La Presse Bisontine 232 - Octobre 2021
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
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OCTOBRE 2021
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
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COMMERCE DE CENTRE-VILLE : ENTRE ESPOIR ET COLÈRE
Presque plus aucune friche commerciale dans la Boucle, mais encore des freins…
L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8 Le quartier se transforme 750 fonctionnaires ont investi le Pôle Viotte
p. 15 Hauts de Saint-Claude Les riverains du quartier n’en peuvent plus !
à 20 mn de di au samedi de 10h à 12h et de 14h à 19h t du mar ouver t esoul et 45 mn de Besançon et Belfor V 01 7 0 ESPRELS 1
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2 Retour sur info - Besançon La minorité n’a pas l’intention de se taire
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
T.G.B., la disparition d’un club
house et de certains courts. Licencié his- torique, André Spony interpelle Gilles Moretton en personne, le président de la Fédération française de tennis sur cette disparition d’un club qu’il impute à Jacky Terreau, le président de la Ligue. “J’avais cru comprendre que la défense des clubs était le moteur de la fédération. Quelle déconvenue de voir le désintérêt total pour la situation que nous vivons. 200 licenciés sont jetés à la rue, juge cet adhé- rent. Depuis 2003, le T.G.B. a versé près de 500 000 euros de loyer à la Ligue (pour l’occupation du site). Ces sommes ont très largement servi à assurer le finance- ment de l’équipement qui par ailleurs était également entretenu aux frais du club. Cela valait, je pense, un minimum de considération” souligne ce passionné de tennis qui a demandé à la F.F.T. de faire la lumière sur la procédure de mise en concurrence qui a conduit à la conclusion du contrat entre le prestataire privé et la Ligue. n
E n juin dernier, La Presse Bisontine s’est rendue sur les courts de tennis du complexe Jean-Waltefaugle à Thise. C’est ici qu’un match serré s’est engagé entre la Ligue de Franche-Comté de tennis et le Tennis Grand Besançon, club locataire des installations. Au centre des échanges : l’occupation du site. La
partie est terminée : depuis le 31 août, le club qui comptait 230 licenciés a stoppé ses activités. Le président a démissionné. Le jeu se poursuit avec le prestataire privé qui propose toujours des activités de ten- nis et de padel avec un prix de licence à la baisse. D’importants travaux sont enga- gés. Ils concernent la réfection du club-
E stimant que “Besançon ne prend pas la bonne trajectoire” , Ludovic Fagaut (L.R.) et son groupe Besançon Maintenant sont bien décidés à poursuivre leur action d’opposants en cette rentrée. Et ils l’ont fait savoir, mettant en avant leurs “118 propositions faites au conseil municipal et 66 à G.B.M., ainsi que les plus de 400 questions posées depuis le début du mandat, la plupart restées sans réponse” déplore le leader du principal groupe d’opposition. Avant même de parler du fond, c’est la forme de gouver- nance de la majorité qui dérange d’abord l’opposition. “La majorité emploie des méthodes déconcer- tantes, voire ahurissantes” estime M. Fagaut, citant en guise d’exemple “ce message Whatsapp reçu récem- ment de la conseillère en commu- nication de M me Vignot, nous deman-
dant d’accorder une subvention de 10 000 euros à une association que nous ne connaissions même pas !” Sur le fond, Besançon Maintenant soulève les critiques sur plusieurs dossiers : la propreté de la ville “et l’entretien épouvantable des espaces verts, notamment des cimetières”, et plus largement la végétalisation discutable de la ville. “Il y a une quin- zaine d’années, on comptait 250 000 fleurs dans Besançon, il n’y en a plus que 50 000 aujourd’hui” affirme l’opposition. Le deuxième sujet-phare de cette rentrée aux yeux de Besançon, c’est la sécurité, rodéos urbains et agres- sions ayant ponctué l’été bisontin. Sur ce point, le groupe a préparé 10 propositions pour améliorer la sécurité des Bisontins, notamment la création d’une brigade canine municipale. n
Le T.G.B., club historique, a disparu à Thise… mais pas les activités tennis désormais proposées par un privé.
Moitié moins de logements aux Vaîtes, l’école déplacée
L’ association le Jardin des Vaîtes qui lutte contre la bétonisation des Vaîtes y voit une mauvaise blague. Elle a prévu de manifester jeudi 30 sep- tembre devant le conseil municipal de Besançon pour dénoncer le “projet d’éco- quartier revisité” présenté ce jour-là aux 55 conseillers municipaux. Les élus, eux, louent le caractère participatif qui divise par deux le nombre de logements construits (600 contre 1 150), évite la bétonisation de 4,85 hectares et déplace la future école d’un terrain maraîcher à un autre de qualité agronomique moindre. Malgré tout, le nouveau projet d’écoquartier des Vaîtes présenté par la municipalité - et qui doit être validé le 30 septembre - n’obtient pas l’unanimité malgré les réu- nions nombreuses entre experts et citoyens. Rien d’illogique, c’est un consensus mou. Du côté d’un Bisontinmembre de la consul-
tation citoyenne, un sentiment d’inachevé qui prédomine : “Ce que je retiens, c’est que la Ville a préempté des terrains à des maraîchers par le passé pour les redonner à d’autres. Un gâchis” dit-il. Reconnaissons à cette municipalité un désir d’écoute : “C’est un projet amélioré qui intègre les questions liées au changement climatique et à la biodiversité (îlots de fraîcheur, jar- dins…). Ce choix permet de répondre au besoin d’habitat accessible à tous, de qua- lité (engagement sur la qualité environne- mentale) et diversifié, permettant l’accueil des familles, la mixité sociale” indique la maire de Besançon. Il lui faudra désormais convaincre les pro- moteurs de venir poser des permis de construire ici. Beaucoup sont échaudés par l’histoire passée. Nombreux savent que chaque permis sera attaqué. Quel est le coût pour la collectivité : il aurait été de
12,8 millions d’euros si le projet avait été purement abandonné. Il sera de 18 millions avec celui revisité, 9 millions avec l’initial. Quant au transfert du projet de future école vers l’arrêt de tram “Les Vaîtes”, il coûtera 9,5 millions contre 11,2 millions pour le projet initial. n La future école ne sera plus construite sur le terrain de deux maraîchères mais vers l’arrêt du tram. Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Car- taud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Sarah George. Directeur artistique : Olivier Chevalier. Conception pubs : Alexandra Tattu, Noémie Rognon. Équipe commerciale : Anne Familiari, Aurélie Robbe, Anthony Gloriod. est éditée par la société “Publipresse Médias” S.I.R.E.N. : 424 896 645 Rédaction et publicité : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Crédits photos : La Presse Bisontine, 880R photography, E.R. F. Lallemand, E. Marin, Micropolis, Musée de la Résistance et de la Déportation, H. Rigolot, J.-C. Sexe. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Septembre 2021 Commission paritaire : 0225 D 80130
Ludovic Fagaut et les co-listiers de Besançon Maintenant occupent le terrain dès la rentrée.
