La Presse Bisontine 267 - Septembre 2024

16 Besançon

La Presse Bisontine n°267 - Septembre 2024

ASSOCIATION

Pollution sonore

Un Bisontin prend la tête du Centre d’information sur le bruit Gaëtan Fouilhoux a été nommé en juin dernier à la présidence du CidB. Cette association natio nale, reconnue d’utilité publique, sensibilise aux enjeux du bruit et à ses effets sur l’homme.

Randonnée Le Club alpin de Besançon organise un grand week-end de découverte de la randonnée les 14 et 15 septembre prochains. Au départ du parking du stade Léo Lagrange, destination Samoëns, autour de la tête de Bostan, et des dents d’Oddaz. Plusieurs parcours sont prévus. La première randonnée est longue de 6 kilomètres et 800 mètres de dénivelé, jusqu’au refuge de Bostan à 1 800 mètres d’altitude. Les autres pourront poursuivre jusqu’au col de la Golèse. Dîner prévu au refuge à 19 heures. Pour le dimanche, plusieurs autres possibilités de parcours sont prévues par le C.A.F. de Besançon. Retour à Besançon le dimanche aux environs de 20 h 30. Les inscriptions sont ouvertes. Plus d’infos en écrivant à clubalpinfr.besancon@gmail.com Visites Dans le cadre du développement du tourisme de proximité et la valorisation des entreprises et artisans locaux, Doubs Tourisme entreprises du Pays Horloger le jeudi 12 septembre au départ de Besançon. Au programme, visite guidée de l’entreprise Obertino à Morteau, puis déjeuner-croisière sur les bassins du Doubs à Villers-le-Lac. Ensuite, découverte de l’activité du chantier naval franco-suisse des Vedettes panoramiques et enfin, visite guidée de l’entreprise Finn’est au Bélieu. Détail des programmes et réservation en ligne sur www.doubs.travel/ escapades, ou au 03 81 21 29 80. programme une sortie accompagnée dans trois Q ue ce soit à domicile, au travail, en entreprise, dans ses loisirs… Les formes d’exposition au bruit sont multiples et recoupent divers aspects de la vie quotidienne aujourd’hui. Au point parfois de ne plus s’en rendre compte. “La question du bruit est devenue prégnante et ne se résume pas au seul cercle résidentiel et nuisances de voisinage comme on la catégorise parfois” , indique Gaëtan Fouilhoux. Ainsi le Centre d’information sur le bruit (CidB) est-il souvent amené à faire le grand écart, passant du sujet des crèches aux murs anti-bruit, de l’aéroport de Paris-Roissy aux pompes à chaleur, ou encore des festivals de musique à la rénovation énergétique. “C’est ce qui est passionnant. On regroupe des champs aussi variés que celui du transport, de la santé, de la culture, du monde du travail…” , sou ligne le Bisontin. Créée il y a 45 ans, l’association basée à Paris travaille en collaboration avec les acteurs publics, privés et associatifs, EN BREF

tions institutionnelles de Rockwool France (leader de l’isolation en laine de roche) et œuvrait auparavant à la C.A.P.E.B. (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment), où il a défendu les intérêts des artisans régionaux. “Je me suis assez vite inté ressé au son et j’ai découvert le monde des acousticiens.” Membre depuis 2016 du CidB, il en prend donc aujourd’hui les rênes en succédant à Jean-Claude Scoupe. Il prévoit de se rendre plusieurs fois par mois au siège parisien depuis Besançon pour appuyer les missions de l’association, et notamment son volet formation et prévention. “Bien des efforts ont été faits et des solutions ont été trouvées au fil des ans. On veut montrer qu’il est possible d’agir.” Pour encourager les initiatives, l’association a d’ailleurs mis en place le label “Quiet” pour récompenser les collectivités, structures publiques et para-publiques dans leur démarche (en plus de ses Décibels d’or, décernés tous les 3 ans). “Quelques villes, comme Nice, sont plus avancées que d’autres sur les nuisances,

impliqués dans la lutte contre le bruit. Elle sensibilise le grand public, organise des conférences et des expositions, par ticipe à des colloques scientifiques internationaux (comme Internoise) et dispense également des formations aux agents territoriaux, aux ensei gnants ou aux services néonataux comme dernièrement par le biais de l’Agence régionale de santé (A.R.S.) Île de France. “Notre but est d’informer et d’aider à lutter contre la pollution sonore” , résume Gaëtan Fouilhoux. Mais attention, il ne s’agit pas d’associer systématique ment le bruit à une nuisance sonore. “Cela peut être aussi un plaisir, quand on prend soin de l’aspect acoustique” , précise-t-il. Son rôle au CidB sera en partie de le rappeler. “Notre travail n’est pas de faire peur ou d’alarmer, mais d’œuvrer en faveur de la qualité de l’environnement sonore.” Ce Bisontin, qui a longtemps travaillé dans le milieu du bâtiment, a toujours côtoyé les enjeux liés au bruit. Il a été pendant 20 ans responsable des rela

