La Presse Bisontine 251 - Mai 2023
L’événement 7
La Presse Bisontine n°251 - Mai 2023
l Byans-sur-Doubs
Habitat
Cinquante nouveaux logements d’ici cinq ans Le programme local de l’habitat de Grand Besançon Métropole prévoit la construction ou réhabilitation de 50 logements d’ici 2029 à Byans-sur-Doubs. Un travail important pour la commune de 600 habitants mais réalisable grâce à son dynamisme.
dessus. La boulangerie fermée depuis quelque temps est reprise par une jeune couple, qui ouvre aussi un coin épicerie. Un médecin et des infirmières se sont installés. L’habitat a induit un cercle vertueux qui irrigue le village. n L.P.
reviennent ou s’implantent dans le vil lage. 13 trains quotidiens s’arrêtent en gare, complétés par cinq bus Ginko journaliers. La commune a mis en place une agence postale communale et racheté le restaurant qui va rouvrir d’ici l’été. Un logement a été créé au
sociale, du pavillonnaire et du petit collectif. Vers l’ancien terrain de tennis, on a un projet de 8-9 logements, nous sommes en train de finaliser l’achat de terrains avec l’E.P.F. (Établissement public foncier)” , explique Didier Pai neau. Dans le même temps, l’ancien lycée agricole est en cours de réhabilitation. L’entreprise de marbrerie Boucon, basée dans la commune voisine de Villars Saint-Georges, a entrepris d’importants travaux pour transformer le bâtiment en 17 logements en locatif. Les quatre premiers appartements devraient être livrés à la fin du printemps. “Ça va nous amener des familles. C’est tout ce qu’on demande pour faire vivre le groupe scolaire” , souligne le maire. Pour l’élu, la seule survie réside dans le locatif qui génère du mouvement : “C’estune entrée dans le village pour les habitants qui chercheront ensuite à acheter.” Conséquence de ce dynamisme démo graphique, les services de proximité
Didier Paineau, maire depuis 2009, liste sur la carte du P.L.U. les dents creuses où il est encore possible de construire.
C’ est l’une des communes de G.B.M. la plus éloignée de Besançon, une vingtaine de kilomètres, mais qui témoigne d’une belle attractivité. “On est du bon côté pour rentrer dans la ville sans bouchons” , souligne un brin malicieux Didier Paineau, maire depuis 2009, qui s’est battu “comme un beau diable” pour rentrer dans le Grand Besançon en 2018. La gare, considérée comme halte ferroviaire bourg-centre, est sans conteste un atout. Notamment pour attirer de nouveaux habitants. En dix ans, plus de 200 personnes ont grossi la démographie de Byans-sur Doubs grâce à l’érection du lotissement Les Hauts du Crey. Sur 6 hectares se regroupent 55 parcelles, chacune avec une maison individuelle. “On a divisé le lotissement en trois tranches, chaque tranche s’est vendue en moins de deux
ans, sans publicité, restitue Didier Pai neau. Il reste une maison à vendre qui est sous compromis. Entre 2001 et 2010, nous avons eu zéro permis de construire. Entre 2010 et 2020, on était sur un rythme d’une dizaine par an.” Résultat : Byans-sur-Doubs accuse avec la commune de Marchaux-Chau defontaine le plus gros dynamisme en population jeune avec enfants, selon la Caisse d’allocations familiales. C’est pourquoi la construction (ou la réha bilitation) de cinquante logements pré vus dans le programme local de l’habitat de G.B.M. (2024-2029) n’inquiète pas nécessairement le maire. Même si la loi Z.A.N. sur le zéro artificialisation nette des surfaces rend l’exercice plus difficile. “Nous avons encore quelques dents creuses en zone verte. Il y a une zone vers la gare où on prévoit 36 loge ments à l’hectare avec de la mixité
L’ancien lycée agricole fait l’objet d’une réhabilitation en logements locatifs.
En dix ans, le lotissement Les Hauts du Crey a ramené près de 200 habitants, avec 55 parcelles de maisons individuelles.
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