Éditorial Déni
beaucoup plus largement que les seuls par- tisans d’extrême droite. Pourquoi ? Parce que les dirigeants actuels, qu’on raisonne au plan national ou local, n’apportent pas les réponses attendues sur les points précis de l’insécurité et du bien vivre ensemble. Comme l’écologie ne devrait pas être confis- quée par les partis de gauche, les questions d’insécurité devraient être sans tabou prises à bras-le-corps par les dirigeants, fussent- ils de gauche voire d’extrême gauche comme une partie de lamajorité bisontine actuelle. Nier les inquiétudes légitimes des riverains des Hauts de Saint-Claude, y laisser pros- pérer insidieusement les petites bandes mafieuses en se cachant les yeux derrière un voile de déni, c’est précisément cela qui fait le terreau fertile sur lequel poussent des théoriciens fumeux comme M. Zem- mour, c’est aussi pour ces raisons que le citoyen a dangereusement tourné le dos à la chose publique, laissant le débat aux mains d’habiles manipulateurs. n Par le directeur de la rédaction Jean-François Hauser
rues vite reprises en main par ceux qui ont décidé d’en devenir les sombres gardiens. Évoquer cette question, ce n’est pas agiter les peurs, c’est voir la réalité en face. L’éluder, c’estmettre lapoussière sous le tapis et faire le lit, lentement, des théories extrémistes qui sont en train de prendre tout l’espace médiatique actuellement, à quelques mois de la présidentielle. Il n’est évidemment pas étonnant que dans ce contexte, laparole d’un Éric Zemmour ait tant de résonance auprès de l’opinion. S’il ne donne aucune solution concrète pour régler les problèmes de la France - on l’a vubiendépourvu face à Jean- Luc Mélenchon récemment -, s’il n’a aucun programme crédible pour redresser le pays et si son fonds de commerce obsessionnel est la lutte contre l’immigration,qu’elle soit clan- destine oumême légale,enfinsi lepolémiste- candidat n’aqu’uneboussole, celled’unpassé révoluetde l’âged’or fantasméd’uneancienne France soi-disant pure, il n’est évidemment pas étonnant que ses paroles interpellent
I ls n’en peuvent plus les riverains des HautsdeSaint-Claude,cequartier bison- tin situé à l’Est de la rue de Vesoul. Le phénomèneduredepuisplusieursannées et a franchi encore un cran cet été. Les rues des Torcols et des Grands-Bas notamment sont enproie àune insécurité grandissante : trafics de drogue, rodéos à scooter,menaces, intimidations, passages à tabac…Des habi- tants du quartier ont décidé de ne pas se taire et refusent de baisser l’échine devant les petites frappes qui pourrissent la vie de ce secteur autrefois réputé calme. Le parc de jeuxattenantestdevenule lieud’expression des paumés. Lamairie, et particulièrement Benoît Cypriani son élu à la sécurité, ne semblepas avoir pris lamesureduproblème. La police nationale quant à elle semble bien démunie, intervenant de temps à autre pour remettre unpeud’ordre,provisoire,dans ces
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4 L’interview du mois
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
CLIMAT
Le chercheur bisontin Emmanuel Garnier
“Un refroidissement de 3 °C d’ici 10 ans en Atlantique Nord est possible” Le Bisontin Emmanuel Garnier coordonne avec les prestigieuses universités américaines du Massachusetts (M.I.T.) et Harvard une étude d’envergure qui doit nous préparer aux événements climatiques à venir. Surprise : et si nos sociétés de l’Atlantique Nord n’étaient pas prêtes à lutter contre le… froid ? Ce projet franco-américain s’appuie sur la recherche historique et la recherche prédictive.
L a Presse Bisontine : Pourquoi les prestigieuses écoles du M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology) et Harvard ont-elles décidé de vous accorder un financement pour sou- tenir votre projet intitulé “Paris face aux crises climatiques du Petit âge glaciaire, du XVème au XIXème siècle” ? Emmanuel Garnier (directeur de recherche au C.N.R.S., laboratoire Chrono-Environnement à Besançon) : Ce qui a séduit les collègues du M.I.T. et d’Har- vard, c’est le projet interdisciplinaire que je mène. Il mêle historiens et climatologues. Nous avions déjà engagé des collaborations, en 2014, mais pas de cette ampleur car des étudiants et chercheurs américains viendront étudier à Paris et Besançon dans les prochains mois. Les Américains sont opportunistes, dans le bon sens du terme. Ils n’hésitent pas à prendre des risques et savent qu’ils ont atteint des limites statistiques à un moment où les nouveaux modèles climatiques tendent pour la moitié vers du chaud, la moitié vers
du froid. Apprendre du passé pour mieux anticiper l’avenir, c’est là le potentiel immense de ce projet mi-bisontin mi-bostonien, financé à hauteur de 30 000 euros par l’université américaine. L.P.B. : Pourquoi s’intéresser au froid alors que le réchauffement climatique inquiète nos sociétés ? E.G. : Effectivement, cela peut paraître incon- gru mais il convient de rappeler que les cli-
Bio express l Agrégé et docteur en histoire, Emmanuel Garnier (54 ans) a fait ses études à l’université de Franche- Comté. l l est directeur de recherche de 1ère classe au C.N.R.S. (U.M.R. Chrono- Environnement, Université de Besançon) et membre honoraire senior de l’Institut Universitaire de France. l Ses recherches sont consacrées à l’histoire du climat et des risques. l Ses travaux lui ont valu plusieurs récompenses décernées par l’Institut de France, l’Académie de Marine et la Fédération Française des Sociétés d’Assurances. l Son expertise l’amène à enseigner et à mener des recherches comme professeur invité aux universités de Kyoto, Cambridge, Canton, Genève, Harvard et au M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology, États-Unis).
