La Presse Bisontine 270 - Décembre 2024

Le dossier 21

La Presse Bisontine n°270 - Décembre 2024

l L.R.

Il dénonce les dérives de la gestion Vignot Ludovic Fagaut travaille au rassemblement

Il veut rester maître de son calendrier, mais prépare l’échéance de 2026 en prônant, dit-il, un rassemble ment le plus large possible, et pas qu’au sein des par

D ans la réaffirmation de candidature précoce d’Anne Vignot, à près de 18 mois de l’échéance, le leader de l’oppo sition bisontine Ludovic Fagaut veut d’abord y voir “les tensions avec son actuelle majorité” en même temps qu’une manière peu élégante d’envoyer un signe aux Bisontins “alors qu’elle devrait plutôt passer son temps à s’occuper des dossiers de cette ville” estime M. Fagaut. Personnellement, s’il avoue sans détour que “bien sûr, 2026 est cochée dans mon agenda” , il dit vouloir en même temps “rester maître de mon calendrier. Nous, nous sommes au travail. Pendant que M me Vignot inaugure tout et n’importe quoi en ce moment, nous travaillons les dossiers de fond pour cette ville” , ajoute l’élu, totalisant, dit-il, “plus de 180 propositions concrètes déjà for

se dit, comment les Bisontins pen sent leur ville demain, explique Séverine Véziès. Messieurs Croizier et Fagaut ne veulent pas qu’on fasse le lien entre national et local. Mais ce que va voter Monsieur Croizier en soutenant le projet Barnier, c’est à l'inverse de ce que veulent les Bisontins.” Gestion des services publics et gratuité des transports seront des axes du programme mais également la sécurité, avec le plan de lutte anti-trafic de L.F.I. “On ne doit pas laisser cette question de la sécurité à la droite, on a des réponses à apporter, des solutions à proposer.” Enfin, la grande inconnue, et le plus grand risque, reste l’absten tion. L.F.I. compte poursuivre la campagne d'inscription sur les listes électorales et souhaite inté grer des citoyens dans la liste municipale. n L.P. D’autres points inquiètent le leader de l’opposition municipale, notamment ceux relevés par la Chambre régionale des comptes dans le rapport que la juridiction financière a récemment rendu sur la gestion de la Ville de Besançon entre 2018 et 2023 : plus de 400 emplois (soit 290 équivalents-temps plein) sup plémentaires créés par la Ville ces dernières années, avec un absentéisme en forte hausse, un déficit croissant de la Citadelle avec des recettes en baisse, un taux de réalisation des inves tissements annoncés d’à peine 60 %, etc. “Il est temps de protéger la population bisontine de cette gestion municipale. On ne peut pas nous accuser de surfer sur (même si elle ne fait aucun doute) “à l’heure où la France est au pied du mur, ce n’est sans doute pas la meilleure chose à faire” insiste-t-il. La priorité qu’il semble vouloir mettre en avant pour la campagne qui s’an nonce, c’est “la consolidation de la dynamique de notre territoire : sa sécurité économique, sociale, solidaire. C’est une trajectoire différente que nous souhaitons donner à Besançon. On sera bien sûr présents en 2026, mais on gardera d’ici là notre cohérence en continuant à travailler sur les dossiers de fond, à construire un projet crédible et ambitieux pour Besançon, et pas en faisant semblant comme le fait Anne Vignot, de co-construire les pro jets avec les habitants. Allez en parler aux habitants des rues de Trépillot, Weiss, Proudhon, tous mis devant le fait accompli au moment des travaux !”

La leader de l’opposition bisontine au conseil municipal avait fait sa propre rentrée politique le mois dernier avec une réunion publique.

Les communistes ont sonné le rassemblement dès fin octobre.

conclut Pascale Billerey. Pour Kévin Bertagnoli de Géné ration.s, l’élargissement de la majorité actuelle doit se faire vers d’autres partis mais aussi vers la société civile, et Grand Besançon Métropole. “Il faut construire un projet qui soit aussi majoritaire à l’Agglo.” Pour l’élu en charge de la démocratie par ticipative, le bilan d’Anne Vignot est positif avec des choix coura geux comme la végétalisation de la place De Lattre de Tassigny ou les bornes à Battant, avec toujours une note participative. La quarantaine de militants et de sympathisants de Généra tion.s vont se réunir et décideront qui partira dans la bataille des municipales derrière Anne Vignot. De manière générale, les trois groupes politiques dénoncent une vérité peu reluisante lors du mandat : des attaques basses et misogynes visant Anne Vignot, jalonnant les décisions munici pales. Il est à espérer que la cam pagne à venir relèvera quelque peu le niveau. n L.P.

sage que “devenir maire d’une ville comme Besançon ne s’im provise pas, il faut bien sûr avoir déjà l’expérience de la gestion de collectivités.” Suivez son regard… n

les peurs, c’est la Chambre régio nale des comptes qui pointe ces dérives.” À un peu plus d’un an des muni cipales, Ludovic Fagaut s’est donné pour objectif d’affiner le

projet municipal élaboré par son équipe, et sonne “le rassemble ment de toutes les forces bison tines : du centre-gauche à la droite républicaine, et de la société civile” , estimant au pas

mulées au sein du conseil muni cipal, et plus de 500 questions posées à l’oral ou à l’écrit, et bien souvent sans réponse… Alors à qui a-t-on affaire en ce moment au conseil munici pal : la maire, ou la candidate déjà en campagne ?” déplore le chef de file de la droite républicaine. Alors annoncer clairement sa candidature

“Devenir maire d’une ville comme Besançon ne s’improvise pas.”

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dissant de L.F.I. à Besançon : “Entre 2019 et 2024, la France insoumise est passée de 8,11 % à 15,98 % aux élections européennes, lors des présidentielles de 2017 et 2022, elle est passée de 25,55 % à 32,31 %, faisant de son candidat, le premier choix des Bisontins. Dans certains quartiers de Besan çon, ses scores atteignent des seuils au-delà des 50 %.” Alors que le 14 décembre, l’assem blée représentative de La France Insoumise finalisera le texte stra tégique au niveau national, qui définit des garanties programma tiques, pouvant s’intégrer à un pro gramme municipal ou communau taire, la section bisontine lance des consultations citoyennes dès janvier. “Il s’agit de prendre le pouls de ce qu’il se passe dans la ville, notamment dans certains quartiers en difficulté, comme celui de Bat tant. On va aller écouter ce qu’il

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Séverine Véziès de L.F.I. appelle aussi au rassemble ment de toute la gauche.

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