La Presse Bisontine 267 - Septembre 2024
Besançon 17
La Presse Bisontine n°267 - Septembre 2024
C’ est le nombre de terrain d’accueil des gens du voyage que le Grand Besançon s’est engagé à aménager sur son territoire : 7 terrains fami liaux locatifs (2 à Besançon, 1 à Saint-Vit, 1 à Devecey, 2 à École Valentin et 1 à Avanne-Aveney), 9 L e c h if f re
CLAIRS-SOLEILS Défi sportif Le Bac en poche, il part voir du pays à vélo Passionné de sport, le Bisontin Lennart Monterlos s’est lancé en août dernier dans un tour d’Europe et d’Asie à vélo de 400 jours. Une cyclo-rando aux allures de voyage initiatique, à tout juste 18 ans.
et-Vaux. À ce jour, deux projets sont engagés, à Besançon et Franois (habitat disponible en juin 2025). La création d’un des deux terrains familiaux bisontins vient de démarrer au 20, rue de la Grette, à proximité de l’école Jules-Ferry, pour accueillir et accompagner des familles de gens du voyage en voie de sédentari sation. La mise en service de ce premier terrain est programmée mi-décembre. l
un logement adapté à Fra nois, et une aire de grand passage à Chemaudin
L orsque nous l’avons rencontré, il se préparait au départ. Plutôt confiant et impatient, mais aussi empreint d’une légère appré hension. “J’y vais avec envie bien que ça fasse également un peu peur, je ne vais pas me le cacher. Car on a beau essayer de tout prévoir, je me lance quand même dans l’imprévu” , nous expliquait alors le jeune homme, avec maturité. Son compagnon de route, parqué dans le garage de la maison familiale située dans le quartier Clairs-Soleils, était lui aussi quasiment prêt. Dans l’attente des dernières sacoches et équipements. Depuis, le duo a bel et bien pris la route. Dans l’idéal, le jeune Bisontin aimerait traverser l’Europe et l’Asie.
Il se donne une bonne année pour effec tuer ce qu’il considère comme une bou cle qui le ramènera à Besançon. “Je n’aime pas cette notion de retour. Pour moi, ce n’est presque qu’un aller” , dit il philosophe. Scolarisé il y a encore quelques mois au lycée Ledoux en terminale Abibac (parcours binational franco-allemand), il a décidé il y a environ un an de partir “voir du pays.” Motivé par cette envie de césure avant ses études supérieures, et cette autre idée “un peu naïve” de rendre visite à son cousin au Japon. “Je ne souhaitais pas prendre l’avion pour minimiser mon empreinte carbone et je me suis dit que je pouvais peut être pousser jusque-là.” C’est après avoir fait ses itinéraires
Lennart a embarqué avec lui 30 à 40 kg de matériel.
Cette année d’aventures à vélo lui ser vira ainsi dans le même temps à pro mouvoir un mode de vie plus durable. Une cause qui lui tient à cœur. Son père, photographe et vidéaste profes sionnel, prévoit aussi de consacrer un documentaire à cette initiative pour le moins originale, qui s’est concrétisée seulement quelques jours après ses 18 ans et de l’obtention de son Bac. Pour l’après, Lennart se laisse le temps mais n’exclut pas de poursuivre son aventure par une licence S.T.A.P.S. à La Réunion, “paradis de l’escalade et des sports outdoor” à son sens. n S.G.
faire évoluer à tout moment. “Je ne sais pas encore si je tiendrai les 400 jours. Je verrai au fur et à mesure” , explique Lennart. Pour ce passionné d’escalade qui pratique la compétition, c’est un défi sportif et personnel sup plémentaire. Une façon de repousser les limites et de se confronter au monde. Son périple inclut une dimension humaine et environnementale. “Je tâcherai de faire des photos et vidéos et de les poster régulièrement sur ma page Instagram, pour partager aussi bien la beauté des paysages, que la pol lution par endroits, ou mes échanges avec les habitants.”
et ses calculs, qu’il décidera finalement de se lancer, prêt à faire 35 000 km et à traverser 35 pays à vélo, en sacrifiant tout de même une petite partie du par cours au train pour réduire la distance, notamment de Pékin à Oulan-Bator. Ses proches n’en ont été qu’à moitié surpris. “J’étais déjà parti seul au lac de Constance à vélo durant une semaine et une autre fois jusqu’à Amsterdam avec un ami.” Plus jeune, il était éga lement parti en famille à vélo, en bivouac de plusieurs jours et parfois semaines. Et s’il a fixé seul, cette fois, le cadre de son voyage, il se laisse libre de le
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