matologues travaillent sur tous les changements climatiques possibles. Les récents travaux du M.I.T. et de l’Institut de recherche de Potsdam (Allemagne), avec les cli- matologues de Bordeaux, indiquent que l’Atlan- tique Nord pourrait vivre un refroidissement cli- matique dans les dix
exprimaient leur colère contre les créatures pécheresses : ils organisaient alors généra- lement des défilés pour exprimer leur obéis- sance à Dieu. On peut retrouver depuis le VIII ème siècle des traces de processions reli- gieuses dont les sources mentionnent les raisons. 50 % de ces processions entre le X ème siècle et avant la Révolution française concer- nent la météorologie. Si aujourd’hui nos sociétés affrontent une pression climatique, les sociétés anciennes étaient tout autant soumises. Dès le XIV ème siècle, on dispose des journaux des bourgeois de Paris. Cela peut nous faire sourire, mais grâce aux mar- chés parisiens, on peut reconstruire des don- nées de température avec les dates d’arrivée du blé, ce que l’on appelle la phénologie. On doit apprendre de notre passé pour appré- hender l’avenir. L.P.B. : Rappelez-nous quelques éléments climatiques marquants qui ont touché cette période. E.G. : Le petit âge glaciaire n’a pas été affecté uniquement par du froid mais par des séche- resses d’ampleur comme celle de 1694 où des épisodes très secs et chauds s’intercalent après des séquences très froides. L’été 1696 est extrêmement chaud, ce qui entraîne une procession à laquelle le roi se colle. Cette vague touche toute l’Europe. En 1788, un an avant la Révolution, une vague orageuse détruit les greniers à blé de la monarchie, ce qui va provoquer une hausse des prix du pain… ce qui a, sans doute, contribué au soulèvement. L.P.B. : Comment les populations se sont-elles défendues face aux risques climatiques alors que la météorologie n’existait pas ? E.G. : À Besançon, durant le Moyen-Âge, des marques taillées dans la pierre (N.D.L.R. : disparues depuis) indiquaient les plus hautes inondations connues. Les anciens savaient qu’il ne fallait pas construire dans ces lieux. Quant aux sécheresses à Paris, on savait évaluer la sévérité du phénomène si l’eau
années à venir de l’ordre de 2 à 3 °C. Cela va totalement à l’encontre de ce qui est mis en avant aujourd’hui mais ce n’est pas du tout contradictoire si l’on admet que le chan- gement climatique conduit à une transfor- mation globale de ce que les climatologues appellent “la machine climatique”. La fonte des glaces va perturber le Gulf Stream qui lui-même va perturber cette machine clima- tique. À certains endroits, nous aurons des tendances soutenues et élevées de tempé- ratures avec des multiplications des vagues de chaleur et dans d’autres des refroidisse- ments. On pourrait ainsi connaître enAtlan- tique Nord et dans la région du Labrador un net refroidissement d’ici 10 ans. C’est très rapide ! L.P.B. : Pourquoi faire appel à un historien ? E.G. : Parce que nous sommes les seuls à avoir accès aux données sur les périodes froides que la terre a pu connaître sachant que nous ne disposons pas de données expérimentales pour cette période, c’est-à-dire des relevés de température, de hauteur d’eau… Notre objectif est de collecter assez de données qui seront évaluées et analysées avec les étu- diants américains, en Master. Ainsi, nous pourrons créer une base. Au laboratoire Chrono, avec Sylvie Damy, nous possédons un savoir-faire dans la conversion des données que nous transformons en chiffres. L.P.B. : Cela ne nous explique pas pourquoi les Amé- ricains s’intéressent au climat à Paris durant l’époque moderne. E.G. : Je le répète, c’est opportuniste d’un point de vue scientifique de la part des Amé- ricains car Paris peut fournir des séries chro- nologiques sans lacunes dans les périodes. L.P.B. : Quelles sont vos sources ? E.G. : Entre le XVI ème et XVIII ème siècle, face aux catastrophes climatiques telles que les inondations et les sécheresses, la société européenne croyait que les dieux du ciel
“50 % des modèles annoncent ce refroidissement.”
Le MIT, à Boston, figure au quatrième rang des meilleures universités au monde.
L’interview du mois 5
bouleversement global : là où certaines parties du globe se refroidiront, la séche- resse et la chaleur seront présentes ail- leurs. L.P.B. : Comment l’historien que vous êtes va-t- il croiser ses données avec les scientifiques du M.I.T. ou de Harvard ? E.G. : Un travail de médiation avec des experts de sciences sociales et les clima- tologues sera mené. Ces derniers sont souvent très désorientés lorsque nous arrivons, nous les historiens, avec des bases de données écrites. Toutefois, nous parvenons à convertir ces données en chiffres, d’où l’importance de notre travail pour comprendre. L.P.B. : Cette étude, qui doit aboutir d’ici deux ans, sera-t-elle une lanceuse d’alerte pour nous prémunir d’éventuelles catastrophes ? E.G. : Les anciens savaient qu’il ne fallait pas construire à tel endroit car il risquait d’être inondé. Il faut imposer un cahier des charges strict sur les constructions. Tondre toutes les semaines son gazon, pourquoi ? Les eaux vont ruisseler, lessiver les sols, alors qu’il n’y a plus de zone de rétention. Ceci explique la soudaineté des aléas climatiques comparée au passé où l’on “avait le temps” de voir l’eau monter. L.P.B. : Collaborer avec ces instituts qui figurent en tête du classement universitaire de Shanghai, c’est une responsabilité ! E.G. : (rires). Un peu. Ce que je souhaite, c’est que le Covid n’empêche pas les Amé- ricains de venir étudier en France. n Propos recueillis par E.Ch.
disparaissait au niveau de l’Hôtel-Dieu. On sait également quand se sont déroulées des tempêtes parce qu’elles ont eu un impact sur la marine ou parce que des arbres ont été cassés. En 1739, un ouragan a dévasté l’Europe par exemple, à l’image de la tempête de 1999 ou de Xynthia. L.P.B. : Annoncer que cette partie du globe pourrait se refroidir, n’est-ce pas être climatosceptique ? E.G. : Pas du tout. Le C.N.R.S. a publié un communiqué dans lequel le refroidisse- ment de 2 à 3 °C en moins de dix ans en Atlantique Nord est possible, du fait du ralentissement de la circulation atmo- sphérique. Ce n’est pas de l’utopie. C’est un scénario possible et à étudier. 50 % des modèles annoncent ce refroidissement
pour l’Atlantique Nord qui toucherait tous les pays lit- toraux européens, la France au même titre que l’Angle- terre, l’Espagne. L.P.B. : Est-on en train de se dés- armer en occultant cette possi- bilité de refroidissement ? E.G. : Certains climatologues sont très inquiets car l’on se désarme totalement en matière de préparation au froid. Nos sociétés, notre agriculture, ne sont pas prêtes. Encore une fois, cet épisode n’est en aucun cas en contradiction avec le réchauffement climatique auquel nous sommes déjà confrontés. Il s’agit d’un
“On doit apprendre de notre passé pour appréhender l’avenir.”
Emmanuel Garnier conduit un projet
de recherche sur le climat, mi-bisontin mi-bostonien.
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
Pôle Viotte : les fonctionnaires sont dans la Place
Près de 800 agents de la fonction publique d’État ont investi le nouveau Pôle administratif Viotte tout juste livré. Avec leur arrivée, c’est tout un nouveau quartier qui commence à vivre. Avec un nouvel écosystème autour. Quel impact pour ces agents et les prestataires alentour ?
l Déménagement
Les derniers sont arrivés
750 agents publics ont investi le quartier L’emménagement des services de l’État dans le nouveau pôle administratif Viotte est quasiment terminé. Le nouveau quartier Viotte commence à prendre forme.
Les derniers agents sont arrivés dans les locaux mi- septembre.
I l reste encore quelques piles de car- tons de-ci de-là. La signalétique aux entrées et à l’intérieur du bâtiment laisse encore à désirer. Et certains agents doivent encore composer avec des ouvriers du chantier qui terminent quelques finitions. “Nous avons essuyé les plâtres dans tous les sens du terme” sourit cet agent croisé au détour d’un
couloir. Mais l’essentiel est bien là : les quelque 750 fonctionnaires et agents des services de l’État autrefois disséminés dans des bâtiments aux quatre coins de Besançon sont regroupés en un seul : le Pôle Viotte. Pour cela, l’État a dépensé près de 40 millions d’euros, déduction non faite des économies liées aux bâti- ments que ces déménagements libèrent.
