La Presse Bisontine 245 - Novembre 2022

Besançon 11

La Presse Bisontine n°245 - Novembre 2022

LOISIRS

La discothèque bisontine Désabusés, les patrons du Q.G. défendent leur entreprise Après les événements de l’été et la présence d’un collectif

dans quelques semaines suite à des vidéos ou des commentaires calomnieux à l’encontre de la boîte de nuit bison tine. Matthieu Garny et Jérôme Casas ne demandent qu’une chose : “Continuer sereinement, avec sérieux et responsa bilité, à animer les nuits bisontines.” Ils plaident en résumé le bien vivre ensemble. n J.-F.H. Pour la préfecture du Doubs, interrogée par nos soins, “il n’y a pas de dossier Q.G. spécifique et ce, malgré l’actualité mouvementée récente de cette dis cothèque.” Les services de l’État disent être “vigilants sur la sécurité de cet établissement autant que sur celle des autres discothèques du département, ni plus ni moins” , démentant de fait l’information selon laquelle le préfet aurait demandé à la Police nationale de renforcer ses contrôles aux abords du chemin de Mazagran. Aucune fer meture administrative n’était à l’ordre du jour du côté de la préfecture à l’heure où nous écrivions ces lignes. n Zoom La préfecture vigilante pour toutes les discothèques

de riverains dénonçant les nuisances sonores autour de la discothèque, ses responsables se défendent et mettent en avant l’utilité de ce lieu de loisirs.

“A nimer, divertir et ambiancer les nuits de fête des Bisontins en apportant une offre de qualité, variée, pour que les jeunes et les moins jeunes trou vent un endroit dédié à la fête en toute sécurité.” Depuis la création de la dis cothèque en 2017, c’est le plaidoyer des deux créateurs de la boîte de nuit le Q.G. Club, chemin de Mazagran à Besançon, face aux critiques dont ils disent avoir à faire face, “surtout depuis ce qui s’est passé cet été” ajoutent-ils, faisant référence au drame qui a coûté la vie à un jeune homme éconduit de la discothèque (précisons que le co gérant de la boîte a été totalement mis hors de cause par la justice). Depuis son ouverture en 2017, le Q.G. a provoqué l’opposition de riverains aujourd’hui constitués en collectif, gênés par les débordements de certains clients en sortie de boîte. Ces faits, les gérants ne les contestent pas et ils affirment faire leur maximum pour les limiter. “Nous avons réalisé un sas doté d’une porte acoustique pour éviter la propagation du bruit, nous avons installé un limiteur de son connecté aux platines et créé un afficheur de

décibels, le tout pour un investissement de 15 000 à 20 000 euros. Nous sommes allés au bout de ce que nous pouvons faire. Nous faisons tout pour favoriser ce vivre ensemble et il reste un petit nombre de voisins arrivés après l’ins tallation de l’établissement - une dis cothèque existe ici depuis au moins 50 ans -, allant même jusqu’à agresser notre personnel” déplorent Matthieu Garny et Jérôme Casas qui se disent aujourd’hui “désabusés.” D’autant qu’ils ont fait de la sécurité la priorité numéro 1 de leur établis sement. “Nous avons un service d’ordre

expert et formé qui veille à la sûreté de tous nos clients. Nous faisons des palpations, nous évitons les bagarres, nous raccom pagnons les personnes alcoolisées et nous véri fions qu’elles ne repar tent pas seules, nous faisons la promotion des “Sam”, ceux qui ne boivent pas, nous tra vaillons à relancer la navette que nous avions mise en place

“Continuer sereinement à animer les nuits bisontines.”

Matthieu Garny et Jérôme Casas : “La sécurité de nos clients est notre priorité.”

Persuadés que certains riverains et autorités cherchent à ce que le Q.G. écope d’une fermeture administrative, ils plaident leur cause et dénoncent “le harcèlement systématique et les dénonciations calomnieuses” dont ils sont victimes, notamment sur les réseaux sociaux. Plusieurs auteurs de commentaires malveillants et diffa matoires selon les responsables du Q.G. auront d’ailleurs affaire à la justice

pour les jeunes le jeudi et le vendredi et qui a été vandalisée pendant le confi nement. Bref, nous faisons tout ce que nous devons faire pour assurer la sécu rité de nos clients” plaident les entre preneurs à la tête d’une équipe de 24 personnes qui se considèrent aussi comme des acteurs à part entière de l’économie locale “avec 80 000 euros de taxes, impôts et autres droits versés chaque mois.”

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