La Presse Bisontine 267 - Septembre 2024

26 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°267 - Septembre 2024

Un jardin remarquable fruit de quarante années de travail

FONTAIN

Entreprise Les collections d’Ibride Design s’épanouissent dans un écrin de verdure Ibride Design, reconnu à l’international, convie ses clients du monde entier et bisontins à un événement exceptionnel, “Jardin Secret”. L’entreprise a imaginé un parcours design présentant plus d’une centaine de pièces dans un jardin remarquable avec vue sur la Citadelle.

pour la réinsertion des longues peines à travers trois ateliers d’insertion dont un de mécanique à destination d’Ibride. Dès le début, l’entreprise a placé le durable en tête de ses ambitions. Conçues en matériaux durables, les pièces sont réparables et garanties dix ans. “Je voudrais qu’on n’ait pas envie de les jeter, que les meubles d’Ibride restent Il y a 40 ans, personne ne voulait de la maison. Il faut dire que le chemin des Ragots n’avait pas le visage d’aujourd’hui. Pas d’eau ni d'électricité, un chemin étroit… Pourtant, Daniel n’a pas hésité à acheter. En 2024, sa propriété possède l’une des plus belles vues de la ville avec un point de vue exceptionnel sur la Citadelle. Surtout, elle abrite un jardin remar quable de 65 ares. Délivré par le ministère de la Culture, le label Jardin remarquable distingue des jardins et des parcs, présentant un intérêt culturel, esthétique, his torique ou botanique. Une belle récompense pour Daniel qui tra vaille son jardin depuis 38 ans et a planté plus de 400 espèces vivaces ou arbustes. “Tous les ans, j’ajoute quelque chose, j’amé nage un lieu, je crée des ambiances. Au départ, c’était une friche en pente.”

une pièce d’auteur qu’on trans met, souligne Carine Jannin. Ayant des origines paysannes, j’ai toujours eu le bon sens pay san, avoue-t-elle. Je n’ai jamais compris la délocalisation, d’ail leurs, je ne sais pas comment fabriquer ailleurs.” Ibride Design reste bien enraciné sur sa terre natale. n L.P. En plus du jardin, Daniel a amé nagé une terrasse avec piscine, plusieurs lieux de convivialité dont un chalet finlandais et une cham bre d’hôtes “Les terrasses de Besançon”. Le jardin se visite toute l’année. Et c’est dans cet écrin que prend place l’événement Ibride Design. n veautés. Il a également créé une chambre d’hôtes “Les Terrasses de Besançon”. Daniel travaille tous les jours son jardin et apporte chaque année des nou

S i leurs collections de mobi liers et décoration design se repèrent facilement, tant l’originalité et la qua lité les imprègnent, Ibride Design

notre attachement au territoire, confie Carine Jannin. Certains clients vivent dans des mégalo poles et ne voient que par les Des ign weeks, ils ne connaissent pas les petites villes où il n’y a pas d’aéroports. Et on constate une certaine lassitude de nos clients à faire des salons.” L’événement est aussi l’occasion de montrer le savoir-faire d’Ibride et un certain renouvellement de la marque. À côté des collections emblématiques est exposé le tra vail de 5 designers venus de Besançon, Paris, Bruxelles, Anvers. La Porte noire de Besan çon a ainsi été interprétée par Julien Gorrias qui a donné nais sance à une console. Le styliste slovaque Juraj Straka a dessiné toute une jungle qui prend place sur un luminaire conçu par Ibride. Ces derniers sont présents lors de l’événement, tout comme Florence Bourel, l’artiste bisontin Aurel Rubbish, et les designers pionniers de la marque Rachel et Benoît Convers. Chaque jour de la semaine est dédié à un public particulier : les gros ache

reste pour autant discret. Qui se cache derrière la marque créée il y a près de 30 ans à Fontain et qui, malgré le succès, est restée fidèle à son territoire ? C’est bien là tout l’enjeu de l’événement qu’organise Ibride Design du 9 au 15 septembre, “Jardin secret”. Dans les 65 ares du jardin remar quable des Terrasses de Besan çon (voir par ailleurs), Carine Jannin, fondatrice de la marque, a imaginé une exposition inédite : sur 17 lieux à travers le jardin, une centaine de pièces de leurs collections, passées ou à venir, prennent place dans des scéno graphies différentes. Parmi elles, dix nouveaux modèles sont expo sés. “Deux fois par an, nous par ticipons à des salons profession nels en septembre et en janvier pour présenter nos collections. Cette année, on a décidé de ne pas aller à Paris ni ailleurs. On veut tenter de faire découvrir à nos clients internationaux nos terres, d’où on vient, dévoiler qui on est. L’événement Jardin secret est une manière de nous connaî tre, de connaître notre simplicité,