Roussillon et Xavier-Marmier. “La vente des bâtiments est en cours.” La D.R.A.A.F. quant à elle va rendre ses locaux rue de Belfort à son bailleur, tout comme l’A.R.S. qui était à la City, l’I.N.S.E.E. à Planoise et la D.D.E.T.S.P.P. rue Bruand. “Les bureaux situés place Jean-Cornet et libérés par les agents de la D.D.E.T.S.P.P. qui rejoignent le pôle seront réutilisés par la D.R.E.E.T.S.” précisent les services de l’État. Tous les sites en location seront donc rendus à leur propriétaire d’ici la fin de ce mois assure la préfecture. Dans ce même bâtiment, un restaurant interadministratif a ouvert ses portes début septembre. À en croire ses pre- miers utilisateurs réguliers, il ne dés- emplit pas. n J.-F.H.
Les derniers agents ont gagné leurs nou- veaux pénates début septembre, le démé- nagement avait débuté fin juillet. Le bâtiment “État”, dont l’architecte est la Bisontine de naissance Brigitte Métra s’étale sur 17 000 m² de surface. Pour être précis, ce sont 748 agents qui ont emménagé àViotte. 748 agents s'ins- tallent sur le pôle Viotte. De qui s’agit- il ? “Des agents de l’Agence régionale de santé Bourgogne-Franche-Comté, de l’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté, de laDirection départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la pro- tection duDoubs, de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Bourgogne-Franche-Comté, de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Bour-
gogne-Franche-Comté, de laDirection départementale des territoires du Doubs et du secrétariat général com- mun départemental du Doubs” énumère la préfec- ture du Doubs. L’emména- gement a été terminé le 18 septembre avec le trans- fert des archives sur le pôle et le traitement du rebut. Ces administrations lais- sent vides des milliers de mètres carrés partout dans
Le bâtiment administratif de la place Jean- Cornet a démé- nagé en partie seulement. Il continuera à être occupé par certains services de la direction du Travail.
Le pôle s’étale sur 17 000 m² de surface.
Besançon. La D.R.E.A.L. était sur quatre sites à Témis dont trois en location. “La vente du bâtiment principal est bien avan- cée” notent les services préfectoraux. La D.D.T. était sur deux sites, rues du
L’événement 7
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
l Installation Il a coordonné le fonctionnement du pôle “C’est une vraie révolution pour tous les agents” Avec 175 agents désormais sur place, la D.R.E.A.L. de
Bourgogne-Franche-Comté représente le plus gros contingent de fonctionnaires dans ce nouveau pôle Viotte. Qu’est-ce que cet emménagement apporte au quotidien ? Le point avec Jean-Pierre Lestoille, directeur régional de la D.R.E.A.L., qui a piloté le conseil de site préparatoire à l’arrivée des agents.
Jean-Pierre Lestoille est Directeur régional de l’environne- ment, de
L a Presse Bisontine : Que change cette installation pour les 175 agents de la D.R.E.A.L. désormais basés à Viotte ? Jean-Pierre Lestoille : Nous étions jusqu’ici installés à Témis dans trois bâtiments voisins mais qui ne communiquaient pas entre eux. D’un bâtiment à l’autre,
les agents ne se voyaient jamais, il n’y avait pas non plus de restaurant admi- nistratif. Ce projet est novateur pour nous, mais surtout pour tous les ser- vices de l’État en matière de d’orga- nisation des services. L.P.B. : En quoi est-ce innovant pour la bonne marche des services publics ? J.-P.L. : Bien en amont, nous avons engagé un énorme travail préparatoire associant l’ensemble des services de l’État qui allaient être concernés par ce déménagement. L’innovation majeure, c’est que nous mettons en commun l’ensemble de nos moyens logistiques, notre flotte de véhicules, l’entretien des bâtiments, l’économat, les moyens informatiques…Quel que soit l’endroit où il se trouve dans le bâtiment, quel que soit le service, un agent doit pouvoir se connecter avec son ordinateur à n’importe quelle impri- mante. Nous avons engagé en amont un vrai bras-de-fer avec l’administra- tion centrale à Paris pour mettre nos réseaux en commun, et ne serait-ce qu’avoir un annuaire commun inter- services, des espaces communs et de co-working. Nous y sommes parvenus et en ce sens, c’est une vraie révolution pour tous les agents. On n’imagine pas
l’aménagement et du logement qui a son siège régional Bourgogne- Franche-Comté à Besançon.
à quel point ! Nous avons aussi profité de ce déménagement pour mettre tous nos data centers à Besançon. Nous gagnons ainsi en place, en coût et en sécurité. L.P.B. : Ce n’est donc pas qu’un simple démé- nagement ? J.-P.L. : Ce n’est pas en effet le simple rassemblement en un seul site de huit ou neuf services de l’État, c’est un véri- table projet commun qui nous permet de mieux travailler ensemble. L’objectif final étant bien sûr que ce soit un béné- fice pour les usagers, que l’on gagne tous en efficience. L’étape suivante consistera en la mise en ligne d’un “chatbot”, c’est-à-dire des agents qui pourront dialoguer directement sur le Net avec les utilisateurs et ce, quel que soit le service concerné. C’est la D.D.T. qui pilote cette expérimentation. L’objectif, une nouvelle fois, est de sim- plifier le parcours du citoyen. L.P.B. : Le plus gros de l’opération déména- gement est donc passé. Sans trop de bugs ? J.-P.L. : Nos agents logisticiens et infor- maticiens ont fait un travail formidable durant tout l’été, si bien qu’il y a pour ainsi dire aucun couac à l’installation. Tous les ordinateurs, toutes les impri-
vail et ce n’est pas un chantier simple. Il faut inventer une nouvelle organi- sation, et on ne l’a pas encore fait. L.P.B. : Ce bâtiment situé sur le pôle multimodal Viotte a-t-il déjà changé les habitudes des agents en termes de déplacements ? J.-P.L. : Tout n’est pas encore en place sur ce point et beaucoup d’agents pren- nent encore leur voiture, d’où les quelques inquiétudes sur la question du stationnement. Beaucoup arrivent déjà en train, en bus ou à vélo mais il est clair que nous sommes désormais dans l’obligation d’avoir une autre approche de la mobilité. C’est une cul- ture d’entreprise qu’il faut instaurer avec un autre regard sur la mobilité, tout en intégrant la notion de télé-tra- vail. L.P.B. : En parlant de mobilité, c’est également vous la D.R.E.A.L. qui pilotez le difficile chantier de la R.N. 57 entre Beure et Micropolis. Le casse-tête n’est pas terminé… J.-P.L. : Il faut que dans ce dossier tout le monde arrive à comprendre que ce tronçon n’est pas un projet routier, mais un projet multimodal avec tout ce que cela comporte comme béné- fices. n Propos recueillis par J.-F.H.
mantes fonctionnaient. Quelques cartons seu- lement n’étaient pas arrivés au bon endroit mais globalement, ça s’est très bien passé. L.P.B. : Vous ressentez déjà les effets de ces mutualisa- tions ? J.-P.L. : On sent déjà clai- rement la différence dans la fluidité des rela- tions de travail entre
“Tout le monde a besoin de se retrouver.”
agents. Cela correspond en plus au retour à la normale post-Covid après plus d’un an de télé-travail partiel ou total pour certains. Tout le monde a besoin de se retrouver dans des condi- tions de travail conviviales. L.P.B. : Justement, et le télé-travail dans tout ça maintenant que vous avez un bâtiment flambant neuf ? J.-P.L. : Le principe est de deux jours de télé-travail par semaine mais ce n’est pas si simple que cela. La réflexion à mon sens mérite d’être approfondie. Les agents ont besoin d’espaces de convivialité, d’avoir un bureau dans lequel mettre leurs affaires également. Le vrai sujet est l’organisation du tra-
Ce nouveau bâtiment administratif se veut économe en énergie.
