La Presse Bisontine 251 - Mai 2023
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°251 - Mai 2023
PLUSDE LOGEMENTS SOCIAUX EN PÉRIPHÉRIE
l Grand Besançon Programme local de l’habitat 900 logements par an pour répondre aux besoins Lors du conseil communautaire du 13 avril, les élus ont pris un arrêté sur le nouveau programme local de l’habitat, pour la période 2024-2029. Pour répondre aux besoins et accueillir au moins 750 habitants par an, 900 logements doivent être construits ou réhabilités sur le territoire. Avec une meilleure répartition des logements sociaux en périphérie. Fin 2023, Grand Besançon Métropole devrait avoir finalisé son nouveau programme local de l’habitat. Ce dernier vise la production de 900 logements par an. L’objectif est de répondre aux défis futurs en termes de population, d’environnement et des nouvelles formes de l’habitat (photo d’introduction G.B.M.).
À l’avenir, les petits collectifs de logements, comme ici aux Auxons se développeront de plus en plus, notamment pour répondre à la sobriété foncière.
A nticiper le vieillissement de la population, son augmen tation mais aussi la raréfac tion du foncier, l’adaptation au changement climatique… C’est à ces nombreuses problématiques qu’essaie de répondre le nouveau pro gramme local de l’habitat (P.L.H.) de Grand Besançon Métropole pour la période de 2024 à 2029. Les élus com munautaires ont pris un premier arrêt sur ce P.L.H., qui lance le début d’une concertation entre les communes, l’État et le S.C.O.T. (schéma de cohérence ter ritoriale). D’ici la fin de l’année, le nouveau P.L.H. devrait être voté. Celui-ci estime la production de nouveaux logements (construction ou rénovation) à 900 par an, dont la moitié à Besançon. Ce chiffre doit répondre à deux enjeux, l’un démographique - l’accueil de 750 nouveaux habitants par an - et l’autre sociologique, de plus en plus de personnes habitent seules.À Besançon, plus de 54 % des ménages sont constitués de personnes
sident délégué à l’habitat. Enfin, l’un des enjeux du nouveau P.L.H. est de faciliter l’accès à la propriété afin que le territoire de G.B.M. reste attractif. “Le précédent P.L.H. avait estimé la production de nou veaux logements à 1 200 par an. Nous avons revu ce nombre à la baisse, 900, qui correspond à ce qui a été réalisé entre 2013 et maintenant. On veut garder cette dynamique car on a envie de devenir attractif. Beaucoup de personnes, en raison du foncier et des coûts de construction, partent sur des territoires voisins, le Jura et la Haute-Saône. Il faut absolument qu’on redevienne attractif grâce à un habi tat accessible, notamment pour les jeunes afin de les conserver sur le territoire” , poursuit Pascal Routhier. Quid de la répartition entre les 68 com munes de G.B.M. ? Si ces 20 dernières années, Besançon a perdu des habitants au profit de sa couronne périurbaine, notamment des jeunes familles, ce mou vement tend à s’estomper pour un déve loppement équilibré entre la ville-centre
et les communes. Reste que la plupart des logements se concentrent sur les com munes étant le mieux équipés en termes de services et d’atouts urbains et qui cherchent à les densifier : Besançon, Saint-Vit, Saône, puis Pouilley-les-Vignes, Devecey, Montferrand-le-Château, Roche lez-Beaupré. En filigrane de ce P.L.H. se dessine l’un des enjeux majeurs en termes d’habitat : retravailler de nouvelles formes intégrant le passage de la production extensive à une production plus intégrée au tissu urbain, tout en restant à des prix acces sibles. “Comment va-t-on habiter demain ? , résume Pascal Routhier. I l va falloir s’ha bituer à voir des logements collectifs se créer sur une parcelle de lotissement, changement dû au manque de foncier et à la densification du foncier.” Une chose est sûre : l’habitat de demain ne risque pas de porter aux nues la maison individuelle. La fin du rêve pavillonnaire propre aux dernières décennies semble arriver. n L.P.
à 64 % dans le bassin urbain, 36 % dans le reste de l’agglomération. Le nouveau P.L.H. a pu s’appuyer sur le diagnostic de l’ancien P.L.H. Ce dernier a relevé quatre points saillants. Un manque de diversité de l’offre dont l’es sentiel des logements est constitué d’ap partements ou de maisons individuelles. D’où l’importance de repenser les parcours résidentiels. La vacance s’établit à 10 %, soit trois points au-dessus du chiffre nor mal de rotation, afin que les logements se régénèrent. Cela concerne environ 11 000 logements sur le territoire. À cela
seules. “Pour la même population, nous avons besoin de deux fois plus de loge ments, illustre Anne Vignot, présidente de G.B.M. et maire de Besançon. Nous avons besoin de démultiplier les logements et leurs formes.” L’un des leviers du nouveau P.L.H. est la re-création de parcours résidentiels complets, qui permettent d’offrir des loge ments adaptés aux évolutions de la vie, et aux besoins des ménages, comme le maintien à domicile des personnes âgées, l’accession à un logement pour les jeunes, les personnes handicapées ou en situation de précarité. Parmi les 900 logements, un quart serait constitué de logements sociaux : 110 en logements locatifs de droit commun, 70 pour la reconstitution de l’offre démolie à Planoise, et 40 en accession aidée. Sur ce point, les élus communautaires souhaitent décentraliser le logement social de la ville vers les com munes. Jusqu’à présent, Besançon concen tre 92 % du parc existant. Le nouveau P.L.H. vise à rééquilibrer la production
s’ajoute l’adaptation du parc existant aux nou velles réglementations pour lutter contre le changement climatique. “Nous avons encore beau coup de passoires éner gétiques qu’il va falloir transformer” , souligne Pascal Routhier, maire de Saint-Vit et vice-pré
Le territoire compte actuellement 110000 logements.
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