La Presse Bisontine 277 - Juin 2025
12 Économie
Juin 2025
EN BREF
FRANCE TRAVAIL
Le directeur départemental Jean-François Locatelli
Livre Écrit par Stéphane Dangel, le roman “Crime en Franche Comté - Si t’as Delle, t’as rien” vient de paraître chez Geste Éditions (collection Geste noir). Il s’agit de la suite de “Crime en Alsace - Le carreau était fermé de l’intérieur”, qui était paru l’an dernier. Les personnages survivants se retrouvent cette fois en Franche Comté, pour de nouvelles aventures très rocambolesques, sur fond de crime, entre Besançon, Mouthe, Morteau, la République du Saugeais et Delle. Mademoiselle La première édition du concours Mademoiselle Franche-Comté 2025 qui doit avoir lieu cet automne sont lancées. Ce concours régional vise à mettre en lumière l’élégance, la personnalité et l’engagement des jeunes femmes de notre région. Conditions de participation : être âgée de 16 à 23 ans, résider en Franche Comté et être célibataire (non mariée, non pacsée). Plus d’infos au 0761557678.
“Travailler autour de l’immersion pour pallier les carences de main-d’œuvre”
C haque année, France Travail publie son “Besoin en main-d’œuvre” des entre prises sur la Bourgogne-Franche-Comté avec des focus sur les différents bassins de vie. Qu'est-ce qui change cette année par rapport à 2024 ? Jean-François Locatelli : La dynamique du marché de l’emploi ralentit. Sur le bassin de Besançon, en un an, les demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté de 20,7 % quand toutes catégories confondues, l'augmentation est de 8,4 %, soit un total de 19 174 inscrits supplémentaires. Dans le Haut-Doubs, les entreprises suisses frei nent. Il y a pas mal d’incertitudes liées au contexte national et international, que ce Jean-François Locatelli, directeur départemental de France Travail apporte ses éclairages sur les besoins en main-d’œuvre des entreprises et l’accompagnement des entreprises pour trouver des candidats.
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58% 8220 esançon
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soit au niveau économique (baisse de la croissance, inflation, etc.), politique (insta bilité, crise ukrainienne) que technologique avec l’avènement de l’intelligence artifi cielle. Un certain nombre d’entreprises n’ont pas de visibilité sur leur carnet de commandes. Nous faisons face à une aug mentation de demande d’emploi assez importante. Sur Morteau, l’augmentation de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues a augmenté de 18,6 %. À Pon tarlier, c’est de l’ordre de 10,8 %. Dans les deux cas, les demandeurs d’emploi en caté gorie A, c’est-à-dire cadres, ont bondi de plus de 20 %. Donc ça tend un peu. Mais en même temps, il y a encore des besoins
14% 2040 ntarlier
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Les projets de recrutement par bassin d’emploi
BESANÇON Horticulture Boichard Cent ans de floraison Ils sont la cinquième génération à tenir l’entreprise familiale. Alors que Boichard Horticulture célèbre cette année ses cent ans, Amandine et Benjamin impulsent un vent de modernité, chacun avec leurs compétences.
L a graine a été semée il y a plus de cent ans. Et s’est épanouie sur plusieurs branches. Depuis, si les racines puisent profon dément et solidement dans la terre des Vaîtes, l’entreprise Boi chard Horticulture ne laisse pas les mauvaises herbes proliférer. Avec la 5 ème génération à sa tête, elle se renouvelle pour faire face
départ en retraite de Patrick, le papa. Valérie, la maman, reste aux côtés de ses enfants. Depuis 1925, les terres où sont cultivées les plantes et fleurs n’ont pas bougé, aux Vaîtes. Il faut remonter au début du XX ème siècle - bien que de nouvelles archives tombées entre les mains de la famille tendent à remonter la présence des Boichard dès le début du XIX ème siècle - pour que germe l’entreprise. Pendant la première guerre mondiale, Jules Boichard était chargé de distri buer le fumier de cheval aux habi tants pour cultiver les terres. Son fils Joseph s’est consacré au maraîchage. Ce dernier a eu un fils, André, le grand-père d’Aman dine. André et sa femme Miche line, le couple ayant été incon tournable dans le quartier - ont développé les fleurs à côté du maraîchage. Puis Patrick a repris l’affaire en 1991 et a notamment construit la serre. C’est en 2018 que la 5 ème généra tion a pris les rênes de l’entreprise. Fort d’un héritage familial riche, Amandine et Benjamin ont tou tefois su planter leur graine pour
aux défis actuels et à venir. “Le gros défi à venir est de maintenir l’existant, on ne cherche pas à s’agrandir mais de se faire connaî tre. Du temps de mon grand-père, il y avait une cinquantaine de maraîchers dans le quartier. Aujourd’hui, on est les derniers” , observe Amandine. Avec son frère Benjamin, ils ont repris la cogé rance en 2018 au moment du
Amandine et Benjamin Boichard, la nouvelle génération à la tête de l’entreprise.
ses chrysanthèmes, Boichard Hor ticulture produit des plantes en pots saisonnières et des replants de légumes. Elle propose aussi des compositions à offrir. “On aime aussi développer des espèces modernes comme l’anigozanthos qui est une plante vivace de séche resse” , reprend Amandine. Si pour la sœur et le frère, repren dre l’entreprise familiale était une évidence, les deux co-gérants ont des enfants. Trois espoirs pos sibles pour que se perpétue le nom des Boichard, intimement mêlé à la terre de la Béline, aux Vaîtes. n L.P.
On fait partie d’Astredhor, un réseau national qui fait des expé rimentations pour les pépinières et les horticultures pour adapter les cultures” , poursuit Amandine. L’entreprise s’inscrit aussi dans des démarches agro-écologiques comme la P.B.I., la protection bio logique intégrée qui consiste à apporter des insectes détruisant les nuisibles. Aucun produit chi mique n’est utilisé. Cette démarche, loin d’être un effet de mode, était déjà inscrite il y a plusieurs années, lorsque Patrick Boichard était à la tête de l’en treprise. Reconnue pour ses géraniums et
diversifier l’entreprise. Benjamin a ouvert un espace pépiniériste, aménagement de paysages et création de haies. Avec son expé rience de fleuriste pendant plus
de 13 ans, Aman dine apporte le sens créatif de la fleur. Aujourd’hui, l’au tre défi est d’adap ter les cultures à la sécheresse. “On sélectionne des variétés par rap port à la sécheresse, notamment de plus en plus de vivaces.
Des démarches agro écologiques.
La famille Boichard s’est épanouie au fil des années sur la terre des Vaîtes (photo archives famille Boichard).
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