La Presse Bisontine 226 - Mars 2021
6 L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°226 - Mars 2021
FLEURISSEMENT DES PROJETS VERTS DANS LE GRAND BESANÇON
Le Plan de relance, l’urgence climatique, mais pas que, favorisent les communes et les particuliers à se lancer dans des projets de transition énergétique ou de développement durable. Si Besançon est pionnière comme ici la pose de panneaux photovoltaïques sur le toit de l’école Jules-Ferry (notre photo), elle va aller plus vite dans les mois à venir. La Presse Bisontine n’oublie pas ces communes qui lancent d’ambitieuses réhabilitations ou créations. Un mouvement de fond (photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).
l Collectivités Penser les projets publics différemment Pourquoi le Grand Besançon peut devenir un territoire à énergie positive
La métropole va présenter un cahier des charges incitant toutes les communes à respecter des critères plus ambitieux en matière de transition énergétique, climatique, dès lors qu’un projet sur un bâtiment communal est mené. Besançon l’a voté.
Les nouveautés 2021 l Plan école : 60 millions d’euros vont être investis par la Ville pour rénover énergétiquement ses écoles et crèches (sur la durée du mandat). l Gymnases : 6 millions de réno- vation énergétique des gymnases et de l’éclairage de ses grands bâti- ments en 2021. l Îlots de chaleur : Besançon va dédier 1 million d’euros par an pour lutter contre les îlots de chaleur en transformant les espaces publics, en désimperméabilisant les sols. l Arbres : 500 à 1 000 arbres seront plantés par an. 700 000 euros sont dédiés en investissement à la pré- servation des espaces verts et natu- rels. l Soutien : Mise en place d’un fonds d’amorçage de la transition écolo- gique doté de 300 000 euros pour soutenir les actions en matière de développement durable.
Laurine Gagliolo est chargée du Plan Climat-air- énergie à l’échelle du Grand Besançon.
E ux ne peuvent pas être taxés d’inaction climatique.À l’inverse de l’État condamné historique- ment le 3 février dernier par le tribunal administratif de Paris pour n’avoir pas pu ou su réduire les gaz à effets de serre, Besançon et le Grand Besançon se bougent. Dans les chiffres, la diminution est encore lente. Dans les faits, un mou- vement de fond est engagé. Il a débuté avec le réseau de chaleur de Planoise, ou encore la production d’électricité via les eaux usées à Port-Douvot. Besançon a sou- vent été pionnière. Depuis le 1 er janvier, la capitale comtoise consomme pour ses bâtiments 100%d’éner- gie renouvelable. Les piscines, la patinoire, les écoles et même la Citadelle sont ali- mentées par l’énergie “verte”. “C’était sans doute le projet le plus facile àmonter, sourit Jean-Emmanuel Lafarge, conseiller muni- cipal délégué. Nous avons revu le contrat avec un fournisseur pour acheter une énergie verte à peine plus chère, de quelquesmilliers d’euros supplémentaires sur un budget de
5 millions d’euros par an” explique l’élu dont la mission, avec sa collègue Annaïck Chauvet, est de lancer des travaux sur les écoles enmatière de rénovation thermique et énergétique ou sur les gymnases, dont certains sont de véritables passoires éner- gétiques. Vaste chantier. La Presse Bisontine a dressé un inventaire
de 5 665 GigaWatt heures à 2 832 “pour arriver à un territoire autonome, identifie Lorine Gagliolo, vice-présidente chargée du développement durable, énergie et envi- ronnement. Tant qu’à aller dans la tran- sition, autant y aller vite et fort en accom- pagnant les communes, les entreprises, les particuliers via nos animations. Pour aller plus vite, G.B.M. met à disposition des conseillers en énergie partagé chargés d’ai- der les communes dans leurs projets. À ce jour, 54 communes du Grand Besançon adhèrent et sont accompagnées” poursuit- elle. Les élus du Grand Besançon votent (fin février) un cahier des charges en matière de prescriptions énergétiques et environ-
non-exhaustif des projets lan- cés à l’échelle du Grand Besançon par l’ambitieux Plan climat-air-énergie (P.C.A.E.T.) dont l’objectif est de réduire d’ici 2050 demoitié les besoins en énergie et déve- lopper d’autant la part des énergies renouvelables. C’est ce que l’on appelle un terri- toire “à énergie positive”. Objectif atteignable ? Oui, à en croire le service environ- nement qui espère en 2050 posséder 100% d’énergies renouvelables et faire passer la consommation d’énergie
nementales applicables à la construction, à la réhabilitation et rénovation de bâti- ments. Besançon l’a présenté le 18 février dernier en conseil municipal. Objectif : réduire l’impact carbone et environne- mental. Dès lors qu’une école sera rénovée par exemple, l'approvisionnement éner- gétique sera analysé avec interdiction de l’utilisation d’énergie fossiles sauf en appoint ou en secours. La priorité sera donnée aux matériaux biosourcés pour l’enveloppe et l’intérieur des bâtiments où l’éclairage àLed sera priorisé.La production de chaleur se fera par énergie renouvelable, en y ajoutant la production d’eau chaude voire de production pour un rafraîchisse- ment des salles. Des récupérateurs d’eau
Le polystyrène et menuiserie P.V.C. interdits.
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