Les abords du bâtiment sont encore en chantier.
8 L’événement
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
l Restauration Plébiscite pour le restaurant interadministratif La“cantine”des agents, réservée aux agents Le restaurant interadministratif fait l’unanimité. C’est bon et pas cher. Pour éviter la concurrence déloyale, il n’est pas accessible aux extérieurs, à moins d’être en réunion au Pôle. D e l’avis de la pizzeria située en face la Cité Viotte, ce sont entre cinq à dix couverts (le midi) qui s’ajoutent aux autres depuis l’ouverture du site. Le professionnel ne va pas s’en plaindre. Depuis l’arrivée des agents, il ressent une hausse de la fréquentation de son établissement, idéalement placé. Le professionnel sait aussi que le restaurant interad- ministratif intéresse de nombreux agents à l’image de cette salariée de l’Agence régionale de santé qui indique déjeuner (plat + dessert) pour 3,80 euros ! Une cafétéria permet d’emporter des plats préparés. Au total, 420 plats sont préparés par jour. Géré par une asso- ciation dirigée par des agents et présidée par Véronique Febvre, le restaurant dont la délégation est supportée par la société Cezam restauration propose des plats de qualité à des prix
l Transports Le flop de la navette Débuts timides pour la navette “gratuite” Une dizaine de fonctionnaires, sur les 750 utilisent le nouveau parking qui leur est mis à
D epuis le 4 septembre, un bus relie gratuitement le parking situé rue de Trey au Pôle Viotte à Besançon. Il est réservé uni- quement aux fonctionnaires qui station- nent leur véhicule sur cet ancien parking de la Compagnie des transports bisontins avant de monter dans un bus spécialement affrété pour eux par la Préfecture. Direc- tion la Cité Viotte, à 3 km de là. La société Kéolis-Monts Jura gère ce service. Un mois après son lancement, le nombre d’utilisateurs se limite à une dizaine de personnes par jour, beaucoup moins le vendredi. C’est faible. Entre le télétravail et les jours de R.T.T., les agents ne sont plus sur leur lieu de travail cinq jours sur cinq. La Préfecture du Doubs avait proposé cette solution de stationnement suite à la grogne des syndicats et des agents au regard du faible nombre de places (100 proposées). À 7 h 30, 8 heures, 8 h 30 et 9 heures, le bus - teinté de vert - quitte la rue de Trey, s’engage rue Francis-Clerc, rue Eugène Savoye et chemin Français. Terminus devant la gare. La navette met environ huit minutes, bien moins qu’une voiture. Le gain de temps est possible car elle emprunte les espaces réservés aux bus. “Pour quelqu’un qui vient depuis Devecey, voire Saint-Vit, cela est plus rapide de venir se garer ici car il évite les embou- teillages de la rue de Vesoul” témoigne le disposition rue de Trey. Quatre allers-retours entre ce lieu de stationnement et la Cité Viotte sont proposés matin et soir.
La navette gratuite Trey-Viotte est pour l’instant peu utilisée par les agents.
chauffeur. Les fonctionnaires qui ont utilisé ce service indiquent qu’ils en parleront à leurs autres collègues. Le soir, les navettes utilisent le chemin inverse à partir de 16 h 30, 17 heures, 17 h 30 et enfin 18 heures D’après les premiers retours, quelques agents sou- haiteraient un départ plus tôt, à 7 h 15
rêt à venir jusqu’ici. “Nous demandions la gratuité des transports en commun pour les fonctionnaires en phase-test… ainsi les agents pourraient utiliser les parkings- relais situés en entrée de ville. Ce serait de la vraie écologie mais malheureusement, nous n’avons pas été entendus” déplore le porte-parole de l’intersyndicale (U.N.S.A. - C.G.T.). L’État a également loué une trentaine de places sur le parking payant des Glacis à Besançon. Certains agents ont gagné du temps, à l’image de cette salariée de l’Agence régio- nale de santé qui arrive du Jura en train. Elle indique avoir gagné près de 20 minutes. “De plus en plus de personnes prennent le bus comme mon collègue qui réside à Trépot” témoigne un autre agent, domicilié à Besançon, affecté à la Direction départementale des Territoires. Chacun prend ses marques et ses habitudes. n E.Ch.
défiant toute concurrence. “On respecte la loi Éga- lim, loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable” témoigne la présidente. Le repas éco- nomique est affiché à 7,85 euros, auquel les agents peuvent déduire des aides. L’espace est ouvert aux conjoints des agents et enfants mineurs qui ont adhéré à l’association. Il n’est pas accessible aux extérieurs, “sauf ceux qui sont en réunion avec des services du Pôle Viotte, précise la présidente. Le prix est alors de 18,84 euros.”À noter qu’une brasserie s’installera dans le bâtiment hébergeant les agents du Conseil régional, en face l’hôtel de Florel. n
“3,80 euros un plat et un dessert.”
voire 7 heures À affiner. Comme le rappelait un ancien élu bisontin, rien n’est jamais gratuit. À la fin, quelqu’un paie. Dans ce cas, c’est le contribua- ble. Sous-utilisé après unmois d’essai, ce service est en phase-test pour une période de six mois. Les agents qui habitent sur le plateau de Saône ou qui arrivent depuis la côte de Larnod n’ont aucun inté-
Certains ont gagné du temps quand d’autres en perdent.
l Palente
Ils n’ont pas ressenti de baisse “Ce départ n’a pas eu d’incidence” La brasserie Café Vaîtes est située rue de Belfort, devant les locaux de la D.R.A.A.F. vacants.
l Centre-ville Ceux qui ont perdu gros “Entre ce déménagement et le télétravail, j’ai perdu 30 % de ma clientèle”
avec le sourire qui le caractérise. L’avenir l’inquiète légèrement : “Je sens que le centre-ville meurt à petit feu. On fait également de moins en moins de plats du jour et dès que vous dépassez de quelques minutes votre sta- tionnement, vous prenez un P.V.” témoigne le cafetier-restaura- teur. La plus grosse perte qu’il a eue à subir, c’est évidemment le départ des agents de l’hôpital de Saint-Jacques vers Minjoz. Le projet de densification de cet ancien site mené par laVille
“J’ avais des habitués qui prenaient chaque matin leur café et leur croissant… Je ne les ai jamais revus. Ce sont trente cafés qui ne sont plus consommés.” Installé derrière son comptoir, Gérard Dubois mesure la baisse de fréquenta- tion dans son établissement, le bar-restaurant Le Globe situé 18, rue du Lycée à Besançon. “Entre la crise sanitaire qui a développé le télétravail chez les fonctionnaires puis le déména- gement à la Cité Viotte des bureaux, j’estime à 30% la perte, notamment le midi. C’était une bonne clientèle” regrette le gérant, 55 ans de métier. Voilà huit ans qu’il tient la boutique
de Besançon, en lien avec l’hôpital, peut rassurer les com- merçants de la rue du Lycée et plus généralement le centre-ville. Les pro- fessionnels atten- dent de voir. Le Globe fait en tout cas partie des per- dants de ce démé- nagement. Heureu- sement, il reste les agents des Finances publiques. n E.Ch.
