La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021
LE DOSSIER 22
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
ENTRE ESPOIR ET COLÈRE CommerCe de Centre-ville :
Peu de commerces vides, une activité qui semble bien redémarrer, mais toujours des entraves à la bonne marche du centre-ville : manifestations à répétition, question des livraisons, ou propreté des rues. Le point sur l’état de santé du commerce de centre-ville à Besançon (photo d’introduction U.C.B. - E.R. - F.L.). Le moral des commerçants est bon, mais… l Association Un taux de vacance à 7 %
A près les manifestations contre la réforme des retraites en 2018 est venu le temps des Gilets jaunes et leurs cortèges hebdomadaires de mécontents. La crise du Covid a mis un terme aux revendications…mais a pro- visoirement vidé les rues du cen- tre-ville de leurs clients poten- tiels. Et depuis cet été, ce sont les cortèges d’opposants au pass sanitaire qui occupent les rues du centre-ville une bonne partie de l’après-midi du samedi. Alors que l’économie semble repartir de plus belle, certains commerçants ne cachent pas leur frustration : “Entre un samedi avec manif et un autre sans, c’est 17%de chiffre d’affaires enmoins. Notre plus gros jour est devenu le vendredi” a calculé Thierry Dietsch, commerçant installé place Pasteur et vice-président de l’Union des commerçants de Besançon (U.C.B.), riche d’environ 200 adhérents. Les manifesta- tions restent donc le gros point noir du commerce de centre-ville depuis près de trois ans. L’autre difficulté majeure est liée au sta- tionnement et aux livraisons (voir notre article en page 26). Car pour le reste, Besançon peut s’enorgueillir d’avoir un centre- ville plutôt dynamique, avec un taux de vacance d’environ 7 % des enseignes, contre 11 % sur le plan national. Peu d’enseignes vides donc, et certaines, emblé-
La vitalité du commerce de centre-ville à Besançon est plutôt bonne. Peu de friches, peu de magasins vides. Mais de nouvelles raisons de râler… Le point avec l’Union des commerçants de Besançon et son directeur Adrien Pourcelot. Maisons du Monde : enfin un repreneur C’ est sans doute l’enseigne vide la plus emblématique du cen- tre-ville bisontin. Maisons du Monde a fermé ses portes en janvier 2020. L’agence Courbet chargée de la commercialisation des murs annonce que “les locaux sont repris, nous avons signé récemment. Le repreneur devrait ouvrir au printemps après une phase de travaux” confie Élisabeth Cerutti qui gère l’agence aux côtés de Mehdi Haciane. “Il n’y a donc plus de grands locaux disponibles au centre-ville de Besançon actuellement” ajoute la responsable. n
matiques comme Maisons du Monde place de la Révolution, devraient à nouveau être occu- pées dans quelques mois (voir ci- dessous). Des commerces ont fermé récemment, mais ont été remplacés par d’autres. C’est le cas des chaussures Trianon deve- nues Tamaris au 53, Grande rue. Les chaussures Bocage ont éga- lement fermé mais pour mutua- liser leur espace avec Éram au 31, Grande rue.Au 91 de lamême Grande rue, c’est l’enseigne Mise au Green qui a fermé ses portes, mais l’emplacement est repris par un professionnel du prêt-à- porter qui a déjà plusieurs maga- sins en ville (Lulubel, Flair et Bonnie and Clyde notamment). Le magasin de prêt-à-porter Célio avait fermé ses portes rue des Granges, il a été remplacé par
Adrien Pourcelot, directeur de l’U.C.B.
seigne Jacqueline Riu au 50, rue des Granges, fermée depuis décembre dernier. “Nous sommes en pourparlers avec une très belle enseigne, ça devrait se confirmer” ajouteM me Cerutti. Le Café Poste, rue Proudhon, a été récemment repris par l’ancien boucher Patrick Claudet et son épouse. “Et la boucherie de M. Claudet a été reprise également auMarché Beaux-Arts où est également arrivé le chocolatier Xavier Bri- gnon. Toutes les cellules du Mar- ché Beaux-Arts sont désormais occupées, sauf une que les com- merçants conservent pour les ani- mations de fin d’année” note Adrien Pourcelot, le directeur de l’U.C.B. Toujours sur la place de la Révolution, l’ancienne agence d’assurances Axa sera remplacée très prochainement par la nou- velle boutique Ginko qui quitte
la Centre Saint-Pierre. Rue des Granges à nouveau, AlohaThe Poké bar (restauration sur place et à emporter) s’est ins- tallé récemment. L’ancien K2 Café, fermé, a été repris et devrait être transformé en restaurant gastronomique si le projet va au bout. Rue Pasteur cette fois, l’en- seigne Équilibre gourmand (cui- sine healthy) s’est installé au 20, rue Pasteur. “La rue Pasteur est désormais pleine également, tout comme les Passages Pasteur” ajoute Adrien Pourcelot. Rue Mégevand, le restaurant le Saint- Cerf s’agrandit et reprend une ancienne cellule dédiée à l’orga- nisation de spectacles. L’Union des commerçants, elle-même, a pris ses nouveaux quartiers au 6, rue des Boucheries. Avec vue imprenable sur le centre-ville ! n J.-F.H.
l’enseigne d’ali- mentation Bio- coop début sep- tembre. Toujours rue des Granges, le magasin Mor- gan fermé depuis de longs mois “sera bientôt repris” confirme Élisabeth Cerutti, la nou- velle directrice de l’agence Courbet spécialisée dans les baux commer- ciaux. Même chose pour l’en-
Le magasin Morgan fermé depuis des mois “sera bientôt repris.”
Le magasin est fermé depuis janvier 2020. Il devrait rouvrir au printemps.
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