teurs internationaux, les reven deurs indépendants, les archi tectes pour parler technique et nouveaux matériaux, et enfin les particuliers. Ces derniers sont conviés à des ventes privées les 14 et 15 septembre. Autre nouveauté, un showroom devrait bientôt prendre place au siège à Fontain afin de recevoir la clientèle locale. Ce dernier abrite déjà la recherche, les pro totypes et une partie de la pro duction. Chaque modèle a été fabriqué dans les ateliers d’Ibride ou chez ses partenaires bisontins. Ibride travaille en particulier depuis 28 ans avec l’A.D.A.P.E.I. et l’association bisontine Gare B.T.T. depuis 5 ans. Cette der nière, unique en France, agit Terrasses de Besançon (photo Martin Moreuille). La console Diane est l’une des nombreuses pièces exposées dans le jardin des

Carine Jannin a mis sur pied un événement excep tionnel pour faire découvrir la marque sur ses terres.

Inscription obligatoire sur le site d’Ibride Design. Parcours ouvert au public les 14 et 15 septembre

CHALEZEULE Hébergement touristique Le camping de Besançon-Chalezeule s’offre un coup de jeune Nouveaux aménagements, nouveau prestataire.

nérance” , comme l’a rappelé sa prési dente, Anne Vignot, lors de l’inaugu ration des nouveaux aménagements. C’est aujourd’hui en passe d’être concré tisé avec l’implantation de nouveaux hébergements (5 tentes aménagées et 10 tiny houses) aux côtés de l’offre de camping à l’ancienne, caractéristique du lieu. “On a cette impression, quand on arrive ici, d’être dans les années soixante-dix et dans cette vie simple du camping qu’on appréciait tant à l’époque” , a souligné Anne Vignot. Il s’agissait de conserver cet esprit tout en réussissant à se renouveler. “On sait combien il est important d’avoir des équipements qui répondent à un certain nombre de services aujourd’hui, permettant accueillir à la fois les tou ristes et les locaux.” Ces nouveaux hébergements, qui vien nent compléter la centaine d’empla cements et remplacer les anciens mobile-homes, permettront aussi de monter en gamme ici. “Cela devrait séduire les familles en recherche de confort, ainsi que les cyclotouristes de passage empruntant l’Eurovélo 6 proche. On a également mis à dispo sition de cette clientèle une zone de ras semblement, avec des tables de pique

À l’image de la base communautaire voisine d’Osselle, le camping adjacent à la piscine de Chalezeule a entamé une nouvelle phase après quelques travaux.

L’ idée n’est pas forcément d’ac cueillir plus, mais mieux. Ainsi pourrait être résumée la démarche globale de rénovation du camping de Chalezeule. En délé guant sa gestion à la société Onlycamp

Les tiny houses incluent kitchenette et salle de bains.

(filiale de la société Huttopia), en jan vier dernier, Grand Besançon Métropole (G.B.M.) souhaitait également se rap procher des nouvelles attentes en matière de tourisme. “Plus en phase avec la nature et avec les envies d’iti

une précédente phase de travaux à hauteur de 40 041 euros. “Dans une volonté politique partagée d’apporter plus d’attractivité au territoire” , a rap pelé Anne Vignot. Cela sera complété par la suite par la réhabilitation du bloc sanitaire et la modernisation de l’ancien bâtiment d’accueil. Le camping de Chalezeule va ainsi poursuivre sa mue. Cher à plusieurs générations de Bisontins, qui y partagent des souvenirs de pêche et de baignade le long du Doubs, le site qui jouxte la piscine méritait un bon coup de frais. Aujourd’hui classé 3 étoiles et labellisé Accueil vélo, il se devait “d’avoir un équipement à la hau teur” , comme l’a signalé Ludovic Fagaut, en sa qualité de premier vice-président du Doubs, “et pourra travailler à l’avenir la liaison avec le cœur de ville de Besan çon.” n S.G.

nique et des abris en cas de mauvais temps” , précise Teddy Defachelles, res ponsable des opérations à Onlycamp. Une façon de se rendre plus attractif. Dans le même temps, G.B.M. a réamé nagé l’espace d’accueil et procédé à la réhabilitation du bar-restaurant. Les travaux de mise en accessibilité, avec la création d’une rampe P.M.R., ont

permis au passage d’étendre la terrasse. Rendant l’ensemble moins “vieillot” et plus ouvert sur l’extérieur. Pour un coût global de 522 000 euros, auquel a participé le Département du Doubs à hauteur de 81 850 euros. La Région, qui n’est pas intervenue directement sur ces amé nagements, avait déjà apporté son soutien sur

“Une belle opportunité de montrer nos savoir-faire.”

Une partie de l’équipe Onlycamp, qui gère aujourd’hui le camping.