“Trente cafés en moins le matin.”
Alix et Arnaud Verdot, à la brasserie-restaurant Café Vaîtes, rue de Belfort.
L’ immeuble Orion situé 191, rue de Belfort à Besançon résonne creux. Depuis la fin de l’été, les agents de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt ont quitté leurs bureaux pour la Cité Viotte. Loué à un par- ticulier, cet espace est pour le moment vide. Située en face de cet espace, la brasserie “Café
Vaîtes” a-t-elle ressenti une baisse de son activité ? “Pas vraiment puisque ces personnes ne faisaient pas partie de notre clientèle” témoignent Alix et ArnaudVerdot, les gérants. Ins- tallée ici depuis 2018, leur bras- serie traditionnelle avec un menu du jour à 18 euros attire une autre catégorie de clients. n E.Ch.
Gérard Dubois, dans son café-restaurant Le Globe, rue du Lycée à Besançon.
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Crédit photo : Germain Herriau. IREN 775.571.276 e la mutualité - S régie par le code d 7 rue iège social : 6 Mutualité Française Comtoise - s Ce dispositif médical est un produit de santé règlem
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10 Besançon
La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
EN BREF
LITTÉRATURE Patrimoine bisontin “Il y a tout un monde ornemental et architectural qui nous échappe” Quand le regard de l’historien, Lionel Estavoyer, et de l’artiste, Noël Fressencourt, se croise, cela donne lieu à un carnet de dessins unique sur les trésors cachés de la Boucle. À découvrir dès maintenant en librairie.
Orangerie Journées Portes Ouvertes de l’Orangerie municipale de Besançon samedi 2 et dimanche 3 octobre de 10 à 18 heures. À découvrir à travers des animations, le site de production, les différents biodiversité et espaces verts, échanger sur une gestion des espaces verts en faveur de la biodiversité. Les apiculteurs du Doubs seront présents pour fêter les abeilles avec Apidays. Au programme aussi : ateliers pratiques pour découvrir et cultiver la biodiversité, troc de plantes et de graines, découverte du métier de berger, en présence d’animaux du troupeau municipal, démonstration d’élagage et d’expertise des arbres, atelier créatif pour les enfants, escape game… Entrée gratuite, pass sanitaire demandé à l’entrée du site. Restauration possible sur place avec “O’truck comtois” Écrevisses 290 écrevisses des torrents ont été réintroduites dans la nature grâce au Muséum de Besançon engagé depuis trois ans dans un plan de sauvegarde de l’Écrevisse des torrents, une espèce menacée d’extinction. Ces écrevisses juvéniles seront bientôt réintroduites dans un ruisseau des Vosges du Nord (Bas-Rhin). métiers des agents qui composent la direction
O n peut dire que cet ouvrage s’apparente à une boussole pour qui veut bien délaisser un temps son smartphone et la frénésie du quotidien. Plutôt que des points cardinaux, il révèle des détails et des trésors cachés du centre-ville de Besan- çon, que nous côtoyons au quo- tidien sans même y prêter attention. “Il y a une densité historique dans cette ville qui est mécon- nue.Tout unmonde ornemental et architectural qui nous échappe” , souligne Noël Fres- sencourt. Et c’est cet écueil que ce professeur agrégé en design et métiers d’art (issu de l’école Boulle) se propose de corriger. Lui-même en avait été surpris lors de son arrivée à Besançon. Il n’a jamais vraiment raccroché
concertation avec Lionel Esta- voyer, qui a adossé le récit aux dessins. Ce qui nous mène des cours intérieures aux grands lieux de passages, jusque dans l’intimité du lycée Pasteur ou de la crypte de l’église Notre- Dame, etc. Une myriade de points de vue sur la ville s’offre à nous, avec à chaque fois une vision générale (dont des vues aériennes reconstituées), une perspective d’élévation et un détail en focus. Le but n’étant pas de faire un énième guide touristique, avec une approche chronologique, thématique ou par rues,mais une présentation généraliste. Les trois quarts de l’ouvrage portent sur la Boucle. Quelque 200 dessins y sont répertoriés, pour la plupart en noir et blanc. Noël Fressencourt les a réalisés
les crayons, ni son carnet de croquis depuis, après avoir enseigné pendant 20 ans au lycée Ledoux et même aujourd’hui, en poste en tant qu’inspecteur pédagogique régional. Il continue de dessiner ce qui fait la particularité de cette ville. Ses écriteaux dis- crets, ses cadrans, ses fenêtres, ses trompe-l’œil mais aussi ses cages d’escalier. Des petits bijoux architecturaux qui ren- voient parfois à la vie de l’époque, comme les chasse- roues qui limitaient le passage des chariots ou ces mentions “Défense de trotter”, issues d’anciennes réglementations. “Ce livre est une espèce de réha- bilitation du regard sur le théâ- tre quotidien de nos vies.” Le choix de ce qu’il fallait met- tre en lumière a été fait en
“On veut surtout amener à revenir sur ses pas et observer”, remarque Noël Fressencourt.
voir soi-même sur place.” Une exposition lui est d’ailleurs consacrée jusqu’en janvier à la maison de l’habitat du Doubs, au Fort Griffon. n S.G.
sur place “pour avoir cette incer- titude du trait qui cherche la ligne, qui bafouille.” Ce qui donne volontairement un aspect flou ou pas fini parfois, “pour donner l’envie de venir
“Besançon - Le carnet de dessins”, Noël Fressencourt, Lionel Estavoyer. Éditions Attinger. Août 2021, 176 pages, 25 euros
Besançon 11
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ÉDUCATION Recherche Valentin rejoint l’école des Prix Nobel Le jeune Bisontin intègre la prestigieuse école
“grand” ingénieur. À 19 ans, Valentin Bouzat fait partie de cette crème. Le Bisontin âgé de 19 ans a intégré l’établissement en sep- tembre dernier après avoir été reçu au concours d’entrée. 1 400 garçons et filles étaient lice pour ce concours d’en- trée, commun à Polytechnique, l’École normale supérieure de Paris, et l’E.S.P.C.I. Sur les 1 400 candidats, 350 ont été retenus. Valentin, titulaire d’un bac scientifique validé avec mention très bien et un 20 sur 20 au lycée Jules-Haag de Besançon fait partie de cette short list après deux années de “prépa” au lycéeVictor-Hugo. Il est le seul de Bourgogne-Franche- Comté à rejoindre les rangs de l’éta- blissement parisien. Il mesure le che- min à parcourir : “Ça va déjà plus vite qu’en prépa, admet le scientifique. Ce qui me plaît, c’est le fait que cette école encourage la pratique et la pluridisci- plinarité. On va pouvoir utiliser des
supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (E.S.P.C.I.). L’établissement des six
“Prix Nobel” est une référence mondiale.
