La Presse Bisontine 245 - Novembre 2022

12 Besançon

La Presse Bisontine n°245 - Novembre 2022

QUARTIERS Le plaidoyer de Monique Choux et d’Aly Yugo

Ils veulent plus de présence des collectivités à Planoise Les deux conseillers départementaux Monique Choux et Aly Yugo montent au créneau pour réclamer une plus forte

implication du Département, en charge du social, sur le quartier de Planoise. La majorité leur répond.

L es récents événements survenus à Planoise et la tension toujours plus forte qui règne dans ce quartier en partie gangrené par les trafics de drogue ne laissent pas indifférents les deux conseillers départementaux d’opposition Monique Choux et Aly Yugo, tous deux bien conscients de la réalité de ce quartier dont ils sont des résidents. Ils l’ont dit haut et fort lors de la dernière séance publique du Conseil départe mental : “Nous regrettons que le Dépar tement ne s’implique pas à la hauteur

de sa responsabilité dans les instances où il devrait pourtant avoir une place d’acteur incontournable” lancent les

deux élus. “La protec tion de l’enfance est cen sée être la priorité du Département. Il ne joue pas suffisamment son rôle de prévention” enchérit Aly Yugo. Ce que les deux élus repro chent avant tout, c’est le manque de présence des représentants du

“Ce quartier, c’est notre quotidien” dit Monique Choux.

“zones rouges” , c’est-à-dire les principaux points de deal du quartier, le binôme d’élus propose “de renforcer la présence d’adultes, de médiateurs, pour accom pagner les collégiens sur les trajets entre leur domicile et leur établissement sco laire quand ils passent par des points de deal.” Une prérogative du Départe ment ? Pas vraiment, mais “si les parents

Département dans les instances aux quels ils seraient censés participer : Cité Éducative, Contrat de Ville et Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance notamment. Ils se proposent de s’y impliquer. “En tant qu’experts d’usage et d’habitants de Planoise, nous pourrions être une ressource précieuse pour travailler et mettre en œuvre des

solutions pour les habitants du quartier sans retirer la prérogative des élus de la majorité du Département, parfois plus prompts à critiquer l’action des autres qu’à agir là où ils le devraient” attaquent les deux élus de la minorité. Des remarques que n’a pas vraiment goûtées la majorité (voir plus bas)… Concernant ce qu’Aly Yugo appelle les

BATTANT

À vélo Ça repart d’un coup de pédale avec Les Manivelles

Un nouvel atelier d’auto-réparations a ouvert au 37, rue Battant, en remplacement du local de la rue d’Arènes. Il vient compléter l’offre de Vélocampus sur la Bouloie et est géré par l’association Les Manivelles.

O n vient ici pour une chaîne qui déraille, une jante à remplacer, des vitesses qui ne passent plus… Les raisons ne

une pelote de laine” , résume Agathe Maîtrejean, bénévole à l’association Les Manivelles. Bien heureux de pouvoir trouver un coup de main, des Bisontins venaient même ce mercredi après-midi là avec leur vieux vélo Peugeot, pour apprendre à le remettre en état. “C’est l’un des buts que l’on vise, en plus des réparations sommaires et ponctuelles. On veut à la fois favoriser la pratique, mais aussi remettre en circulation les vélos délaissés et partager les savoir faire.” Deux associations dorénavant proposent ce genre d’auto-répa rations sur Besançon.À la Bou loie d’une part, par l’intermé diaire de Vélocampus et en centre-ville d’autre part, par le biais desManivelles. “Les publics et les besoins étant différents, on réfléchissait depuis un moment à cette ouverture. Et le précédent local de la rue d’Arène se montrait moins fonctionnel.” La nouvelle organisation, entrée officiellement en vigueur en sep tembre, a vite trouvé son rythme de croisière et le grand espace

manquent pas et les usagers les plus réguliers du vélo le savent. “Il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Dès que l’on touche à un vélo, c’est un peu comme

L’atelier participatif et solidaire des Manivelles fait partie des 200 projets retenus par le Festival des solutions écologiques.

à Battant, son public de centre ville. “Des gens de la Boucle et pas mal d’étudiants Erasmus viennent nous voir” , précise Agathe.

ses réparations, aidé des conseils des bénévoles sur place. Des bleus de travail et divers outils sont mis à disposition dans l’ate lier, mais aussi tout un tas de pièces détachées, “issues d’heures de désossage de vélos, récupérés et non réparables” , à prix modique (de 50 centimes à 10 euros). Quelques pièces neuves (patins de freins, câble… ) et des vélos retapés sont éga lement mis en vente. Pour favoriser toujours plus la mobilité à vélo, Les Manivelles organisent aussi des séances de

vélo-école, “pour ceux qui ne sont jamais montés en selle, ou veu lent prendre confiance” et des temps informels de formation le jeudi soir, appelés apéro-bri colage. L’association se déplace également dans les entreprises avec son atelier mobile. “On pro pose de venir sur site avec tout le matériel nécessaire et l’inter vention d’un animateur, afin que leurs salariés apprennent à effec tuer eux-mêmes les réparations et l’entretien, et accèdent ainsi à la vélonomie.” n S.G.

Pour accéder à la vélonomie.

Trois perma nences d’ouver ture sont, ici, assu rées le mercredi après-midi, le mardi soir et le samedi matin. Contre une adhé sion de 15 euros à l’année, chacun peut venir y faire

Une petite armée de bénévoles propose son aide à chaque permanence.

Made with FlippingBook Digital Publishing Software