S’unir pour Besançon (Renaissance) sera-t-il partant pour une union dès le premier tour ? Les discus sions entre partis au niveau national vont-elles mettre sur la touche un des prétendants de droite, Ludovic Fagaut ou Éric Delabrousse ? Et à gauche, est-ce que la ligne rouge que constitue pour certains la possible intégration de La France Insoumise dans

Anne Vignot avait succédé à Jean-Louis Fousseret le 3 juillet 2020 (photos archives L.P.B.).

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