C’ est ici, en 1996, que la pre- mière box Internet a vu le jour. Ici que l’oscillographe, l’ancêtre de la boîte noire, a été inventé par Paul Dubois en 1928, ici encore que Frédéric et Irène Joliot- Curie ont découvert la radioactivité artificielle (1935), ici que Pierre Gilles de Gennes et Georges Charpak ont obtenu en 1991 et 1992 le prestigieux Prix Nobel. En 125 ans d’histoire, l’E.S.P.C.I. pour “École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris” s’est forgé une renom- mée mondiale dans le domaine de la chimie et de la physique. L’intégrer, c’est disposer des meilleurs équipe- ments et professeurs pour devenir un
équipements à la pointe de la technolo- gie” analyse-t-il. 40 heures de cours hebdomadaires sont proposées dans un emploi du temps lar- gement rempli par les recherches person- nelles. Au moins qua- tre années d’études attendent Valentin et ses camarades de pro- motion, une classe composée de 86 gar-
“Une école qui possède des équipements de pointe.”
23 rue de la Mouillère 25000 BESANÇON 03 81 58 56 73 - 06 49 75 68 98 www.planity.com/estelle-beaute-25000-besancon
çons et 33 filles. Au-delà de la satisfaction d’avoir pu intégrer l’établissement, il mesure le travail à parcourir pour suivre les traces de ses illustres aînés. “L’E.S.P.C.I.
est une école davantage connue dans le monde du travail que dans le monde public.” Le Franc-Comtois pourra se destiner à la recherche ou au domaine privé. Tout est à inventer. n
Après une prépa à Besançon, Valentin Bouzat a intégré sur concours l’école supérieure de physique et de chimie.
DÉBAT
Pour les moins de 26 ans La gratuité des transports sera mise en débat
Relancée par les militants communistes de Besançon, la question de la gra- tuité des transports pour les moins de 26 ans ne va pas forcément de soi pour Anne Vignot qui avait pourtant acté la mesure dans son pacte avec le P.C.F.
L e serpent de mer ressurgit et les élus communistes de la Ville de Besançon ne lâcheront pas le mor- ceau. Ils savent que ce point pré- cis fait partie de l’accord d’entre deux tours qu’ils ont passé avec Anne Vignot en contrepartie de leur soutien à la candidate verte pour son élection l’an dernier. Mais AnneVignot sait aussi que ce sujet des transports ne fait pas partie des compétences de la Ville seule, mais relève de Grand Besançon Métropole. C’est-à-dire que pour être vali- dée, il faudrait que la mesure soit majoritairement soutenue par les maires de l’aggloméra- tion. Et à ce jour, le débat n’a même pas été tranché à G.B.M., à peine effleuré. “Nous soutenons la gratuité totale, mais notre grand combat est déjà de l’ob- tenir pour les moins de 26 ans. On avait déjà alerté les élus du Grand Besançon, y compris les conseillers municipaux de toutes les communes au printemps et cette fois, c’est à travers une péti- tion que nous souhaitons que cette mesure sociale et écologique soit enfin débattue et acceptée
par les élus de G.B.M.” résume Elsa Maillot, militante P.C.F. et secrétaire de la section bisontine. “Nous sommes persuadés que la population adhère massivement à ce projet, nous voudrions cette fois que chaque élu se prononce sur cette question” complèteMat- thieu Guinebert, secrétaire départemental du P.C.F. L’argument du coût d’une telle mesure, les communistes ne veu- lent même pas l’évoquer. “C’est juste un choix politique. La col- lectivité finance déjà à hauteur de 80 % les transports publics. Il lui resterait juste à prendre en charge les 20 % restants” ajou- tent les militants qui ne ver-
voient déjà largement au finan- cement des transports publics. Pour les communistes, c’est aussi une question d’équité territo- riale. “Il n’est pas normal de voir que les transports sont gratuits pour un lycéen d’une commune extérieure à G.B.M. et pas pour ceux qui résident dans l’agglo- mération” ajoute Alain Bous- sard, militant communiste, citant au passage d’autres villes françaises qui ont franchi le pas de la gratuité pour les jeunes : Aubagne, Calais, Montpellier, Dunkerque affirme-t-il notam- ment. Si elle ne refuse pas le débat, Anne Vignot semble vouloir tem- poriser : “Il est nécessaire que nous puissions avoir un débat sur notre stratégie pour la tari- fication dans les transports dans les prochaines années, alors même que le renouvellement de la délégation de service public se profile et que la révision du plan de mobilité, qui amène à retravailler les offres de mobi- lités, est engagée. Par conséquent, ce sujet fera l’objet d’un débat prochainement et chaque élu pourra faire valoir ses argu-
raient pas for- cément d’un mauvais œil voir financer cette mesure par une hausse du ver- sement mobi- lité, l’impôt payé par toutes les entreprises de 11 salariés et plus qui pour-
“Ce sujet fera l’objet d’un débat prochainement” promet Anne Vignot.
Gérard Monnier, Matthieu Guinebert et Elsa Maillot remettent la pression autour de cette question.
ments. La question de la gratuité, la tarification au regard des autres collectivités mais aussi l’offre de service rendue aux Grands Bisontins, l’intermoda- lité et plus largement, la politique de mobilités dans notre collec- tivité méritent un débat afin d’arbitrer la stratégie. Cette stra-
tégie doit faire l’objet d’un consen- sus large au regard des attentes des habitants et des finances de notre collectivité” répond Anne Vignot. De son côté,Marie Zéhaf, l’élue communautaire chargée des mobilités estime que “le Covid a changé pas mal de choses, sur le plan de l’équilibre
des finances évidemment, mais aussi en termes d’utilisation des transports en commun.” Ce débat doit être programmé avant la fin de l’année dans l’hé- micycle de G.B.M. et d’abord au sein d’un bureau le mois pro- chain. n J.-F.H.
