La Presse Bisontine 267 - Septembre 2024
Le Grand Besançon 25
La Presse Bisontine n°267 - Septembre 2024
POLITIQUE
Benoît Vuillemin et Nicolas Bodin
Le service économie-emploi de G.B.M. sous surveillance Les résultats d’un audit sur le fonctionnement de ce service co-présidé par les élus Nicolas Bodin et Benoît Vuillemin sont attendus à l’automne. Les deux principaux intéressés ont découvert la procédure à leur insu.
D ire que la démarche n’a pas plu à Benoît Vuillemin serait un doux euphémisme. C’est entre deux portes, dans un couloir de Grand Besançon Métropole, que le maire de Saône et vice-président de G.B.M. que Nicolas Bodin, avec lequel il partage la responsabilité de cette grande direction économie-commerce enseignement supérieur-emploi, lui a appris l’existence de cet audit diligenté par la direction générale de G.B.M. A priori , sans que les deux intéressés soient au courant de la démarche. Avec une colère froide, Benoît Vuillemin n’a pas manqué de montrer son désaccord au directeur général des services Bau douin Ruyssen. “Ça a chauffé deux minutes” reconnaît l’élu saônois. “Si cet audit était à des fins politiques, ce serait un pur scandale. Si c’est pour des raisons techniques, cela peut se jus
tifier” reconnaît-il aujourd’hui, pour une direction opérationnelle qui a vu se succéder en quelques mois plusieurs directeurs et adjoints. Après le départ pour Dijon de Dominique Buccellato, l’ancienne directrice du service, et une vacance de poste de plusieurs mois, puis un nouveau directeur resté à peine deux mois en poste, les choses avaient eu l’air de se stabiliser depuis un an et demi.
Le fonctionnement de la direction co-présidée par les deux vice-présidents Benoît Vuillemin et Nicolas Bodin fait l’objet d’un audit.
et ajustée, au regard de l’évolution du contexte économique et des enjeux posés par les élus.” Toujours selon la direction générale, ce sujet figurait dans les objectifs du directeur du service et a pris du retard. Lui-même avait besoin d’un appui pour mener à bien ce travail. C’est un cabinet spécialisé qui a été chargé de diligenter cet audit. “Pour des raisons de disponibilité, parce que c’est un sujet qui présente des aspects très techniques et parce qu’il est toujours bon de faire du benchmarking (c’est dans le cahier des charges), il a été décidé de solliciter une prestation externe” justifie encore M. Ruyssen. n J.-F.H.
bien engagé, à la demande de la direc tion générale “et en accord avec les élus” affirme le D.G.S. Baudouin Ruys sen, sur l’organisation de la Direction de l’Économie, de l’Emploi, de l’Ensei gnement supérieur et du Commerce. Le directeur général relativise d’ailleurs l’importance donnée à cette procédure : “C’est une démarche assez classique dans le cadre du pilotage des projets de service (même si la plupart du temps ce travail est fait en interne, par exemple s’agissant du dernier projet d’organi sation de la Direction de la Sécurité et de la Tranquillité Publique, qui a beau coup fait discuter). La question est ici de savoir si l’organisation administra tive de la direction mérite d’être revue
“Il y a certainement des choses à réin terroger dans cette direction mais dire que cette direction dysfonctionne est largement exagéré. Tout un audit qui concerne l’ensemble des services dépen dant de cette direction pour des ques tions organisationnelles, cela ma paraît un peu disproportionné. Je reste un peu étonné par cet audit” laisse entendre l’élu socialiste qui avoue se sentir un peu ignoré, si ce n’est méprisé, par Anne Vignot qui ne partage visiblement pas la même idée du développement économique que lui. Interrogée sur les raisons de cet audit dont les conclusions doivent être ren dues à l’automne, la direction générale de G.B.M. confirme qu’un travail est
Nicolas Bodin, l’autre vice-président de G.B.M. qui ne cache pas non plus ses dés accords avec la pré sidente Anne Vignot, cet audit dont le coût serait, selon nos informations, de 70 000 euros, n’est pas vraiment justifié.
“Ça a chauffé deux minutes” reconnaît l’élu.
CHALÈZE
Patrimoine Cure de jouvence pour la fontaine-lavoir Les toits des sacristies de l’église avaient été restaurés en début d’année. À l’automne, la commune de Chalèze, via l’association A.P.I., va restaurer sa fontaine-lavoir. Histoire d’embellir encore le cœur du village. Le point avec René Blaison, le maire de la commune.
C’ est un haut lieu de la vie communale de Chalèze. Le projet avait été acté dès le début du mandat de l’équipe municipale en 2020. Les travaux de réfection de la fontaine-lavoir seront réalisés cet automne. Le Conseil régional vient de voter
elle avait une double raison d’être : fournir une alimentation en eau à la population et au bétail et embellir le village. Aujourd’hui son bassin sert de jardinière. Le coût du projet de rénovation s’élève à 52 351 euros. “Nous avons pris la délibération en 2022” rappelle René Blaison, “afin de confier ce chantier à A.P.I. 25 (Association Patrimoine Insertion 25) qui s’occupera de l’ensemble de la rénovation (maçonnerie, dallage, retraite ment des éléments abîmés, char pente.) En 2024, A.P.I. s’est déjà occupée de la rénovation des toits des sacristies de l’église commu nale. Au niveau des aides, nous avons obtenu l’aide de l’État via la D.E.T.R. (Dotation d’équipe ment des territoires ruraux de 15 705 euros), celle du Départe ment qui semble en bonne voie (15 705 euros) et celle de la Région. J’en profite pour remer cier toutes les collectivités qui
avec la nouvelle équipe munici pale, stopper cette dégradation progressive.” Construite en 1863 par l’archi tecte Pierre Clerget, la fontaine lavoir se situe au centre du vil lage historique, Grande rue, à proximité de la mairie, de la salle des fêtes et de l’école. À l’origine,
une subvention de 10 470 euros à la commune pour la soutenir. “La fontaine-lavoir est en très mauvais état” rappelle René Blaison, le maire de Chalèze depuis 2020. “Aucun chantier d’envergure n’ayant été entrepris sur cet ouvrage durant des décen nies, nous souhaitions dès 2020,
René Blaison le maire de Chalèze, devant la fontaine-lavoir dont la restauration débutera à l’automne.
taurées ou remplacées” complète René Blaison. “Le toit sera refait pour rappeler celui d’origine, les abords immédiats de la fontaine seront pavés avant que la fon taine soit remise en eau.” Ainsi le monument retrouvera son charme d’antan et offrira un nouveau lieu de vie et de ren contres pour les habitants de Chalèze. Le monument jouera, comme par le passé, un rôle cen tral au cœur du village. À Cha lèze, on a conscience qu’une col lectivité a toujours intérêt à investir dans la préservation de ses monuments. Un devoir de mémoire architectural. n A.A.
nous aident grandement sur ce projet, sans oublier les conseils précieux du technicien de l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine du Doubs (U.D.A.P. 25). Nous restaurons le petit patrimoine et participons à entretenir l’histoire et la mémoire du village. C’est l’his toire de nos villages qui passe par ces édifices. Alors, c’est impor tant que leur identité perdure et que les habitants participent à l’entretien de cette mémoire. Les Chaléziens sont très attachés à leur patrimoine.” Embellie, la fontaine-lavoir va revivre, renaître de ses cendres. “Toutes les pierres vont être res
Photo de la fontaine lavoir datant du début du XX ème siècle.
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