La Presse Bisontine 277 - Juin 2025
Économie 13
Juin 2025
Sur le bassin de Besançon, 8220 projets de recrutement ont été recensés, prin cipalement dans les métiers de la vente, du tourisme et des services. Les fonctions sociales et médico-sociales arrivent en deuxième position (18 %) suivies de l’industrie pour 13 %. De manière globale, les projets de recrutement baissent mais sont jugés plus difficiles. La part de projets liés à une activité saisonnière augmente (23 % en 2025 contre 19,1 % en 2024). Enfin, avec près de 610 intentions d’embauche, le métier d’aide à domicile et d’auxiliaire de vie est le plus recherché. n Avec 2 040 projets de recrutement en 2025, le même nombre qu’en 2024, le bassin de Pontarlier poursuit sur sa lancée. Le changement induit cette année est le nombre d’entreprises projetant de recruter qui baisse. 23,4 % des établissements envisagent des embauches contre 31 % en 2024. Surtout, la zone frontalière se caractérise par un accroissement significatif des difficultés de recrutements (75,1 % contre 62,5 % en 2024). Avec près de 160 projets, le métier de serveur dans la restauration concentre la plus grosse part. Enfin, la part des embauches liée à une activité saisonnière explose à 42,5 % quand la moyenne départementale est de 23 %. n Zooms Une baisse de projets de recrutement à Besançon À Pontarlier, des recrutements très difficiles
Jean-François Locatelli, directeur départemental de France Travail pour le Doubs.
pés par plein d’autres choses. Nous devons être là au bon moment pour les T.P.E.-P.M.E. France Travail est hyper volontariste pour rencontrer les entre prises. Car la première chose quand on recrute est de publier des offres. Les métiers les plus demandés dans le Doubs, mis en exergue dans votre document Besoin en main-d’œuvre sont aides à domicile, agents d’entretien, aides-soignants, aide de cuisine employé polyvalent en restauration, et sages femmes/infirmières. Quelles solutions appor tez-vous sur la carence de main-d’œuvre sur certains emplois ? J.-F.L. : Nous travaillons beaucoup autour de l’immersion pour pallier les carences de main-d’œuvre. De nombreux métiers restent méconnus. Qui sait ce que fait exactement un chaudronnier? Un régleur ? Un bancheur dans le bâtiment ? Sur le site “immersion facilitée”, il est possible de référencer son entreprise pour accueillir des personnes en immer sion, comme un stage. On peut ensuite proposer une formation avant embauche, qui peut aller jusqu’à 600 heures. Des gens n’osent pas se positionner parce qu’ils manquent de compétences. Et les entreprises doivent être curieuses par rapport aux candidats qui se présentent. Les entreprises ont besoin de savoir faire et de savoir être, l’immersion permet de regarder ça. Dans tous les cas, entre
prises et demandeurs doivent venir à France Travail pour trouver des solu tions. Donner accès à des formations aux demandeurs d’emploi est une priorité de France Travail ? J.-F.L. : On accompagne sur la formation quand il y a un projet de recrutement derrière, sur le territoire. On adapte les formations aux besoins d’emploi. On est sur un retour rapide à l’emploi, et confronté à une réalité économique ter ritoriale. On est là pour répondre aux besoins des entreprises, il faut que les chercheurs d’emploi prennent en compte cette réalité. n Propos recueillis par L.P.
En chiffres l 87,9 % de recrutements réalisés suite à un accompagnement France Travail (contre 78,9 % en 2022) l 24,8 jours, c’est le délai moyen de satisfaction des offres (contre 33,5 jours) l 9024 le nombre d’immersions en B.F.C..dont 1527 dans le Doubs l 3 361 le nombre de P.O.E. (Préparation opérationnelle à l’emploi individuel qui est une aide financière de France Travail versé à l’employeur afin de financer une formation préalable à une embauche) dont 694 dans le Doubs. n
le M.E.D.E.F., les chambres consulaires, la F.E.P.E.M. (fédération des particuliers employeurs). Les grosses entreprises comme S.I.S. à Valdahon et Étalans,
de recrutement. Sur Pontarlier, les entre prises recrutent à peine moins (- 1,9 %), quand sur Morteau, les offres d’emploi ont augmenté de 3,9 % sur un an. Même s’il y a encore des incertitudes, des entre prises sont à la recherche de compétences. France Travail doit être présent auprès d’elles pour les accompagner dans leur développement. De quelle manière ? J.-F.L. : Nous menons des actions avec le réseau pour l’emploi qui regroupent les missions locales, Cap Emploi, le Dépar tement, France Travail, les E.P.C.I. Mais aussi avec d’autres partenaires comme
recrutent tout le temps, elles savent comment faire. Mais les T.P.E.- P.M.E., c’est plus perlé. C’est un vrai sujet, on a une attention toute particulière aux petites entreprises. Elles n’ont pas forcément de ser vices ressources humaines, les chefs d’entreprise sont occu
“Une attention particulière sur les T.P.E.-P.M.E.”
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