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La Presse Bisontine n°232 - Octobre 2021
SANTÉ
UNIVERSITÉ Projet de Grande bibliothèque Il n’a pas encore débuté qu’il pourrait déjà déraper
Plan de relance RD-Biotech bénéficie d’une aide de 1,9 million d’euros L’État soutient cette entreprise bisontine qui a travaillé à l’élaboration du vaccin Pfizer.
cote prédéfinie dans le projet validé en 2019. Cette demande a été formalisée par le nouvel exécutif afin d’éviter les risques d’inondation, la future B.U. étant implantée non loin du Doubs. Cet argument, valable, entraîne de nouvelles études liées notamment à la géothermie qui doivent permettre de refroidir le bâtiment l’été et le chauffer l’hiver. Le surcoût n’est pas évalué. Plus récemment, une enveloppe finan- cière a été décidée pour que des fouilles archéologiques complémentaires soient engagées. Des précédentes recherches ont déjà été conduites. Elles doivent démarrer en 2022. “On se demande si ce n’est pas pour retarder encore un peu plus le projet. On aimerait de la clarté” témoigne un élu du Grand Besançon. Il a également demandé que ce bâtiment recevant du public passe en catégorie 1, c’est-à-dire qu’il puisse accueillir plus de 1 500 per- sonnes. Cet arbitrage demandera de revoir le coût de fonctionnement d’un tel bâti- ment. Enfin, l’Agglomération devra répondre à ces questions : que faire du réseau de lecture publique, des bibliothèques communales, de leur personnel ? Des pourparlers sont enga- gés avec le Département du Doubs. n E.Ch.
Le projet de construction de la Grande Bibliothèque à Besançon est soumis à de nouveaux arbitrages.
D e l’avis d’une source proche du dossier, le chantier de la Grande bibliothèque univer- sitaire n’est pas près de démar- rer. Ce qui est certain, c’est que l’en- veloppe financière annoncée à 50millions d’euros approche désormais les 60 millions d’euros pour un bâti- ment qui doit s’implanter le long de l’avenue du 8 mai 1945 à Besançon,
sur l’ancien site Saint-Jacques. De nouvelles demandes du maître d’ouvrage, le Grand Besançon, ont été
déposées sur le bureau de l’architecte parisien Pascal Guédot retenu par la construction. La pre- mière, de taille, concerne l’élévation d’1 mètre du plancher par rapport à la
Remonter le plancher d’1 mètre.
RD-Biotech, un fleuron du médical français, basé à Besançon.
R D-Biotech est une société bisontine de biotechnologie qui propose des services sur mesure en biologie molécu- laire, immunologie et ingénierie cel- lulaire, dans le cadre de programmes de recherche et développement, pré- cliniques ou cliniques. Elle est la seule en France à proposer ce service. En mars dernier, La Presse Bisontine s’était rendue dans le laboratoire, situé rue Henri-Baigue dont la spé- cificité de ce site de bioproduction réside dans la qualité des molécules d’A.D.N. plasmidique produites, ser-
vant de matériel biologique dans la fabrication de produits thérapeutiques tels que la thérapie cellulaire ou génique ou les vaccins dits à “A.R.N. messager”. La société a d’ailleurs participé à l’éla- boration du vaccin Pfizer. La P.M.E. bisontine a reçu dans le cadre du Plan de Relance 1,99 million d’euros au titre de l’appel à projet “Résilience sanitaire”. Cette somme servira à la construction annexe d’un site bio-pro- duction de plasmides à Témis Santé et à l’embauche de 15 personnes à moyen terme. n
Le projet de nouvelle bibliothèque universitaire sur l’ancien site Saint-Jacques.
EN BREF
ARMÉE
Détachés dans le Grand Besançon 150 militaires et leur famille posent leurs valises Fraîchement arrivés à Besançon avec leurs compagnes
Rodia Fred Morel est le nouvel artiste associé de La Rodia pour la saison 2021-2022. Musicien, guitariste, compositeur, improvisateur et auteur bricoleur, Fred Morel est à l’origine de nombreux projets musicaux et artistiques au cœur d’une demarche à la fois avant- gardiste et ancree dans une musique accessible, libératrice et inventive. Ayant étudié la guitare classique et le violoncelle, il enseigne depuis 2012 la guitare électrique et l’histoire des musiques actuelles au Conservatoire de Besançon Métropole. Pop culture Les 2 et 3 octobre à Besançon-Micropolis, ce sont les Bug days : la convention pop culture. Un week-end hors du temps consacré à la culture populaire, geek et nipponne. Tous les détails sur www.bug-days.com. Une organisation signée de la nouvelle association Kuromon Days dont les ambitions sont de promouvoir toutes les cultures populaires liées aux univers Geek, Manga, B.D., Jeux vidéo, Fantaisie, Cosplay, Médiéval, Univers T.V. et Cinéma sur Besançon et la région.
fait tous les ans - a organisé une journée d’accueil pour les nouveaux arrivants de la gar- nison de Besançon et leurs familles. Selon la maire de Besançon Anne Vignot, “c’est l’occasion de leur faire connaître tout ce que notre agglomération peut offrir aux parents et aux enfants afin qu’ils puissent se projeter et s’y sentir bien.” Une journée a donc été dédiée à ces 150 familles “mutées” à Besan- çon. “Toutes les villes ne font pas ce genre d’accueil” admet Hugo, adjudant-chef au Centre de formation initiale des mili- taires du rang (C.E.F.I.M.). Avec Héléna et Lola, ses deux filles, et sa femme, l’arrivée à Besançon est synonyme de retour aux sources après plu- sieurs années passées dans d’autres villes. “J’ai fait beau- coup de villes en France et je peux dire que c’est dans l’Est que j’ai été le mieux accueilli, à Verdun et Besançon” commente le militaire. Trois de ses col- lègues acquiescent. Nicolas, régulateur en transport en com- mun à la caserne Joffre arrive de Toulon. Il ne souhaitait pas vivre en appartement, alors il a trouvé àVillers-Grélot (à 5 km deMarchaux) une maison pour
loger sa compagne, Rayane et Sofiane, ses deux enfants. Il admet que trouver une maison d’habitation en location à Besançon demeure complexe. Officier de communication au sein de l'État-major, une autre militaire s’avoue particulière- ment impressionnée par la qua- lité architecturale de Besançon, par sa propreté. “On ne voit pas de graffitis, pas d’ordures” dit- elle tout en vantant les qualités du réseau de transport en com- mun qui lui permet de rejoindre son mari, resté à Lyon, assez rapidement. Comme d’autres, cette militaire a dû déployer de l’énergie pour trouver un logement. L’armée met à disposition des biens mais la plupart des militaires (gra- dés) préfèrent dénicher une
ou leurs enfants, ils ont rejoint leur garnison. Tous reconnaissent la beauté de Besançon et la difficulté de trouver un logement.
D ébut août, cet adjudant- chef était encore àTahiti avec son épouse et leurs deux filles. Forcément,
possible qu’il faille allumer les chauffages. Le couple sourit. À la rentrée de septembre, la Ville de Besançon - comme elle
l’arrivée à Besançon est un peu rude. La famille qui s’est instal- lée à Pouilley-les-Vignes est pré- venue : à partir d’octobre, il est
maison ou un appartement par leurs propres moyens. Le sergent Morgane arrive d’Angers, le maré- chal des logis Denis d’Auxonne, le ser- gent-chef Johann de Valence…Bien- venue dans le Doubs. n E.Ch.
“Une belle ville, propre.”
Ils arrivent d’Orléans, d’Angers, d’Auxonne, de Valence. Ces militaires ont pris contact avec leur nouvelle garnison le mois dernier.
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