Gaëtan Fouilhoux sera appuyé dans ses fonctions par les 8 salariés et 250 membres de l’association.

localement mais dont Gaëtan Fouilhoux a lui-même pu mesurer l’impact, en tant que résident. “Partout où les villes ont baissé la vitesse de circulation, on a constaté une très nette amélioration de l’environnement sonore. Cela fait partie des positions qu’on défend au CidB.” Le bruit n’étant en définitive pas une fatalité, selon lui, mais “un enjeu de santé publique, de qualité de vie, de performance économique et de respect de l’environnement.” n S.G.

car elles se sont emparées très en amont du sujet de l’environnement sonore” , constate Gaëtan Fouilhoux. “Besançon a la chance d’être relativement épargnée car de plus petite taille et entourée d’es paces verts.” Ce qui ne l’empêche pas de se soucier elle aussi de la question, comme il le rappelle. “Elle a déjà fait appel à nos services, en formant ses agents.” Le récent passage à 30 km/h de plu sieurs de ses quartiers irait aussi dans le bon sens. Une mesure très critiquée

LITTÉRATURE De la politique à l’écriture Un roman qui veut en finir avec le “c’était mieux avant” Dans son dernier livre, baptisé “Les temps que nous vivons ne sont plus les nôtres”, l’ancien élu bisontin Denis Baud règle ses comptes avec le passéisme de l’époque et donne à voir les “boomers” d’hier et d’aujourd’hui.

sociaux, consentement, grossophobie, tourisme spatial, identité de genre… “Ce qui m’intéresse, c’est de décrire les archétypes et les modélisations de la société moderne” , explique Denis Baud. “Comme dans le film La Terrasse d’Ettore Scola, différents points de vue se mêlent.” On rit, on se défie, on assiste à des échanges corsés, le tout sur fond festif et alcoolisé. Le trait est parfois caricatural, souvent provo cateur ou osé, dans une critique de cette géné ration de boomers nostalgiques. “On est para doxalement dans une époque où tous les possibles sont ouverts et où on se réfère sans cesse à un passé fantasmé. Au fond, ce que regrettent ceux qui disent que c’était mieux avant, c’est leur jeu nesse !” Le récit, plutôt désenchanté mais pas désespéré, s’ouvre finalement sur une forme d’apaisement avec le retour d’un amour perdu. L’ensemble romancé et teinté de politique, s’inspire en partie de l’expérience de cet ex-élu bisontin, chargé de l’habitat et du développement économique. “Il y a forcément un peu de ce que j’ai connu dans le microcosme local” , glisse Denis Baud. On retrouve d’ailleurs implicitement Besançon dans le cadre choisi : “Une ville de province” et la des cription qui en est faite parfois ( “l’essentiel de sa vie s’était limité à ce centre-ville oppressé par la boucle d’une rivière” ). Mais pour cet ancien professeur de français et d’histoire-géo, il est important de ne pas tout confondre. Pas question ici d’auto-fiction ou d’auto-censure. “Beaucoup de lecteurs surinter prètent trop aujourd’hui et conduisent les auteurs, par un procès sociétal, à ne pas aller vers les choses qui ne se disent pas ou ne se font pas.” Il s’agit bien ici de plonger dans le récit de vies imaginaires. Celles de boomers en quête de sens. n S.G. Denis Baldien, “Les temps que nous vivons ne sont plus les nôtres” 189 pages, 12 euros

O n l’a connu investi dans la vie politique locale, mais on ne le savait pas forcément passionné d’écriture. Par manque de temps, Denis Baud n’avait jamais pu véri tablement prendre la plume, si ce n’est pour écrire les chansons de son groupe de rock des “Liaisons dangereuses” ou les prémices de ses futurs romans. Désormais, le Bisontin peut se consacrer à plein temps à ce passe-temps et ne s’en prive pas. Il signe à travers ce roman géné rationnel, son cinquième ouvrage (après un recueil de poésie, “Anthologie du vide”, et un roman d’anticipation, “Après la fin”, entre autres). Une histoire qui débute par une soirée de retrou vailles. Son personnage principal : Dan’, entouré d’amis boomers, entame une déchronologie intime, comme pourrait le faire n’importe quel homme de sa génération. Celui qui se décrit plutôt comme “écrivant” qu’écrivain offre alors un regard caustique et désabusé sur les désordres de la société, à travers une galerie de personnages. De l’hôtesse de la soirée, ex-professeur d’université et oiseau de nuit reconvertie en sophrologue, au chirurgien plastique issu d’un milieu modeste immigré qui a profité de l’ascenseur social, en passant par d’anciens compères de lycées décadents et décon neurs, le lecteur est amené au fil des conversations à découvrir diverses personnalités. Prétextes à la mise en abîme de tout un tas de sujets socié taux : aide à mourir, exposition sur les réseaux

Denis Baud a auto-publié son livre sous le pseudonyme de Denis Baldien.

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